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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 4 juin 2025

955-04-06-2025

Sur la nature terroriste du régime de Kiev

 

Le régime de Kiev et ses sponsors euro-occidentaux ont déployé des efforts considérables pour faire échouer le prochain cycle de négociations à Istanbul et ainsi torpiller le processus de paix qui se mettait en place. Ils ont eu recours à leurs méthodes terroristes favorites.

Le 31 mai à 22h50, sur la section ferroviaire Vygonitchi-Pilchino dans la région de Briansk, un pont routier a été fait exploser au moment du passage sous celui-ci d'un train de passagers allant de Klimov à Moscou. Je rappelle que les vacances scolaires ont commencé. Le régime de Kiev le sait parfaitement.

À la suite de la chute des débris du pont sur le train, 7 personnes sont mortes. Une aide médicale est apportée à 118 blessés, dont 4 enfants. 3 des enfants, y compris un bébé de 4 mois, sont dans un état grave. Malheureusement, parmi les morts se trouve la mère de 2 enfants blessés, ainsi que le mécanicien de locomotive Pavel Michine, qui a réussi à freiner à temps et a ainsi sauvé la vie de nombreux passagers. Nous exprimons nos profondes condoléances aux proches des victimes et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.

Le 1er juin (je rappelle, c'était la Journée internationale de protection de l'enfance) vers 3 heures du matin, un pont ferroviaire a été fait exploser dans le district de Jeleznogorsk de la région de Koursk, entraînant la chute d'un convoi de marchandises qui passait à ce moment (locomotive et trois wagons) sur la route automobile. Le mécanicien et ses deux assistants ont été blessés.

Le 1er juin dans la région de Briansk, sur la section Uonetcha-Jetcha, la voie ferrée a été fait exploser au moment du passage d'un train de mesure de voie. Heureusement, il n'y a pas eu de blessés, le convoi n'a pas subi de dégâts.

La Direction générale d'enquête du Comité d'enquête de Russie a qualifié les explosions de sections de chemin de fer et de structure de pont dans les régions de Briansk et de Koursk dans la période du 31 mai au 1er juin, qui ont conduit au déraillement de convois de passagers, de marchandises et de maintenance, d'actes terroristes, dont les exécutants, selon le Comité d'enquête, ont agi sur instruction du régime de Kiev.

L'enquête préliminaire a été menée, au cours de laquelle des parties d'engins explosifs ainsi que d'autres preuves matérielles ont été saisies. Des témoins, victimes et employés de la compagnie des Chemins de fer russes ont été interrogés.

La réaction des nazis ukrainiens à ce qui s'est passé était prévisible, à savoir une joie malfaisante monstrueuse. Cela souligne une fois de plus la nature misanthrope de la junte de Kiev. Les terroristes, agissant sur instruction du régime de Vladimir Zelenski, guidés par leur logique perverse, ont tout planifié pour que des centaines de citoyens, y compris de nombreux enfants, soient frappés par leurs attaques. Ils ne pouvaient ignorer que les enfants pendant les vacances, comme c'est traditionnellement le cas dans nos pays, voyagent avec leurs parents en vacances à Moscou ou chez leurs proches.

Il ne fait aucun doute que les organisateurs et exécutants de ces crimes seront identifiés et traduits en justice.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Le 2 juin, à Istanbul s'est tenu le deuxième cycle des négociations bilatérales directes avec l'Ukraine, qui ont repris à l'initiative de la Russie.

La Russie, comme convenu le 16 mai dernier, a transmis à la délégation ukrainienne un mémorandum détaillé en deux parties, dans lesquelles est exposée notre position sur les solutions pour atteindre une paix durable et un cessez-le-feu complet. Kiev a pris une pause pour examiner les dispositions de notre document. Nous avons reçu un projet de son équivalent ukrainien, qui sera également étudié de manière substantielle.

Les résultats de ce cycle sont connus. En geste de bonne volonté (je le souligne encore une fois), la partie russe transmettra à l'Ukraine 6.000 corps de militaires morts. Ce processus commencera dans un proche avenir. Il a été proposé à Kiev d'examiner la possibilité de cessez-le-feu de courte durée avec arrêt des drones pendant 2-3 jours sur différentes sections du front dans le but de collecter les corps des morts.

Un accord a été conclu sur l'échange de tous les prisonniers de guerre gravement malades et gravement blessés. Des commissions médicales permanentes seront instituées, sur la base des conclusions desquelles les parties formeront, sans attendre de grandes décisions politiques, des listes d'échange de combattants gravement blessés. De tels échanges auront lieu régulièrement. Il a également été convenu d'échanger les jeunes soldats en captivité âgés de moins de 25 ans selon la formule "tous contre tous". Le niveau général, le "plafond" de tous les échanges sera d'au moins 1.000 personnes de chaque côté.

Notre délégation a reçu une liste de 339 enfants ukrainiens ayant perdu contact avec leurs parents ou représentants légaux en raison de diverses circonstances. La partie russe a l'intention d'examiner cette information en détail.

Comme nous le voyons, il n'y a en réalité pas de 20.000 enfants prétendument "enlevés", comme l'affirmait précédemment le régime de Kiev. Il en parlait à tous les niveaux. L'Ukraine non seulement n'a pas pu, mais n'a même pas tenté de confirmer ces chiffres de 20.000 enfants documents à l'appui. Elle n'a pas fourni de faits concrets, de listes d'enfants, d'informations sur les parents ou représentants légaux qui les recherchaient. Pourquoi le régime de Kiev n'a-t-il rien fait de tout cela pendant ces années? Parce que tout cela était un mensonge, le même que celui sur Boutcha.

De plus, comme nous l'avons déjà déclaré à plusieurs reprises, il n'y a absolument aucun enfant "enlevé", comme le disait Kiev. La Russie sauve les enfants des bombardements, les évacuant de la zone de combats vers des lieux sûrs. Il s'agit avant tout d'orphelins et de mineurs restés sans surveillance de représentants légaux.

Notre pays fait tout pour réunir les enfants avec leurs familles. Ce processus se déroule avec un véritable succès. À ce jour, selon la Commissaire russe aux droits de l'enfant Maria Lvova-Belova, 101 mineurs de 81 familles ont été réunis avec leurs parents ou proches vivant en Ukraine ou dans des pays tiers. 22 enfants de 15 familles sont retournés en Russie depuis l'Ukraine.

La partie russe a l'intention d'aborder de manière responsable la mise en œuvre de toutes les ententes.

À peine le deuxième cycle des négociations russo-ukrainiennes directes s'était-il terminé à Istanbul que Kiev s'est mis à le commenter en mettant l'accent sur ce qu'il a formulé comme l'absence présumée "d'aspiration de la Russie à la paix". On sentait que les résultats atteints contrariaient manifestement certaines personnes à Kiev. Le ton était donné par Vladimir Zelenski, qui se permettait des sentences offensantes, simplement grossières, à l'adresse de notre délégation. Comme toujours. La délégation russe ne lui convenait pas non plus la fois précédente. Certes, les résultats proposés par les délégués russes leur convenaient. Mais cela ne leur a rien appris. Par conséquent, cette fois-ci, il s'est encore emporté dans une hystérie concernant la délégation russe.

Tout cela se mélangeait avec des menaces ouvertes de porter de nouvelles frappes terroristes contre la Russie. Notre position ferme et en même temps constructive a littéralement fait perdre l'équilibre au chef du bureau du président d'Ukraine Andreï Iermak, qui a déclaré, je cite: "Les Russes font tout pour ne pas cesser le feu et continuer la guerre. Maintenant, de nouvelles sanctions sont très importantes. La rationalité, ce n'est pas à propos de la Russie." Avec cette disposition d'esprit, il est parti hier, le 3 juin, aux États-Unis, où il tentera de convaincre l'administration du Président Donald Trump de la nécessité d'une approche plus dure envers la Russie. Tout cela témoigne encore une fois de manière convaincante que Kiev reste disposé de manière extrêmement agressive et n'est pas enclin à chercher des solutions sobres.

