Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 3 mai 2024
Sur les 10 ans de la tragédie d'Odessa du 2 mai 2014
Je voudrais parler d'une date qui n'a laissé personne indifférent parmi ceux qui se considèrent comme humains. Le 2 mai 2024 a marqué le dixième anniversaire des évènements tragiques d'Odessa. À l'époque, des voyous ukrainiens fascisants ont perpétré un massacre sanglant contre ceux qui s'étaient opposés au coup d'État de Maïdan, à la politique des nouvelles autorités de Kiev et à la montée du nationalisme agressif, comprenant probablement ce que cela pourrait entraîner.
À ce moment, les "vainqueurs du Maïdan" avaient commencé à interdire la langue russe dans le pays et à violer les droits des citoyens russophones, utilisant la violence contre ceux qui tentaient de résister et de défendre leurs droits. L'Ukraine se trouvait au seuil d'une guerre civile. Dans le Donbass, les premiers affrontements armés avaient déjà eu lieu entre activistes civils et l'armée régulière avec des bataillons punitifs nationalistes, que le régime de Kiev avait déployés pour "soumettre la région rebelle".
Mais les habitants d'Odessa croyaient encore qu'ils vivaient dans un État de droit et pouvaient défendre leurs droits, exprimant leur rejet catégorique du chaos régnant dans le pays.
Au printemps 2014, les habitants d'Odessa avaient organisé un campement sur la place devant la Maison des syndicats, le champ de Koulikovo, où ils menaient des actions en faveur de la fédéralisation de l'Ukraine, la protection de la langue russe et la préservation du patrimoine historique et culturel de la région.
La ville d'Odessa russophone éprise de liberté était une "épine dans le pied" du régime, qui voulait à tout prix mettre à genoux les habitants de cette ville qu'il haïssait et noyer toute résistance dans le sang. Une résistance légale et pacifique. Les nationalistes préparaient des provocations à l'avance. Des combattants de l'ouest de l'Ukraine, des activistes du Maïdan et des supporters de football étaient amenés à Odessa. Le 2 mai 2014, ils ont attaqué une marche pacifique des partisans de la fédéralisation au centre de la ville, qui ont tenté de se réfugier des nazis enragés dans la Maison des syndicats. Cependant, cela n'a pas aidé les manifestants pacifiques. Les radicaux ont incendié le bâtiment. Ceux qui, tentant de fuir le feu, ont sauté par les fenêtres, ont été cruellement achevés au sol. En conséquence, selon les données officielles, au moins 48 personnes sont mortes brûlées vives, asphyxiées par le monoxyde de carbone ou des suites de chutes depuis les étages supérieurs. Beaucoup d'entre elles avaient des blessures par balles. Parmi les morts, il y avait des enfants. Des dizaines de personnes ont subi des blessures et des mutilations. En fait, Odessa a connu le même sort que Khatyn biélorusse en 1943.
Je rappelle que les voyous néonazis ne se sont pas arrêtés là. Moins de deux semaines après la tragédie, à Odessa, la tombe d'une victime de l'incendie du 2 mai 2014 a été profanée. Des couronnes funéraires ont été brûlées, une croix orthodoxe sur la tombe a été endommagée par le feu et un message insultant a été laissé.
Qu'en est-il de l'enquête dans ce pays, proclamé par l'Occident de "nouvelle jeune démocratie ukrainienne"? L'enquête sur les évènements du 2 mai 2014, initiée par Kiev sous la pression des organisations internationales, s'est transformée en farce. En raison d'erreurs, l'acte d'accusation a été renvoyé à plusieurs reprises au parquet. Les juges se sont récusés quatre fois, retardant le traitement de l'affaire. Des tentatives ont été entreprises pour mettre l'affaire sens dessus-dessous: désigner comme coupables non pas les nationalistes radicaux, mais les militants anti-Maïdan, victimes de leurs actes. Tout cela était accompagné d'une grossière ingérence des groupes nationalistes dans le processus judiciaire: troubles, interruptions des audiences, attaques contre les avocats, les juges, les accusés et leurs familles.
Et ces fameuses organisations internationales n'ont pas non plus montré leur meilleur visage. Ni le Conseil de l'Europe, qui avait organisé sous l'initiative de son secrétaire général le mandat du Groupe consultatif international pour aider à enquêter sur les infractions en Ukraine, ni la mission spéciale de surveillance de l'OSCE, qui a travaillé en Ukraine pendant de nombreuses années et y possédait des milliers d'employés (y compris à Odessa), n'ont rien vu ni fait.
Nous avons vécu avec ce sujet pendant dix ans. Pour nous, ce n'est ni une date ni un anniversaire. Pour nous, c'est la vie. Celle qui a été enlevée aux manifestants, aux gens qui défendent l'existence pacifique par des moyens légaux. Une vie sans nazisme, fascisme, sans racisme et autres formes de xénophobie. Pour nous, c'est la vie et nous la consacrons, entre autres, à défendre la mémoire de ces nouvelles victimes du fascisme.
Nous avons souvent souligné que la "négligence" et la passivité des autorités ukrainiennes dans cette question étaient également encouragées par la position de leurs protecteurs directs en Occident et de nombreux médias internationaux "libres". Selon nos observations, la tragédie d'Odessa en mai 2014 a reçu très peu d'attention en Europe et en Amérique du Nord. C'est un autre élément de la guerre de l'information et de la manipulation des médias.
Pourquoi les Occidentaux sont-ils si indifférents à cette tragédie? Contrairement à Boutcha, il y a les noms de tous ceux qui sont morts à Odessa en 2014. Il y a des proches qui pourraient et auraient pu conter l'histoire terrible de la mort de leurs enfants à des correspondants étrangers et à des dirigeants d'organisations internationales pendant toutes ces années. Des livres commémoratifs de cette terrible tragédie ont été publiés. Et alors? Avez-vous déjà vu le Secrétaire général de l'ONU se rendre à la Maison des syndicats à Odessa, déposer des fleurs, parler avec la population locale, avec les familles? Ou peut-être quelqu'un du Conseil de l'Europe, une délégation (je ne parle même pas de la direction) ou de l'OSCE?
