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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Russie, Moscou, 8 juin 2022

1200-08-06-2022

Sur l'événement SPIEF 2022

 

Comme nous l'avons mentionné lors de notre dernière conférence de presse, le XXVe Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) aura lieu du 15 au 18 juin. La participation du ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov est prévue aux événements du Forum. Les formats appropriés et les entretiens bilatéraux du ministre des affaires étrangères sont en cours d'élaboration. Le 16 juin, dans le cadre du programme d'affaires, se tiendra un débat sur "La dictature du néolibéralisme vue par les compatriotes russes à l'étranger", organisé par le ministère russe des affaires étrangères en partenariat avec l'agence de presse "Rossiya segodnia". Il est envisagé de discuter de la dévalorisation des valeurs du modèle occidental de démocratie libérale en se basant sur des exemples concrets, afin de ne pas parler uniquement théorie, mais aussi en se référant à la pratique. Il s'agira de violations flagrantes des droits de l'homme, des citoyens russes et de nos compatriotes mais aussi, en principe, de la rupture de tout ce dont l'Occident s'attribue le mérite et qui constitue la base du développement démocratique d'un État. Des participants et des experts intéressants y participeront. J'invite tout le monde.

 

Sur la situation en Ukraine

 

Une opération militaire spéciale se poursuit en Ukraine visant à démilitariser et dénationaliser le pays, à libérer le Donbass et à éliminer les menaces pour la Russie provenant du territoire ukrainien. De plus en plus de villes et de villages qui ont été libérés des néo-nazis ukrainiens et des mercenaires étrangers reviennent à une vie paisible.

Chaque journée de l'opération apporte de nouvelles preuves de crimes de guerre commis par les unités armées ukrainiennes. Ces derniers jours, plus d'une douzaine de civils ont été tués et des dizaines ont été blessés suite aux bombardements des forces militaires ukrainiennes dans le Donbass. Un jardin d'enfants et un gymnase ont été endommagés à Donetsk, une école sportive, un jardin d'enfants et une église à Horlivka, des frappes ont été effectuées sur les villes de Makiivka et Yasynuvata. Au cours de leur retraite, les soldats de la force armée ukrainienne ont mis le feu à l'ermitage en bois de Tous les Saints, en bombardant la zone exactement pour empêcher les moines de l'éteindre. Les nationalistes ukrainiens continuent à monter des positions de tir dans les immeubles résidentiels. Cela est devenu leur "carte de visite". Cela se fait également dans les établissements d'enseignement, les écoles de musique et les jardins d'enfants dans les villes et autres zones habitées en utilisant les citoyens comme "bouclier vivant". Tous ces crimes de guerre sont enregistrés par les autorités chargées de l'enquête de la Russie et des républiques du Donbass. Ils feront l'objet d'une enquête minutieuse et les auteurs de ces actes seront punis comme ils le méritent.

Le régime de Kiev continue de recruter des mercenaires étrangers pour reconstituer les rangs clairsemés des forces militaires ukrainiennes. Selon le ministère de la Défense de la Russie, plus de 6 500 "soldats de fortune" ressortissants des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Israël, de Pologne, du Canada et de la République tchèque ont déjà été recrutés à l'étranger. On y trouve même des citoyens du Brésil et de la Corée du Sud. Le nombre de mercenaires étrangers a diminué quasiment de moitié vers le début du mois de juin. Certains sont morts, d'autres ont repris leurs esprits et sont rentrés chez eux, d'autres encore ont été capturés.

Malgré tout cela, le recrutement de mercenaires et de "volontaires" ne s'arrête pas. Les principales recrues sont les réfugiés afghans (ce qui est également symptomatique) et les combattants indemnes d'ISIS en Syrie. Apparemment, ils ont trouvé un nouveau terrain d'entraînement pour leur idéologie misanthropique. Maintenant, c'est l'Ukraine. On y rassemble désormais tous les éléments radicaux des pays occidentaux, dans le seul but d'empêcher la paix de regagner le sol ukrainien. Des sociétés militaires privées des États-Unis et de Grande-Bretagne sont impliquées pour les sélectionner et les envoyer en Ukraine. On ne constate aucune sanction, restriction ou plainte, aucune déclaration de non-conformité au droit international. L'OSCE, le Conseil de l'Europe et toutes sortes d'assemblées parlementaires de structures européennes gardent le silence. L'Otan est joyeusement silencieuse. Tout se passe comme prévu. De leur point de vue, la guerre en Ukraine doit se poursuivre. Lorsqu'il s'agit de crimes contre l'humanité, de droit humanitaire – cela ne s'applique en aucun cas aux actions de l'Occident lui-même. Bien que ce ne soit pas le cas. Certainement de telles actions auront leur jugement légitime du point de vue du droit international. Ils y essayent de résoudre la double tâche d'aider le régime de Vladimir Zelenski et de se débarrasser de leurs propres extrémistes et radicaux. Cette logique est défectueuse. Les combattants rentreront chez eux, mais déjà en possession d'une solide expérience de guerre. Cela contribuera à la radicalisation des pays occidentaux. Ils sont déjà passés par là auparavant. Apparemment, les leçons n'ont pas été tirées. Ils veulent entrer à nouveau dans la même "rivière". C'est une idée bizarre, mais visiblement, ils aiment ça.

