De l'adoption au Troisième comité de la 61e session de l'Assemblée Générale de l'ONU de la résolution «Inadmissibilité de certaines pratiques, qui contribuent à l'escalade des formes modernes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée»
Traduction non-officielle du russe
COMMUNIQUE POUR LES MEDIAS
Le 16 novembre à New-York à la séance du Troisième comité de la 61e session de l'Assemblée Générale de l'ONU, à l'initiative de la Fédération de Russie, a été adoptée la résolution «Inadmissibilité de certaines pratiques, qui contribuent à l'escalade des formes modernes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée». Notre projet a eu pour coauteurs la Biélorussie, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Bénin, le Venezuela, le Zimbabwe, Cuba, le Nigeria, la RSA, le Soudan, la République Centrafricaine et l'Ethiopie. 107 états ont voté pour la résolution, 3 délégations sont intervenues contre, et 53 pays se sont abstenus de voter.
La résolution, invoquant le verdict du tribunal de Nuremberg et les documents finaux de la Conférence mondiale de lutte contre le racisme (RSA, 2001), exprime la sérieuse inquiétude de la levée des mouvements et des partis politiques extrémistes, qui font la propagande du racisme, de l'ethnocentrisme et de la xénophobie, propagent l'idéologie du fascisme et de la suprématie raciale.
La résolution condamne la glorification du mouvement nazi et des anciens membres des «Waffen-SS», y compris par l'inauguration des monuments et de mémoriaux, ainsi que par la tenue des manifestations publiques afin de glorifier le passé nazi, le mouvement nazi et le néonazisme. Le document, adopté par le Troisième comité, souligne surtout, que l'érection des monuments en l'honneur des SS, la tenue de leurs défilés et d'autres agissements pareils, profanent la mémoire d'innombrables victimes du fascisme, agissent négativement sur la génération montante, sont absolument incompatibles avec les engagements des états-membres de l'ONU.
De plus, la résolution note, que de pareils agissements ne représentent pas la réalisation, mais un net et flagrant abus du droit de la liberté des réunions et des associations pacifiques, ainsi que de celui de la liberté de conscience et de leur libre expression. Qui plus est, selon l'Assemblée Générale, ces actes peuvent tomber sous les effets de l'article 4 de la Convention internationale sur la liquidation de toutes les formes de la discrimination raciale, qui exige des états-participants à la Convention de les poursuivre en justice.
Il est souligné, que ce genre de pratique nourrit les formes modernes du racisme, de la discrimination raciale et de la xénophobie et contribue à la prolifération et à la multiplication du nombre de divers partis, mouvements et groupes extrémistes, y compris les néo-fascistes et les «skinheads».
On regrette, que certains pays (les USA, le Japon, la Micronésie) aient voté contre ce document, et que plusieurs états, y compris tous les membres l'Union Européenne, se soient abstenus du vote du projet de la résolution, soutenu par la majorité écrasante des états-membres de l'ONU.
Cependant, tout sujet n'est pas développé dans le vide, mais dans les pays concrets, qui doivent déployer les mesures appropriées. On croit que la vraie solidarité au niveau international, régional et bilatéral ne doit pas consister en des tentatives de passer les choses sous silence, mais en des efforts conjoints d'élimination de ces manifestations. La résolution oriente à la coopération et au dialogue. Les pays démocratiquement mûrs doivent être prêts à cette coopération et à ce dialogue.
Le 17 novembre 2006