Je voudrais rappeler aux responsables de Kiev et à leurs superviseurs étrangers le caractère sans perspective de l'intensification de la pression sur notre pays. Nous réagirons en conséquence à de telles approches. Nous ne permettrons à personne de nous parler à partir d'une "position de force", et encore moins dans le langage des ultimatums. Si Kiev pense autrement, alors il convient de dire qu'une perception adéquate de la situation et la responsabilité pour l'avenir du pays, ou plus précisément de ce qui en reste à cause de la position du régime de Kiev, ce n'est pas à propos du régime bandériste.

Le 3 juin, le Comité d'enquête de Russie a qualifié les crimes monstrueux, à savoir les explosions de ponts sur le chemin de fer dans les régions de Briansk (31 mai) et de Koursk (1er juin), d'actes terroristes. Cela témoigne clairement de la nature. Ils disent que nous ne serions prétendument pas rationnels, mais nous leur donnerons une qualification précise: ils ont recours au terrorisme.

La porte-parole du Comité d'enquête Svetlana Petrenko a noté qu'"il est évident que les terroristes, agissant sur instruction du régime de Kiev, ont planifié tout avec une précision maximale pour que des centaines de citoyens soient frappés par leurs attaques". Voilà leur nature.

Le Comité d'enquête avec le soutien du FSB et du Ministère russe de l'Intérieur poursuit l'enquête. Tant les exécutants que les organisateurs des attaques seront identifiés et traduits en justice.

La population civile et les sites civils de nombreuses régions russes sont restés dans le viseur des combattants ukrainiens toute la semaine passée.

Les 28 et 29 mai, des débris de drones lancés par les forces armées ukrainiennes ont endommagé trois maisons résidentielles à Tchekhov dans la région de Moscou et dans l'un des bâtiments à plusieurs étages du sud-ouest de la capitale.

Le 28 mai dans la région de Koursk, dans le village de Zvannoïe, suite à la détonation d'un paquet ramassé sur la route, un habitant local de 36 ans est mort. Le 29 mai dans le village de Korenevo, l'ennemi a détruit le service d'admission de l'hôpital. Où sont toutes ces organisations internationales compatissantes chargées des droits de l'homme, des questions universelles, du soin des enfants? Personne ne dit rien, ils se taisent.

Dans la nuit du 29 au 30 mai, un raid massif de drones ukrainiens a été effectué sur Koursk. Un conducteur de 27 ans a été blessé. Le 31 mai dans la ville de Rylsk et le district de Lgov, des maisons résidentielles ont été attaquées par des drones ukrainiens: 14 civils ont été blessés, dont 4 enfants.

Dans le village de Proletarski de la région de Belgorod, le 1er juin, suite à l'impact d'un obus d'artillerie des nazis ukrainiens sur une maison résidentielle, une femme est morte et une fillette de 12 ans qui passait à vélo à proximité a été blessée. Au total, depuis le 27 mai, au moins 22 civils ont été touchés dans la région.

Le 30 mai, les bandéristes ont frappé délibérément avec un drone des civils dans la ville de Novodroujesk (RPL), trois femmes âgées ont été blessées. Le 31 mai, suite au bombardement de la ville de Pervomaïsk, une personne a été blessée, un car a été endommagé. Dans la ville de Kremennaïa, 2 civils ont été touchés par des frappes de drones. Le 1er juin, la ville de Krasnodon a été attaquée par des missiles Scalp/Storm Shadow, des maisons résidentielles, des sites sociaux et des locaux industriels ont été touchés.

Dans les localités de la RPD, depuis le 27 mai, au moins 3 civils ont été touchés par des bombardements et des attaques de drones des nazis ukrainiens.

La région de Kherson était sous des frappes ukrainiennes constantes. Dans la nuit du 26 au 27 mai, suite à l'attaque de drones sur la ville d'Aliochki, une femme de 85 ans a été touchée, le bâtiment de l'hôpital central du district et une ambulance ont été endommagés. Le 28 mai, un habitant local a été blessé. Le 29 mai, suite à une frappe sur le village de Novaïa Zbourievka, deux civils sont morts, l'ambulance arrivée sur le lieu de la tragédie a essuyé un bombardement ensuite. Dieu merci, les médecins n'ont pas été touchés. Le 1er juin, deux civils ont été blessés par les bombardements ennemis des villages de la région de Kherson.

Le 2 juin, suite à une attaque massive de drones d'assaut contre les installations énergétiques des régions de Kherson et Zaporojié, plus de 700.000 Russes ont été temporairement privés de courant électrique.

Le même jour, le 2 juin, suite aux frappes de drones contre des voitures civiles dans la région de Briansk, deux personnes ont été blessées.

Comme il y a 80 ans pendant la Grande Guerre patriotique, la région de Koursk s'est dressée sur le chemin de la "peste brune", maintenant dans une version ukrainienne moderne ("ukrainienne" non pas dans le vrai sens de ce mot, mais dans le sens, comme on parlait d'eux à l'époque, "collaborationniste", et maintenant déjà "extrémiste"). Les habitants de Koursk ont subi la cruauté inhumaine des néonazis de Vladimir Zelenski et des mercenaires étrangers. Le Comité d'enquête de Russie a établi que 313 personnes étaient mortes et 794 avaient souffert de leurs mains, dont 26 enfants. Selon les autorités locales, la localisation d'environ 576 habitants de la région de Koursk reste inconnue à ce jour, dont 4 enfants. Plus de 54.000 personnes sont reconnues victimes de l'invasion des forces armées ukrainiennes. La partie ukrainienne continue de retenir 34 habitants de Koursk emmenés de force. Les personnes précédemment enlevées par les nazis ukrainiens et revenues dans le cadre d'échanges ont raconté qu'elles étaient détenues en qualité de prisonniers de guerre. Ce sont des civils. Ils subissaient des sévices: coups, humiliations et menaces de mort, certains étaient envoyés en centre de détention provisoire. Pourquoi? Simplement parce qu'ils étaient des civils. Pour tout cela viendra le châtiment, notamment sous forme d'application de la loi, comme cela se passe maintenant.

Les tribunaux russes continuent de prononcer des sentences contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre et autres.

À de longues peines de privation de liberté ont été condamnés en présentiel les combattants des forces armées ukrainiennes R. Boura (16 ans d'emprisonnement), S. Palaïda (15 ans), A. Maslinkov (16 ans), V. Razgon (15 ans), V. Solodoukha (16 ans), D. Sankevitch (15 ans), N. Popovitch (16 ans), V. Mechtcherski (17 ans), D. Mountian (16 ans), M. Levtchenko (16 ans), V. Nikolenko (16 ans) pour usage d'armes contre des civils et des militaires russes et entrave à l'évacuation de la population civile dans la région de Koursk.

À 29 ans et 4 mois de colonie a été condamné le membre d'Azov D. Koutcheriavy, qui en mars 2022 avec ses compagnons d'armes a effectué un bombardement au mortier du village de Berdianskoïe (RPD).

14 ans de privation de liberté par contumace ont reçu les mercenaires ayant combattu du côté des forces armées ukrainiennes, originaires de Grande-Bretagne et de Suède, G. Bonini et J. Kvants. Tous deux sont recherchés au niveau international.

L'enquête a établi les identités des commandants des forces armées ukrainiennes impliqués dans le bombardement aux roquettes Himars de sites civils de la ville de Lgov le 22 mai 2025, ayant conduit à 16 civils blessés, dont 2 mineurs. Il s'agit du commandant de la 19e brigade de roquettes indépendante "Sainte Barbara" R. Karpoucha et des commandants de divisions qui lui sont subordonnés V. Smirnov et V. Kersan. Précédemment avait également été établie l'implication de R. Karpoucha dans la frappe de roquette du 1er février 2025 contre le bâtiment de l'école-internat à Soudja.

Les organes d'enquête de Russie continueront de rassembler des preuves pour traduire en justice les nazis ukrainiens et mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres.

