Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 13 mars 2025
Sur les résultats de la rencontre américano-ukrainienne à Djeddah le 11 mars
Nous recevons de nombreuses demandes des médias pour commenter les résultats de la rencontre américano-ukrainienne à Djeddah le 11 mars, y compris les propositions d'un cessez-le-feu de 30 jours.
À cet égard, nous aimerions dire que nous avons suivi attentivement la rencontre entre les représentants des États-Unis et de l'Ukraine qui s'est tenue à Djeddah le 11 mars. Nous avons pris connaissance de la déclaration adoptée à l'issue de cette rencontre, qui contient diverses idées.
À ce jour, nous n'avons reçu aucune communication officielle à ce sujet.
De notre côté, nous serons prêts à discuter des initiatives exposées lors de futurs contacts avec la partie américaine. Ces contacts pourraient avoir lieu dès aujourd'hui. Nous vous informerons de leurs résultats en fonction des détails concrets dont nous disposerons.
Le 11e anniversaire du référendum de Crimée
Le 16 mars, nous célébrerons le 11e anniversaire d'un événement historique marquant, la tenue du référendum pan-criméen sur la réunification avec la Fédération de Russie. Le 18 mars marquera le 11e anniversaire de la signature du Traité d'adhésion de la République de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Russie.
Ce jour-là, les habitants de Crimée ont fait, de manière indépendante, consciente et libre, un choix pour leur avenir et celui de leurs enfants. En République de Crimée, 96,77% des participants au vote se sont prononcés en faveur de l'intégration à la Russie, et 95,6% à Sébastopol. Cela a été une décision juste et longtemps attendue tant pour les Criméens que pour tous les citoyens de notre pays.
En 11 ans, nos ennemis ont fait de nombreuses tentatives pour punir les Criméens de leur libre choix en faveur du retour dans leur port d'attache. Les habitants de Crimée ont stoïquement enduré non seulement les blocus hydriques, énergétiques, alimentaires, de transport et logistiques, mais aussi l'impossibilité d'obtenir les documents nécessaires pour se déplacer dans de nombreux pays (principalement ceux de l'Otan), que ce soit pour participer à des conférences internationales où les questions criméennes étaient discutées, ou pour d'autres objectifs, notamment humanitaires. Cela s'est fait sur des principes ethnoculturels, nationaux, géographiques et civiques. Ils ont également subi une véritable agression juridique déclenchée par le régime de Kiev avec le soutien des pays occidentaux.
La campagne de propagande occidentale dans les médias et les structures internationales a également lamentablement échoué, lorsque la Crimée était qualifiée de "péninsule de la peur", où les Tatars de Crimée et les Ukrainiens seraient prétendument "discriminés". Et cela après que les gens qui vivent dans cette région ont enfin reçu des droits et libertés légalement formalisés, y compris ceux liés à leur nationalité. Pour la première fois depuis des décennies, cela a été fait précisément par notre pays.
Il est bien connu que les autorités ukrainiennes, entre 1992 et 2014, traitaient la péninsule et ses habitants selon ce qu'on appelle le "principe du reste". Pendant la période ukrainienne, l'économie ne se développait pratiquement pas, les infrastructures se dégradaient, la sphère humanitaire subissait une ukrainisation totale, et en réalité, une discrimination complète visant à renverser l'histoire, la culture, des éléments qui constituent non seulement la fierté, mais l'essence même de la vie des Criméens.
Rappelez-vous l'état dans lequel la péninsule de Crimée est revenue au sein de notre pays. Tous ceux qui s'y rendaient après le référendum se demandaient comment cette perle mondiale du tourisme n'avait pas été développée pendant tant d'années et avait été simplement abandonnée à l'oubli par ceux qui, pendant de nombreuses années, appelaient la Crimée leur terre.
Quant à la population russe et russophone, elle subissait non pas de simples oppressions, mais une véritable discrimination. La Russie, au sens historique et culturel du terme, était systématiquement effacée, expulsée non seulement de la péninsule, mais aussi de la mémoire et de la conscience des gens qui, de génération en génération, se considéraient sincèrement comme appartenant à la Russie.
