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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 28 juin 2023

1273-28-06-2023

Sur la crise ukrainienne

 

Les néonazis du régime de Kiev et les mercenaires étrangers qui les soutiennent continuent de commettre des crimes de guerre de masse contre la population civile et les militaires. Leur cruauté a atteint des proportions incroyables. De nombreux criminels pensent que leurs actes resteront impunis. Mais il y a une justice pour ceux qui sont coupables de violence, de torture et de meurtre, en particulier le Code pénal de la Fédération de Russie.

Fin mai de cette année, la Cour suprême de la République populaire de Donetsk (RPD) a condamné un combattant du bataillon nazi Azov à la réclusion à perpétuité pour l'exécution d'un prisonnier russe à Marioupol le 15 avril 2022.

Le 26 juin, la Cour suprême de la République populaire de Lougansk (RPL) a condamné à 15 ans de prison un soldat de la brigade d'assaut aéroportée des forces armées ukrainiennes, qui le 2 avril 2022 a tiré sur un bus de civils essayant d'évacuer la zone de combat à Roubejnoïe.

Les forces de l'ordre russes continueront de collecter méticuleusement des preuves pour dénoncer les criminels et les traduire en justice.

Un exemple frappant des terribles témoignages de torture, de violence et de meurtres commis par les néonazis ukrainiens et les militaires des forces armées ukrainiennes entre 2014 et 2023 est le "Livre noir. Les atrocités des banderites modernes 2014-2023", publié conjointement par la Société d'histoire militaire russe, le Ministère de la Défense de la Russie et le Fonds pour l'étude des problèmes de la démocratie (dirigé par le membre de la Chambre publique Maxim Grigoriev). Il contient de nombreux témoignages de victimes et de témoins, des extraits de dossiers d'enquête, des photographies. Le livre est la suite du célèbre "Livre noir. Les atrocités des banderites" de la Société d'histoire militaire russe, qui raconte les crimes des banderites pendant la Grande Guerre patriotique et après. Bientôt, leur traduction en plusieurs langues étrangères sera publiée. Nous espérons que l'information contenue dans ces livres sera utile, en particulier pour ceux qui croient encore qu'il n'y a pas de nazisme en Ukraine ni de continuité entre les générations actuelles de banderites et leurs idoles idéologiques des années 1940.

Une autre preuve du caractère criminel du régime de Kiev, ce sont les révélations du chef adjoint des services de renseignement militaire ukrainiens Vadim Skibitski, qui a dévoilé aux médias allemands l'existence d'une "liste d'élimination" de Kiev. Il est prévu de tuer non seulement les politiciens et les militaires russes qui sont en tête de liste, mais aussi des figures publiques, des journalistes, des blogueurs et des patriotes. Comme l'a souligné Vadim Skibitski, "les conditions de guerre justifient l'élimination des propagandistes ennemis". Il a également noté les projets d'attaques contre l'infrastructure en Crimée.

Ce qui est surprenant, ce ne sont même pas les méthodes ouvertement terroristes du régime de Kiev, mais son désir obsessionnel de tuer des civils, des journalistes, des figures publiques. Vous vous souvenez la "mollesse" avec laquelle ils avaient réagi, sans confirmer ni nier leur implication dans le meurtre de Daria Douguina, Vladlen Tatarski, l'attentat contre Zakhar Prilepine? Sourires, demi-allusions, comme quoi ce ne sont pas eux, mais tout le monde comprend. Maintenant, ils disent clairement ce qu'ils planifient, mettent en œuvre et continueront à faire. Qu'est-ce que cela signifie? Ce n'est même pas du cynisme, c'est leur nature extrémiste, terroriste.

Il est surprenant que la société occidentale puisse soutenir cela, étant si subtile, tolérante, luttant pour les droits. Ou la tolérance implique-t-elle une coexistence normale avec des terroristes? Alors c'est une nouvelle lecture. Ce que j'ai cité a été publié dans les médias allemands. Y avait-il une référence à la législation allemande ou à une obligation internationale de ce pays? Est-il dit que ces méthodes sont hors la loi? Y a-t-il une note indiquant que cela ne fait pas partie de ce à quoi l'Allemagne s'affilie? Ou que l'Allemagne et la société de ce pays se distancient de telles déclarations? Non. Pourquoi? Ils le financent. Non pas ce qu'ils appellent la "lutte juste" du régime de Kiev pour le pays, le peuple, etc., mais précisément le meurtre de citoyens de notre pays, de Russes, de représentants d'autres nationalités - tous ceux qu'ils ont eux-mêmes définis comme n'étant pas liés à eux sur le plan idéologique, politique, civilisationnel, etc. Nous nous souvenons des déclarations du Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell qu'une partie du monde est un "beau jardin", et tous les autres sont une "jungle". Ils estiment qu'il faut "mettre de l'ordre" dans cette "jungle": financer le régime de Kiev pour tuer autant de Russes que possible. C'est la directive donnée par le sénateur américain Lindsay Graham et l'ancien président américain George W. Bush.

Comment la presse démocratique allemande a-t-elle pu imprimer une telle chose? Avaient-ils accordé une "tribune" aux représentants de l'État islamique (organisation terroriste interdite)? Avaient-ils interviewé ceux qui ont perpétré des attentats en Allemagne ces dernières années? Avaient-ils cité le discours de ceux qui ont été impliqués dans les meurtres de citoyens de l'Union européenne sur le territoire d'autres pays de l'UE? Personne ne songerait à donner la parole à des personnes qui expriment de cette manière leur attitude envers les exactions commises contre des figures publiques.

N'oublions pas la solidarité journalistique. Le régime de Kiev dit clairement qu'il s'apprête à tuer des journalistes. Qu'en pensent les journalistes allemands qui ont publié cette interview? Ou bien une fois de plus, les nôtres ne sont pas "comme eux"? Peut-être que les médias allemands devraient penser à créer une rubrique permanente pour tous les types de terroristes (Daech, al-Qaïda, Front al-Nosra) sur leurs pages. D'autre part, ils ont aussi introduit des qualifications de "bons" et de "moins bons" terroristes, avec lesquels il est possible de négocier. Il ne faut donc pas avoir honte, il faut faire une rubrique à part et accorder la parole à toutes sortes d'organisations extrémistes pour qu'elles fassent part de leurs projets et se justifient en fonction des circonstances. Et nous allons lire et comprendre quel genre de "lien" terrible s'est établi entre l'extrémisme et la communauté occidentale.

Justifiant sa brutalité, le régime de Kiev ne cesse de tenter une contre-offensive insensée et suicidaire. Les pertes des forces armées ukrainiennes sont déjà estimées à plusieurs dizaines de milliers de personnes. Toutefois, comme l'a déclaré l'autre jour la porte-parole adjointe du Pentagone Sabrina Singh, ces pertes ont été prises en compte par les Américains lorsqu'ils ont planifié leur action militaire en Ukraine et en Russie. Bien sûr, puisqu'il ne s'agit pas de leurs citoyens, mais des citoyens ukrainiens. Du point de vue du "jardin" occidental, ils sont destinés à être "consommés". En d'autres termes, l'extermination des Ukrainiens et des Russes se déroule selon un plan américain préétabli.

De plus, l'Occident ne tire apparemment aucune conclusion de l'échec de l'offensive de l'armée ukrainienne et espère pouvoir retourner la situation en sa faveur en continuant à envoyer encore plus d'armes en Ukraine. Tout le monde a vu la façon dont la mobilisation se déroule dans ce pays. Personne ne peut nier que les gens ne sont pas seulement arrachés à leurs maisons et à leurs familles, mais qu'ils sont malmenés, battus et enlevés de force pour réapprovisionner les rangs de la "chair à canon".

Selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l'UE approuvera une extension de l'aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 3,5 milliards d'euros. L'Australie a déclaré par la suite qu'elle accorderait à Kiev 70 unités d'équipement militaire et des munitions d'artillerie de 105 mm. Les États-Unis ont annoncé un nouveau programme d'assistance militaire de 500 millions de dollars. Je tiens à souligner une fois de plus qu'une nouvelle livraison d'armes à l'Ukraine ne fera qu'aggraver le conflit armé. Il s'agit de démarches irresponsables qui se traduisent par de nombreuses victimes, y compris parmi la population civile de la région.

À l'heure actuelle, l'Occident tente activement de persuader le Sud global de participer à un soi-disant "sommet de la paix" organisé sans la Russie, qui aurait pour but de trouver une solution pacifique au conflit ukrainien. Une logique sauvage. D'une part, ils accusent la Russie d'être impliquée dans le conflit. D'autre part, lorsqu'ils discutent d'un "règlement pacifique", ils font appel au régime de Kiev. Pensent-ils vraiment que la paix, compte tenu de la situation actuelle, ne peut être atteinte que s'ils se réunissent et discutent de quelque chose de façon rituelle? Ou bien s'ils invitent des pays qui n'ont rien à voir avec cette histoire, mais qui pourraient leur apporter un soutien psychologique et informationnel? La paix se fera-t-elle au milieu de la fourniture incessante d'armes? En fait, le seul but de cette réunion est de promouvoir la "formule de paix" totalement mensongère de Zelenski. Le sommet est une tentative de convaincre le monde entier qu'il n'existe pas d'autre alternative. Je suis sûre qu'il finira par montrer une fois de plus les faux messages dissimulés dans la proposition même de la "formule de paix" et dans l'événement. Ceux qui y participeront le constateront de près.

Nous avons expliqué à plusieurs reprises que le plan de "paix" du régime de Kiev n'avait rien à voir avec la paix. Il s'agit en réalité d'une série d'ultimatums adressés à la Russie: retrait des troupes de son territoire légal dans le Donbass, en Crimée, à Zaporojié et dans la région de Kherson, indemnisation et réparations à verser à Kiev, et comparution devant les "tribunaux" pseudo-juridiques créés par le régime de Kiev avec le soutien actif des Occidentaux. Un "document" qui rassemble toutes les absurdités qu'ils ont propagées. Il s'agit d'un document purement idéologique.

Les tentatives visant à déterminer l'issue du conflit ukrainien sans l'implication de la Russie sont vouées à l'échec. Sinon, cela aurait été fait depuis longtemps. Il faut essayer de mettre de l'ordre, d'organiser la paix. Ou bien une "vigilance" supplémentaire fera-t-elle progresser les choses? Seulement régresser. La volonté d'inviter au "sommet" le plus grand nombre possible de participants, principalement du Sud global, a pour seul but de les faire entrer immédiatement dans le camp des partisans soi-disant convaincus de ceux qui partagent inconditionnellement le point de vue occidental sur les événements qui se déroulent en Ukraine et autour de ce pays.

Nous en avons vu pas mal. Par exemple, la situation en Syrie. Combien d'événements ont été organisés au cours desquels ils ont promis de résoudre l'ensemble de la situation en quelques jours? Je me souviens de l'époque où les États-Unis organisaient de telles réunions au centre de l'Europe. Comment cela s'est-il terminé? Personne ne se souvient même de leurs noms. Il n'y a pas d'effet pour une raison simple: tous les gens qui possèdent des connaissances et de l'expérience comprennent que tout ce qui concerne la paix dépend avant tout de la cessation de l'effusion de sang et des livraisons d'armes. Sans cela, les tables rondes, les conférences et les symposiums ne mènent à rien. Le régime de Kiev l'a prouvé. Plus d'une fois, ils ont participé à des négociations, ont conclu un accord, l'ont réaffirmé de leur côté, puis l'ont presque immédiatement violé. Il n'y a pas de raison de croire les paroles qui y sont prononcées. Il existe des documents signés par des dirigeants occidentaux (Allemagne, France) qui font partie d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Mais il s'avère que personne n'allait les mettre en œuvre, bien qu'ils soient impératifs, puisqu'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est impérative. Que feront-ils s'il y aura des affirmations lors de ces sommets? Ils ne feront rien. Ils les oublieront tout simplement. Ils ont besoin de cocher la case d'un autre événement politico-médiatique.

Nous appelons les États responsables qui souhaitent réellement la paix et qui sont d'autant plus désireux et prêts à jouer un rôle constructif dans la recherche d'une solution politique et diplomatique à ce conflit à ne pas participer à cette entreprise provocatrice. L'Occident n'a besoin de votre présence au "sommet" que pour donner l'impression de bénéficier d'un large soutien en faveur de ses résultats. C'est précisément ce qui repoussera la perspective d'un règlement pacifique.

Nous continuons à traiter les conséquences de la catastrophe humanitaire et environnementale provoquée par Kiev à la centrale hydroélectrique de Kakhovka le 6 juin dernier, lorsque la destruction du barrage a entraîné le déversement incontrôlé de l'eau du réservoir de Kakhovka en aval de la rivière Dniepr. À ce jour, on compte 48 morts et 126 personnes hospitalisées. De graves dommages environnementaux ont été causés, des milliers d'animaux ont été tués dans le parc national du Dniepr inférieur, des champs le long du Dniepr ont été emportés, et le canal de Crimée du Nord risque de s'assécher. La destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a entraîné le déversement d'engrais chimiques, de pesticides et de carburant dangereux pour l'homme dans les masses d'eau locales. Quelqu'un au sein du régime de Kiev a-t-il pensé aux conséquences? C'est le sabotage qui était important pour eux, pour montrer au monde entier ce dont ils sont capables. 35 localités et plus de 22.000 maisons se trouvent dans la zone inondée. Cela amènera-t-il le régime de Kiev à douter de ses propres actions? Jamais. Pour les gens normaux, la présence de milliers de citoyens dans la zone inondée est synonyme de détresse, de tragédie, de douleur et de motivation à aider. Pour les goules de Kiev, c'est une raison supplémentaire de se réjouir et de faire la fête comme ils ont l'habitude de le faire (à en juger par leur état inadéquat le lendemain). Le niveau de l'eau atteignait 12 mètres à Novaïa Kakhovka.

Les autorités russes, notamment le ministère des Situations d'urgence et le ministère de la Santé, continuent leur travail pour éliminer les conséquences de la catastrophe, prendre des mesures antiépidémiques pour éviter les foyers d'infection et aider les habitants des zones touchées. La population reçoit des indemnités matérielles.

Dans ce contexte, nous avons été surpris par la réaction des instances internationales compétentes qui, contrairement aux principes d'objectivité et d'impartialité, se sont une fois de plus abstenues de condamner les crimes du régime de Kiev, qui était à l'origine de ce sabotage. Ils ne sont "pas au courant" et "ils manquent d'informations". Ils ont besoin de quelque chose d'autre pour tirer les conclusions nécessaires. Ce qui a été énuméré ne leur suffit pas.