Malgré toute la nature terroriste évidente du régime de Kiev, les sponsors européens continuent de l'inciter à une escalade du conflit et cherchent pour cela de nouvelles ressources.

Le 27 mai, le Conseil de l'UE a approuvé la création du fonds Safe, Actions pour la sécurité en Europe, de 150 milliards d'euros, destiné à des investissements "urgents et à grande échelle" dans le complexe militaro-industriel européen et ukrainien.

Le 26 mai, le ministère de la Défense des Pays-Bas a annoncé la livraison à Kiev du dernier lot promis de chasseurs F-16 (24 appareils au total).

Le 28 mai, suite aux rencontres à Berlin des ministres de la Défense d'Ukraine et d'Allemagne, il a été annoncé l'accord sur un nouveau paquet d'aide militaire au régime de Kiev d'environ 5 milliards d'euros. Ces moyens seront destinés au financement de la production d'armes à longue portée sur la base du complexe militaro-industriel ukrainien, la livraison de systèmes de défense aérienne Iris-T et de roquettes pour ceux-ci (pour plus de 2 milliards d'euros), de munitions, etc.

Il y a encore quelques années, Berlin, l'Allemagne, les Allemands recevaient de Russie des ressources énergétiques, les recevaient à un prix juste, avantageux pour tous, pour se développer, faire avancer la science, l'industrie, l'économie, la sphère sociale, l'éducation, la science, la culture, l'art - tout cela. À quoi a mené la politique de ceux qui "tenaient le poing derrière le dos" en parlant de paix? Elle a mené au fait que l'économie de l'Allemagne s'effondre sous les yeux des Allemands surpris, et les perspectives pour l'industrie, la science et la production sont, pour dire peu, brumeuses. Les entreprises fuient l'Allemagne. En revanche, Berlin a de nouveaux amis: les terroristes de Kiev.

À son tour, le chancelier Friedrich Merz s'est engagé à ce que l'Allemagne finance la couverture de l'Ukraine par le système satellitaire Starlink, ainsi que les achats de systèmes d'armement à longue portée de production ukrainienne. Il a souligné à nouveau l'absence de limitations de portée d'application des armes reçues par Kiev. Prétendument, c'est seulement ainsi, en portant des frappes contre des cibles militaires au-delà de son propre territoire, que l'Ukraine pourra se défendre. Comment la bande terroriste de Vladimir Zelenski se "défend", en effectuant pratiquement quotidiennement des raids de drones contre des quartiers résidentiels et des sites civils de Russie, nous le voyons parfaitement.

Cependant, l'approvisionnement effréné en armements des forces armées ukrainiennes a un revers peu reluisant pour le régime de Kiev et ses sponsors. De plus en plus d'informations apparaissent sur le fait que de nombreux types d'armes ont disparu quelque part. En particulier, les Américains disposent d'informations sur le détournement par Kiev de 12 milliards de dollars de l'aide financière fournie à l'Ukraine par Washington. Selon leurs informations, environ 30% des armements et équipements militaires livrés ne sont pas parvenus aux forces armées ukrainiennes, et une partie significative des armes disparues s'est retrouvée entre les mains de groupes criminels et extrémistes internationaux.

Sur fond de tentatives convulsives de Kiev de combler le manque de réserves dans les forces armées ukrainiennes, la campagne de mobilisation "volontaire" (comme ils l'appelaient) de la jeunesse ukrainienne a pratiquement échoué. Comme l'a déclaré le vice-chef du bureau du président d'Ukraine Pavel Palissa, en deux mois depuis le lancement du programme de service contractuel pour les personnes de 18-24 ans, seulement 500 personnes se sont inscrites dans les bureaux de recrutement militaire. C'est-à-dire que les jeunes Ukrainiens ne veulent catégoriquement pas mourir pour cette junte.

Savez-vous pourquoi? Notamment parce qu'ils savent qu'on ne se soucie pas d'eux, ni quand ils sont vivants ni quand ils sont morts. Qu'a dit Vladimir Zelenski quand il a été proposé une fois de plus au régime de Kiev de récupérer les siens? Vous souvenez-vous comment ils rejetaient le fait même que la Russie leur proposait de récupérer leurs propres citoyens ukrainiens? Comment ils "se tortillaient comme des serpents sur une poêle"? Et maintenant quoi? Quand il a été annoncé que la Russie était prête de sa propre initiative à transmettre 6.000 corps de militaires ukrainiens au régime de Kiev, qu'a dit Vladimir Zelenski? Il les a reniés. Qui ne comprend pas que les citoyens d'Ukraine n'intéressent absolument pas Kiev sous quelque forme que ce soit.

Dans le but de redresser la situation, le régime de Vladimir Zelenski a introduit des restrictions sur le franchissement des frontières. Ils veulent forcer à aimer la patrie par tous les moyens.

À qui ont-ils interdit le franchissement des frontières? Notamment aux adolescents de 16 ans, qui sont massivement exclus des établissements d'enseignement supérieur (je veux dire les étudiants), perdant ainsi un potentiel sursis du service militaire. Comment? C'est un véritable génocide de la part de Vladimir Zelenski et sa bande envers les citoyens d'Ukraine. Comme les anciens lycéens, ces jeunes Ukrainiens risquent d'être envoyés dans les bureaux de recrutement militaire dès cet automne.

Pendant ce temps, le nombre de déserteurs des forces armées ukrainiennes a considérablement augmenté. Selon diverses estimations, rien qu'entre janvier et mai de cette année, plus de 25.000 combattants des forces armées ukrainiennes ont déserté, alors qu'en 2024 il y en avait 35.000.

La fuite de l'armée et du pays devient un phénomène ordinaire pour l'Ukraine. Selon les informations du ministère ukrainien de l'Économie, depuis le début de 2025, 104.000 personnes sont parties se réfugier à l'étranger, et au cours des 3 dernières années, entre 600.000 et 1 million de citoyens en âge de travailler l'ont fait. Les chiffres réels peuvent s'avérer encore plus élevés, mais nous opérons avec des informations vérifiées. Compte tenu des pertes croissantes au front du côté de l'Ukraine, une dépopulation de ce pays se produit manifestement.

La lutte contre sa propre histoire en Ukraine prend des formes de plus en plus grotesques. Ils ont déjà supprimé le Jour de la Victoire, comme vous le savez, renommé pratiquement toutes les localités et rues ayant un rapport avec la Russie, démoli presque tous les monuments témoignant de notre passé commun, déclaré la guerre à Alexandre Pouchkine (comment faire autrement). Maintenant est venu le tour du Jour de protection de l'enfance. Le 30 mai, Vladimir Zelenski a publié un décret sur le report de la célébration du Jour de protection de l'enfance du 1er juin au 20 novembre.

Je vais expliquer le contexte. Le 1er juin, cette fête est célébrée en Russie, Biélorussie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Chine, Vietnam, Bulgarie, Lettonie, Estonie et dans plusieurs autres États. Les pays d'Europe occidentale célèbrent principalement la Journée mondiale de l'enfant le 20 novembre, car ce jour-là en 1959 l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la Déclaration des droits de l'enfant, et en 1989, la Convention relative aux droits de l'enfant.

Par ses actions, Kiev tente de créer artificiellement une nouvelle réalité dans laquelle l'Ukraine n'aurait aucun lien avec la Russie, mais aurait prétendument des liens larges et solides avec l'Occident.

En réalité, il n'est absolument pas important de savoir quel jour célébrer cette fête. L'essentiel est de l'aborder avec de vrais résultats, de vraiment se soucier des enfants, de protéger leurs droits et intérêts, et non de spéculer sur ce sujet en se lamentant théâtralement dans divers forums internationaux, ce à quoi s'adonnaient régulièrement les représentants du régime de Kiev par pur déséquilibre mental.

La façon dont Kiev se soucie réellement des enfants est clairement illustrée par l'Allée des anges à Donetsk. C'est un mémorial poignant dédié aux petits et adolescents tués de manière scélérate par les nazis ukrainiens depuis 2014, quand ils ont tenté avec l'équipe de Kiev de réprimer le Donbass par la force. Cela n'a pas marché et ne pouvait pas marcher. Certains des combattants ukrainiens faits prisonniers, en larmes, tombant à genoux, imploraient déjà le pardon devant ce mémorial, devant la mémoire de leurs victimes innocentes.