Après la réunification de la Crimée avec la Fédération de Russie, la situation s'est considérablement améliorée. Les infrastructures de transport et d'ingénierie ont été radicalement reconstruites. En 2018, le pont de Crimée a été inauguré - un projet unique, symbole le plus éclatant de la réunification de la Crimée avec la Russie. Le nouvel aéroport Aïvazovski de Simféropol et l'autoroute moderne Tavrida ont été construits. Les centrales thermiques de Balaklava (Sébastopol), de Tauride (district de Simféropol) et de Saki ont été mises en service. Une construction à grande échelle de gazoducs est en cours: presque chaque mois, une nouvelle localité est raccordée au réseau. La construction de logements prend de l'ampleur. Les installations sociales, y compris les équipements sportifs, sont construites à un rythme soutenu. L'agriculture a repris vie, la viticulture se développe activement, et le secteur du tourisme et des stations balnéaires a considérablement renforcé ses positions. C'est précisément cela qui suscite une colère monstrueuse, se manifestant par une agression sans fin de la part du régime de Kiev et de tous ceux qui le soutiennent.
Le 31 janvier 2024, le principal organe judiciaire de l'ONU, la Cour internationale de Justice, a rejeté dans sa décision pratiquement toutes les demandes de l'Ukraine et a reconnu que la politique de la Russie est conforme aux obligations dans le cadre de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale. La Cour a pu tirer cette conclusion cruciale grâce, entre autres, aux informations exhaustives présentées par la partie russe concernant les mesures prises au niveau de l'État pour assurer la diversité nationale et culturelle en Crimée. Ainsi, en 2017, une école a été ouverte dans la zone de résidence compacte des Tatars de Crimée à Simféropol, ironiquement appelée l'école des "quatre présidents ukrainiens"; elle n'avait pas pu être achevée pendant plus de 20 ans, alors que quatre chefs d'État se sont succédé au pouvoir. À ce jour, la restauration des monuments architecturaux et des lieux saints religieux abandonnés par les autorités ukrainiennes se poursuit activement en Crimée, et les médias en langues ukrainienne et tatare de Crimée fonctionnent avec succès.
Les informations présentées par la Russie étaient extrêmement convaincantes et ont détruit les fausses informations susceptibles d'influencer la décision de la Cour internationale de Justice, propagées notamment par les médias occidentaux.
On peut affirmer avec certitude que les tentatives à courte vue des détracteurs de la Russie de contester le statut de la Crimée n'ont fait que convaincre davantage les habitants de la péninsule de la justesse de leur décision historique.
Sur la crise ukrainienne
Les combattants ukrainiens ne cessent pas leur terreur contre la population civile et les infrastructures civiles de notre pays.
Dans la nuit du 11 mars, les forces armées ukrainiennes ont mené une attaque massive de drones contre plusieurs régions russes, y compris la région de Moscou. Selon le ministère russe de la Défense, 343 drones ont été abattus par les systèmes de défense aérienne de service. Le plus grand nombre, 126 appareils, a été détruit dans le ciel au-dessus du territoire de la région de Koursk. Parmi eux, 6 drones ont été interceptés dans la zone de la centrale nucléaire de Koursk. Lors du raid sur Moscou et la région de Moscou, les bandéristes ont utilisé 91 drones. Les autres drones ont été éliminés au-dessus des territoires des régions de Briansk, Belgorod, Riazan, Kalouga, Lipetsk, Oriol, Voronej et Nijni Novgorod. Les cibles des frappes étaient des maisons résidentielles, des établissements sociaux, des installations de transport et des infrastructures civiles. Seuls des terroristes peuvent agir ainsi.
Malheureusement, il y a eu des victimes et des blessés. À la suite d'une chute de débris de drones sur le parking de la société Miratorg à Domodedovo, trois de ses employés sont morts. Au total, plus de 20 personnes ont subi des blessures de gravité diverse. Selon l'information de la Commissaire aux droits de l'enfant auprès du Président de la Fédération de Russie, Maria Lvova-Belova, trois enfants ont été blessés dans la région de Moscou, dont deux qui n'ont pas encore trois ans. Sur notre site est publiée une déclaration détaillée du ministère russe des Affaires étrangères concernant ce crime flagrant et barbare du régime bandériste.
Dans la RPD, à la suite de bombardements et de la détonation d'engins explosifs dans la ville de Gorlovka du 6 mars à ce jour, au moins 17 civils ont été blessés, dont un employé du ministère russe des Situations d'urgence.