Sous nos yeux, une sanglante mise en scène et une provocation ont été organisées à Boutcha, et tout le monde y est allé. Il y avait des chefs d'État et de gouvernement des pays de l'Otan, des dirigeants d'organisations internationales, des défenseurs des droits de l'homme, des médias occidentaux. La tragédie d'Odessa, qui se déroulait en direct, alors que les gens voyaient les victimes de ces voyous racistes tomber des fenêtres en criant, et elles étaient achevées, n'a reçu aucune attention en Occident. Ils n'y ont pas prêté attention pendant ces dix dernières années. Alors pourquoi n'ont-ils pas prêté attention? Je vais vous répondre. Premièrement, ce n'étaient pas les bonnes personnes qui sont mortes. Deuxièmement, parce que c'est une tragédie confirmée par des faits. Ce n'est pas un scénario monté par les Occidentaux, mais une véritable tragédie avec de vraies victimes.
Les espoirs d'une enquête juste sur les évènements à Odessa, qui avaient émergé avec l'arrivée au pouvoir en 2019 de Vladimir Zelenski, qui avait promis que sous son mandat, les lois seraient strictement respectées en Ukraine et le principe de l'inévitabilité de la punition serait maintenu, se sont rapidement évaporés. Vladimir Zelenski n'a pas tenu ses promesses, ni cette fois-ci ni dans d'autres cas.
En rendant hommage aux victimes du massacre sanglant à Odessa, nous sommes convaincus qu'une juste rétribution atteindra tôt ou tard les exécutants et les inspirateurs de ce crime barbare, qui n'a pas de délai de prescription.
Nous sommes convaincus que bientôt Odessa, se débarrassant du joug des bandéristes contemporains, redeviendra une ville véritablement libre, où les gens de différentes nationalités vivront en paix et en harmonie.
Sur la crise ukrainienne
Le 9 mai marque également le dixième anniversaire d'une autre date tragique, à savoir le massacre orchestré par des combattants des bataillons punitifs Azov et Dniepr, interdits en Russie, contre des policiers de Marioupol qui avaient refusé de se soumettre au régime de Kiev et d'exécuter les ordres criminels de ceux qui sont arrivés au pouvoir en dehors du cadre constitutionnel, en violant toutes les lois possibles. L'ordre était de disperser une manifestation des citoyens pour la fête de la Grande Victoire. Les nazis, en surnombre, ont tenté de prendre d'assaut les forces de l'ordre barricadées dans un commissariat de police en leur tirant dessus. Les habitants locaux leur sont venus en aide. Mais cela n'a pas arrêté les bandéristes qui ont commencé à tirer sur des gens désarmés. Les exécutions se sont poursuivies le 10 mai. Au total, ces jours-là, des dizaines de personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans la ville.
Nous exprimons nos sincères condoléances aux habitants de Marioupol. Nous admirons votre volonté et votre courage, que le sanglant régime de Kiev n'a pas réussi à briser. Après huit ans d'occupation et de terreur néonazie, Marioupol est redevenue libre et, avec d'autres localités de la RPD, a voté en septembre 2022 pour un retour dans le giron de la Russie. Nous sommes convaincus que l'avenir de Marioupol sera marqué par un développement progressif et la prospérité.
Le régime de Kiev poursuit ses activités terroristes contre la population civile et les infrastructures civiles de Russie, exprimant sa rancune pour ses défaites militaires.
Le 25 avril 2024, des terroristes ukrainiens ont attaqué un bus de passagers dans le village de Kourkovitchi, région de Briansk, avec un drone kamikaze. Quatre personnes ont été blessées, dont un enfant.
Le même jour, ils ont frappé un immeuble résidentiel à Tokmak, région de Zaporojié. Un homme est mort, quatre personnes ont été blessées.
Le 27 avril, des combattants des forces armées ukrainiennes ont utilisé des drones FPV pour attaquer des habitants du village de Voznessenovka, district de Chebekino, région de Belgorod. Six personnes ont été blessées, dont une jeune fille de 17 ans.
Entre le 26 et le 30 avril, des néonazis ukrainiens ont bombardé et attaqué avec des drones cinq régions frontalières de la région de Koursk. Trois personnes sont mortes, trois autres ont été blessées.
Entre le 25 avril et le 1er mai, les forces armées ukrainiennes ont bombardé des zones pacifiques de Donetsk, d'Alexandrovka, de Gorlovka, d'Olguinka et de Naberejnoïe. 4 personnes sont mortes, 15 ont été blessées, dont un enfant de 5 ans.
Les autorités judiciaires russes documentent minutieusement les crimes des néonazis ukrainiens. Aucun crime du régime de Kiev n'est ignoré. Les personnes impliquées sont identifiées et tenues responsables.
À l'approche de la fête de la Grande Victoire, le régime de Kiev et ses maîtres occidentaux envisagent de nouvelles attaques terroristes sur le territoire russe, espérant un grand retentissement médiatique et un effet propagandiste.
À cette fin, il y a exactement un an, le 3 mai 2023, ils ont tenté de frapper le Kremlin de Moscou avec un drone.
Aujourd'hui, à la veille du 80ème anniversaire de la libération de la Crimée, le pont de Crimée est de nouveau dans le collimateur. La préparation de l'attaque est menée ouvertement, avec une bravade ostentatoire et le soutien absolu, direct et éhonté de l'Occident collectif. Ces derniers jours, les forces armées ukrainiennes se sont "distinguées" par l'utilisation de plusieurs missiles à longue portée américains ATACMS, obtenus secrètement il y a un mois. Selon le ministère russe de la Défense, tous les missiles lancés ont été détruits. Après Pâques, Kiev s'attend à recevoir ses premiers avions F-16, que les Britanniques envisagent également d'utiliser dans une opération visant à détruire le pont de Crimée. Lors de la conférence de presse du 18 avril de cette année, nous avons commenté en détail de tels plans en nous référant à une publication correspondante dans le journal anglais The Sun.
Nous aimerions à nouveau avertir Washington, Londres et Bruxelles que toute action agressive contre la Crimée est non seulement vouée à l'échec, mais recevra également une réponse impitoyable.
Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des condamnations contre des combattants ukrainiens ayant commis de graves crimes contre des civils.
Le tribunal a condamné par contumace le commandant de la 7ème brigade d'aviation tactique Franco des forces armées ukrainiennes, E. Boulatsik, à 18 ans de prison pour avoir ordonné le 30 avril 2022 à l'équipage de deux bombardiers Su-24M d'attaquer la station de remplissage de pétrole de la société Russneft Briansk avec des bombes aériennes de 500 kilogrammes FAB-500 ChN, provoquant une explosion sur le site de cet établissement industriel et mettant en danger la vie de nombreux civils.