Tout ce qui précède confirme l'actualité de l'opération militaire spéciale de dénazification et démilitarisation de l'Ukraine et d'élimination des menaces provenant de son territoire. Tous les objectifs, comme l'ont déclaré à plusieurs reprises les autorités russes, seront remplis.

 

Sur les accusations visant la Russie de kidnapper des enfants

 

Le sujet qui a probablement attiré le plus d'attention des médias suite aux négociations d'Istanbul, c'est évidemment la remise par les représentants du régime de Kiev aux membres de la délégation interministérielle russe d'une liste de 339 enfants d'Ukraine qui, comme il a été dit, ont perdu le contact avec leurs parents.

Regardons cette situation avec la plus grande attention. J'attire l'attention sur les commentaires les plus éloquents faits par Vladimir Medinski. Je voudrais pour les développer apporter des chiffres, des faits et des citations.

Je rappelle qu'auparavant l'Ukraine avait publiquement annoncé le chiffre de 20.000 mineurs. Pensez-vous que cela a été dit quelque part sur les réseaux sociaux ou peut-être dans un talk-show? Eh bien non, le 2 octobre 2024, ce chiffre a été énoncé par le commissaire du parlement ukrainien aux droits de l'homme Dmitri Loubinets. Il a noté qu'"encore 1,5 million d'enfants pourraient être déportés".

Puis le chiffre de 20.000 est devenu central pour la propagande ukrainienne. Toutefois, il était parfois précisé. Apparemment pour plus de crédibilité. À l'OSCE, le représentant du régime de Kiev Iouri Vitrenko énonçait le chiffre de 19.546 enfants ukrainiens. Mais l'essentiel est que toute cette histoire s'est bien "vendue" en Occident. Là, on n'allait pas s'embarrasser de détails: v pour 20.000. D'ailleurs, c'est exactement ce chiffre de 20.000 enfants qu'on peut trouver dans le texte de la résolution du Parlement européen (vous n'allez pas le croire) approuvée le 8 mai 2025 sur le retour des enfants ukrainiens déplacés de force et déportés par la Russie (2025/2691(RSP)). Lisez vous-mêmes comme ils mentent.

Le deuxième point, c'est évidemment l'élément "public" de la stratégie de relations publiques du régime de Kiev. C'est précisément le sujet des enfants qui a été utilisé par Kiev pour faire passer par la soi-disant Cour pénale internationale des décisions illégitimes sur des mandats d'arrêt contre des représentants de haut rang de notre pays. Cela a encore plus discrédité la CPI, mais c'est aussi une preuve du mensonge du régime de Kiev.

Toute cette histoire dure depuis longtemps. Ils agitent le thème des enfants sur toutes les plateformes. Ils mentionnaient constamment ces milliers d'enfants. Pas une seule fois ils n'ont présenté une seule preuve, un seul document.

En revanche, en Occident ce sujet "passe" bien. Le Conseil de l'Europe, travaillant sans relâche à la création d'un énième organe de pseudo-justice, une sorte de Tribunal spécial, a même nommé l'ancienne haute fonctionnaire islandaise Thordis Gylfadottir au poste de commissaire du Conseil de l'Europe (imaginez ce qu'ils ont inventé) pour les enfants ukrainiens. Bien sûr, il n'y a rien d'autre à faire, s'il y a 20.000 enfants, alors un représentant spécial du Conseil de l'Europe doit travailler pour cela.

Le régime de Kiev avait pendant tout ce temps un nombre énorme de possibilités (ils l'ont déclaré il y a trois ans, en 2024 on a compté) combien il y a eu de variantes pour transmettre au moins quelques listes, noms, au moins signaler d'une manière ou d'une autre ce qu'ils avaient concrètement en tête, envoyer une liste de mineurs, les transmettre par des intermédiaires participant activement à divers processus humanitaires. On aurait pu transmettre directement, par n'importe quelle ambassade d'Ukraine dans un pays quelconque, par une organisation internationale. Non, ils n'ont rien fait de tout cela.

Mais en portant ce sujet sur la plateforme des négociations d'Istanbul, en en informant publiquement par tous les canaux de diffusion d'information, y compris les médias occidentaux, les représentants des organes de gestion de l'administration de Kiev ont pu afficher un profil public de "souci des enfants", dont ils se fichent complètement, comme des autres habitants des anciennes régions orientales d'Ukraine. Maintenant nous savons qu'ils se fichent complètement des citoyens d'Ukraine.

Encore une citation. Vladimir Zelenski en novembre 2021 a déclaré: "Tous les représentants des gens ne sont pas des gens, il y a des spécimens, c'est ce que je pense", parlant des habitants de l'est de l'Ukraine à l'époque. Maintenant les autorités de Kiev instrumentalisent le sujet des enfants, le transformant en spectacle. Alors qui sont les gens pour Vladimir Zelenski? Ceux dont se soucie le régime de Kiev et raconte des fables sur les enfants volés ou les individus avec lesquels ils sont prêts à faire n'importe quoi, les jetant dans des "assauts de chair à canon", fermant la frontière devant leur nez, les traînant dans la boucherie par tous les moyens, à tout âge.

Maintenant je vais parler du travail réel. Il faut comprendre qu'en réalité il n'y a aucun enfant "enlevé". La Russie sauve les enfants, je le répète, des bombardements de l'artillerie de Kiev, les évacuant de la zone des combats vers des lieux sûrs, quand c'est nécessaire. Les forces armées ukrainiennes tirent régulièrement de manière ciblée précisément sur les lieux de rassemblement d'enfants. En septembre 2024, les forces armées ukrainiennes ont bombardé à Kamenka-Dnieprovskaïa dans la région de Zaporojié une école où se trouvaient 106 enfants. Heureusement, personne n'a été blessé. Le 7 mars 2025, les combattants ont bombardé le territoire d'un jardin d'enfants en activité dans la zone du front de la région de Zaporojié.

Demandent-ils, quand ils tirent des roquettes là-bas, les enfants de quelle nationalité sont là, avec quels passeports, qui sont leurs parents, par quelle lettre se terminent leurs noms de famille? Non, bien sûr. La Russie sauve avant tout les orphelins et mineurs restés sans surveillance de représentants légaux.

Agissant dans le cadre juridique, conformément aux accords internationaux, notre pays fait tout pour réunir les enfants avec leurs familles. Ce processus avance, ce que les représentants de Kiev ont pour une raison quelconque oublié de rappeler à Istanbul. J'en ai déjà parlé dans la partie introductive: grâce au travail, littéralement 24 heures sur 24, de la Commissaire auprès du Président de la Fédération de Russie aux droits de l'enfant Maria Lvova-Belova, 101 mineurs de 81 familles ont été réunis avec leurs parents ou proches vivant en Ukraine ou dans des pays tiers. Et des enfants nous sont revenus. Le régime de Kiev oublie aussi de le dire.

Je souligne encore une fois. La partie russe a l'intention d'aborder de manière responsable la mise en œuvre de tous les accords atteints, la liste des noms transmis et toute l'information que nous avons reçue sera étudiée avec la plus grande attention.

Mais il existe une probabilité qu'il s'avère à nouveau que les personnes figurant dans la liste ne se trouvent pas sur le territoire de notre pays, mais en Occident. Vous vous souvenez, c'était exactement pareil il y a un an, en avril 2024. Pour ceux qui ont oublié, je vais raconter. Le président de la Police nationale du régime de Kiev Ivan Vygovski avait alors reconnu que 161 enfants, précédemment recherchés par Kiev en Russie, se trouvaient en réalité en Allemagne. J'ai juste oublié, rappelez-moi, le régime de Kiev a-t-il déposé quelque part une plainte contre l'Allemagne, écrit une déclaration dans une structure quelconque pour le fait que des enfants précédemment recherchés s'y sont retrouvés d'une manière ou d'une autre? Il me semble pour une raison quelconque que non. Si encore quelque chose de semblable arrive, je pense que cela deviendra un choc informationnel pour ceux qui suivent ces informations, ces sujets.