Pour conclure, je tiens à mentionner Alexandre Zakhartchenko, premier chef de la République populaire de Donetsk, qui a été assassiné et qui aurait eu 47 ans le 26 juin. Toute la journée, les gens ont déposé des fleurs sur le lieu de sa mort. Alexandre Zakhartchenko, qui avait signé les Accords de Minsk et avait tout fait pour assurer la paix dans le Donbass, est décédé le 31 août 2018 dans une explosion provoquée par des saboteurs ukrainiens. Déjà à l'époque, le régime de Kiev utilisait activement des méthodes terroristes (la communauté internationale refusait d'en entendre parler et ne voulait pas regarder pour ne rien voir) dans sa lutte contre ses opposants politiques (qu'elle appelait "ses" citoyens), à la demande de ses sponsors occidentaux. Toute possibilité de règlement pacifique a été anéantie. Alexandre Zakhartchenko était et reste dans nos cœurs et nos mémoires comme un exemple de vrai combattant pour la liberté, de vrai patriote et défenseur de son pays natal contre ceux que nous qualifions aujourd'hui en toute légitimité de nazis et de néofascistes.

Tous ces faits prouvent une fois de plus que nous avons affaire à des fascistes et des terroristes purs et durs, ainsi qu'à des corrompus et à des voleurs qui se cachent derrière le régime de Kiev. Il n'y a donc pas d'autre solution que de mener à bien les objectifs de l'opération militaire spéciale.

 

Sur le nouvel instrument financier de l'Union européenne, Fonds pour l'Ukraine

 

Le 20 juin 2023, cette nouvelle initiative de la Commission européenne visant à fournir une aide financière au régime de Kiev pour la période 2024-2027 a été rendue publique. Les bureaucrates européens, guidés par le principe du "soutien inébranlable de l'Ukraine" en tout, quoi qu'il en soit, continuent de faire des déclarations résonantes sur la fourniture à Kiev de prochaines tranches d'aide financière. Cette fois, Bruxelles propose de créer un instrument appelé Fonds pour l’Ukraine visant verbalement à aider les autorités de Kiev à assurer la stabilité macrofinancière, à restaurer et à moderniser les infrastructures. Je me demande lesquelles, étant donné que le président ukrainien Vladimir Zelenski et ses bandits ont littéralement tout détruit sur leur territoire. L'un des objectifs d'une telle initiative est de mener des réformes nationales clés en vue de rejoindre les rangs des États membres de l'UE. Parmi les sources escomptées de reconstitution du budget de cette entreprise, outre les contributions d'autres États et d'organisations, la possibilité d'utiliser les réserves d'État russes bloquées par l'Union européenne est directement mentionnée.

Il s’agit en fait de poursuivre la politique destructrice de l'esclavage de créances et de la désouverainisation du pays. Tout cela n'est pas gratuit. C'est présenté comme s'ils prenaient à la Russie pour donner au régime de Kiev tout en se remplissant les poches. En fait, tout est accordé à l'Ukraine à crédit. L'Union européenne et les États-Unis sont prêts à tout donner à crédit. Ainsi, une part importante du Fonds pour l'Ukraine devrait être fournie à Kiev sous la forme de prêts "à des conditions favorables". Je pense qu'ils avaient juste besoin de l'appeler "crédit rapide" pour que tout devienne enfin clair.

Il est évident que les Ukrainiens n'auront guère les moyens de les rembourser dans un futur proche. L'aide financière de l'UE a déjà joué un rôle important dans la croissance record de la dette publique du pays (selon le ministère des Finances de l'Ukraine, elle a dépassé 124 milliards de dollars en avril 2023). De toute évidence, les prochaines générations d'Ukrainiens paieront la facture, et, comme vous le comprenez bien, pas avec de l'argent. Ils le feront avec des ressources, les restes de la base économique nationale et de la souveraineté. Ils ont déjà payé avec de la terre, mais on ne sait pas pourquoi. Maintenant, il s’agira des restes. S'il reste quelque chose pour les générations futures. Le bilan potentiel est le pillage définitif et la faillite de l'Ukraine.

Maintenant, beaucoup même en Ukraine, réalisant la triste réalité, disent que ce pays n'existe plus. Non pas à cause de la Russie, mais parce que de telles personnes dirigeaient l'Ukraine contemporaine au cours des dernières décennies. Telles étaient les objectifs qui s'imposaient à ceux qui se disaient patriotes du pays, mais qui étaient en fait les promoteurs de la pensée occidentale et pas seulement occidentale. Quand je dis pas seulement occidentale, il est évident que pour leurs intérêts personnels et la corruption, les politiciens de Kiev pendant de nombreuses années n'ont rien dédaigné du tout et étaient prêts à tout, juste pour arracher quelque chose de plus gros pour eux-mêmes. Voici, en fait, à quoi tout cela a abouti.

Aujourd'hui, j'ai entendu une expression qui m'a frappée. Il ne reste qu'un "avatar" du pays. Aucun de ceux qui ne s'intéressent pas à l'histoire du pays ne sait ce qui se cache derrière cet avatar: reste-t-il autre chose ou est-ce complètement vide. Il est difficile de ne pas être d’accord avec cela.

La situation est aggravée par le fait que l'allocation de fonds par l'Union européenne est directement liée au respect de conditions supplémentaires visant à renforcer l'influence occidentale en Ukraine. Dans le cadre du nouvel instrument, les autorités ukrainiennes sont invitées à élaborer un "plan de relance" détaillant les réformes nécessaires pour obtenir les fonds. Un accent particulier est mis sur les transformations du système de l'administration publique, la transition vers une économie "verte" et numérique. Autrement dit, un pays qui développait l'agriculture toute sa vie, qui avait en URSS pendant cette période sa propre science fondamentale et une industrie développée, maintenant tout doit devenir un appendice selon le modèle occidental. Les Occidentaux s'occuperont de toute façon des ressources, et les Ukrainiens doivent passer à une économie numérique verte. Tout cela, bien sûr, sur la base des normes et réglementations de l'UE avec l'approbation directe de la Commission européenne. Pour contrôler l'utilisation des fonds, un système d'audit à plusieurs niveaux est en train d'être mis en place. Il prévoit la possibilité d'inspections occasionnelles par les membres de l'UE. Etant donné que ce plan est en fait une stratégie du "développement" ultérieur de l'Ukraine, l'initiative de l'UE n'est rien d'autre qu’une tentative directe d'établir enfin un contrôle extérieur de ce pays.

Une preuve supplémentaire de la politique cynique de Bruxelles envers les autorités de Kiev est l'inclusion dans la liste des conditions pour recevoir une aide financière de l'UE des soi-disant "exigences" de respect des libertés et droits fondamentaux de tous les citoyens. Est-ce la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a eu l'idée que le régime de Kiev devrait s'efforcer de respecter les libertés et droits fondamentaux de tous les citoyens? Cela ne pourrait venir que de quelqu'un qui n'a aucune idée de ce qui se passe sur le territoire de l'Ukraine. Quels droits et libertés? Quels citoyens? "La chair à canon" - oui, diktat - oui, terrorisme - oui. Quels droits et libertés? De plus, la Commission européenne attire également l'attention sur le fait qu'un aspect important de leur interaction avec le régime de Kiev est la "préoccupation" au sujet des minorités nationales. Ce sont ceux de qui ils devraient s'occuper du point de vue de la Commission européenne? Des Russes? C'était pour cela toutes ces longues 8 années et même des années avant ça? Lorsque nous avons attiré l'attention sur cela, ni la Commission européenne, ni l'Union européenne, ni toutes ces institutions occidentales n'avaient la moindre envie d'attacher de l'importance à ce fait. Pourquoi maintenant inventer et écrire des choses absolument irréalistes qui contredisent complètement même la législation adoptée par le président ukrainien Vladimir Zelenski (sur l'interdiction des livres russes, sur la dérussification complète de tout l'espace, sur la persécution directe de ceux qui utilisent le russe)? Cela est au-delà de toute compréhension.