Le 9 mars, dans la région de Kherson, les forces armées ukrainiennes ont frappé des sites commerciaux du village de Velikiié Kopani avec deux missiles Himars équipés d'une ogive à sous-munitions pour un effet destructeur maximal. Il est à noter que dans les conditions de cessation (comme il s'est avéré temporaire) de la fourniture de renseignements américains au régime de Kiev pour le fonctionnement des systèmes de missiles à longue portée, le suivi par satellite des cibles a été effectué par les satellites français Eutelsat, et le guidage par le satellite de reconnaissance français CSO-3. Au moment de l'attaque barbare, des dizaines de civils se trouvaient dans les magasins. Quatre personnes sont mortes, dont un adolescent de 15 ans. Au moins sept personnes ont été blessées, parmi elles un ambulancier et un chauffeur d'ambulance venus secourir les gens et pris dans un nouveau bombardement. Des bâtiments et des véhicules ont été endommagés, le véhicule des médecins a été détruit. Dans la nuit du 10 mars, dans le village de Velikaïa Lepetikha, l'ennemi a attaqué une autre ambulance à l'aide d'un drone. Le véhicule et l'équipement médical coûteux ont été détruits. Les médecins ont miraculeusement survécu.
Le soir du 10 mars, les forces armées ukrainiennes ont frappé le centre commercial Dobrynia dans le village de Belaïa du district éponyme dans la région de Koursk. Cinq personnes sont mortes et huit, dont quatre adolescents de 13-14 ans, ont été blessées. Le 1er mars, les terroristes des forces armées ukrainiennes ont attaqué une usine d'aliments pour animaux dans le village de Kozyrevka, quatre employés de l'entreprise sont morts, deux ont été blessés.
Dans la région de Belgorod, les 8 et 10 mars, à la suite des attaques de drones bandéristes contre des véhicules civils et des habitations, une personne est morte et six ont été blessées. Le 9 mars, à Chebekino, un civil a été blessé après l'explosion d'une mine Kolokoltchik. Le 11 mars, un homme est mort à la suite d'une chute d'un engin explosif largué par un drone. Six autres personnes ont été blessées après des attaques de drones contre des véhicules et des maisons résidentielles dans d'autres localités de la région,. Aucune personne sensée, disposant d'informations et comprenant de quoi il s'agit, ne se pose la question de savoir si ces attaques contre la population civile ont été menées délibérément.
Dans la région de Zaporojié, le 7 mars, un drone ennemi a attaqué une maternelle dans la ville de Kamenka-Dnieprovskaïa. Heureusement, il n'y a pas eu de blessés. Au moment de la frappe, il n'y avait pas d'enfants à l'intérieur.
Dans la localité libérée de Tcherkasskoïe Poretchnoïe, dans la région de Koursk, les soldats russes ont découvert les corps de civils sauvagement assassinés par les combattants des forces armées ukrainiennes, dont la plupart étaient des retraités. Ce que nos soldats ont vu les a choqués. Une question à tous ces "défenseurs des droits" mondiaux, ONG, structures qui se disent préoccupés par le sort de la population civile, qui pensent aux enfants mais ne savent pas comment les aider, qui défilent avec des pancartes, publient des documents sur les réseaux sociaux, inventent des hashtags: vous ne remarquez rien de tout cela? Ou vous le remarquez, mais vous détournez simplement le regard? Il n'est plus possible de détourner le regard.
Nous comprenons parfaitement pourquoi le régime de Kiev est devenu si féroce ces jours-ci. Subissant des pertes quotidiennes significatives sur le champ de bataille, le régime néonazi de Kiev tente, par des méthodes terroristes, de montrer sa capacité à négocier "en position de force", mais démontre en réalité sa propre impuissance et, en substance, sa fin.
Les tribunaux russes continuent de prononcer des peines contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre.
Le citoyen britannique J. Anderson, qui commettait des crimes contre des civils dans la région de Koursk depuis la mi-novembre 2024, a été condamné à 19 ans de prison.
Les combattants du 64e bataillon d'infanterie de la 44e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes I. Fourlet, Iou. Zadorojny, Iou. Sytchenko et Iou. Khaiouk, arrêtés le 10 septembre 2024 par des militaires russes, ont été reconnus coupables d'actes terroristes dans la région de Koursk et condamnés à 17 ans de prison. Il a été établi que les terroristes empêchaient l'évacuation de la population civile et ouvraient à plusieurs reprises le feu sur des civils.