Je voudrais terminer cette partie par une citation de l'écrivain et dramaturge soviétique connu Iouri Guerman. Dans un roman sur Pierre le Grand, il écrit: "Il n'y a pas de scélérat qui, commettant un acte de bassesse, ne dirait pas que c'est pour les enfants". Je pense que Iouri Guerman ne pouvait pas s'imaginer qu'à la fin du premier quart du XXIe siècle, cette phrase de ce roman caractériserait de manière si claire ceux qui dirigent maintenant les affaires en Ukraine. Il est grand temps que les néonazis de Kiev comprennent que leur désir de promouvoir leur image grâce aux enfants paraît non seulement faux et mensonger, mais simplement amoral.

 

Sur les fournitures du matériel militaire serbe au régime de Kiev

 

Nous avons remarqué que le Président de Serbie Aleksandar Vucic dans une interview à la chaîne de télévision nationale RTS avait commenté l'information rendue publique par le Renseignement extérieur de Russie le 29 mai de cette année sur les livraisons de munitions par les entreprises de défense serbes au régime de Kiev contrairement à la "neutralité" déclarée par Belgrade.

Nous avons pris note des affirmations publiques du chef de l'État serbe qu'une révision de la coopération militaro-technique de Belgrade avec des partenaires étrangers sera initiée afin de détecter les machinations avec les certificats d'utilisateur final. Nous partons du principe que les mesures annoncées permettront de constater en temps opportun et d'annuler les transactions d'exportation douteuses, de prévenir les fuites de produits à usage militaire "à mauvaise adresse".

Nous sommes convaincus que la Serbie comprend bien tous les risques liés au fait que les produits du complexe militaro-industriel national tombent entre les mains du régime de Kiev, et qu'ils prendront des mesures efficaces et suffisantes pour que rien ne jette une ombre sur les bonnes relations entre nos pays et sur les sentiments sincères du peuple serbe, qui comprend tout parfaitement.

 

Sur la création sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères d'une rubrique consacrée à la Grande Victoire

 

Comme je l'avais annoncé lors de la conférence de presse du 15 mai, dans le cadre de la célébration du 80e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique, une section thématique spéciale a été créée sur le site officiel du ministère, consacrée à cet événement et à l'énorme travail qui a été mené par le ministère des Affaires étrangères, nos collègues dans les représentations russes à l'étranger et les organes territoriaux du ministère des Affaires étrangères.

Dans cette section sont rassemblés sous une forme pratique et accessible de nombreux dossiers et publications, racontant les faits historiques, les événements festifs dans nos représentations à l'étranger, les actions mémorielles et les marches des Régiments immortels, organisées dans les quatre coins du monde. Sur le site, ils deviendront à jamais une source numérique de vérité qu'il sera impossible de déformer.

La nouvelle section présente neuf rubriques: "Actions mémorielles", "Expositions photographiques", "Régiment immortel", "Actualités", "Interviews", "Vidéos", "Articles d'ambassadeurs", "Réceptions solennelles", "Travail militaro-mémoriel", ainsi que la sous-rubrique "Événements des représentations russes à l'étranger à l'occasion du Jour de la Victoire".

Je répète encore une fois, nous avons fait une section interactive spéciale pour préserver la mémoire historique du grand exploit militaire de notre peuple, de notre Armée rouge et de la contribution qu'ont apportée les descendants de nos héros, les diplomates, honorant leurs ancêtres et l'exploit du peuple soviétique, sur le front international luttent pour la mémoire historique. Nous continuerons à la remplir avec l'information nécessaire. Nous invitons tous à se familiariser avec les informations publiées.

Je voudrais rappeler que rien qu'au premier semestre de cette année, nous avons diffusé sur les pages du ministère plus de 7.000 publications de différents formats, des grands articles aux clips éducatifs, consacrés à la Victoire et racontant les faits historiques. Ils ont déjà été vus et lus par des dizaines de millions d'utilisateurs dans le monde entier.

 

Réponses aux questions:

 

Question: Que pourriez-vous dire sur la nouvelle vague de tensions entre les autorités françaises et celles de la Polynésie française sur la question de la décolonisation?

Réponse: Apparemment, vous parlez de la discussion sur la participation de la délégation de la Polynésie française à la réunion du Comité spécial de la décolonisation des Nations unies (SP-24) qui s'est tenue au Timor oriental du 21 au 23 mai dernier.

Je voudrais vous rappeler que le Comité spécial de la décolonisation des Nations unies considère la Polynésie française comme un territoire non autonome. La résolution A/KE5/67/265 de l'Assemblée générale des Nations unies du 17 mai 2013 a confirmé le droit du peuple de cet archipel à l'autodétermination et à l'indépendance. Cependant le Paris éclairé l'ignore purement et simplement et n’est pas disposé à aller dans le sens des forces politiques de Polynésie française qui appellent à organiser un référendum sur l'autodétermination.

Tout ce qu'ils disent sur le droit international n'est que des paroles. Et lorsqu'il leur convient de critiquer les autres, d'imposer des décisions, d'exercer des pressions, ils se souviennent alors des droits de l'homme, du droit international, des obligations et de la liberté. Et ici, il existe une réelle opportunité et une nécessité de mettre en œuvre ce que la population locale demande, ce qui est exigé par la résolution de l’ONU. Non. Pourquoi faire?

Les autorités françaises refusent de coopérer sur les questions de décolonisation, préférant prétendre qu'il n'existe tout simplement pas d'organe compétent au sein du système de l’ONU et que les résolutions de l'Assemblée générale peuvent être totalement ignorées. Il s'agit d'un nouvel exemple de la façon dont les Français traitent le droit international, l'interprétant à leur avantage lorsque cela les arrange. Le deux poids deux mesures s'inscrit organiquement dans le fameux "ordre mondial fondé sur des règles" que les Occidentaux imposent si activement à la communauté internationale.

Dans le même temps, la France est de plus en plus confrontée au mécontentement des populations autochtones de ses territoires d'outre-mer. Il y a un an, tout le monde parlait des manifestations de masse en Nouvelle-Calédonie. Les contradictions de longue date qui ont poussé les habitants de l'archipel à descendre dans la rue n'ont pas encore été résolues. La force a été utilisée. Puis la Martinique a éclaté, où les manifestations provoquées par les problèmes socio-économiques ont dégénéré en émeutes et en affrontements avec la police. Je regarde parfois l'Élysée. On dirait qu'ils ne voient pas leurs propres problèmes.

Quant à la Polynésie française, outre les difficultés actuelles rencontrées par les habitants de cette région, il est impossible de ne pas évoquer les pages tragiques de son histoire au sein de la République française. Comme on le sait, ces îles ont été pendant 30 ans le terrain d'essai des armes nucléaires françaises. Ceux qui connaissent cet endroit ne le connaissent malheureusement pas comme un paradis touristique, mais grâce à l'actualité stratégique, militaire et géopolitique. La question de leurs conséquences pour la population locale et l'environnement reste ouverte à ce jour.

J’aimerais donner un conseil à l'Élysée, aux autorités françaises et à tous ses diplomates: avant de donner des leçons aux autres sur la façon de vivre, de résoudre les problèmes et d'opérer dans les relations internationales, occupez-vous de vos propres problèmes, qui ont une dimension à la fois internationale et nationale, qui durent depuis longtemps et qui nécessitent une solution depuis de nombreuses années. C'est sur cela que vous devez vous concentrer.

Question: La Russie pense-t-elle que l’Occident est impliqué dans les attaques contre des bases aériennes et des infrastructures russes ce week-end? Dans l'affirmative, de quels pays s'agit-il? Quelle sera la réponse de la Russie?