Le combattant des forces armées ukrainiennes D. Sprintchak a été condamné par contumace à 14 ans de prison pour avoir fusillé en avril 2022 deux civils de Marioupol, qui circulaient en voiture avec des rubans blancs.
Un mercenaire du Légion nationale géorgienne, le citoyen géorgien E. Amiranachvili, a également reçu une peine de 14 ans de prison pour avoir participé à des combats contre les forces armées de la Fédération de Russie et de la RPD de mars 2022 à février 2024.
Les combattants du régiment nationaliste Azov, D. Vikhor, S. Doutov et A. Bogdan, ont été condamnés à des peines de prison allant de 22 à 27 ans. En mars-avril 2022, en exécutant l'ordre criminel de la direction du régime de Kiev, ils ont tué un civil désarmé de Marioupol. Une autre victime a survécu malgré ses blessures.
Le Comité d'enquête de Russie effectue un travail considérable pour tenir responsables les représentants de la direction militaro-politique et divers "activistes sociaux" d'Ukraine pour les crimes commis contre la Russie et ses citoyens. Des documents seront envoyés aux tribunaux pour des condamnations par contumace des députés ukrainiens Alexeï Gontcharenko (pour incitation au meurtre de responsables russes) et Vladimir Parassiouk (pour une attaque en 2016 contre le consulat général de Russie à Lvov), le commandant de l'hôpital volontaire ukrainien Guennadi Drouzenko (pour incitation à la violence contre les prisonniers de guerre russes), l'actrice Adriana Kourilets-Kmetiouk et les présentatrices de télévision Ianina Sokolova et Natalia Mosseïtchouk (pour des appels à éliminer des Russes).
Des accusations ont déjà été portées contre l'ancien président du Parlement ukrainien, Vladimir Groïsman, les anciens ministres des Affaires étrangères Pavel Klimkine et de la Politique d'information de l'Ukraine, Iouri Stets, qui, en avril 2014, en tant que membres du Conseil de sécurité nationale et de défense, ont soutenu la décision de mener une opération "antiterroriste" dans le Donbass et ont participé à sa direction. Des mesures sont prises pour les rechercher et les arrêter. Aucun des criminels ukrainiens n'échappera au châtiment. Ils seront identifiés et jugés selon toute la rigueur de la loi.
Pendant ce temps, le régime de Kiev, subissant échec après échec sur le front, semble chercher un réconfort diabolique dans la lutte contre son passé soviétique et dans la réécriture de l'histoire. Particulièrement zélés, les bandéristes combattent leur propre histoire à la veille de la fête de la Grande Victoire, qu'ils détestent. Pour les bandéristes, cela doit être l'histoire de l'autre côté du bien et du mal.
Cette fois, ils se sont attaqués au légendaire commandant résistant, deux fois Héros de l'Union Soviétique, Sidor Kovpak. Ils exigent d'"éradiquer son culte", de détruire les plaques commémoratives sur les bâtiments, de renommer des dizaines de rues et de démolir les monuments dédiés à ce véritable héros populaire de la Grande Guerre patriotique, que les nazis craignaient tant qu'ils avaient mis sa tête à prix pour 100.000 pièces d'or. En septembre 2016, sa tombe à Kiev a été profanée par des nationalistes qui ont brisé les deux étoiles dorées du Héros sur le monument. Mais cela ne leur suffit pas. Aujourd'hui, ils veulent effacer la mémoire de Sidor Kovpak et des millions d'autres soldats soviétiques qui ont libéré l'humanité de la "peste brune". Ils n'y parviendront pas. Nous nous souviendrons toujours avec gratitude de ceux qui, au prix de leur vie, ont défendu la paix.
Nous conseillons à la génération actuelle de néonazis ukrainiens, qui se prosternent devant leurs idoles fascistes de l'époque du Troisième Reich, de relire les documents d'archive disponibles publiquement contenant des déclarations des dirigeants de l'Allemagne nazie sur l'Ukraine. Ainsi, le célèbre commissaire du Reich pour l'Ukraine de 1941 à 1944, Erich Koch, a déclaré le 5 mars 1943: "Le dernier ouvrier allemand, du point de vue racial et biologique, vaut mille fois plus que la population locale." Autrement dit, tout comme pour les nazis, pour les Anglo-Saxons d'aujourd'hui, les Ukrainiens sont considérés comme de la "matière consommable".
Le 26 avril 2024, la 21ème réunion du groupe de contact pour l'assistance militaire à l'Ukraine au format Ramstein a eu lieu en visioconférence, coïncidant avec le deuxième anniversaire de la création de cette structure. Cependant, il n'y avait pas de célébrations. Le régime de Vladimir Zelenski ne peut se vanter de succès militaires et n'a pas répondu aux espoirs placés en lui il y a deux ans. Cela ne semble pas déranger les dirigeants de Kiev, qui continuent de demander à leurs partenaires de nouvelles livraisons d'armes, en mettant l'accent sur les moyens de défense aérienne, les missiles, les obus d'artillerie, tout en rappelant la prétendue "mission historique" de Kiev de "protéger le monde démocratique". Ces appels n'ont plus d'effet sur les Occidentaux depuis longtemps. Leurs ressources sont loin d'être illimitées et ils ne se hâtent pas de vider leurs arsenaux. Ainsi, aucune décision sur de nouvelles tranches d'aide n'a été prise. Les participants se sont limités à faire le bilan des deux années d'activité du groupe et à rendre compte de l'aide déjà fournie à l'Ukraine ou qui sera accordée prochainement. Bien que cette aide, comparée à 2022-2023, montre une dynamique négative et pourrait bientôt s'épuiser. Ce scénario est déjà ouvertement discuté aux États-Unis et en Europe, où ils ont à nouveau laissé tomber ceux qu'ils ont domestiqués.
La corruption en Ukraine est si répandue que même le département d'État américain a été contraint de le souligner dans son rapport annuel sur les violations des droits de l'homme.