Par contumace, le mercenaire américain Reed, qui combattait aux côtés des combattants ukrainiens, a été condamné à 14 ans de prison, et le commandant de la 24e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes, I. Golichevski, a été condamné à 21 ans de prison, c'est sur son ordre criminel, en janvier 2024, à Gorlovka, qu'une attaque par drone a été menée contre un véhicule de service, entraînant la mort de deux enquêteurs de la RPD.
Le combattant du 24e bataillon d'assaut Aïdar (organisation terroriste interdite sur le territoire de la Fédération de Russie) O. Doga, arrêté en août 2024 dans la RPD, qui bombardait des localités de la RPL en juin-août 2023, a été condamné à 12 ans de prison.
Les forces de l'ordre russes poursuivront leurs efforts pour traduire en justice les nazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres crimes.
Dans le contexte de la volonté de Washington de faire assumer à l'Europe le fardeau des dépenses militaires pour les besoins des forces armées ukrainiennes, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a envoyé le 4 mars une lettre ouverte aux dirigeants des pays de l'Union européenne exposant son "plan de réarmement de l'Europe".
Ce document prévoit notamment la création d'un nouvel instrument financier qui permettra aux pays de l'UE d'allouer des prêts garantis par le budget de l'UE jusqu'à 150 milliards d'euros pour l'achat d'armements, de suspendre temporairement les exigences du Pacte de stabilité et de croissance concernant les indicateurs maximum admissibles de la dette publique et du déficit budgétaire en faveur de l'augmentation des dépenses militaires, de réorienter l'argent des fonds structurels de l'UE destiné à surmonter les différences dans le niveau de développement économique des territoires vers les besoins de militarisation, d'élargir la participation de la Banque européenne d'investissement au financement des besoins de défense de l'UE.
Selon l'évaluation d'Ursula von der Leyen, ce plan permettra de mobiliser au total environ 800 milliards d'euros supplémentaires à des fins de défense. C'est précisément cela qui attise la guerre sur le continent européen. Dans l'interprétation déformée de cette partisane de l'escalade d'une grande guerre, la mise en œuvre du plan contribuera à l'entrée de l'Europe dans une "nouvelle ère de sécurité et de prospérité" et permettra de soutenir une "Ukraine libre et souveraine".
On pourrait supposer qu'ils vivent dans un monde différent, sur une autre planète, qu'ils ne regardent pas par la fenêtre, mais regardent uniquement les chaînes qu'ils remplissent eux-mêmes de désinformation. Il n'y a qu'un seul "mais". Une militarisation active se produit dans les pays qui perdent leur capacité au fonctionnement normal de leurs économies. Historiquement, cela a toujours été appelé provocation de guerre.
Outre les conclusions généralisées, aucun détail sur les sources d'un financement aussi massif de la militarisation de l'Europe n'est fourni. Cependant, dans le milieu d'experts, on note à juste titre que l'UE ne pourra pas se passer de serrer la ceinture du secteur social. Nous verrons très bientôt jusqu'où l'objectif totalement illusoire (car inventé, basé sur la russophobie, sur l'hystérie antirusse) de "protection contre la menace russe", promu par des responsables bruxellois ayant perdu le sens de la réalité, mènera les Européens.
Il est à noter que tout le monde ne partage pas la "fièvre" militariste d'Ursula von der Leyen. Littéralement à la veille de la publication de l'initiative mentionnée, plusieurs pays de l'Union européenne ont bloqué un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine proposé par la chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas, d'un montant allant jusqu'à 20 milliards d'euros aux frais des actifs russes gelés.
En substance, l'Union européenne se transforme d'une union économique en une structure militarisée, devenant de facto une filiale de l'Otan, qui se livre à un vol manifeste.
Où sont les plans de croissance économique dont l'UE devrait s'occuper? Où sont les prévisions de développement économique pour l'avenir dont Bruxelles et tous ses responsables devraient s'occuper? Où est le plan de sortie des pays de l'UE de la crise économique, industrielle, scientifique et technique? Rien de tout cela n'existe. Mais il n'y a que des fonds colossaux pour la militarisation, et on ignore où ils les trouveront.