Il est intéressant que les Occidentaux suivent la même logique en matière de livraisons d'armes. Ils pensent qu'il s'agit d'un "billet simple". Pas du tout. Ils se débarrassent des armes obsolètes, en les envoyant soit en Ukraine, soit dans des pays tiers, que les États occidentaux obligent à donner leurs équipements encore plus anciens au régime de Kiev.

Ils oublient que les livraisons militaires en Ukraine provoquent le développement d'un "marché noir" des armes, y compris en Europe occidentale. Les autorités des pays fournisseurs gardent jusqu'à présent le silence sur cette question, mais des experts indépendants et des structures spécialisées telles qu'Interpol commencent déjà à tirer la sonnette d'alarme. Ils comprennent où cela va mener. Selon des informations parues dans les médias, des groupes criminels internationaux auraient déjà élaboré des stratagèmes pour exporter des armes, y compris des armes lourdes, depuis l'Ukraine. Certains armements se trouvent déjà en Bosnie, en Albanie et au Kosovo. Je vous rappelle que l'Occident, les États-Unis et l'Otan en général manifestent aujourd'hui une préoccupation sans précédent au sujet de l'avenir des Balkans. Nous pouvons imaginer quel genre d'"avenir" auront les Balkans sous l'"aile" de l'Otan, avec des armes "améliorées" du "marché noir" en plus. Ceux qui fournissent des armes à Kiev aujourd'hui seront responsables de la sécurité de leurs propres citoyens suite à la présence de ces armes entre les mains de criminels et de terroristes. Il ne s'agit même pas de leur responsabilité judiciaire, mais du contexte historique qui sera enregistré comme les "mérites" des pays centrés sur l'Otan. Ils ne s'en sortiront pas. Des preuves de cela "apparaîtront" ici et là lors d'enquêtes sur des meurtres commandités, des braquages et des pillages.

Pendant ce temps, les autorités de Kiev et leurs patrons occidentaux continuent de fabriquer et de diffuser de fausses informations sur une opération spéciale militaire sur des frappes prétendument imminentes des forces armées russes sur les installations chimiques en Ukraine. Ils ont déjà prévenu tout le monde à l'avance (il y a trois mois). Mais la situation démontre le contraire. Les militaires russes démasquent constamment de nouvelles provocations et des fakes.

Voyons un peu ce qui est réellement en train de se préparer. Il y a une autre provocation que les nationalistes ukrainiens préparent: le minage de réservoirs avec des produits chimiques toxiques à l'usine "Azot" de Severodonetsk sur le territoire de la RPL et la séquestration de plus d'un millier de travailleurs de l'usine et de résidents locaux dans ses infrastructures souterraines. Selon le scénario de Kiev, la détonation de réservoirs contenant plus de cent tonnes de nitrate et d'acide nitrique devrait retarder l'avancée des forces armées de la Russie et des républiques du Donbass. Et la Russie est censée être responsable de ce désastre qui aurait fait des victimes humaines. Comme toujours. Il est triste que le régime de Kiev fabrique de telles falsifications au prix de la vie de ses propres citoyens. Nous avons vu ce qu'ils ont commis à Bucha et à Kramatorsk. Nous attendons des informations détaillées sur le "rapport" de l'"Occident collectif", qui a directement et indirectement contribué à tout cela et qui est devenu complice des crimes du régime de Kiev.

C'est avec une grande inquiétude que nous avons appris la déclaration du ministre ukrainien de la Justice, Denis Maluska, sur la création d'un camp spécial pour les prisonniers de guerre russes en Ukraine occidentale, dont l'échange contre des prisonniers de guerre ukrainiens est considéré comme "peu probable".

Je ne comprends pas vraiment comment des thèses opposées peuvent "rentrer" dans les mêmes têtes. D'une part, ils affirment qu'il n'y a pas de néonazis là-bas et qu'ils ne sont soumis à aucune logique misanthropique. D'autre part, ils parlent de la création de camps spéciaux pour les personnes qui ne seront jamais changées par qui que ce soit. Où l'a-t-on vu dans l'histoire ? Nous savons où. C'est exactement ce dont nous parlons depuis de nombreuses années. Le régime de Kiev et ceux qui le soutiennent puisent leurs idées et leur inspiration dans l'histoire mondiale du premier tiers du vingtième siècle. L'Europe, le nazisme, le fascisme. Il s'agit d'un nouveau mot supplémentaire dans la compréhension de la façon de diviser et de ségréguer les gens.

Nous en avons vu pas mal en Ukraine. Il se trouve désormais que cette répartition en "bons" et "mauvais", "dignes" et "indignes" sera aussi pratiquée parmi les militaires. Qu'est-ce que c'est? Où sont passés tous les défenseurs des droits de l'homme et tous ceux qui contrôlent le respect du droit humanitaire de toutes ces déclarations? Peut-être sont-ils encore sous le choc de Bucha?