Le fait que Kiev n’a pas l'intention de respecter cette disposition est évident pour tout le monde sauf la Commission européenne. Ils se sont peut-être injecté trop de Pfizer? Que se passe-t-il? Cela est évident pour ces conservateurs occidentaux qui, pendant de nombreuses années, fermaient les yeux sur la politique de ségrégation et d'extermination de la population russophone menée par le régime ukrainien, une attaque totale contre la liberté des médias. Ou ils inscriront simplement cette disposition et répondront à toutes les questions dont ils se sont déchargés de leur responsabilité, puisque la disposition est inscrite dans le document et, probablement, le régime de Kiev s'efforcera de la respecter. On voit à quoi mène toujours cette logique.

 

Sur l'avis de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe sur la loi ukrainienne sur les minorités nationales

 

Nous avons prêté attention à l'avis publié le 12 juin 2023 par la Commission de Venise du Conseil de l'Europe sur la loi ukrainienne sur les minorités nationales (communautés) d'Ukraine de 2022. Comme on dit: on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer. Il s'agit du fait qu'au départ, l'aide financière à l'Ukraine était conditionnée par la préoccupation des minorités nationales. D'un autre côté, c'est la même institution - la Commission de Venise du Conseil de l'Europe, pas une autre planète, pas même un autre continent. La Commission européenne est interconnectée avec le Conseil de l'Europe.

Plus tôt, le ministère russe des Affaires étrangères a déjà expliqué le fond discriminatoire de cette loi, cachée derrière des références formelles aux accords internationaux sur la protection des minorités nationales. La Hongrie et la Roumanie ont exprimé leur opposition à ce document. Comme vous le savez, elles ont de grandes communautés de compatriotes en Ukraine.

Cependant, dans les conditions politiques actuelles, on ne peut malheureusement pas s'attendre à une évaluation impartiale de la situation du point de vue du droit et des normes des droits de l'homme de la part de l'organe consultatif du Conseil de l'Europe. L'avis publié était une autre étape consciente vers la destruction de la réputation de cette structure internationale autrefois respectée, qui était initialement conçue comme une source d'opinion d'experts indépendants dans le domaine du droit.

Au lieu de promouvoir l'évolution constitutionnelle et le renforcement des institutions démocratiques, la Commission de Venise a volontairement fait de son expertise un instrument de jeu politique. Ses conclusions ne sont maintenant utilisées que pour étiqueter "ami ou ennemi". C'est comme si on collait une étiquette: c’est pour "les nôtres" et ils peuvent tout faire, alors que les autres n'ont droit à rien. On gronde "les nôtres" ici d'une manière paternelle (maintenant on ne le fait même plus) et on ne ménage pas ses termes avec des "étrangers". Nous avons déjà vu ça plusieurs fois. Il suffit d'ouvrir des documents récents sur la législation russe pour voir à quel point le langage, le vocabulaire et les décisions de la Commission peuvent être durs lorsqu'elle élabore un ordre politique contre quelqu'un.

Et l'Ukraine comme un "enfant terrible" bénéficie d'une disposition privilégiée des "experts" de la Commission de Venise.

Selon la tradition, toutes les remarques formulées dans la conclusion mentionnée sont de nature purement cosmétique, répétant, en fait, les formulations antérieures de la Commission concernant les lois ukrainiennes sur l'éducation et la langue. En particulier, "l'approche différenciée à l'égard des langues minoritaires" est à nouveau notée. Vous vous imaginez, "différenciée". C'est quand une langue est établie, malgré le fait que la majorité de la société parle une autre langue depuis la nuit des temps. Et la langue, qui est native pour beaucoup, est retirée de la circulation au niveau législatif. De plus, l'intimidation psychologique et la persécution morale des personnes qui restent attachées à leur langue maternelle commencent. N'oubliez pas que cela s'appelle une "approche différenciée". Sous ce terme voilé, les experts masquaient pudiquement la discrimination pure et simple contre la langue russe que le régime de Kiev pratique depuis plus d'un an.

Désormais, il ne s'agit plus seulement de discrimination. C'est une "croisade" contre la langue russe. Il s’agit des efforts occidentaux globaux d’annuler la langue et la culture russes, mis en œuvre notamment par le régime de Kiev. Il y a un an, cela n'a pas fonctionné, mais les plans sont restés d'actualité. Là où ils le peuvent, ils le font.

Kiev a simplement ignoré les recommandations faites précédemment par le Conseil de l'Europe et l'OSCE sur l'ajustement de la législation linguistique. Nul doute que les propos actuels seront ignorés. Après tout, l'anarchie, la violation systémique des droits de l'homme, y compris les minorités nationales, sont déjà devenues une sorte de "carte de visite" du régime criminel du président ukrainien Vladimir Zelenski. Mais tant qu'il est prêt à se battre avec la Russie jusqu'au dernier Ukrainien pour l'argent des sponsors occidentaux, on lui pardonne la violation flagrante des valeurs mondiales et européennes de défense de la diversité culturelle, religieuse et linguistique.

Les membres de la Commission de Venise ne peuvent pas ne pas savoir que tous les responsables du régime de Kiev parlent russe entre eux. S'ils ne le savent pas, alors quel genre d'"experts" sont-ils sur cette question? S'ils le savent (nous le comprenons très bien), alors comment le combinent-ils dans leur tête? Et qu'en est-il de la Russie, si à l'intérieur d'un pays les chefs de ce gang parlent russe, mais en même temps c'est interdit au reste de la population? Ils n'y sont amenés que pour s'emparer et détruire tout ce qui nous lie depuis de nombreuses années.

Une tentative de légitimer internationalement la persécution de la population russophone d'Ukraine, en y posant une base juridique farfelue pour l'annulation de tout ce qui est russe de déroule sous nos yeux. C'est apparemment le sens du travail de la Commission, ainsi que de toutes les structures européennes de l’UE et occidentales en général dans cette direction.

Au vu de ces doubles standards, nous ne faisons plus appel à des structures aussi biaisées pour répondre à l'arbitraire et à l'anarchie qui sévissent en Ukraine. Nous partons du principe que la mise en œuvre réussie des objectifs de l'opération militaire spéciale rendra la justice sur le sol ukrainien et permettra aux nationalités vivant sur son territoire de jouir de l'ensemble de leurs droits.

 

Sur l'interview du président français Emmanuel Macron aux chaînes de télévision France 24 et France Info

 

Je ne peux pas passer sous silence l'interview du président français Emmanuel Macron pour les chaînes de télévision France 24 et France Info. Il a qualifié la Russie de "seule puissance coloniale du XIXe siècle" menant une guerre impérialiste et déstabilisant les pays d'Afrique. J’ai été frappée par l'envergure, l'envolée de la pensée et de la philosophie. Je ne sais pas s'il existe une telle expression en français, mais dans de tels cas, il est convenu de dire "qui se sent galeux se gratte". De telles tirades sont hors de propos, étant donné le rôle douteux de la France en Afrique pendant de nombreuses années. La communauté mondiale se souvient des pages sales de la politique coloniale de Paris, qui s'efforce toujours d'exploiter les ressources du continent, masquant ses méthodes et ses stratagèmes néocoloniaux par une rhétorique mensongère et une préoccupation fallacieuse du bien-être des Africains.

Se déclarant partisan du droit international et de l'intégrité territoriale des États, la France continue de détenir illégalement des terres étrangères.