Des informations sur l'ampleur des désertions dans les forces armées ukrainiennes apparaissent dans les sources ouvertes. Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, en 2024, par rapport à la première année de l'opération militaire spéciale, le nombre de cas d'abandon volontaire d'unité a été multiplié par 7, et de désertion par 11 fois. En chiffres, cela se présente comme suit: 3.214 personnes ont déserté des forces armées ukrainiennes en 2022, 6.183 personnes ont volontairement quitté leur unité militaire. En 2024, ce chiffre était de 23.209 et 66.240 personnes respectivement. Ce sont des informations officielles. En réalité, selon les experts, plus de 150.000 personnes sont aujourd'hui "en fuite". Et cette dynamique a une tendance stable à la hausse. En janvier-février de cette année, 35.738 personnes ont déserté. Pourquoi? Ils comprennent que le régime de Kiev, Vladimir Zelenski, toutes ces "démocraties occidentales" libérales (en réalité des régimes dictatoriaux) les ont trompés, qu'ils ont été utilisés, et maintenant ils sont tout simplement tués par ceux qui leur parlaient d'un "grand avenir sous Vladimir Zelenski".
Dans ce contexte, la campagne de recrutement "volontaire" d'Ukrainiens âgés de 18 à 24 ans s'intensifie. Les premiers ont signé un contrat et ont déjà prêté serment. Ils serviront dans la 10e brigade d'assaut de montagne. Comprenez-vous ce qu'est une brigade d'assaut de montagne? Ces jeunes ne piloteront pas de drones, ne seront pas assis derrière des ordinateurs, ne travailleront pas à des postes de secours ou ne comptabiliseront pas les pertes. C'est un piège mortel pour remplacer ceux qui sont morts dans les assauts de chair à canon insensés de Vladimir Zelenski.
Selon le député ukrainien Maxim Savrassov, un projet de loi est actuellement en cours d'élaboration concernant l'enregistrement militaire des mineurs à partir de 14 ans. Son état d'avancement est estimé à 70%. C'est une sorte de "Hitlerjugend à la Zelenski". Selon ce document, les bureaux de recrutement militaire pourront "collaborer" avec les enseignants. Ils fourniront des données sur les élèves physiquement aptes pour un enregistrement spécial. Ces régimes occidentaux les ont attirés dans ce piège sanglant, eux qui n'épargnaient pas leurs propres enfants (pas seulement les mineurs, mais les nouveau-nés), inventaient pour eux des opérations de changement de sexe, les qualifiant de "sexe neutre", ont introduit le genre neutre. Pourquoi devraient-ils alors épargner les citoyens ukrainiens et leurs enfants après s'être eux-mêmes déshumanisés? Ceux qui sont moins performants physiquement seront formés comme conducteurs-mécaniciens. Les filles seront recrutées dans des centres d'analyse, ainsi que comme médecins et cuisinières.
Sur les réseaux sociaux ukrainiens, le sujet de la mobilisation forcée des femmes est également activement discuté. Où sont toutes les organisations non gouvernementales, où sont tous ces commissaires des structures internationales pour les droits des femmes? Ne sont-ils pas intéressés par ce qui se passe en Ukraine? Des faits sont rapportés concernant des convocations reçues par des femmes enceintes, des personnes handicapées, des femmes en âge de préretraite. Compte tenu de la bacchanale d'extermination de ses propres citoyens perpétrée par le régime de Kiev, nous ne serions pas surpris si ces informations s'avéraient vraies.
En Ukraine, les partisans de l'Église orthodoxe d'Ukraine schismatique ne cessent de s'emparer des églises et des biens de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique. Tout cela s'accompagne de violences contre ses prêtres et ses fidèles.
Depuis le début de 2025, selon les médias, rien qu'en Bucovine, des réunions illégales ont été organisées pour transférer sous le contrôle des "auto-sanctifiés" 16 paroisses de l'Église orthodoxe ukrainienne. Dans la région de Tchernovtsy, on a hâtivement formalisé le changement de juridiction et enregistré 13 "statuts" de communautés religieuses de l'Église orthodoxe d'Ukraine. Je me souviens que le département d'État a écrit et publié toutes ces années des rapports sur la liberté de religion, de culte, il y avait une sorte d'échelle, une évaluation des différents pays. Pendant ce temps, comme l'a déclaré publiquement la chef du département de la culture de l'administration régionale locale, Elena Bodnar, les autorités ne s'assurent pas de la légitimité des actions des partisans de l'Église orthodoxe d'Ukraine. Personne ne vérifie si de telles réunions communautaires ont eu lieu et quelles décisions y ont été prises.