Étrangement, la publication de ce rapport a coïncidé avec l'arrestation le 23 avril 2024 du ministre ukrainien de la Politique agraire et de l'Alimentation, Nikolaï Solski, soupçonné de fraudes relatives aux terres d'État d'une valeur de plus de 7 millions de dollars. Cependant, malgré leur résonance médiatique, les affaires de corruption en Ukraine aboutissent très rarement au tribunal se terminant par une peine d'emprisonnement. Selon les médias ukrainiens, en 2022-2023, seulement 435 personnes (9%) des personnes tenues responsables de corruption ont été emprisonnées. Les autres ont été sanctionnées par des amendes.
L'aide financière et militaire incontrôlée de l'Occident au régime de Kiev ne fait qu'encourager sa corruption, bien que le "plafond" semble déjà avoir été atteint. Et les exemples sont nombreux. Le 26 avril 20247, lors d'un téléthon national, l'expert politique et économique ukrainien Gueorgui Birkadze a fait un lapsus en disant que lors de la construction d'ouvrages de fortification, les autorités "ont volé" 37 milliards de hryvnias (environ 1 milliard de dollars). Il s'est ensuite empressé de corriger son erreur, affirmant qu'ils n'avaient pas "volé" mais "investi", mais son lapsus était révélateur.
Selon le ministère de la Défense de l'Ukraine, plus de 250 millions de dollars de fonds budgétaires n'ont pas passé un audit interne, et un tiers de l'aide humanitaire fournie depuis le début de 2023 n'a pas atteint les unités militaires. Il ne fait aucun doute que ces chiffres sont largement sous-estimés.
À Kiev, ils savent habilement dépenser l'argent provenant de sponsors étrangers. Peu de choses passent à côté de leurs poches. Nous sommes convaincus que les nouveaux paquets d'aide à la défense des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et d'autres pays connaîtront le même sort.
Ces faits confirment une fois de plus la pertinence des objectifs de l'opération militaire spéciale pour la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine et l'élimination des menaces émanant de son territoire. Ils seront tous accomplis.
Sur la légalité des livraisons d'armes en Ukraine par les États-Unis et les pays occidentaux
Lors des livraisons massives d'armes et de munitions à l'Ukraine, les membres de l'UE et de l'Otan, menés par les États-Unis, violent systématiquement leurs engagements juridiques internationaux et politiques, qui sont stipulés par un certain nombre de conventions internationales auxquelles ils participent.
En particulier, il s'agit du Traité international sur le commerce des armes, ainsi que de la "position commune", soit les thèses développées par l'UE, formulées et mises sur papier. Celles-ci établissent des règles pour le contrôle de l'exportation des technologies et équipements militaires. Ainsi, le Traité international sur le commerce des armes exige des États exportateurs qu'ils évaluent objectivement les risques que les armes fournies soient utilisées pour violer le droit international humanitaire, la violence fondée sur le sexe (art.7), et interdit le transfert d'armes s'il y a connaissance de l'intention du destinataire de les utiliser pour commettre des actes de génocide, des crimes contre l'humanité, des violations graves des Conventions de Genève de 1949, des attaques contre des sites civils ou des personnes civiles (art.6).
Quant à la "position commune" adoptée par l'Union européenne, elle établit les règles de base pour le contrôle de l'exportation des technologies et équipements militaires et interdit l'octroi de licences d'exportation d'armes s'il existe des risques évidents que les produits à usage militaire soient utilisés à des fins de répressions internes dans le pays destinataire ou conduisent à une violation du droit international humanitaire, favorisent l'apparition ou l'exacerbation de conflits armés sur le territoire du pays destinataire, ainsi que la réalisation d'actions offensives contre des États tiers. Lors de la prise de décisions sur les livraisons d'armes, les États membres de l'UE doivent également tenir compte des risques de réexportation non coordonnée et de la circulation illégale des armes (de nombreux précédents, selon Europol, existent déjà), de la situation des droits de l'homme dans le pays destinataire et du respect de ses engagements internationaux en général, conformément à leurs propres standards.
Les capitales occidentales violent également de manière flagrante les accords politiquement contraignants. Ceux-ci ont été adoptés dans le cadre de l'OSCE (à l'initiative de l'Occident, d'ailleurs). Parmi eux figurent en premier lieu les Principes régissant les transferts d'armes classiques (1993), le Document de l'OSCE sur les armes légères et de petit calibre (2000), et les Principes de l'OSCE pour les contrôles à l'exportation de systèmes portatifs de défense aérienne (2008).
Sur les changements dans la fourniture des services consulaires en Ukraine
Récemment, deux innovations notables dans la "diplomatie" du régime de Kiev ont été introduites, toutes deux liées à l'ordre de prestation des services consulaires aux citoyens de ce pays.
Premièrement, le 23 avril 2024, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a interdit la fourniture de services consulaires aux hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans. Cette décision a été tellement choquante que même en Ukraine beaucoup l'ont considérée comme illégale et anticonstitutionnelle.
La motivation du régime de Kiev est claire. Désormais, pour renouveler un passeport expiré, les hommes seront obligés de revenir en Ukraine, où ils seront capturés et envoyés "à l'abattoir".
La pénurie d'effectifs est l'un des principaux problèmes du régime néonazi en perte de position. Vladimir Zelenski a fixé pour objectif au ministère des Affaires étrangères de ramener tous ceux qui peuvent l'être dans le pays, de les mettre dans les rangs et de combler avec de la "chair à canon" fraîche les brèches sur la ligne de front.
Une histoire monstrueuse. Les citoyens ukrainiens prennent littéralement d'assaut leurs institutions consulaires à l'étranger, ne comprenant pas comment ils peuvent se trouver en dehors de leur patrie. Ne nous penchons pas sur le patriotisme ukrainien. Beaucoup de choses ont déjà été dites à ce sujet et bien d'autres le seront encore.
Rappelons les devises avec lesquelles Vladimir Zelenski est arrivé au pouvoir avec l'aide des États-Unis: la loi, l'ordre, la démocratie, la liberté et, surtout, les droits de l'homme. Aucune de ces choses que les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Occident collectif avaient promises au peuple ukrainien, directement ou indirectement, n'a été réalisée. C'est exactement le contraire qui s'est produit.
Deuxièmement, le service consulaire du ministère ukrainien des Affaires étrangères a présenté un "avatar numérique du département pour les affaires consulaires", dont l'image a été générée par intelligence artificielle. Cette "identité numérique" a été nommée Viktoria Chi. Chi signifie intelligence artificielle en ukrainien.