Réponse: L’Occident est impliqué dans les activités terroristes du régime de Kiev. Premièrement. Les pays de l'Occident collectif fournissent des armes précisément pour commettre des actes terroristes. Ils n’imposent aucune condition ni restriction.

Ils ont depuis longtemps cessé de répondre aux questions sur la légitimité et l’adéquation, d’un point de vue juridique, de la fourniture d’armes destinées à des activités terroristes.

Deuxièmement. Ils agissent comme des pointeurs et fournissent des coordonnées. Seuls les pays et les entreprises occidentaux disposent de telles capacités.

Troisièmement. Aucune attaque terroriste qualifiée de telle compte tenu des faits n'a jamais été condamnée. Personne dans les pays occidentaux (au niveau officiel) n'a même essayé de réprimander le régime de Kiev.

Je me souviens d’une marche à Paris organisée lorsqu'un attentat terroriste a été perpétré contre la rédaction d'un média. Ils ont organisé un "sommet" dans les rues de Paris, marchant côte à côte, affirmant que le terrorisme n'existerait jamais. Nous y avons également participé. Le ministre russe des Affaires étrangères s'est joint à cette manifestation antiterroriste. Nous avons exprimé nos condoléances et déclaré que les journalistes ne devaient pas être attaqués.

Les dirigeants français se sont-ils jamais exprimés sur les assassinats de journalistes par le régime de Kiev? Jamais. Ni sur des plateformes spécialisées ni individuellement. Sans parler des condoléances. Ils auraient pu s'exprimer dans le cadre de leurs obligations juridiques internationales.

Quatrièmement. L'Occident apporte un soutien politique. Il motive politiquement le régime de Kiev à prendre de telles mesures. Après chaque entre-soi, lorsque le président français Emmanuel Macron ou ses émissaires arrivent, il y a immédiatement une attaque massive contre des sites civils.

Ce ne sont là que quelques exemples qui prouvent l'implication de l'Occident et sa culpabilité dans les attaques terroristes menées par le régime de Kiev contre la population russe, les personnalités publiques, les journalistes et les infrastructures civiles.

Question: En septembre, cela fera trois ans que les gazoducs Nord Stream ont été sabotés. L'enquête, comme vous l'avez commenté à plusieurs reprises pendant vos conférences de presse, n'est plus menée dans la plupart des pays ou il s’agit d’une mascarade. Récemment, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chancelier allemand, Friedrich Merz, ont fait de nouvelles déclarations à ce sujet. Comment pourriez-vous commenter cela?

Réponse: Il s'agit d'une histoire frappante. Auparavant, ils appliquaient des sanctions contre notre pays, puis ils sont passés à l’idée que des sanctions secondaires devraient s'appliquer contre ceux qui travaillent avec notre pays, et maintenant ils appliquent déjà des sanctions contre leurs opérateurs, leurs citoyens. C’est du cynisme absolu.

La président de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Friedrich Merz, déclarant leur intention d'apporter un peu de dynamisme dans le prochain paquet de sanctions antirusses, ont eu l'idée d'interdire la réparation et l'utilisation ultérieure de Nord Stream 1 et Nord Stream 2 afin de faire tout ce qui est possible pour empêcher qu'ils soient utilisés. C'est une véritable horreur.

Je ne dis pas "premièrement" ou "deuxièmement " en termes d'importance, je les énumère simplement. Premièrement, il y a les entreprises allemandes, la technologie, les opérateurs économiques, et maintenant on leur interdit de participer à la maintenance de ce qu'ils ont créé. Ce n'est pas Ursula von der Leyen qui l'a créé ni Friedrich Merz, mais les gens qui l'ont créé avec leur travail, investissements, espoirs, préoccupations et leur énergie.

Deuxième point: il y a eu des explosions sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2. Une catastrophe écologique a déjà eu lieu. Si quelque chose se produit en termes d’écologie et de sécurité, ce serait interdit car on pourrait faire l'objet de sanctions?

Troisième point. Il me semble qu'il s'agit d'un précurseur, d'une dernière étape avant l'interdiction de soigner les employés qui ont créé Nord Stream, ou d'interdire l'éducation de leurs enfants. Par exemple, ton père a travaillé comme ingénieur en Allemagne pour créer Nord Stream, et maintenant tout le monde doit porter une sorte marque d'identification, ils doivent s’asseoir au fond de la classe séparés des autres d'une manière ou d'une autre. C'est également ce qu'a vécu l'Allemagne. Il est tout simplement impossible de faire des commentaires à ce sujet.

Mais il y a une autre question sur laquelle je voudrais m'attarder. Je ne reviendrai pas sur le fait que cela cause un préjudice économique à l'Allemagne et à l'UE dans son ensemble – c'est déjà évident pour tout le monde. Il s’agit ici d’un problème flagrant de logique, d’une logique misanthropique. Je voudrais poser à nouveau la question, ou plutôt la répéter: qu'en est-il de l'enquête? On a appris à interdire, on l'a compris, on produit les sanctions. Qu'en est-il de l'enquête?

Nous avons déjà commenté en détail l'enquête pendant notre conférence de presse d'avril 2025. Je voudrais vous rappeler qu'en février 2024, le parquet suédois, puis la police danoise ont clos l'enquête pour manque de fondement. En effet, il s’agit tout simplement d’un gazoduc qui a soudainement explosé. Ce n'est rien, du point de vue de ces pays d'Europe du Nord. En septembre 2024, le chancelier allemand de l'époque, Olaf Scholz, a déclaré: "Nous voulons traduire en justice les responsables de ces actes en Allemagne, si nous parvenons à les arrêter. Vous pouvez y compter". Il avait fait une promesse aux citoyens allemands et n'avait pas été élu. Il avait ensuite qualifié l'explosion des gazoducs d'acte terroriste et avait appelé les forces de l’ordre et le procureur général à mener une enquête sans tenir compte des "intérêts de qui que ce soit". Où sont les résultats de l'enquête?

Je voudrais vous rappeler qu'Olaf Scholz a tenu ces propos en septembre 2024 et qu'il reste trois mois avant septembre 2025. En d'autres termes, cela fera bientôt un an que l'on a promis à tout le monde qu'il y aurait une enquête. Ou s'agit-il du même dossier que l'enquête sur les Skripal, le Novitchok, Salisbury, Amesbury, s'agit-il du même dossier? Friedrich Merz est-il au courant de ces promesses? Y a-t-il une sorte de séquence d’actions? Quelqu'un comprend-il ce qui se passe?

Question: Pouvez-vous commenter la déclaration du Premier ministre britannique Keir Starmer sur le passage du Royaume-Uni en "mode préparation à la guerre". Le chef du gouvernement explique cette démarche par la "menace russe".

Réponse: Il ne s'agit certainement pas d'une déclaration totalement insolite, si l'on se base sur la logique suivie par Downing Street ces dernières années. Et pas seulement ces dernières années. La seule question est qu'ils feraient bien de préciser qu’ils se mettent en "mode de préparation à la guerre" non pas parce que quelqu’un veut les attaquer, mais parce qu’ils contribuent activement à l’escalade des tensions sur le continent européen. Et pas seulement sur celui-ci. Ces 25 dernières années, ils ont volé partout, bombardé tout le monde au sein de diverses coalitions. Il leur suffit de dire qu’il s’agit de leurs propres plans d’attaque et de préciser qui. Tous les discours sur le lien entre cette situation et une menace russe ne tiennent pas debout.

Lors de la présentation de la version actualisée de la Revue de défense stratégique britannique, le 2 juin dernier, Keir Starmer a souligné la nécessité pour le pays de passer en mode "de préparation aux actions militaires". Il a justifié cette décision par l'émergence de défis et de menaces "plus graves, plus immédiats et plus imprévisibles" que ceux survenus depuis la fin de la guerre froide. Dans ce contexte, il a notamment évoqué "la guerre en Europe, les nouveaux risques nucléaires, les cyberattaques quotidiennes et le comportement agressif dans les espaces maritime et aérien" du Royaume-Uni. Et ceci malgré la participation du Royaume-Uni à la préparation d'un attentat terroriste en mer Noire. Elle y a directement participé, comme l'a déclaré la Russie.