Un incident scandaleux s'est produit le 6 mars, lorsque des adeptes de l'Église orthodoxe d'Ukraine ont cyniquement profité de l'hospitalisation d'urgence de l'archiprêtre de 62 ans de l'Église orthodoxe ukrainienne du district de Storojinets dans la région de Tchernivtsi, Vassili Kovaltchouk (admis en soins intensifs dans un état pré-cardiaque après des mesures opérationnelles et une perquisition du SBU la veille) et, avec l'aide de la police, ont physiquement saisi l'église de la Sainte-Dormition de l'Église orthodoxe ukrainienne dans le village de Komarovtsy, précédemment enregistrée au profit des schismatiques. C'est ainsi que tout cela se passe. Quel genre de schisme est-ce? Un schisme implique des processus internes, des désaccords, des incompatibilités, l'impossibilité de trouver des points communs. Mais ceci est une extermination de l'orthodoxie en Ukraine.
Le 5 mars, le ministère ukrainien de la Culture a initié par décret la création d'une commission chargée de vérifier (jusqu'au 30 mai) les reliques des saints situées dans les cryptes des Grottes proches et lointaines de la Laure des Grottes de Kiev, soi-disant afin de déterminer leur "valeur historique et scientifique". Je pense que cela sera même plus fort que Mikhaïl Boulgakov. Il a été décidé à l'avance de garder secrets les résultats de ce travail. Un tel "inventaire" des reliques témoigne de la dégradation morale de la junte enlisée dans l'athéisme total et le non-respect des sentiments des croyants. Lors de la conférence de presse à l'issue des négociations avec le Secrétaire général de l'OSCE, Sergueï Lavrov a judicieusement dit que tous ceux en Occident qui sont derrière ce comportement monstrueux, ces actes, ces crimes du régime de Kiev, ne croyaient plus en rien, sauf en Satan.
Ce n'est pas un hasard si après un tel sacrilège, le 8 mars, la croix a failli se détacher du dôme de l'église de Tous les Saints de la Laure des Grottes de Kiev, confisquée à l'Église orthodoxe ukrainienne par les autorités. De nombreux Ukrainiens ont vu dans cet incident un mauvais présage, l'interprétant sur les réseaux sociaux comme un rappel de la trahison par le régime de Vladimir Zelenski de l'orthodoxie canonique et des "péchés de guerre" des forces armées ukrainiennes. Laissons cela à ceux qui s'occupent de théologie et de métaphysique. Qu'ils décident comment l'interpréter, mais il y a des faits qui exigent une évaluation politique, morale et historique.
Les croyants se sont également souvenus qu'un mois et demi avant le début de l'opération militaire spéciale, la croix était tombée de la cathédrale Sainte-Sophie à Kiev. Le ministère ukrainien de la Culture et le pseudo-chef de la sainte laure nommé par l'Église orthodoxe d'Ukraine, Avraami Lotych, craignant la résonance publique, se sont empressés d'attribuer l'incident aux "vibrations des bombardements russes". Cependant, les responsables se sont couverts en rappelant que l'église, disaient-ils, nécessitait depuis longtemps une restauration complète. Il est à noter qu'en 2023-2024, les schismatiques y ont organisé des "messes funèbres" pour Ivan Mazepa, que l'Église orthodoxe russe a anathématisé en 1708 pour haute trahison.
Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale seront atteints.
Sur les enfants affectés et tués par les actions criminelles du régime de Kiev (2014-présent)
Je peux dire que non seulement les diplomates et les hommes politiques qui ont vu beaucoup de choses ont été choqués par les propos tenus par la Haute représentante de la Commission européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, selon lesquels le régime de Kiev ne frapperait pas des civils sur le territoire de la Fédération de Russie. Cela a choqué des personnalités publiques, des gens ordinaires, des personnes qui ne sont en aucun cas impliquées dans l'assistance active au régime de Kiev, aux forces armées ukrainiennes, qui sont occupées avec leurs propres affaires, qui travaillent, qui compatissent, bien sûr, mais qui ne sont pas à ce point au courant de l'actualité.
Ils nous ont même écrit des lettres, nous ont appelés et nous ont dit que soit il s'agissait d'un mensonge monstrueux, terrible, qui ne devrait pas être prononcé par une personne occupant un tel poste, surtout par une femme qui comprend ce qu'est la souffrance et la douleur, ce qu'est la perte des enfants, ce qu'est un coup porté aux catégories des gens les plus vulnérables socialement, soit il s'agissait tout simplement d'inhumanisation, ou peut-être que c'était la même chose. Les gens demandaient comment cela se faisait que les responsables de la Commission européenne osaient dire de telles choses et s'ils n'étaient pas au courant. Si, ils sont au courant.