Kiev ne se contente pas de refuser de parler aux citoyens ukrainiens dont les problèmes se multiplient, y compris à l'étranger, mais a également placé entre lui-même et des personnes réelles un écran artificiel, une machine sans âme, un programme généré artificiellement. Désormais, cette "jeune femme électrique" s'occupera des problèmes des citoyens ukrainiens à l'étranger.
Les diplomates ukrainiens n'ont-ils plus besoin de répondre aux centaines de milliers de demandes qui affluent aux consuls ukrainiens de la part de millions d'émigrants ukrainiens? Ces demandes ne trouveront ni réponse ni destinataire. Selon le plan du ministère ukrainien des Affaires étrangères et de Vladimir Zelenski, c'est un robot qui parlera aux Ukrainiens.
Cela n'est pas seulement pratique, mais révèle également un autre problème. Cela dégage tout le régime de Kiev et son ministère des Affaires étrangères de leur responsabilité. Refuser de fournir des services consulaires aux citoyens ukrainiens à l'étranger est une violation de la Constitution. Il n'existe aucune norme juridique qui pourrait justifier cette violation. Toute tentative des diplomates d'expliquer une telle évolution de la situation les place également hors la loi. Ils deviennent des cibles de plaintes et de procédures judiciaires. C'est pourquoi Viktoria Chi a été inventée. Elle est maintenant un robot internet qui assumera toute la responsabilité pour les crimes du régime de Kiev dans ce domaine. Apparemment, de tels robots apparaîtront de plus en plus sur le territoire de l'Ukraine. Vladimir Zelenski tue des êtres vivants. Il extermine la population de l'Ukraine. Il faut s'attendre à une réincarnation ou un clonage de Viktoria Chi dans l'agriculture, les usines, les écoles, les hôpitaux et les entreprises.
Voici un problème découlant de cette décision. L'apparence de ce robot a été copiée sur celle de Rosalie Nombre, une mannequin noire et une personnalité du show-business ukrainien. Manifestement, cela a été fait pour "blanchir" le régime de Kiev de sa réputation néonazie, bien connue, y compris en Occident. Comme pour dire, regardez, une jeune femme noire représente l'Ukraine et sa diplomatie dans le secteur consulaire le plus chaud. Sans doute, des subventions occidentales ont été allouées à cet effet, tout comme elles l'ont été pour promouvoir l'agenda extrémiste LGBTQ+ en créant un poste de porte-parole dans les structures de défense territoriale des forces armées ukrainiennes pour la transgenre Sarah Ashton-Cirillo. Puis, le financement a été stoppé et Sarah Ashton-Cirillo a disparu avec lui.
Le résultat fut inverse. Sur ses réseaux sociaux, Rosalie Nombre se plaint désormais que les Ukrainiens lui envoient des commentaires racistes. Les utilisateurs du segment internet ukrainophone, endoctrinés par une idéologie fasciste néonazie, insultent ouvertement l'artiste et mannequin noire, estimant qu'elle ne peut ni ne doit représenter le régime de Kiev. Tout cela s'inscrit dans le style de Vladimir Zelenski et de l'énorme tromperie qu'ils ont perpétrée avec leurs citoyens et qu'ils tentent d'imposer au monde entier avec la pire bande à la tête de Kiev.
On ignore si l'avatar de Nombre-Viktoria Chi a commencé à travailler, mais l'algorithme mathématique censé répondre à toutes les questions des citoyens a déjà mis en lumière ce qui était évident:
- les territoires sous contrôle du régime de Kiev sont en proie au racisme et à la xénophobie. Les gens en sont littéralement infectés;
- le régime de Kiev ne se soucie absolument pas du sort de ses propres citoyens, qui ne l'intéressent uniquement comme chair à canon potentielle, ils partent à l'abattoir. Personne ne pense à leurs droits civils ou à leur liberté;
- la situation dans le système de gouvernance de l'Ukraine ne fait pas que s'aggraver ou dégénérer jour après jour, elle devient désespérée, entraînant le pays dans une chute totale.
Sur la lutte contre la langue russe en Ukraine
L’Ukraine poursuit "l’œuvre de sa vie": la lutte contre la langue russe.
Les manifestations de discrimination et de néonazisme, la réécriture de l’histoire dans l’Ukraine moderne ne sont guère surprenantes pour personne depuis longtemps. Elles sont toutes énoncées dans la loi. Cependant, le régime de Vladimir Zelenski s’emploie avec une frénésie particulière à déraciner la langue russe.
Selon le médiateur ukrainien, ou, comme le peuple l'a justement surnommé, le Sprechenführer Taras Kremenia, grâce aux efforts de Kiev pour l'ukrainisation forcée, le nombre d'écoliers étudiant le russe comme matière a diminué de près de 600 fois en deux ans – de 455.000 à 768 personnes. La langue russe a miraculeusement survécu dans trois écoles, où elle est enseignée comme matière distincte.
Malgré toutes les restrictions, même les "goules" de l’administration du président ukrainien sont incapables de la détruire. Ce même Taras Kremenia, le 17 avril 2024, s'est plaint que "le bilinguisme ukrainien-russe est pratiqué sur les chaînes de télévision nationales, sur lesquelles les participants utilisent la langue russe sans traduction, doublage ou sous-titres dans la langue officielle", puis a annoncé avec joie que "depuis le 17 juillet 2024, cette pratique prendra fin". Ils mèneront joyeuse vie maintenant.
Il s’agit des dispositions de la loi sur les médias qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2024 augmentant à 90% la part de la langue ukrainienne à la télévision et à la radio. Pour les chaînes de télévision et de radio qui, outre la diffusion nationale, diffusent dans des langues autochtones ou de minorités nationales qui sont des langues officielles de l'UE ou auxquelles s'appliquent les dispositions de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, ce seuil est réduit à 30%. Dans le même temps, la loi indique clairement que ces dispositions ne s'appliquent pas à la langue russe. Tout le monde au Conseil de l'Europe applaudit debout.