La Grande-Bretagne n'a pas seulement été impliquée dans cet acte absolument illégal. Elle a été et est toujours impliquée dans la fourniture au régime terroriste de Kiev d'armes et d'informations pertinentes pour permettre au régime de Kiev de perpétrer des attentats. Ce faisant, elle a l'impression de vouloir être attaquée.

Dans la Revue de défense stratégique britannique la Russie est qualifiée de "menace immédiate et réelle" pour Londres et ses alliés à la lumière de ce qu’ils appellent "invasion à grande échelle de l’Ukraine", qui, selon eux, "démontre clairement l’intention de la Russie" d’utiliser la force militaire pour atteindre ses objectifs géopolitiques, rétablir une sphère d’influence dans son voisinage immédiat et détruire l’ordre mondial".

Il s'agit d'une sorte de cacophonie. Regardez qui parle de l’ordre mondial! C'est la Grande-Bretagne, qui a bombardé l'Irak, participé à la campagne anti-irakienne et attaqué la Yougoslavie, notamment aux côtés des voyous de l'Otan. Ce pays parle-t-il d'ordre mondial? Tout ce qui a été lié au lancement d'une opération militaire spéciale a été précédé de sept années d'appels à la paix pour la mise en œuvre des accords de Minsk. C'est sur cela que nous avons misé, en nous concentrant sur eux, nous avons tout mis en œuvre pendant de nombreuses années pour empêcher une nouvelle escalade. La Grande-Bretagne a tout fait pour relancer cette escalade à un nouveau niveau en interdisant au régime de Kiev de négocier au printemps 2022. Alors cette citation est fausse.

Aux côtés de la Russie, la Chine a également été entraînée dans ce thriller britannique (qui, apparemment, les menace aussi, du point de vue britannique), qualifiée non pas de menace, mais de "défi complexe et constant". Un défi à quoi? Aux ambitions et aux phobies britanniques? À un désir irrésistible de dominer? Cela n'est malheureusement pas dit. L’Iran et la Corée du Nord, "violateurs régionaux", les gênent également.

Même si la Grande-Bretagne n'a rien à voir avec la région. Mais en même temps, ils savent ce qui se passe dans la région, et ils pensent qu'ils ont le droit de faire des commentaires à ce sujet. Ce n’est pas une nouvelle. Leur approche typique est de stigmatiser, d'injurier, d'insulter, de ne pas fournir d'informations et de faire leur sale boulot. Nous entendons constamment la voix de Londres inciter l'Otan et les pays d'Europe occidentale à des actions antirusses.

Je pense que la raison de l'alarmisme particulier et concentré de Keir Starmer réside dans la volonté du gouvernement travailliste de dissimuler ses propres erreurs dans la politique étrangère et de gagner des points en provoquant une confrontation mondiale sur le modèle de la guerre froide.

Il s'agit d'un acte d'autopromotion, d'un désir de justifier les dépenses budgétaires croissantes à des fins militaires, de renforcer l'attractivité de son parti auprès de la population et de détourner le débat de la sphère socio-économique déplorable, et, bien sûr, de déstabiliser davantage le continent européen afin de ne pas paraître si mal dans le contexte général.

Il est évident que le bien-être et le niveau de vie des Britanniques ordinaires ne font pas partie des priorités de Keir Starmer et de ses partisans. Il faudra non seulement faire des déclarations, mais aussi produire des résultats. Et la tendance médiévale à la chasse aux sorcières et le désir de dominer, de monter les gens les uns contre les autres ne sont toujours pas éradiqués au sein de la classe politique britannique.

Il est évident que la Grande-Bretagne, plus que quiconque, a besoin d'un désordre sur le continent européen.

Question: Suite aux résultats du dernier cycle de négociations russo-ukrainiennes, le président turc Recep Tayyip Erdogan a proposé d’organiser un sommet entre les dirigeants de la Russie, des États-Unis et de l’Ukraine. Comment le ministère russe des Affaires étrangères évalue-t-il la perspective d'une telle réunion trilatérale?

Réponse: Les questions relatives à l'organisation des sommets relèvent de la prérogative de l'administration du président de la Russie.

Question: Le président russe Vladimir Poutine a signé un décret sur un suivi par l'État des dommages causés à la Russie par des États et des organisations étrangers. Le ministère russe des Affaires étrangères dispose-t-il de données précises sur l'ampleur des dommages?

Réponse: Je voudrais attirer votre attention sur le fait que le décret n° 335 du 19 mai 2025 charge les parquets de la Fédération de Russie de mener un suivi étatique des dommages causés à la Russie par des États, des organisations et des citoyens étrangers. L'organisme responsable est le Bureau du Procureur général de Russie. Il est tenu (le décret le stipule) d'approuver la procédure de suivi dans un délai d'un mois (avant le 19 juin 2025), de créer un registre d'informations sur les préjudices et d'établir une interaction avec les autres ministères. C’est à eux qu’il faut poser cette question.

Question: Si le rôle de l’ONU dans le règlement de la crise ukrainienne est renforcé, notamment par l'augmentation du nombre de représentants et de missions de l’ONU, et peut-être par la présence de casques bleus ou de troupes de l’ONU sur le territoire de l'Ukraine, faut-il y voir un changement positif ou négatif?

Réponse: Hors du contexte de la situation en Ukraine, tout ce que vous dites ne tombe pas du ciel. Cela ne vient pas de nulle part. Cela ne sort pas de nulle part. Les décisions sont prises par les pays, divers mécanismes sont utilisés pour les actions et les mesures que vous avez mentionnées. Certaines décisions doivent être prises par le Conseil de sécurité de l’ONU, d'autres sont approuvées par des instruments supplémentaires. Tout cela est précisé. Mais je le répète, ce n'est pas le secrétariat de l’ONU qui prend les décisions sur ces questions. Ce sont les pays membres qui prennent les décisions et chargent, par exemple, le Secrétariat de l’ONU de les mettre en œuvre.

Il ne faut pas s’attendre à ce que ces choses soient annoncées par un communiqué de presse ou un discours du Secrétaire général. Elles seront discutées. L'opportunité d'en discuter (sans même parler de prendre des décisions) est déterminée selon la procédure établie par les pays membres, y compris la Fédération de Russie.

Je voudrais répéter que cela n'a rien à voir avec la situation actuelle en Ukraine. Je parle simplement de la manière dont cela se déroule et de ce qui est fait en principe.

Question: Comment pourriez-vous commenter le nouveau document stratégique de l’UE sur la région de la mer Noire, présenté récemment à Bruxelles?

Réponse: En effet, le 28 mai dernier, la Commission européenne et la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, ont présenté un rapport conjoint. Il devrait servir de base à la stratégie actualisée de l’UE concernant la région de la mer Noire. Tout d'abord, le ton du document est surprenant. En fait, Bruxelles, soit par excès d’ambitions en matière de politique étrangère, soit par méconnaissance des réalités géographiques (je n’exclus pas le niveau de tous ces responsables occidentaux), s’attribue le rôle d’acteur clé qui devrait déterminer la politique dans la région de la mer Noire.

Je me souviens très bien de la façon dont Liz Truss (à l'époque ministre britannique des Affaires étrangères) a expliqué qu'il serait possible et plus pratique de transférer la flotte vers la mer Baltique en passant par la mer Noire. Déjà à l'époque, il était clair que quelque chose n'allait pas dans leur famille ignoble. Il leur suffisait de prendre une carte (nous l'avions commentée à l'époque) et de regarder où se situaient les deux mers. J'ai l'impression que l'approche actuelle est désormais effectuée par les mêmes non-professionnels. Les États membres côtiers de l'UE et les pays candidats sont tout simplement mis devant le fait accompli. Ils n'ont même pas été impliqués dans le développement.