Malgré les déclarations des autorités de Kiev selon lesquelles les conditions de leur détention sont conformes aux normes internationales, il n'y a aucune preuve de cela. Le Comité international de la Croix-Rouge n'a pas répondu jusqu'à présent à notre demande de contribuer à faciliter les visites aux prisonniers de guerre russes en Ukraine. En même temps, des représentants du CICR et des députés de la Verkhovna Rada d'Ukraine ont été autorisés à rendre visite aux prisonniers de guerre ukrainiens détenus dans le centre de détention de Yelenivka sur le territoire de la RPD. Nous aimerions compter sur le principe de réciprocité et sur une coopération constructive avec le CICR.

Les crimes de guerre et les atrocités des nationaux-radicaux ukrainiens, la militarisation rampante du régime de Kiev et d'autres réalités auxquelles l'opération spéciale militaire a été confrontée, confirment de plus en plus le caractère impératif des objectifs et des tâches fixés pour protéger la RPD et la RPL et pour démilitariser et dénationaliser l'Ukraine.

Tout ce qui était nié par le régime de Kiev et la communauté internationale il y a encore deux mois, devient maintenant une réalité évidente pour tous: séparation des gens, ségrégation, brimades, railleries, torture. Tout cela sous des bannières nationalistes et fait par les mains de personnes portant non seulement du sang, mais aussi des tatouages et des croix gammées.

Les tâches qui ont été déterminées par les dirigeants russes, comme cela a été mentionné à plusieurs reprises, seront accomplies. Cela contribuera finalement à une paix et une stabilité durables et justes dans la région et dans l'espace paneuropéen.

Je pense que les pays d'Europe qui en raison d'un certain nombre de facteurs ont pris le mauvais côté de l'histoire, commencent à avoir une légère (pas partout et pas tout le monde) épiphanie sur ce à quoi ils ont contribué sur leur continent.

 

Sur le blocage des chaînes de télévision russes en France

 

Une fois de plus, le gouvernement français prouve son engagement "inébranlable" envers les idéaux de liberté d'expression et d'accès à l'information, non pas en paroles mais en actes. Une nouvelle preuve en est la suspension anticipée de la diffusion en France de trois chaînes de télévision russes (Russia RTR/RTR Planeta, Russia 24 et TV Centre International), qui ont été incluses dans le sixième paquet de sanctions antirusses imposé par Bruxelles, en violation même de la procédure de l'Union européenne.

Apparemment, Paris a estimé qu'il serait trop long d'attendre le 25 juin, date à laquelle le Conseil de l'UE devrait adopter les actes juridiques nécessaires à l'unanimité des États membres, et a décidé de commencer à "protéger la liberté d'expression" à sa manière. En d'autres termes, il ne suffit pas que le paquet de sanctions mentionné en tant que tel, ainsi que ses équivalents précédents, ne soit pas, à tout le moins, conforme au droit international. Lorsqu'il s'agit de bloquer les diffuseurs russes, le gouvernement français ne s’embarrasse d'aucune réglementation ni d'aucune règle, même des siennes. Tout est passé par pertes et profits. Paris ne se soucie pas non plus de l'opinion de ses partenaires de l'UE qui n'ont pas encore pris leur propre décision. Ils n’y ont plus droit. Or, la décision aurait dû être unanime. Ce nihilisme juridique sélectif est un témoignage très éloquent de la valeur réelle des déclarations que l'on entend régulièrement depuis Paris pour défendre le droit universel d'accès à l'information. Dans le même temps, il est arrivé que des sites web et des sources d'information spécifiques, alimentés avec de l'argent, des subventions, etc. "externes" (principalement occidentaux), qui ne faisaient pas partie de l’agenda national, mais de celui imposé de l'extérieur ont été bloqués au cas par cas pour des activités extrémistes avérées et non dissimulées sur le territoire de la Russie. Tout cela était rassemblé dans une collection et, à chaque fois, sur des plateformes internationales, allant de l'OSCE à l'APCE, nous nous en faisions "accuser" [en ces termes] : comment est-il possible qu'un site web et demi ait été bloqué ou que certaines organisations n'aient pas reçu de licences. En l’occurrence, ils ont fermé des chaînes sans autre forme de procès. Or, ces chaînes avaient leur propre grand public à qui personne n'avait demandé son avis. Il n'y avait rien d'autre à invoquer dans leur décision que la conjoncture politique. Il s'agit d'un symptôme caractéristique de la maladie progressive du modèle néolibéral occidental de démocratie, qui dévore ses propres acquis un par un et détruit ses propres valeurs.

Je me rends compte que c'est leur problème, mais ils "invitent" le monde entier à les suivre. Ils établissent un classement comprenant les pays qui sont "proches" de leur niveau de liberté et ceux qui sont "en retard". Les premiers peuvent avoir le droit d'interagir avec eux et entre eux et, en général, de se développer, tandis que les seconds (jusqu'à ce qu'ils atteignent les hauteurs appropriées) se voient refuser le droit d'être qualifiés de civilisés, développés et démocratiques. Cette échelle ne fonctionne même pas en théorie après ce qui s’est produit.