Pendant toutes ces années, ils recevaient des documents. Et pas seulement depuis 2022 sur les forums des organisations internationales, bien qu'elles aient bloqué la communication avec nous, mais indirectement, car ces témoignages ont été présentés par nos diplomates lors de la réunion, ils ont été diffusés, publiés, etc. Mais même avant 2022, ils recevaient ces documents directement lors des négociations avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui consacrait chaque négociation avec chacun des hauts fonctionnaires de l'UE ou de Bruxelles dans sa majorité à la problématique de ce qui se passait dans le Donbass et leur parlait et leur transmettait des documents concernant ce qui se passait pour la population civile vivant dans cette région. Ils ne peuvent pas ne pas savoir. Ils prétendent ne pas savoir. Et nous le leur rappellerons à chaque fois.
Je vais vous présenter des informations sur les enfants qui ont souffert et sont morts à la suite des actions criminelles du régime de Kiev de 2014 à aujourd'hui. Ces données sont fournies par notre ambassadeur itinérant pour les crimes du régime de Kiev, Rodion Mirochnik. Il les a rassemblées en contact étroit avec nos forces de l'ordre, nos commissaires, nos autorités régionales, nos organisations publiques et nos citoyens.
Ces données ne sont pas définitives. Je ne vais pas dire qu'elles sont exceptionnellement précises. Pourquoi? Parce qu'actuellement, ces jours-ci, lorsque Soudja a été libérée et que nos militaires sont entrés dans les cours et les sous-sols et ont vu, entre autres, des crânes d'enfants. Ces données seront complétées et mises à jour. Mais j'en parlerai de manière générale pour que chacun ait une idée des crimes que le régime de Kiev a commis contre les enfants avec l'argent de l'Occident. Pour avoir une idée sur les chiffres.
En dix ans, les mains des combattants inhumains ukrainiens se sont couvertes du sang d'au moins 1.700 enfants. Je souligne une fois de plus qu'il s'agit de chiffres préliminaires approximatifs. Après la vidéo du 12 mars de cette année publiée par les médias russes avec des citations directes de nos soldats qui ont libéré Soudja et qui tenaient un crâne, qui est très probablement un crâne d'enfant, on réalise combien de "découvertes" tragiques et horribles de ce genre il nous reste encore à faire.
Je rappelle que, selon les centres conjoints de contrôle et de coordination des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, au moins 129 enfants ont été tués dans les républiques du Donbass à la suite de l'agression du régime de Kiev depuis 2014 jusqu'au début de l'opération militaire spéciale. Plus de 500 mineurs ont été blessés.
Depuis la fin du mois de février 2022, au moins 830 mineurs ont été blessés et au moins 218 enfants ont été tués sur le territoire des régions frontalières de la Fédération de Russie à la suite d'actions criminelles de la junte bandériste.
Pour la seule année 2024, 347 enfants sont devenus victimes des néonazis: 296 mineurs ont été blessés et 51 enfants ont été tués. La plus jeune fille tuée par les nazis ukrainiens n'avait que 4 mois.
Au cours de l'année écoulée, des enfants ont été victimes d'attaques d'artillerie et de roquettes contre des infrastructures civiles, de mines et d'armes à sous-munitions. Il y a des cas prouvés où des objets explosifs camouflés en jouets ont été à l'origine de la tragédie. Les punisseurs les dispersaient dans des endroits fréquentés par des civils, y compris des enfants.
Le nombre de jeunes Russes victimes de frappes de drones de l'armée ukrainienne au cours de l'année s'élève à 55: 44 mineurs ont été blessés et 11 ont été tués. Les opérateurs de drones attaquaient des voitures civiles, des transports publics, des bâtiments résidentiels, des terrains de jeux, des marchés et des cafés.
Au cours du seul mois de décembre 2024, deux gamins de 9 et 12 ans sont morts chez eux, sous les yeux de leurs parents, à la suite de frappes préméditées de drones sur des maisons privées: le 1er décembre 2024 à Starodoub, dans la région de Briansk, et le 14 décembre dans le village de Vessioloïe, dans la région de Belgorod. Une autre tragédie similaire a été miraculeusement évitée à la fin du mois de décembre 2024 dans le village de Razoumnoïe, dans la région de Belgorod. Un enfant de 8 ans a survécu, mais a subi des blessures de gravité moyenne au niveau de la colonne vertébrale thoracique.