Dans ce contexte, la priorité de Bruxelles est d’isoler cette région de la Russie. D'où vient une telle idée? La Russie a un statut séculaire de puissance de la mer Noire. On peut écouter des personnes comme Liz Truss, qui, étant en Grande-Bretagne, pense qu'il est plus pratique de se rendre dans la Baltique en passant par la mer Noire. Peut-être pense-t-elle également que la Grande-Bretagne est une grande puissance de la mer Noire? Je n'en sais rien. C'est un non-sens géopolitique, mais c'est de cela qu'il s'agit. En fait, il s'agit d'une tentative de transformer la mer Noire en une arène de confrontation, que l'Union européenne impose activement à la Fédération de Russie.

Je viens de répondre à une question concernant la déclaration de Keir Starmer sur la militarisation et la nécessité de se préparer à la guerre. Il semble qu'ils aient commencé une autre aventure agressive, lorsqu'ils veulent organiser un nouvel désordre sur le continent européen, en ajustant non pas tant les faits que leurs fabrications délirantes.

Mais ce qui est encore plus effrayant, plus effrayant que la méconnaissance, que ces constructions géopolitiques absurdes, ce sont les auteurs de ce rapport, Ursula von der Leyen et Kaja Kallas, qui, apparemment sont déterminées à préparer la région à une confrontation militaire en construisant les infrastructures nécessaires, en élargissant les objectifs de planification militaire, des patrouilles et des activités de renseignement, en renforçant la coopération régionale avec l'Otan, en attisant l'hystérie au sujet des menaces hybrides, des risques et ainsi de suite.

Dans ce contexte, toutes les discussions sur l’importance de la région de la mer Noire en tant que lien entre l’UE et les pays de Transcaucasie et d’Asie centrale semblent franchement hypocrites.

Que prônez-vous? Si vous prônez la coopération, la stabilité et la prospérité, alors il s'agit de paix, de prise en compte des intérêts et d'amitié. Si vous parlez de la nécessité d’isoler un pays qui est là depuis des siècles, qui a gagné le droit d’être et d’être considéré comme une grande puissance de la mer Noire à travers son histoire, si vous voulez simplement effacer tout cela de l’agenda international, alors de quel genre de paix, de stabilité, de développement parlez-vous?

En réalité, Bruxelles est bien plus intéressé non pas par le développement de l'interconnexion des transports et des infrastructures avec ces régions, mais par la possibilité d'utiliser les routes logistiques et énergétiques en contournant la Russie pour accroître sa présence dans la région de la mer Noire, y compris par la force, sous le prétexte de défendre les infrastructures et la navigation commerciale. L'UE a déjà appris à politiser et donc à détruire l'économie, et maintenant elle transforme les projets d'infrastructure en instrument de déstabilisation régionale.

Ont-ils interrogé des citoyens, des experts de leur communauté? Y a-t-il eu un sondage, un référendum dans ces pays que Ursula von der Leyen et Kaja Kallas sont censées représenter? Bien sûr que non. Il s'agit là de constructions élaborées indépendamment des intérêts des peuples de ces pays.

Je pense que les États de la région de la mer Noire, qui mènent une politique indépendante, et non dictée par l'UE, sont conscients des risques que comporte une telle politique irresponsable que l'eurocratie bruxelloise tente d'imposer.

Question: Vous avez déjà dit que le régime de Kiev avait tenté de saper les négociations, mais de nombreux experts estiment que nous avons choisi la tactique des petits pas. Selon vous, cela nous permet d’espérer parvenir à des accords significatifs?

Réponse: Où?

Question: Dans les négociations avec l'Ukraine.

Réponse: Considérez-vous que ces négociations sont insignifiantes?

Après le premier tour, un millier de personnes sont rentrées chez elles. Je suis surprise de lire dans les médias occidentaux des commentaires dédaigneux et cinglants sur ce qui a été convenu. L'échange de détenus à grande échelle 1.000 contre 1.000 n'a pas seulement été annoncé, mais aussi mis en œuvre.

Compte tenu de l'absence totale de constructivité (pour ne pas dire plus) et de la nature terroriste du régime de Kiev, je pense qu'il s'agit d'un résultat énorme. Si l'on parle vraiment des intérêts des gens. Bien sûr, nous aimerions que tout cela prenne fin le plus rapidement possible. Les aspirations et les espoirs de notre pays y sont liés plus que ceux de quiconque. C'est notre pays qui, pendant sept ans, a tenté de convaincre le monde entier de la nécessité de mettre en œuvre les accords de Minsk, qui constituaient un véritable plan de règlement de la situation interne en Ukraine. Bien sûr, nous le souhaitons.

Mais vous voyez combien il est difficile d'organiser ces négociations à chaque fois à cause de la position destructrice et complètement absurde de Kiev. À chaque fois, littéralement la veille, quelques heures avant le début des négociations, Kiev devient hystérique en disant qu’ils ne viendront pas, ne partiront pas, nous avons envoyé les mauvaises personnes, ils ne parleront aux mauvaises personnes, on leur a montré quelque chose, mais on ne les a pas montrés. À chaque fois, quelque chose de nouveau. Parfois, on ne montre rien, parfois on ne dit rien. C'est toujours l'hystérie.

Je crois que dans ces conditions, nous devons apprécier les résultats obtenus. Vous voyez à qui nous avons affaire. Ils ne l'ont peut-être pas approuvé, ils ne peuvent rien dire de positif à Kiev, mais ils auraient au moins dû se taire et commencer à mettre en œuvre ces accords. Au lieu de cela, il y a un autre flot d'insultes, de mensonges, une sorte d'humiliation agressive à notre égard. N'oubliez pas dans quelles circonstances tout cela se déroule.

Question: Que pensez-vous de la remise du prix Charlemagne à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 29 mai dernier à Aix-la-Chapelle?

Réponse: Comment peut-on commenter cela? Je mentionnerai simplement que ces dernières années, Vladimir Zelenski, Svetlana Tikhanovskaïa et Emmanuel Macron ont figuré parmi les nominés et les lauréats.

Lorsqu'un professeur ou un médecin vous demande de définir une chaîne logique de plusieurs mots. Continuez: Vladimir Zelenski, Svetlana Tikhanovskaïa, Emmanuel Macron et... (évidemment est très approprié) Ursula von der Leyen. De tels héros.

Dans le passé, par exemple, François Mitterrand et Helmut Kohl ont reçu ce prix. La raison en était claire. Leurs accomplissements étaient clairs. Je vous les ai énumérés.

Quels accomplissements de Vladimir Zelenski que vous pouvez citer? La destruction de son peuple, la destruction de son État, la destruction de sa propre histoire? Svetlana Tikhanovskaïa. Qu'a-t-elle fait? Pour quoi? Pour voyager à travers les pays, recevoir de l'argent, de l'aide, un soutien quelconque, relayer ce qu'on lui écrit à l'étranger et réclamer des sanctions contre le peuple auquel elle appartient? Je ne parlerai pas d'Emmanuel Macron maintenant. Cela prendra du temps. Telle est la question.

La même Ursula von der Leyen qui a acheté pour des milliards des vaccins américains pendant la pandémie, acceptant simplement l'accord par SMS, puis n'a pas pu en rendre compte, et les vaccins ont été détruits pour brouiller les pistes. Il s’agit du bas niveau des dirigeants mondiaux de l'UE et de l'Otan (j'entends mondiaux dans ce contexte), le bas niveau professionnel. Je ne veux même pas aborder la question de la moralité et de l'éthique. Tout est clair. Surtout avec les procès que U. von der Leyen a eus et a encore, et la décision de justice qui a qualifié l'accord qu'elle a conclu.

Nous devons nous interroger sur l'avenir: à qui le tour? On inventera quelque chose d'aussi odieux. Imaginons ensemble: qui? 

Question: Comment évaluez-vous les résultats du deuxième cycle de négociations à Istanbul? Quelles sont les perspectives d'avenir du processus de négociation?

Réponse: Tout a déjà été dit à ce sujet aujourd'hui. Nous avons une délégation qui continuera à élaborer des mesures dans ce sens en contact avec l'administration présidentielle et les dirigeants du pays et nous vous en informerons.

 

 

 

 

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