Parcourons la liste. Il suffit de rappeler le mépris obstiné par Paris des décisions de l'Assemblée générale de l'ONU sur le droit de l'Union des Comores à l'île de Mayotte, les litiges en cours avec Madagascar sur les îles Epars et avec Maurice sur l'île de Tromelin. La France refuse de reconnaître sa responsabilité dans les crimes de guerre et les conséquences des essais nucléaires en Algérie, dans l'agression contre la Libye en 2011 et la destruction de l'État libyen, qui ont donné lieu à de nombreux problèmes actuels de toute la région saharo-sahélienne. En même temps, Paris essaie de rejeter la responsabilité des conséquences de ses propres actions criminelles sur les États africains, comme on le voit avec l'exemple du Mali.

Mieux vaut demander aux habitants des États africains eux-mêmes qui les opprimaient et continuent de le faire tout au long de la longue histoire du développement "civilisé" du continent, qui s'est livré, comme le dit le président français Emmanuel Macron, à "des vols et des outrages"; qui a pillé les ressources naturelles et exporté leurs valeurs culturelles dans leurs musées. Et qui les a vraiment aidés et les aide à se développer, à renforcer l'État et l'économie, et à assurer la sécurité. En Centrafrique, au Mali et au Burkina Faso, par exemple, on a déjà répondu à cette question en demandant aux néo-colonisateurs français de partir. C'est la raison de la haine qui transparaît dans les propos du président de la France.

 

Sur une nouvelle discrimination des athlètes russes

 

L'hystérie des sanctions autour du sport russe et de l'admission de nos athlètes aux compétitions internationales ne s'apaise pas. Nos détracteurs occidentaux utilisent toutes les ruses possibles pour blesser plus douloureusement notre pays. Ils utilisent des infox sur la prétendue décision du CIO d'admettre des athlètes russes bénéficiant du statut de réfugié à participer aux Jeux olympiques de 2024 à Paris. Dans le même temps, l'organisation sportive internationale elle-même, qui avait auparavant terni sa réputation, s'est déjà empressée de désavouer ces infox, déclarant qu'elle n'a pas encore développé de paramètres pour l'admission des athlètes russes.

En même temps, nous partons du principe que, malheureusement, on ne peut pas compter sur l'impartialité du CIO ou de toute fédération sportive internationale dirigée par un responsable sportif partial.

Voici un exemple récent: le refus des membres de l'équipe russe de jeunes lutteurs de délivrer des visas en Espagne pour les championnats d'Europe. Notre Fédération de lutte a reçu une réponse du CIO et de la United World Wrestling, qui indique que l'équipe nationale russe ne recevra pas de visa. Ainsi, nous parlons non seulement du mépris total de toutes les obligations et accords qu'assume un pays qui accueille des grands tournois internationaux sur son territoire, mais aussi, ce qui est particulièrement triste, de l'auto-éloignement des structures internationales spécialisées de la résolution du problème.

Cet incident honteux devrait servir de signal à tous les participants au mouvement sportif mondial que toute situation dans leur pays qui ne correspond pas aux modèles occidentaux peut se retourner contre des athlètes propres et honnêtes en raison de la nature fantoche des structures sportives internationales.

Ce n'est un secret pour personne que la violation éhontée du principe d'autonomie du mouvement sportif international, l'anarchie persistante contre les athlètes russes sont le résultat d'un cours antirusse imposé par un groupe restreint de pays occidentaux. Les responsables sportifs internationaux, suivant docilement les instructions de l'Occident collectif pour empêcher les athlètes professionnels de participer à des compétitions, détruisent simplement le sport mondial avec leurs actions. Ce n'est plus un sport mondial, mais une "cabale sportive", un jeu à "qui perd-gagne". L'absence d'athlètes russes a un impact négatif sur la spectacularité des compétitions, sur le volet commercial et sur leur représentativité.

La Russie a toujours été, est et restera l'un des acteurs les plus importants des mouvements sportifs et olympiques internationaux, et cela ne peut tout simplement pas être changé.

Au contraire, notre pays est ouvert à l'interaction sportive et continue de donner la priorité au renforcement de l'amitié sportive avec tous les pays et associations interétatiques à l'esprit constructif. Nous continuons à organiser des compétitions sur notre territoire et à participer aux grandes compétitions et événements sportifs internationaux. Cette année, le Festival international des sports universitaires des États membres des Brics, de l'OCS et de la CEI aura lieu (en août 2023 à Ekaterinbourg), Minsk accueillera les 2e Jeux de la Communauté des États indépendants et les Jeux des Brics se dérouleront sous la présidence actuelle de la République d'Afrique du Sud au sein de l'association. L'année prochaine, les Brics Games seront organisés en Russie. À l'été 2024, les Jeux sportifs internationaux des enfants d'Asie se tiendront à Iakoutsk, les Jeux mondiaux de l'amitié sont prévus à Moscou à l'automne, et en 2024, le tournoi multisports innovant Games of the Future se tiendra à Kazan.

 

Extrait des réponses aux questions:

Question: Selon les médias, la session de l'APCE qui s'est tenue à Strasbourg du 19 au 23 juin dernier a adopté des décisions concernant la Fédération de Russie. Que pensez-vous des résultats de cette réunion?

Réponse: Compte tenu du principe de séparation des pouvoirs, nous avons rarement commenté les travaux de l'APCE, ainsi que d'autres structures parlementaires. Cependant, la dernière session de l'Assemblée mérite un bref aperçu, et il a été réalisé.

Je vais en expliquer la raison. Le thème russe, même après le retrait de notre pays de l'Organisation, hante toujours l'APCE. Nous ne sommes pas là, et ils ont d’autres choses à faire. Les pays membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ont leurs propres problèmes à ne savoir qu'en faire : l'économie, les finances, la corruption, la résolution d'un grand nombre de difficultés internes. Mais non, nous occupons une place centrale dans l'agenda du Conseil de l'Europe et de son Assemblée parlementaire. La rhétorique y va crescendo. Les documents à caractère russophobe continuent de se propager.

Le 22 juin dernier, l'APCE a approuvé la résolution intitulée Les conséquences politiques de la guerre d'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine. Qui a préparé ce document ? Peut-être ont-ils fait appel aux efforts et aux services d’experts ? Mais à quoi bon chercher du nouveau, alors qu'il existe des russophobes bien connus de longue date, en particulier en Lituanie. Qu'est-ce donc que ce document, si on peut l'appeler ainsi ? Il s'agit d'un "ensemble de propositions" détaillées pour la mise en œuvre des décisions pseudo-juridiques du quatrième sommet du Conseil de l'Europe (je vous rappelle : Reykjavik, les 16 et 17 mai de cette année).

L'activité fébrile de l'Assemblée indique clairement que l'"Occident collectif" n'admettra pas ses propres erreurs dans l'établissement de relations avec notre pays et ne cherchera pas à sortir de la situation actuelle. Or, cette situation est de leur faute. Les "parlementaires de Strasbourg" déplorent l'échec de la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies, y compris la lutte contre le changement climatique, la destruction du système de sécurité collective en Europe et l'exacerbation de la "rhétorique nucléaire".

Et tout cela serait de notre faute. Nous en serions les auteurs. Car c'est nous qui aurions perpétré le coup d'État à Kiev. Eh bien, c'était nous, ou ce n'était pas nous ?! Ou était-ce encore Paris, Berlin, Washington, Londres et Bruxelles ? Laissons-les trancher clairement cette question.