Bien entendu, nous étudierons les possibilités de réagir à ces démarches inamicales. Nous donnerons notre réponse.

 

Sur l'impact des sanctions antirusses sur les économies de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique Sud

 

La volonté de rejoindre les premiers rangs de ceux qui adhèrent à la politique de sanctions de l'"Occident collectif" contre la Russie a déjà touché un certain nombre de pays de la région Asie-Pacifique, et surtout ses citoyens.

Ces " dégâts collatéraux" ont été pleinement ressentis par les Australiens : l'augmentation du prix de l'essence sur le "continent vert" (malgré la réduction de moitié des droits d'accises) depuis le mois de mars dernier a été de 8,2 %, le taux d'inflation a atteint 4,3 %, soit deux fois le taux de croissance des salaires. En conséquence, les revenus réels sont tombés aux niveaux de 2014. Les électeurs australiens ont "apprécié" la politique désastreuse de Scott Morrison lors des élections législatives du 21 mai dernier, où son parti a subi une défaite cuisante.

En raison de la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, l'inflation en Nouvelle-Zélande a déjà battu le record des 30 dernières années et elle devrait s'élever à 7 % au deuxième trimestre de cette année. On pourrait supposer que les électeurs considérablement appauvris "remercieront" la coalition gouvernementale dirigée par le parti travailliste de Jacinda Ardern lors des prochaines élections parlementaires ou municipales. En outre, nos compatriotes résidant dans ce pays ont eu des difficultés à percevoir leurs pensions en raison des "sanctions autonomes" imposées par le Wellington officiel à l'encontre de la Sberbank et d'autres institutions financières russes, ce qui a considérablement réduit leurs revenus déjà modestes.

Selon le ministère du Commerce et de l'industrie de Singapour, le taux d'inflation du pays est passé de 4 à 5,5 % au premier trimestre 2022 (le taux le plus élevé depuis 2012). Les prévisions de croissance du PIB pour l'année en cours restent dans une fourchette de 3 à 5 %, le ministère notant que ce chiffre est susceptible d'être ajusté à la baisse en raison de la situation en Ukraine. La Banque centrale de Singapour devrait continuer à resserrer sa politique monétaire en raison de la hausse des prix.

Il ne fait aucun doute que les diverses restrictions imposées dans le feu de l'hystérie généralisée antirusse ont entraîné une flambée des prix de l'énergie et l'effondrement des chaînes d'approvisionnement optimales, ce qui ne pouvait qu'affecter les économies et le commerce extérieur des pays de la région. Néanmoins, un tableau légèrement différent peut être observé dans les pays qui, malgré la pression sans précédent des pays occidentaux, maintiennent des relations correctes avec la Russie et refusent de s'impliquer dans la campagne de sanctions.

Une croissance positive au cours du premier trimestre de cette année a été enregistrée au Vietnam, en Malaisie et en Indonésie (croissance du PIB de plus de 5 %), ainsi qu'aux Philippines (plus de 8 %). Une performance similaire est attendue au Cambodge en 2022. Les transactions d'import-export augmentent : en Indonésie de 38 %, en Malaisie de 23 % et au Vietnam de 15,6 %.

Nous notons l'intérêt accru des partenaires de l'ANASE pour les achats de pétrole, d'engrais et de produits alimentaires russes. Ceci est confirmé par les statistiques montrant une augmentation des exportations russes vers ces pays en janvier-mars dernier. Ainsi, les exportations russes vers le Vietnam se sont élevées à 971 millions de dollars américains, soit 48,2 % de plus qu’au cours de la même période de 2021. Les exportations de nos produits chimiques et alimentaires vers la Thaïlande ont affiché une croissance impressionnante (respectivement de 54% et 185%). Le chiffre d'affaires du commerce bilatéral russe avec l'Indonésie (+89 %), la Malaisie (+38,5 %), le Myanmar (+128 %) et le Laos (+50 %) a augmenté. Les conclusions vous appartiennent.

 

Sur la célébration de la Journée de la langue russe

 

Traditionnellement, le 6 juin – date de l'anniversaire de l'éminent poète russe Alexandre Pouchkine – le monde entier célèbre la Journée de la langue russe.

En particulier pour nos "partenaires" américains, nous soulignons que le nom de Pouchkine est Alexandre Sergueïevitch, et non Ivan Sergueïevitch. Ivan Sergueïevitch, c’est Tourgueniev. Ou vouliez-vous parler de Chmelev, nos amis éminemment intellectuels ? Dites-nous, cela nous intéresse. C’est ainsi que les diplomates américains ont désigné Alexandre Pushkin. Nous nous sentons offensés pour lui.

Cette journée est célébrée par les Nations unies dans le cadre d'un programme visant à promouvoir le multilinguisme et la diversité culturelle afin de maintenir l'égalité des six langues officielles de l'Organisation, dont la langue russe.

Ce jour-là, les missions diplomatiques russes, les Maisons russes, les associations de nos compatriotes vivant aux quatre coins du monde organisent traditionnellement de nombreux événements divers : concerts de célébration, soirées de lectures littéraires thématiques, conférences, réunions de l'intelligentsia créative, concours, jeux de questions-réponses, expositions, cours de langue russe.