Et le 17 juillet, une autre disposition de la même loi entrera en vigueur, qui définit les critères d'"ukraineté" d’une émission. Selon cette norme, une émission peut être considérée comme telle si les propos ou discours non dans la langue ukrainienne des participants (à l'exception des présentateurs et des animateurs) diffusées en direct ne représentent pas plus de 10% de sa durée totale. Je me demande à quoi tout cela va ressembler. L'avatar de Viktoria Chi sera-t-il également assis avec un chronomètre, ou quoi? Vont-ils frapper les gens avec des décharges électriques s’ils augmentent à 11% leur utilisation de la langue russe? Lors de la diffusion d'une émission enregistrée (y compris lors de la rediffusion d'émissions en direct), toutes ces répliques doivent être doublées, exprimées ou sous-titrées en ukrainien. Exception faite pour les reportages sur les lieux (sauf des discours et répliques des journalistes), les œuvres et les discours dans les langues des peuples autochtones d'Ukraine, les expressions figées, les phrases courtes ou les mots individuels.
Pensez à l’absurdité des autorités de Kiev! Pour les langues des peuples autochtones et les langues des pays de l'UE, dont les locuteurs représentent un nombre nettement inférieur de résidents du pays, les quotas sont augmentés, alors que la langue russe, que la grande majorité des citoyens parlent et utilisent dans la vie quotidienne, est interdite, en dépit de sa propre Constitution, qui énonce directement l'obligation de la développer, de l'utiliser et de la protéger. Je ne parle même pas des promesses faites par Vladimir Zelenski, il avait promis la paix, mais l'inverse s'est produit. Pas de paix, pas de langue russe.
La lutte contre la langue russe en Ukraine prend des formes véritablement monstrueuses, laides et répugnantes. Le 22 avril 2024, dans les médias il y a eu des informations selon lesquelles un garçon de 13 ans avait été sévèrement battu à l'école parce que d'autres enfants pensaient, je le souligne, qu'il semblait seulement qu'il regardait un dessin animé en russe! Je me demande s'ils savent quelle langue ils parlent dans les forces armées ukrainiennes et enregistrent des vidéos? Ou est-ce possible là-bas parce que c’est la dernière fois? À quel point ils ont lavé les cerveaux des enfants pour qu’ils se comportent de manière aussi brutale?
En Ukraine, il ne se passe pas un jour sans scandale concernant la langue. Dans un hôtel, dans un hôpital, dans les transports, dans un magasin, les gens ne se contentent pas de se disputer, ils se frappent.
Cette situation choquante est le résultat de l’idéologie du néonazisme, de la destruction de tout ce qui est russe et de la transformation de l’Ukraine en une anti-Russie, imposée à Kiev avec l’approbation des superviseurs occidentaux et avec l’argent occidental. Nous avons noté à plusieurs reprises qu’en reconnaissance de l’éradication de liens séculaires avec la Russie, Washington et Bruxelles pardonnent beaucoup à Kiev et ferment les yeux sur les violations à grande échelle des droits de l’homme en Ukraine. Le régime de Kiev l'a reconnu en informant le Conseil de l'Europe qu'il ne se considère plus obligé de respecter un certain nombre de normes relatives aux droits de l'homme de la structure dont il est membre.
Dans ce contexte, je voudrais une fois de plus attirer l'attention sur les rapports annuels du ministère russe des Affaires étrangères sur la situation des droits de l'homme dans différents pays, sur les manifestations du nazisme dans le monde, ainsi que sur les rapports sur l'Ukraine, qui fournissent une analyse de la situation des droits de l'homme, indiquant l'ampleur catastrophique de la propagation du racisme et du néonazisme .
Tout cela confirme de manière convaincante la pertinence de l’un des objectifs les plus importants de l'opération militaire spéciale: la dénazification de l’Ukraine.
Sur l'exposition d'équipements occidentaux capturés au Parc de la Victoire
Le 1er mai 2024 au Parc de la Victoire au mont Poklonnaïa, le ministère russe de la Défense a inauguré une exposition d'armes et d'équipements occidentaux capturés et détruits lors de l'opération militaire spéciale en Ukraine, notamment lors de la libération des localités de Rabotino et de Malaïa Tokmatchka en Ukraine de la région de Zaporojié, ainsi qu'Avdeïevka dans la République populaire de Donetsk. L'exposition est divisée en plusieurs zones thématiques et est accompagnée de stands d'information sur les pays producteurs, les caractéristiques tactiques et techniques des équipements, ainsi que les lieux et circonstances de leur capture par les militaires russes.
L’exposition présente plus de 30 équipements militaires fabriqués aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France, en Suède, en Finlande, en Autriche, en Turquie, en Australie, en Afrique du Sud et en Ukraine. Parmi les objets exposés, on peut voir des véhicules de combat d'infanterie Bradley et Marder, des chars M1 Abrams et Leopard 2, un obusier M777, divers véhicules légèrement blindés et bien plus encore. Il est également possible d'y voir des armes légères et des armes de génie des armées d'États membres de l'Otan, ainsi que des drones, des moyens de communication et équipements militaires.
Les véhicules de combat des pays de l'Otan fournis aux néonazis ukrainiens ont causé beaucoup de chagrin et malheur aux habitants du Donbass et d'autres nouvelles régions de Russie. Aujourd’hui, ils sont détruits et vaincus. Je voudrais attirer votre attention sur la façon dont notre pays a fait cela – avec dignité. Nous l'avons fait en réponse à l'exposition de nos équipements devant nos ambassades dans les pays de l'Otan. Cela a créé une menace pour le travail de nos missions diplomatiques. Et c’était tout d’abord humiliant pour les États qui faisaient cela. Leurs citoyens leur en ont parlé, apportant des fleurs aux équipements soviétiques. Encore une fois, l’idée occidentale ne s’est pas réalisée dans la portée et la perspective qu’ils voulaient lui donner. Il y a eu un grand débat dans notre société sur la manière dont nous devrions réagir. Nous répondons avec dignité et honneur. Nous faisons cela de telle manière qu'il soit clair qui s'oppose à nous, afin que les gens puissent comprendre où est le bien et le mal, où est la vérité et le mensonge. Nous ne le faisons pas pour nous humilier, mais pour éviter la déshumanisation qui ces dernières années, tente de monter sur le piédestal mondial.
Je voudrais noter que le coût total des équipements militaires présentés à l'exposition atteint plusieurs milliards de dollars. L'exposition inaugurée au Parc de la Victoire ne laisse personne indifférent, nous constatons un intérêt sans précédent du public. Beaucoup de gens viennent non seulement d'autres villes, mais aussi d'autres pays pour voir l'équipement ennemi défait. Des diplomates et des attachés militaires de pays accrédités en Russie visitent également l'exposition.