Ils ne remarquent pas les nombreuses actions criminelles du régime de Kiev, qui ont été menées avec leur propre argent. Le dynamitage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, les attaques contre la centrale nucléaire de Zaporojie, le bombardement d'installations civiles dans la Fédération de Russie – et cela ne date que des douze derniers mois. Que s'est-il passé auparavant ? Au cours des huit années précédentes. Ils parient sur une escalade du conflit, appelant à soutenir les intentions de l'Ukraine d'adhérer à l'Otan. La question est la suivante : quel est le rôle de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe par rapport à l'alliance ? Après tout, elle est censée être une structure européenne indépendante, qui est appelée à souligner la nature spéciale, le rôle spécial du continent européen. Non, ils n’y sont pas intéressés, ils n'en ont pas besoin. Peut-être ont-ils peur ou n'ont-ils pas la force nécessaire. Ils continuent à s'accrocher à l'Otan. Mais pourquoi ? Parce qu'ils font déjà partie de l'alliance ! Ils ont déjà été "subjugués" par cette organisation il y a longtemps.

L'aile russophobe de l'Assemblée est obsédée par l'idée de trouver son créneau dans la campagne lancée par les Occidentaux pour demander des comptes à la Russie. Elle préconise la création rapide de "registres des dommages" et de "tribunaux internationaux spéciaux", comme elle le formule. Une question se pose : quand vont-ils s'attaquer à la Libye ? Prenons, par exemple, le tribunal international pour les criminels qui ont défait l'État libyen. S'ils se soucient de l'Otan, ils se soucient donc aussi des États-Unis. Où sont le tribunal et le registre des dommages causés par les années d'occupation de l'Irak ? Je pense que la Syrie peut présenter un grand nombre de demandes une fois que le registre et le tribunal pour la Syrie auront été établis. On sait très bien combien de pays faisant partie de toutes ces structures étaient présents sur place et ce qu'ils y faisaient.

Je voudrais vous rappeler que nous considérons les décisions de ces structures comme juridiquement nulles et non avenues. C'est évidemment vrai. Le problème est qu'elles "imposent" un faux agenda, formant une perception "altérée" correspondante.

Le titre de la résolution de l'APCE adoptée le même jour, "Guerre d’agression contre l'Ukraine - Participation des athlètes russes et bélarusses aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris" est éloquent. L'Assemblée demande au Comité international olympique de prolonger l'interdiction de 2022 sur la participation des athlètes de nos pays aux compétitions majeures jusqu'à la "fin du conflit". Mais attention : c'est un parlement. Il ne devrait pas représenter une simple idée, une pensée qui "germerait" quelque part en marge ou dans un groupe de réflexion. Le Parlement, l'APCE, devrait exprimer la volonté des citoyens des pays du Conseil de l'Europe. Qui les a interrogés ? Qui a soumis cette décision sous quelle que forme que ce soit à un référendum ou ne serait-ce qu’à un mini-débat ? Il s'agit là d'une interprétation très particulière du principe "le sport est en dehors de la politique" et d'une attitude cynique à l'égard des droits des athlètes paralympiques handicapés.

J'aimerais demander à l'APCE si le Conseil de l'Europe n'aurait pas peur de punir les athlètes ukrainiens pour leur éventuelle promotion du nazisme ? A-t-elle l'intention d'adopter une résolution condamnant les actions agressives, terroristes et extrémistes du régime de Kiev et, par conséquent, leur impact sur la participation ou la non-participation des athlètes ukrainiens aux événements sportifs internationaux ?

Les résultats de la session montrent qu'au lieu de trouver des solutions au règlement pacifique du conflit, l'APCE "apporte de l'eau au moulin" des partisans d'un "scénario militaire". Ils ne peuvent pas faire autrement parce qu'ils sont intégrés dans cette "infrastructure agressive". Ils ne sont pas un organisme indépendant – ils font partie de la pensée et du mécanisme de l'Otan. En accordant des indulgences sans fin à Kiev, les structures du Conseil de l'Europe se transforment en collaborateurs et en otages du régime néo-nazi et de ses maîtres occidentaux. Malheureusement, aujourd'hui, il n'y a pas de forces sensées sur la plateforme de Strasbourg qui puissent empêcher la poursuite de la dégradation du Conseil de l'Europe. Mais ce n'est plus à nous de le faire, c'est à eux d’y apporter de l’ordre.

Question: Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a déclaré que les membres du PMC Wagner continueraient à fournir leurs services en RCA et au Mali, alors que les pays africains rejettent de plus en plus la présence de personnel occidental et optent pour les services russes. Quelle importance cela revêt-il pour les relations de la Russie sur le continent africain et quelle priorité accorderont-elles à la détermination du sort du Groupe Wagner, en particulier à l'approche du sommet Russie-Afrique qui se tiendra à Saint-Pétersbourg?

Réponse: Dans sa déclaration, le président russe Vladimir Poutine a clairement fait la différence entre les organisateurs de la mutinerie et la grande majorité des combattants. Le rôle des organisateurs a déjà fait l’objet d’une évaluation pertinente.

Quant à la grande majorité des combattants, ils ont été qualifiés de personnes qui ont fidèlement servi leur pays et leur peuple et qui ont accompli leur devoir avec honneur. Personne n'a remis en cause leur professionnalisme, leurs mérites et leur héroïsme. Lorsque les politologues, les personnalités publiques et les hommes politiques parleront de ces personnes, nous ne devrions pas oublier cette évaluation faite par les dirigeants et le peuple de notre pays. Les tentatives de regrouper les organisateurs et les combattants sous une même enseigne sont injustifiées, car nombre d'entre eux ne savaient même pas qu'ils étaient utilisés, ne se rendaient pas compte de ce que l'on attendait vraiment d'eux.

J'attire particulièrement l'attention sur ce point. Il est crucial et il échappe à l'attention de nombreux experts. Cette attention devrait être portée non pas sur la raison sociale Wagner, non pas sur le terme, mais sur l'essence. Elle réside dans le fait que, ces dernières années, ces gens ont tout prouvé en étant en première ligne, sur la ligne de front, en assurant notre sécurité, en résistant au régime de Kiev. Avant cela, ils avaient fait leurs preuves en Syrie, dans les pays africains. Ce sont les mérites de ceux qui ont directement sacrifié leur vie, sans se soucier de leur propre sécurité, même en signant un contrat. Il ne faut pas l'oublier. Il est d'autant plus dangereux de l'ignorer. Nous devons faire preuve d'une objectivité absolue. Une fois de plus, je vous invite à lire les déclarations du Président (1, 2, 3).

La question de savoir s'ils continueront à être présents en Afrique relève de la compétence des gouvernements africains souverains. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'il en est ainsi, il en a toujours été ainsi. Les États africains eux-mêmes, leurs dirigeants, leurs leaders politiques ont approché des spécialistes, des experts, des instructeurs ; ils ont conclu un contrat et les ont invités sur leur territoire. Ils n'ont pas mis l'accent sur des évaluations politisées, mais sur l'efficacité de ceux qu'ils avaient engagés pour accomplir des tâches difficiles. C'est le droit souverain des États d'inviter et d'engager ceux qui sont rentables, efficaces, etc.

Concernant nos relations avec les pays africains. Comme cela a été dit à plusieurs reprises, les préparatifs du sommet Russie-Afrique sont en cours. Nous en sommes maintenant à la phase la plus intensive, il ne reste plus que quelques semaines. Je pense qu'en tant que journaliste américain et travaillant pour une publication américaine, vous en savez beaucoup à ce sujet, mais il vous manque peut-être (je ne critique pas, je donne mon point de vue) la compréhension d'un élément important.

La Russie entretient un dialogue franc et confiant avec l'Afrique. Il est différent de celui que nous avions avec les Occidentaux, qui sont géographiquement et civilisationnellement proches de nous. Il semblerait que nous partagions "la même foi" avec eux (nous avons la même origine religieuse, nos cultures sont fortement interpénétrées, nous devrions nous comprendre assez bien), mais le dialogue avec l'Occident n'était pas basé sur la confiance (nous avons fait confiance, mais en contrepartie nous avons reçu des tromperies sans fin, des canulars, des manipulations, etc.)