Dans de nombreux pays, des diplomates, des compatriotes et des diplômés d'universités russes ont déposé des fleurs devant des monuments à la mémoire d'Alexandre Pouchkine. À propos, il existe plus de 660 monuments à la mémoire du grand classique russe dans le monde, dont plus de la moitié en dehors de la Fédération de Russie. Nous avons reçu des félicitations à cette occasion de différents pays du monde. Ainsi, un message vidéo spécial a été publié sur les réseaux sociaux par Abdulla Shahid, président de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations unies, ministre des Affaires étrangères des Maldives. Il a noté la beauté et le lyrisme de la langue russe, et a souligné son rôle en tant que langue officielle de l'ONU.

Cette année, malgré la campagne discriminatoire sans précédent menée par les pays de l'"Occident collectif" pour "abolir la culture" de la Russie, la tradition des célébrations a été maintenue. Il existe un bon proverbe russe : "Le chien aboie mais la caravane passe". Par exemple, dans le cadre du projet "Enseignant russe à l'étranger", des cours de langue et de littérature russes, des excursions, des événements méthodologiques, des séminaires et des conférences destinés aux enseignants et aux étudiants-futurs enseignants ont été organisés dans plus de 200 écoles au Kirghizstan, en Mongolie, en Ouzbékistan, en Serbie, au Tadjikistan et au Vietnam. Une réception a été organisée à la Délégation permanente de la Fédération de Russie auprès de l'UNESCO à l'occasion de la Journée de la langue russe.

Une série d’événements a été organisée en Russie à l'approche de la Journée. Les 24 et 25 mai, sous les auspices de la Commission de la Fédération de Russie pour l'UNESCO, le IIe Forum Kostomarovsky s'est tenu à l'Institut d'État de la langue russe Pouchkine. 4 000 visiteurs de 86 pays ont participé à l'événement en ligne et plus de 300 s’y sont rendus en personne. Du 5 au 7 juin, l'Institut a organisé des conférences thématiques, des lectures classiques de poésie russe par des étudiants étrangers d'Afghanistan, du Congo, du Soudan, du Vietnam et d'autres pays sur la Place Rouge et la Place Pouchkine, ainsi que la présentation de la recherche intitulée « L'indice de durabilité de la langue russe dans la CEI ».

Un autre événement littéraire majeur de ces dernières semaines a été le VIIIe festival du livre de la Place Rouge, qui s'est déroulé du 3 au 6 juin. Pendant l'événement, 400 éditeurs de 60 régions de Russie ont présenté leurs livres sur la place principale du pays. Le nombre de visiteurs a dépassé le chiffre enregistré en 2019, avant la pandémie, et s’est élevé à 28 000.

 

Des réponses aux questions :

Question : Ces derniers jours, les réunions des différents responsables ministériels des BRICS se sont déroulées de manière intense, et les préparatifs du sommet de l'Organisation prévu à la fin du mois se poursuivent tout aussi activement. Comment voyez-vous le rôle des BRICS sur la scène internationale dans des circonstances aussi difficiles ?

Réponse : Le renforcement du partenariat stratégique entre les pays du BRICS est l'une des priorités de la politique étrangère de notre pays.

La coopération multidisciplinaire au sein de l'association se construit indépendamment de la conjoncture politique mondiale, s’appuyant sur les principes d'ouverture, de pragmatisme et de solidarité, avec pour principe de base le consensus, la continuité et le respect mutuel. Il est particulièrement important de souligner que notre engagement n'est dirigé contre personne et a un objectif positif. Les BRICS sont inclusifs et ouverts pour interagir avec tous les partenaires constructifs.

Dans un environnement international qui se détériore violemment, le sentiment est encore plus fort que les cinq sont appelés à agir en tant que "gardiens" d'un véritable multilatéralisme sur la base d'un dialogue équitable et mutuellement respectueux, d'une approche collective pour traiter les questions mondiales urgentes et d'un équilibre sain des intérêts. Nombreux sont ceux qui parlent de multilatéralisme ; c'est ce que l'organisation fait dans la pratique. Les BRICS visent la formation d'une architecture polycentrique, plus démocratique et plus représentative de l'ordre mondial, fondée sur le droit international.

Nous soutenons les priorités de coopération définies par la présidence de la RPC dans l'association, et nous apportons l'aide nécessaire à leur mise en œuvre. Dans le cadre des préparatifs du XIVe sommet de l'organisation, je note que les "Cinq" abordent la réunion des dirigeants avec des réalisations importantes. Le centre BRICS pour la recherche et le développement de vaccins a été lancé. La mise en œuvre pratique de l'Accord à cinq sur la coopération dans le domaine de la constellation de satellites de télédétection a commencé. La Stratégie de partenariat économique 2025 et la Stratégie antiterroriste sont mises en œuvre dans les délais prévus. La plateforme de recherche sur l'énergie est activement développée.

