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Commentaire du département de l’information et de la presse du Ministère des Affaires étrangères de Russie lié aux déclarations d’une série de politiciens européens sur l’ “ occupation ” des pays Baltes par l’Union soviétique et l’indispensable condamnation de ces déclarations de la part de la Russie

913-04-05-2005

Question: ces derniers temps on entend de plus en plus souvent une demande faite à la Russie de reconnaître et de condamner l' " occupation " des pays Baltes en 1940 et d'en endosser la responsabilité. Quelle est la position de la Russie sur cette question ?

Réponse: la position russe sur cette question a été exposée plus d'une fois et reste inchangée. Ni l'entrée de troupes supplémentaires de l'Armée rouge, ni l'annexion des pays Baltes à l'Union soviétique n'étaient en contradiction avec les normes du droit international qui existaient à l'époque.

Ainsi, en conformité avec la doctrine de droit international du milieu du XXème siècle, par " occupation " on entendait la possession de territoires inhabités qui n'avaient pas appartenu auparavant à quelque autre Etat que ce soit, par le moyen de l'établissement sur ces territoires d'un contrôle effectif dans le but d'y étendre sa souveraineté. De plus, ce terme signifiait un maintien temporaire dans le contexte d'un conflit armé par l'armée de l'un des Etats en guerre du territoire (ou d'une partie de son territoire) d'un autre Etat.

Pour la qualification juridique de la situation qui s'est établie dans la zone balte à la fin des années 30 du siècle écoulé, le terme d' " occupation " ne peut être employé, étant donné qu'entre l'URSS et les pays baltes il n'existait pas d'état de guerre et aucun conflit armé n'avait lieu, l'entrée des troupes ayant été organisée sur la base d'un accord et de l'accord clairement exprimé des autorités de ces Etats à l'époque, quelque opinion qu'on ait d'elles. De plus, en Lithuanie, en Lettonie et en Estonie, pendant toute la durée de leur appartenance à l'Union soviétique, exception faite de la période d'occupation allemande de cette partie de l'URSS lors de la Grande guerre partiotique, les autorités nationales ont continué de fonctionner. Et, comme on le sait, ce sont justement ces autorités, une fois de plus, quelle que soit l'opinion qu'on en a aujourd'hui, sous la forme des Soviets suprêmes des républiques correspondantes, qui ont pris en 1990 la décision qui a entraîné leur sortie de l'URSS. Ainsi, si l'on souhaite mettre en doute la légitimité des organes gouvernementaux de la période soviétique, on soulève la question de la légitimité de la prononciation par les républiques de la zone balte de leur indépendance.

En vertu de quoi, toutes ces réclamations, y compris la demande d'une compensation matérielle pour des soit-disant dommages qui auraient été portés, et qui, comme certains le pensent, sont le résultat de ce qui s'est passé en 1940, sont dépourvues de tout fondement.

De même la tentative de mettre sur un même plan la politique de l'Union des républiques socialistes dans cette période avec les actions de l'Allemagne hitlérienne qui a conduit en Europe une guerre d'agression dans le but de mettre en esclavage et de détruire des peuples entiers, est absurde à la lumière de ce simple fait évident que c'est en premier lieu grâce aux efforts de l'URSS qu'a eu lieu l'écrasement de l'Allemagne hitlérienne et la libération de l'Europe du nazisme. De telles insinuations sonnent de façon particulièrement obscène à la veille du 60ème anniversaire de cette grande victoire.

En ce qui concerne l'examen des actions répressives qui ont eu lieu en URSS dans les années 30 à 50 du siècle écoulé, celui-ci a donné lieu à de nombreuses introspections aussi bien en URSS qu'en Russie. Et à Moscou on ne voit pas le moindre intérêt à revenir une fois de plus sur cette question. Si quelqu'un cherche à l'utiliser à des fins de politique actuelle, il s'agit d'une tentative de spéculer sur la mémoire au profit de la conjoncture.


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