La force est dans la vérité, cela a toujours été le cas. Je voudrais rappeler qu’il y a plus de 80 ans, de 1943 à 1948 dans le parc culturel et de loisirs Gorki de Moscou, une exposition d'armes capturées à l'Allemagne nazie en 1941-1943 a eu lieu.
Rappelons à ceux qui ont oublié la terrible leçon de la Seconde Guerre mondiale: aucun équipement militaire occidental ne changera la situation sur le champ de bataille. L'ennemi sera vaincu!
L'exposition sera ouverte jusqu'au 1er juin 2024, de 10h00 à 20h00.
Réponses aux questions:
Question: Quelles concessions pourrait faire la Russie pour parvenir à un traité de paix avec l'Ukraine?
Question: La concession fait partie d'un processus de négociation. Les Anglo-Saxons ont interdit au régime de Kiev de négocier. D’abord la Grande-Bretagne, puis les États-Unis. Ils l’ont interdit, obligeant d’adopter des lois appropriées interdisant à Kiev tout processus de négociation avec la Russie. Alors de quoi parlons-nous?
Si nous parlons globalement, la Russie a toujours été et reste ouverte à un règlement politique et diplomatique de la crise ukrainienne, prenant en compte les réalités et les préoccupations russes en matière de sécurité.
Pour trouver une solution globale, durable et juste à la crise, il faut éliminer ses causes profondes. L’Occident doit cesser de livrer aux forces armées ukrainiennes des armes, et le régime de Kiev doit cesser les hostilités. L'Ukraine doit revenir aux racines de sa souveraineté: un statut neutre, non aligné et dénucléarisé, protéger la langue russe, respecter les droits et libertés des citoyens et des minorités nationales et renoncer à l'idéologie néonazie.
Malheureusement, il n’existe aujourd’hui aucune volonté politique de paix, ni à Kiev ni en Occident. Nous n’entendons pas ces mots dans des déclarations, mais seulement dans une rhétorique agressive. Ils ne pensent qu’en termes de guerre, augmentent consciemment les enjeux et élaborent des plans agressifs à l’égard de la Russie et d’autres parties du monde.
Je voudrais vous vous rappeler que depuis 2014, la Russie déployait des efforts considérables pour régler politiquement la crise ukrainienne. Faut-il répéter que la Russie (à mon avis, c'est déjà clair pour tout le monde) a été l'initiatrice des accords de Minsk en février 2015, avec la participation directe de la Russie, ces accords ont été élaborés et signés. Ils ont été approuvés par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, également à l’initiative de la Russie. De la part du Donbass, il s’agissait à l’époque d’une concession sérieuse dans l’espoir d’une solution non militaire au conflit. Cependant, l’Ukraine, avec le soutien de l’Occident, principalement des pays garants que sont l’Allemagne et la France, a saboté les accords de Minsk. Plus tard, Kiev, Berlin et Paris ont admis qu'ils n'avaient pas l'intention de mettre en œuvre ces accords, que ces accords étaient nécessaires pour gagner du temps et renforcer le potentiel militaire des forces armées ukrainiennes.
Je voudrais souligner une fois de plus que la Russie est prête à étudier des propositions sérieuses fondées sur les réalités et tenant compte de nos intérêts dans le domaine de la sécurité. Le langage du chantage et des menaces est inacceptable pour nous.
Question: A l'initiative des autorités locales, des drapeaux russes ont été hissés à Niamey, la capitale du Niger, en signe d'amitié avec Moscou. En même temps, la publication The Hill a écrit: "Les États-Unis cèdent face à la Russie dans la lutte géopolitique pour l’Afrique". La presse américaine exagère-t-elle en attirant l’attention du département d’État américain sur ce problème?
Réponse: Ils ont toujours une "approche" agressive et parlent d'une "bataille pour l’Afrique". Nous développons nos liens avec l'Afrique, lui apportons notre soutien à sa demande, étudions les opportunités de développer une coopération mutuellement bénéfique, unissons nos forces, préservons l'histoire et traçons des voies de développement. Nous ne luttons pas, ne combattons pas et n’utilisons pas de rhétorique agressive. C'est la différence. Je vais vous fournir des faits supplémentaires pour étayer cette thèse.
Pourquoi les journalistes et experts américains concluent-ils que les États-Unis ou l’Occident perdent sur le continent africain? Parce qu'ils ne font pas les corrections de l'exercice. Au lieu de reconnaître leur rôle largement destructeur dans le développement de l’Afrique au fil des siècles, ils répètent leurs erreurs. Ils jouent à nouveau ce rôle, mais cette fois dans le cadre du néocolonialisme: à travers les sociétés transnationales, l’asservissement des médias, l’influence cachée, l’incapacité à offrir des opportunités de coopération égale, les campagnes de relations publiques désobligeantes, les faux messages d’égalité. En même temps, ils ne veulent pas signer les documents de l’Assemblée générale des Nations unies visant à prévenir de nouvelles formes de racisme, de xénophobie et tout ce qui y est lié. C'est probablement pour cela qu'ils pensent qu'ils perdent.
Mais je le répète: il ne s’agit pas de jeu ni de combat. Il s’agit d’interaction, de paix et d’égalité véritable, et non fausse.
Question: Le 25 avril 2024, Bloomberg a rapporté l'intention des conseillers des dirigeants du G7 de tenir une réunion de Copenhague à Doha les 27 et 28 avril avec des représentants d'un certain nombre de pays du Sud global pour discuter des préparatifs d'une conférence sur le règlement de la crise ukrainienne, en Suisse. Que sait-on du bilan de cette réunion? Comment pourriez-vous le commenter?
Réponse: Je vous suggère de citer prudemment ce média de désinformation, car il s’est révélé comme tel à plusieurs reprises.
À notre connaissance, une telle réunion a effectivement eu lieu et s’est déroulée à huis clos. Apparemment, les Occidentaux ont quelque chose à cacher, puisqu’il n’y avait aucune information officielle à grande échelle.
Apparemment, les choses ne se passent pas comme ils le souhaiteraient. Les pays du Sud global et les pays de l'Est, malgré la pression colossale de l’Occident, ne cèdent pas à la persuasion, refusent de soutenir la formule de Vladimir Zelenski et élaborer un ultimatum collectif à la Russie. Ils continuent de remettre en question l’opportunité de réunions au format de Copenhague sans la participation de la Russie. Ils n'y voient pas de valeur ajoutée.