Nous espérons qu'avec le soutien de nos amis chinois, nous serons en mesure de faire progresser de manière significative les travaux sur les initiatives russes – le mémorandum à cinq sur la réglementation des produits médicaux et le Système global des BRICS pour l'alerte précoce des risques de maladies transmissibles à grande échelle - dès cette année. La pertinence de toutes ces questions a été confirmée par la vie elle-même.

Question : Le 4 juin, le sixième paquet de sanctions contre la Russie a été lancé. Quel pourrait être l’impact de ce paquet sur l'économie russe et sur l'économie mondiale dans son ensemble ? Quelles contre-mesures Moscou prévoit-il de prendre ?

Réponse : Nous en avons parlé en partie. Nous commentons régulièrement la situation. Le 3 juin dernier, le Conseil de l'Union européenne a adopté un nouveau paquet de restrictions unilatérales contre la Russie ; elles sont illégitimes du point de vue du droit international. Il prévoit notamment des restrictions à l'importation dans l'UE de pétrole brut et de certains types de produits pétroliers en provenance de Russie, la déconnexion de trois banques russes supplémentaires du système international d'information et de paiement interbancaire SWIFT et l'interdiction pour les chaînes de télévision russes Russia RTR/RTR Planeta, Russia 24 et TV Centre International de diffuser leurs émissions dans l'UE.

De toute évidence, le fait que l'Union européenne doive rester unie dans ses rangs dans le cadre de sa confrontation des sanctions avec la Russie et qu'elle puisse soutenir les "initiatives" de Washington dans cette voie a été essentiellement déterminant. Il ne s'agit plus de calculer les conséquences des restrictions imposées pour l'économie mondiale et les économies des États membres de l'UE eux-mêmes. Personne n'a même le droit de déclarer que le coup qu'ils subiraient eux-mêmes en adoptant ces paquets serait dévastateur et que l'on pourrait au moins calculer les coûts pour l'espace européen. Personne ne leur donne ni le temps ni l'opportunité de le faire. Ils prennent d'abord des décisions "solennelles" et ce n’est qu'ensuite qu’ils commencent à analyser les dommages potentiels de leurs actions. Lorsque leurs propres citoyens se mettent à leur demander des comptes, des représentants à l'allure étrange apparaissent et racontent des histoires à dormir debout selon lesquelles la Russie serait à l’origine de tous les problèmes : c’est elle qui a augmenté les prix de l'essence, de l'énergie, des biens de consommation. Or, ça ne marche pas plus de deux fois. Les gens commencent à comprendre toute la mécanique de ces actions, à savoir que toute la stratégie est développée à Washington, puis elle descend à Bruxelles comme un ordre qu’il s’agit d’exécuter. Ensuite, au cours de leurs discussions sporadiques (qui sont en fait des assemblées peu fréquentables), ils adoptent ces sanctions sans tenir compte de leurs propres intérêts, et... il y a un effet boomerang dont ils sont eux-mêmes victimes. C'est ça la stratégie de style bruxellois.

Les nouvelles mesures de sanctions de l'UE affecteront d'une manière ou d'une autre notre économie et la situation économique mondiale. Comme l'expérience l'a montré, l'économie et les milieux d'affaires russes ont appris à se mobiliser face aux mesures restrictives imposées par l'Occident et à s'adaptent à la situation. Nous vivons dans ces conditions depuis longtemps maintenant. Peut-être que c'est nouveau pour certaines personnes. Pour nous, cette situation est ancienne et de longue date.

Tout cela entraîne des problèmes et implique la recherche de solutions, mais celles-ci sont trouvées, des moyens pour surmonter des circonstances difficiles sont identifiés à chaque fois. Ce n'est pas notre choix. Nous partons du fait que nous expliquons depuis des années la perniciosité et l'inefficacité totale de cette approche. Nous voyons maintenant l'effet destructeur de cette logique. Nous parlons également depuis longtemps de la nature suicidaire de la politique européenne.

Comme l'a noté le président russe Vladimir Poutine lors de la réunion sur les questions économiques du 7 juin dernier, la Russie a réussi à maîtriser l'inflation, le chômage est à un niveau historiquement bas, nous observons une dynamique positive dans l'agriculture et dans le bâtiment.

L'économie russe a déjà commencé à s'adapter à la situation difficile actuelle et elle résiste aux épreuves. Il y a cependant beaucoup de travail à faire.

Il a été dit à plusieurs reprises que la confrontation des sanctions avec l'Occident est l’initiative stratégique de ce dernier, une politique à long terme que l’Occident a tracée (le long terme signifie que tout cela a été décidé il y a longtemps déjà et a été introduit par étapes contre notre pays). Dans la période post-pandémique, la priorité devrait aller à une action concertée de la communauté internationale dans son ensemble pour faire face aux problèmes mondiaux urgents, plutôt qu’à des mesures irréfléchies et irresponsables de l'Union européenne, qui aggravent une situation déjà difficile en matière de sécurité alimentaire et énergétique dans le monde. La consolidation des efforts était déjà nécessaire pendant la pandémie. Mais nous ne l'avons pas vue, à cette époque non plus. Il s'agit probablement d'un problème systémique dans la communauté occidentale.