Avec les pays d'Afrique, le contact est établi sur la base de la confiance. Nous discutons ouvertement de toutes les questions de coopération constructive et des problèmes qui se posent dans le monde d'aujourd'hui. Le prochain sommet sera une nouvelle preuve de ce dialogue franc sur toutes les questions. Des deux côtés, nous n'avons jamais eu peur d'aborder des questions sensibles et complexes, car cela repose sur la confiance et sur sa compréhension développées par le continent africain du rôle historique de l'Union soviétique et de la Russie dans l'établissement de leur indépendance.

Ce qui compte, c'est la préservation de la mémoire. De nombreux exemples ont été cités aujourd'hui, notamment celui du Japon, où la mémoire historique est effacée ou réécrite. C'est-à-dire que le pays a bien eu son histoire, mais il vaut mieux ne pas s'en souvenir. Sur le continent africain, l'histoire est connue et chérie. C'est une excellente base pour construire le dialogue. J'insiste sur le fait que toutes les questions seront discutées ouvertement et en toute confiance. Je suis convaincue que le sommet Russie-Afrique en sera une nouvelle confirmation.

Question: Comment le ministère russe des Affaires étrangères évalue-t-il la déclaration du secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Alexei Danilov, selon laquelle le président bélarusse Alexandre Loukachenko pourrait participer aux pourparlers entre Moscou et Kiev? Cette déclaration peut-elle être interprétée comme la reconnaissance du fait que l’envergure internationale du président bélarusse s'est accrue, même aux yeux des hommes politiques de Kiev?

Réponse: Je vais diviser la question en deux parties. Tout d'abord, je parlerai des négociations et de la médiation. Je parlerai de ce qui concerne Alexandre Loukachenko, le président du Belarus.

En faisant des déclarations sur les négociations possibles entre Moscou et Kiev, le régime de Kiev, pour une raison étrange, oublie que c'est lui qui a interrompu unilatéralement le processus de négociation en mars 2022 sur ordre de l'Occident. Plus tard, le 30 septembre 2022, il a légitimé cette démarche en adoptant une loi à cet effet.

Depuis lors, nous n'avons rien entendu de constructif sur la reprise du processus de négociation. Au contraire, il n'y a eu que des appels, des récriminations et des demandes pour que l'Occident fournisse plus d'armes. Toutes sortes d'insultes et de déclarations agressives ont été proférées à l'encontre de la Russie. Tout ce qui a été dit sur la paix par ceux qui se considéraient comme des médiateurs ou qui étaient prêts à assumer ce rôle, par ceux qui se sentaient concernés, a été éliminé et bloqué du champ d'information. Les responsables ukrainiens rivalisent de russophobie et proposent des initiatives détachées de la réalité, comme la fameuse "formule de paix", qui n'a rien à voir avec la résolution du conflit, rejetant les initiatives de médiation proposées par d'autres pays. Voici quelques exemples récents.

Le 13 mai dernier, après sa rencontre avec le pape, Vladimir Zelenski a déclaré dans une interview accordée à la télévision RAI : "Avec tout le respect que je dois à Sa Sainteté, nous n'avons pas besoin de médiateurs, nous avons besoin d'une paix juste". Telle est son attitude envers la médiation. Le 30 mai dernier, il a commenté l'initiative de paix de la Chine : "En ce qui concerne l'initiative de paix de la Chine, nous avons dit clairement que nous apprécions tous les efforts des autres pays pour parvenir à la paix, mais c’est notre propre formule de paix, notre initiative, qui sont fondamentales". Ils ont dit à maintes reprises que seule leur "formule de paix", détachée de la réalité, a le droit d'exister. Le reste ne les intéresse pas.

Alexei Danilov, que vous avez cité, est allé encore plus loin en déclarant le 17 mai dernier, littéralement comme suit : "Je voudrais rappeler à certains hommes politiques internationaux que les armes sont la meilleure méthode de communication diplomatique dans les relations avec Moscou". Il s'ensuit que le régime de Kiev ne pense même pas à la paix. De plus, il en est empêché par ceux qui, à Washington et à Bruxelles, affirment que "le temps de la paix n'est pas venu, il n’y a que le champ de bataille et la guerre jusqu'au dernier Ukrainien".

Quant au rôle du président du Belarus allié, Alexandre Loukachenko, il a déjà été évalué par le président russe Vladimir Poutine. Il l'a déclaré publiquement. Il est difficile d'y ajouter quoi que ce soit. En vertu des responsabilités protocolaires et fonctionnelles, il ne m'appartient pas d'évaluer les présidents d'autres pays. Les dirigeants russes ont déjà procédé à cette évaluation.

Je me permettrai de faire une exception et de dire qu'il ne fait aucun doute qu'Alexandre Loukachenko est un homme d'État exceptionnel, un homme politique et un diplomate habile, une personne capable de résoudre rapidement les problèmes les plus ardus et les tâches non triviales. Il ne fait pas de doute qu'il pourrait contribuer de manière significative à la conclusion d'accords de paix si le régime de Kiev, qui n'en veut pas, le souhaitait.

Permettez-moi de vous rappeler que ces mots et cette reconnaissance du rôle d’Alexandre Loukachenko s’appuient sur ses actes. Par exemple, en février et mars 2022, c'est sur ses instructions que toutes les conditions ont été créées pour que les pourparlers russo-ukrainiens se déroulent sur le sol bélarussien. Sans parler de son hospitalité et de son assistance dans l'organisation de ce très long marathon de négociations en février 2015, lorsque le fameux "paquet de mesures" a été signé. À plusieurs reprises, le Belarus et son président Loukachenko ont fait preuve d'une médiation efficace, de bonne volonté et d'un désir de paix mondiale et d'assistance à ceux qui en avaient besoin.

Question: La nuit, l'Azerbaïdjan a utilisé l'artillerie et des drones. Il y a eu quatre morts dans le Haut-Karabakh. Le Parlement du Haut-Karabakh a exhorté la Russie et ses forces de maintien de la paix de prendre des mesures plus efficaces pour freiner la politique agressive de Bakou. Outre des déclarations publiques ou non publiques, que compte faire la Russie pour mettre fin à cette situation et amener Bakou à mettre en œuvre la déclaration trilatérale?

Réponse: Nous sommes préoccupés par les incidents armés et les violations du cessez-le-feu de plus en plus fréquents dans le Haut-Karabakh.

Nous invitons les parties à faire preuve de retenue et à résoudre toutes les questions litigieuses de manière pacifique, politique et diplomatique, en coopération avec le commandement du Contingent russe de maintien de la paix. Nous pensons que la désescalade de la situation serait facilitée par l'adoption rapide de mesures visant à débloquer totalement le corridor de Lachin et à créer les conditions d'une vie normale pour la population civile.

Question: Hier, lors de la réunion de la commission d'enquête du Parlement sur les circonstances de la guerre de 44 jours, le député du parti au pouvoir Armen Khatchatrian a demandé au Premier ministre Nikol Pachinian si la guerre aurait pu être évitée en 2020, compte tenu de la volonté de l'Azerbaïdjan et de la Turquie de lancer des actions militaires, ainsi que de l'intérêt de la Russie, qui cherche à renforcer son influence dans la région et à avoir une présence militaire au Haut-Karabakh. M. Pachinian a répondu que la guerre n’aurait pu être évitée que si la partie arménienne avait fait de sérieuses concessions unilatérales, sans aucune réaction au rôle présumé de la Russie dans le déclenchement de la guerre. J'aimerais comprendre quelle a été l'approche de la Russie à l'égard du conflit en 2020?