La Suisse a proposé de sauver la situation. Elle a proposé de s’éloigner du format de Copenhague, de la formule de Vladimir Zelenski et de lancer un nouveau processus, en commençant par une discussion sur trois sujets prétendument neutres. Il s’agit de la sécurité nucléaire, de la nourriture et du transport maritime, ainsi que de questions humanitaires, notamment l'échange de prisonniers et le retour des enfants.
Il n’y a rien de nouveau dans les efforts de la Suisse. C'est une ruse flagrante. Kiev a proposé la même chose en persuadant les pays du Sud global d’adhérer à au moins un des dix points de la formule de Vladimir Zelenski pour ensuite l’interpréter comme une sorte d’approbation collective de toutes ses dispositions.
En outre, le travail sur les trois sujets mentionnés a déjà été ou est en cours, bien qu’avec des difficultés liées à l’approche non constructive de Kiev.
Ainsi, l'AIEA discute de la sécurité nucléaire, notamment de la situation à la centrale nucléaire de Zaporojié, où l'Agence dispose de ses propres observateurs permanents. Dans le même temps, Kiev continue de créer des menaces quotidiennes pour la sécurité de la centrale.
Des aspects spécifiques de la sécurité alimentaire et de la navigation dans la mer Noire ont été examinés avec la participation de la Turquie, mais l'Ukraine a refusé d'approuver les accords émergents.
Les contacts entre la Commissaire aux droits de l'homme en Russie Tatiana Moskalkova et la Commissaire aux droits de l'enfant auprès du Président de la Fédération de Russie Maria Lvova-Belova avec le Médiateur ukrainien Dmitri Loubinets permettent de résoudre les questions de l'échange des personnes détenues et du retour des enfants.
Il n’y aura donc aucune valeur ajoutée à discuter de ces sujets en Suisse. En fait, la conférence suisse n’est que la continuation du processus de Copenhague en faillite, qui promouvait la formule de Vladimir Zelenski déconnectée de la réalité. De tels forums ne rapprochent pas la paix, mais contribuent à prolonger les hostilités. Sans la participation de la Russie et compte tenu de ses intérêts, toute discussion sur le règlement de la crise ukrainienne est inutile et n’a aucun sens.
Par ailleurs, il convient de noter le caractère inapproprié du choix de la Suisse comme lieu de la conférence. Berne estime-t-il qu'il reste une plateforme neutre et un centre de rencontres politiques? Mais il a perdu ses fonctions d'intermédiaire neutre. Il s'est ouvertement rangé du côté du régime de Kiev, applique des sanctions antirusses et soutient toutes les résolutions pro-ukrainiennes des organisations internationales.
Si la Suisse voulait lancer un nouveau processus, elle ferait tout pour rétablir sa neutralité perdue et inscrire des questions véritablement urgentes à l’ordre du jour de la conférence. Il s'agit de l'arrêt des livraisons d'armes aux forces armées ukrainiennes, de la confirmation du statut neutre et non aligné de l'Ukraine, de la reconnaissance des réalités territoriales, du rôle destructeur de l'expansion de l'Otan, des sanctions illégales (qui ont également frappé la Suisse), de l’essence nazie du régime de Kiev, de violation des droits de l'homme et des minorités nationales par Kiev, de la destruction de la liberté d'expression, de l’assassinat de journalistes. Mais les pseudo-intermédiaires suisses n’envisagent même pas un tel programme.
Nous appelons nos partenaires des pays de la majorité mondiale à ne pas se laisser entraîner dans une nouvelle aventure antirusse de l’Occident et du régime de Kiev.
Question: Le 1er mai 2024 les États-Unis ont accusé la Russie de violer une interdiction internationale sur l'utilisation d'armes chimiques. Le département d'État a déclaré que la Russie avait utilisé de la chloropicrine contre les troupes ukrainiennes et avait également utilisé des moyens pour disperser la foule. Pourriez-vous commenter ces accusations?
Réponse: Le cynisme de cette situation est dans le fait que les patrons américains des crimes du régime de Kiev se sont permis de telles insinuations à la veille du dixième anniversaire des événements tragiques du 2 mai à la Maison des syndicats d'Odessa. Là, dans un incendie provoqué par l'utilisation de chloropicrine contrôlée par la Convention sur les armes chimiques, par des néonazis ukrainiens, plus de 50 manifestants contre le coup d'État armé à Kiev sont morts. Dans le contexte de cet anniversaire, les États-Unis font des déclarations similaires.
Les spéculations sur la violation par la Fédération de Russie de ses obligations dans le cadre de la Convention sur les armes chimiques contredisent la situation réelle et la situation lors de l'opération militaire spéciale en Ukraine. Bien que l’Occident manipule ce sujet et cette structure depuis longtemps.
Washington n'a rien trouvé de mieux que d'utiliser des insinuations sur le thème des armes chimiques déjà testées en Syrie, multipliant les accusations infondées et absolument fausses sur l'utilisation présumée de produits chimiques toxiques et de produits chimiques anti-émeutes par les forces armées russes. Tout cela est fait par Washington pour détourner l'attention des nombreux crimes commis par le régime de Kiev avec sa connaissance et son consentement, et parfois avec la participation directe des services de renseignement américains et de leurs collègues d'autres pays de l'Otan.
Je voudrais vous rappeler que le 27 février 2024, le FSB russe a publié des informations sur l'arrestation de trois agents des services spéciaux ukrainiens qui envisageaient de commettre une attaque terroriste dans la région de Zaporojié en utilisant un analogue de l'agent de guerre chimique Bi-Z, développé par les États-Unis pour leur programme chimique militaire. Les autorités chargées de l'enquête disposent à la fois d'ampoules contenant cette substance, dont la composition a été confirmée par un laboratoire certifié de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, et d'autres éléments permettant d'établir l'implication directe du régime de Vladimir Zelenski dans ce crime.
Le ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie publient régulièrement des informations sur l'utilisation de produits chimiques toxiques par les forces armées du régime de Kiev en violation des obligations de l'Ukraine au titre de la CIAC d’utiliser contre le personnel militaire russe et la population civile, ainsi que sur les projets de combattants ukrainiens visant à organiser des provocations contre les entreprises chimiques du Donbass et des nouvelles entités constitutives de la Fédération de Russie, dont certaines se sont malheureusement réalisées.