Nous avons averti à plusieurs reprises nos voisins de l'UE que nous nous réservons le droit de prendre des mesures de rétorsion contre l'UE. Ces mesures de rétorsion ne sont pas prises sans réfléchir ou sous le coup de l'émotion, mais dans le but de préserver nos propres intérêts et de limiter le caractère destructeur des sanctions illégitimes qui nous sont imposées.

La preuve de l'efficacité de nos mesures de rétorsion est qu'au milieu des appels à des restrictions antirusses de plus en plus nombreuses dans l'UE, on entend de plus en plus souvent et clairement dire que la politique de sanctions de l'UE contre la Russie a atteint ses limites, qu’elle est inefficace et qu'elle n'a résolu aucune des tâches fixées par l'"Occident collectif". À l'avenir, les dommages causés par toute mesure antirusse seront par définition plus importants pour l'UE que pour la Russie. C'est évident.

Nos contre-mesures forcées de nature économique frappant les États membres de l'UE sont soigneusement calibrées et dirigées exclusivement contre les pays inamicaux. Les actes juridiques pertinents de la Fédération de Russie (ils sont disponibles, vous pouvez les consulter) nous permettent de procéder aux ajustements nécessaires des contre-mesures dans l'intérêt du développement socio-économique de notre État et de nos partenaires les plus proches. Ces mêmes principes continueront à nous guider dans la conception des moyens de répondre à la prochaine restriction de l'UE.

Question : La Russie voit-elle des signes de division en Occident sur la manière dont l'opération spéciale de la Russie en Ukraine devrait se terminer ? Si tel est le cas, la Russie a-t-elle l'intention de tirer profit de ce désaccord d'une manière ou d’une autre ?

Réponse : C'est une histoire surprenante. Ce n'est pas la première fois que j'entends dire que la Russie a constamment essayé de semer la division dans une unité occidentale afin de profiter des fruits de cette division. Regardons cette situation d'un peu plus près : il n'y a jamais eu d'unité.

Aujourd'hui, j'ai lu une déclaration d'un homme d'État occidental et j'y ai rencontré le terme "solidarité volontaire". Or, elle ne peut être ni volontaire ni involontaire. La mention de ce terme prouve que ce que l'on appelle désormais en Occident la solidarité est en principe un phénomène totalement involontaire et artificiel. Elle ne peut pas être imposée par la force. C'est exactement ce que nous avons vu : des alliances forgées par la force, par le chantage pour démontrer l’existence d’une "unité" dans les rangs. C'est cela qu'ils appellent la "solidarité". Dès que l'on tente manifestement d’exercer une pression, de forcer, d'imposer un dénominateur commun, il ne s'agit plus de solidarité, mais d'un manque d'unité. Nous n'avions pas besoin de diviser quoi que ce soit. Cette unité n'existe pas.

Si nous parlons en principe de la nécessité d'une telle unité dans les rangs des démocraties et de leurs alliances, chaque pays doit avoir sa propre vision des voies de développement. Il existe un processus de négociation diplomatique pour cela. Sa tâche est d'unir. Mais cela ne signifie pas l'absence d'unité au départ, ni ne donne le droit d'utiliser des techniques qui conduisent à une solidarité "involontaire". Ce sont des choses totalement différentes. Nous avons toujours défendu l'approche selon laquelle chaque État a le droit d'être autonome dans tous les domaines : dans les politiques étrangère et intérieure, dans l’économie, etc. Les États peuvent s'unir volontairement, sur une base de respect mutuel. S'ils veulent s'unir sur un principe différent, cela devrait être leur décision. Toutes les questions relatives à la co-subordination de leurs intérêts nationaux doivent être décidées uniquement sur une base volontaire. Le refus de poursuivre sa propre politique nationale ne peut être que volontaire. Un État peut renoncer à une partie de sa souveraineté parce que cela lui est bénéfique. C'est-à-dire qu’il peut ne pas avoir ses propres forces armées, rejoindre un bloc militaire pour assurer sa défense. Car c'est plus rentable. Les fonds seront redirigés vers autre chose, vers le développement interne. S'il s'agit d'une décision volontaire, que ce soit la vision du peuple et qu’elle ait passé les procédures légales prescrites, les référendums, alors tant mieux. Mais nous voyons un processus inverse.

Regardez ce qui se passe en Suède et en Finlande. Des pays où même la question du passage de la circulation à gauche à la circulation à droite avait auparavant fait l'objet d'un référendum. Aujourd'hui, personne ne demande aux gens leur avis sur la question cruciale consistant à changer la "position" de leurs pays sur la carte du monde en termes géopolitiques. Même les sondages sociaux ne sont pas menés. Les résultats sont prévisibles. Nous n'avons aucune envie de "diviser" qui que ce soit et d'en "profiter" car il n'y a aucun besoin de le faire. Cette unité n'existe pas. Elle est "assurée" par l'envoi de directives de Washington.