Réponse: Je suppose que c'est parce que le rôle de la Russie est documenté dans un document écrit pertinent, signé par l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ce rôle ne peut être remis en question car il a été confirmé par les pays en conflit. Un consensus a été atteint sur cette question.

J'ai répondu à une question similaire lors de la séance d’information précédente. Je réitère que l'enquête sur les circonstances de la "guerre de 44 jours" à l'automne 2020 est une affaire interne à l'Arménie. Toutes les questions posées au Premier ministre arménien ont été entendues dans le contexte des enquêtes internes en cours, des débats et des tentatives de recherche de la vérité. Il s'agit d'une affaire interne à l'Arménie. Toute tentative pour trouver une quelconque intention malveillante de la part de la Russie est un acte de mauvaise foi, un faux message et de la désinformation pure et simple. On peut répondre à tout agissement de ce type en citant un document signé par l'Arménie et l'Azerbaïdjan. C'est la Russie et le président Vladimir Poutine en personne qui ont mis fin à l'effusion de sang, et les forces russes de maintien de la paix au Karabakh font respecter le cessez-le-feu.

Question: Les experts estiment que le PMC Wagner "évince petit à petit" les militaires français de l'Afrique. Cela coïncide également avec la politique menée par la Russie pour renforcer les relations avec les pays africains et les éloigner de la "colonisation française". Le ministère des Affaires étrangères pense-t-il que le changement soudain d'humeur du PMC Wagner, qui s'est manifesté de manière néfaste ce week-end, pourrait également conduire à une tentative de coup d'État dirigée contre les partenaires africains de la Russie?

Réponse: Nos instructeurs russes (ils peuvent être appelés par différents noms) n'ont pas délibérément "évincé" qui que ce soit. Il s'agit là d'une idée fausse qui circule d'un article à l'autre, d'une question à l'autre, d'un document à l'autre. Ils n'ont évincé personne. C’est de son plein gré que la France s'est retirée du Mali et de la RCA en particulier. Elle ne s'est pas simplement retirée, mais comme les représentants de ces pays le disent eux-mêmes, elle les a abandonnés, laissés tomber et trahis (j'ai aussi entendu ces évaluations) à un moment très difficile de leur développement historique.

On peut rappeler le proverbe : "la nature a horreur du vide". Honnêtement, nous avons nous-mêmes été victimes de cette approche : il nous est arrivé de nous retirer de quelque part laissant nos relations, nos contacts et notre participation à des projets pour plus tard, pour des temps meilleurs. C'est alors que d’autres ont pris notre place. Nous avons également de nombreux exemples de ce type. Nous nous souvenons de situations où des personnes ont été trahies. Certains ont agi dans cette logique. On se disait : pourquoi rester là, là et là, alors qu'on peut toujours revenir. Malheureusement, il n'est pas toujours possible de revenir.

Il ne s'agit pas en l’occurrence de quelqu'un qui "évince" quelqu'un d’autre. Il s'agit du fait que les pays africains ont appelé nos instructeurs à défaut de pouvoir utiliser les services des instructeurs français, qui sont partis d'eux-mêmes. Ensuite, lorsque la France a réalisé qu'elle perdait son marché (pour elle, il s'agit aussi d'un marché de services), son influence (pour elle, l'image est importante) – que tout cela était en train de se perdre, de s'effondrer, de s’en aller en fumée irrévocablement, elle a alors commencé à recourir à des méthodes indignes de fuites d'information intentionnelles, dénigrant notre coopération dans ce domaine. Nous ne parlons pas nécessairement de coopération interétatique, mais de l'interaction des pays africains avec les entreprises privées et les instructeurs. Nous devons comprendre les origines de l'émergence des instructeurs dans ces pays.

Question: Le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, Alexei Danilov, a déclaré que "le président biélorusse Alexandre Loukachenko pourrait participer aux pourparlers sur le règlement du conflit en Ukraine" et qu'"il existe déjà un véritable groupe de futurs négociateurs russes avec l'Ukraine". Le ministère des Affaires étrangères peut-il préciser de quel groupe il s'agit et commenter les informations relatives à la participation du président biélorusse aux négociations?

Réponse: Je n'ai aucune idée de ce dont a parlé M. Danilov. Je pense que nous devons l'interroger à ce sujet. S'il peut donner leurs noms, ce serait intéressant. Je n'en ai aucune idée. Cela pourrait être n'importe quoi. Il pourrait s'agir d'une projection des "bons Russes". Ou de ceux qui ont été entretenus en Occident pendant des décennies grâce à des subventions américaines sous prétexte de "représenter la Russie". Je ne sais pas de qui ou de quoi il parle.

Question: Est-il crucial pour la Russie de savoir où et sous les auspices de qui sera conclu l'éventuel traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et qui sera le garant de la mise en œuvre des dispositions de ce traité?

Réponse: Pour la partie russe, il est important que le traité de paix soit solide et stable. Dans l'histoire [en général] et dans l'histoire récente, il y a eu de multiples exemples de nombreux accords signés de façon purement formelle, pour se conformer au protocole, voire "à l'occasion". Ils n'ont ensuite jamais été mis en œuvre.

Même celui concernant l'Arménie, malgré de nombreux efforts de médiation, n'a malheureusement pas été mis en œuvre pour diverses raisons. Par conséquent, le traité doit être solide et durable. Il doit garantir un équilibre des intérêts entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Cet objectif peut être atteint par la mise en œuvre cohérente d'une feuille de route pour le processus de normalisation arméno-azerbaïdjanais, qui se compose d'un ensemble d'accords trilatéraux (1,2,3,4) conclus par les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie en 2020-2022. Si un complément est nécessaire (le monde ne s'arrête pas de tourner et la situation évolue), il pourrait être envisagé de soutenir ce processus en s'appuyant sur des décisions de l'ONU. Cela nécessiterait l'accord d'Erevan et de Bakou.

En revenant aux efforts de médiation des pays occidentaux : on en parle beaucoup aujourd'hui, mais, pour une raison ou une autre, comme d'une alternative. On a l'impression qu'il existe une rivalité zélée avec Moscou afin de reformater et accaparer l'ensemble de l'agenda. On serait en droit d’imaginer que l'Occident ne se soucie pas de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, ni de la coexistence pacifique. L'essentiel serait de "contrer Moscou", de s'affirmer, de "s'inscrire" dans l'histoire et, si possible, de créer des leviers d’influence. S'ils veulent être de vrais médiateurs, ils devraient cesser de penser à des jeux à somme nulle. Et de ne pas raisonner dans ces termes.

Les tentatives occidentales de "pacifier" la Transcaucasie ne peuvent être viables que si elles n'ont pas d'orientation antirusse et ne concurrencent pas nos efforts. C'est, à mon avis, une évidence.

Question: En ce qui concerne la situation dans le corridor de Lachin. À l'heure actuelle, selon les médias, même les véhicules humanitaires ne peuvent s'y rendre. La situation se dirige inévitablement vers une catastrophe humanitaire. Comment voyez-vous une issue à cette situation ? Les appels répétés des responsables, russes et autres, à respecter les accords conclus par les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie en 2020-2022, n'ont pas donné de résultats.

Réponse: Outre nos appels "sur le terrain", il y a aussi nos gardiens de la paix, nos gardes-frontières. Ceux-là mêmes qui, depuis si longtemps, prouvent par leurs actes que la paix est possible. Je l'ai déjà dit aujourd'hui. C'est l’élément prioritaire. À tout cela s'ajoute le travail de nos experts, qui sont en contact permanent avec Bakou et Erevan.

 

 


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