Je peux donner un exemple pour illustrer la question de l'unité et de la division. La fermeture de l'espace aérien autour de la Serbie et l'empêchement physique des pourparlers russo-serbes à Belgrade. La Serbie, qui a clairement exprimé ses buts et objectifs d'intégration européenne (elle l'a déclaré) et qui évolue dans cette direction. En même temps, elle se prépare à négocier avec la Russie. Pourquoi ? Parce qu'elle est en relation avec notre pays sur un certain nombre de questions. Mais elle en est empêchée par les pays environnants, l'OTAN et les États membres de l'UE. Que dit Washington ? Les États-Unis, à mon avis, auraient dû au moins garder le silence sur cette question et dire que c'est une affaire européenne et laisser les européens décider par eux-mêmes. Ce n'est pas directement lié à l'OTAN, n'est-ce pas ? Du moins, personne n'en a parlé publiquement. Que dit Washington ? Le porte-parole du Département d'État déclare que la Serbie ne devrait pas se concentrer sur les négociations avec la Russie à présent, elle devrait se concentrer pleinement sur la politique qui mène Belgrade à Bruxelles afin que rien ne vienne la distraire de cette progression centrée sur l’UE et l’OTAN. Où est Washington par rapport à l'Europe ? Où est Belgrade par rapport à Bruxelles ? Où est la Russie ? Qu'est-ce que les États-Unis ont à voir là-dedans ? Voici un exemple concret pour vous. En l’occurrence, où est l'unité que nous voudrions diviser ? Nous n'avons rien fait du tout. Nous avons répondu à l'invitation de la partie serbe pour une visite, nous avons réuni une délégation et réservé un vol. C'est tout ce que nous avons fait. Ils ont fait tout le reste. Plus on avance, plus l'Amérique démontre ce manque d'unité. Pourquoi font-ils cela ? Je l’ignore, peut-être qu'ils aiment ça.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en a parlé à de nombreuses reprises lors d'entretiens, de conférences de presse et dans des articles. Je vous conseille de les réviser. Ils sont tous disponibles sur notre site web.

Question : Vladimir Poutine a déclaré que la Russie était prête à faciliter l’évacuation des céréales des ports ukrainiens et a expliqué comment cela pourrait se faire. Le président du Conseil européen, Charles Michel, semble l'avoir compris à sa manière, en s'exprimant devant l'ONU. [Le représentant permanent de la Russie au CS de l'ONU] Vasily Nebenzia a même quitté la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. Veuillez expliquer dans quel but précis Moscou entretient des relations officielles avec Bruxelles ? Pourquoi avons-nous besoin de l'Union européenne ?

Réponse : Pourquoi avons-nous besoin de l'Union européenne ? Elle existe simplement pour elle-même. Il s'agit d'une association qui a été créée sur la base de certains principes et qui unit les pays qui ont jugé nécessaire d'y adhérer. C'est pourquoi nous ne sommes pas membres de l'UE.

Nous avons établi depuis des années des relations sincères et pragmatiques visant à résoudre les problèmes, à minimiser les coûts et à coopérer dans un intérêt mutuel dans un certain nombre de domaines. Malheureusement, ce travail, qui à bien des égards portait ses fruits, a été bloqué précisément par l'Occident, non pas par les peuples, les citoyens européens, mais par les "hauts fonctionnaires de Bruxelles", qui sont totalement "sous la coupe de Washington". Pourquoi ? Parce que c'est un "cauchemar" pour les Etats-Unis de voir une coexistence pacifique, mutuellement bénéfique et efficace du continent européen, parce qu'alors il ne serait pas possible de trouver un avantage compétitif et de "pêcher en eaux troubles". Non. Alors il ne sera plus question d'une domination américaine. Aujourd'hui, la logique effrayante et terrifiante du 21e siècle est "diviser pour mieux régner". En d’autres termes, semer le chaos et essayer de dominer.

Nous avons préconisé des solutions pragmatiques qui étaient nécessaires pour nos intérêts nationaux. Permettez-moi de vous rappeler que l'UE a été créée en tant que Communauté européenne du charbon et de l'acier et que ce n'est qu'ensuite qu'il y a eu une intégration dans d'autres domaines et qu'elle est devenue le Conseil économique européen et ensuite l'Union européenne avec une monnaie commune. Tout semblait bénin, jusqu'à ce que la croissance d'une Europe dotée de sa propre monnaie forte et de son propre système énergétique indépendant apparaisse à quelqu'un à Washington comme une impudence inouïe. Essayez d’imaginer ce que cela signifie pour l’"État profond" aux États-Unis de comprendre que l'Europe est autonome en termes d'approvisionnement énergétique, que ses ressources se trouvent dans ses propres profondeurs et que ses propres technologies permettent d'extraire ces ressources et de les livrer à n'importe quel endroit en Europe et dans ses régions voisines. Il s'avère alors que les États-Unis sont laissés pour compte. Apparemment, ils ne pouvaient pas se le permettre, car ils n'avaient tout simplement pas d'autre avantage concurrentiel que la possibilité de faire des ravages. En conséquence, tout a été fait, comme nous le comprenons maintenant, pour transformer l'UE d'un système d'intégration économique indépendant en un bras économique de l'OTAN, afin de détruire les liens, de porter un coup à tout le complexe de l'unité européenne que nous avons observé.

 


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