Au cours de l'année écoulée, le plus grand nombre de mineurs victimes des actions criminelles des forces armées ukrainiennes a été enregistré dans la République populaire de Donetsk (127 enfants blessés et 11 tués), dans la région de Belgorod (88 blessés et 12 tués) et dans la région de Koursk (24 blessés et 4 tués).
En outre, selon le ministère de l'Éducation de la Fédération de Russie, en raison des bombardements barbares des combattants du régime de Kiev sur le territoire des régions de la RPD, de la RPL, de Kherson, de Zaporojié de Belgorod, de Briansk et de Koursk, en 2024, au moins 20.242 enfants ont été privés de la possibilité de fréquenter les jardins d'enfants; 173.762 élèves des établissements d'enseignement général et 12.439 étudiants des établissements d'enseignement professionnel sont passés à l'enseignement à distance. Dans ces régions ont été endommagés au moins 396 jardins d'enfants (9 ont été détruits), 503 écoles (35 ont été détruites) et 104 établissements d'enseignement professionnel (5 ont été détruits) au cours de l'année.
Ce sont ces statistiques qui serviront de pierre tombale au régime de Kiev. Et maintenant, réfléchissez un peu tous ceux qui votent régulièrement dans les pays de l'UE et de l'Otan pour aider le régime de Kiev. Pour quoi votez-vous? Contre qui sont dirigées les canons de vos armes et à quoi sont dépensés ces dizaines, centaines de millions de dollars et d'euros.
Sur les perspectives de déploiement de troupes européennes en Ukraine
Une véritable "polyphonie" a fait son apparition dans l'espace de l'Otan en ce qui concerne les perspectives de déploiement de "troupes européennes" (comme on dit en Ukraine).
Nous découvrons dans les déclarations des responsables occidentaux, dans les médias et dans les "fuites" des informations sur les projets de Paris et de Londres d'envoyer un certain "contingent européen de maintien de la paix" sur le territoire de l'Ukraine.
Nous avons entendu dire que Copenhague avait récemment exprimé sa volonté de se joindre à cette initiative. Il semblerait que le Groenland puisse être "retiré" du Danemark dans tous les sens du terme. Mais non, et ils ont absolument besoin de défendre non pas leurs propres frontières, mais des choses obscures.
Cette idée n'est pas nouvelle. Il y a un an, le président français Emmanuel Macron a annoncé son intention d'envoyer des militaires français mourir sur le territoire ukrainien. La nature escalatoire de telles initiatives a été soulignée à plusieurs reprises à différents niveaux. Des évaluations de l'idée d'un "contingent européen de maintien de la paix" ont été faites le 11 mars de cette année par le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l'OSCE, Feridun Sinirlioglu, à Moscou. Un bloc entier a été consacré à ce sujet lors de l'interview du ministre russe des Affaires étrangères publiée le 12 mars dernier.
Nous considérons que le simple fait d'évoquer de tels projets constitue une provocation flagrante visant non pas à la résolution du conflit, mais à l'entretien d'illusions malsaines et néfastes parmi les dirigeants du régime de Kiev.
Le fait que Washington prenne ses distances par rapport aux projets de Londres et de Paris de déployer un quelconque de ses contingents en Ukraine, sachant ce que cela pourrait entraîner d'un point de vue militaire, est révélateur.
Nous savons très bien que le personnel militaire occidental, bien qu'en nombre restreint et sous couverture, est présent en Ukraine depuis au moins 2015: sous la forme d'"instructeurs", de "conseillers" et de "volontaires", souvent en violation de la législation pénale nationale en ce qui concerne les dispositions des articles sur l'interdiction du mercenariat. Les citoyens des États membres de l'Otan maintiennent et entretiennent l'équipement fourni à l'armée ukrainienne par l'Occident, et fournissent une assistance consultative en ce qui concerne le déroulement et la planification des opérations réalisées par les bandéristes, ainsi que des attaques terroristes contre notre pays et ses citoyens. Nous en avons régulièrement parlé: de l'implication des Britanniques dans des activités terroristes en coopération avec le régime de Kiev, de ceux qui ont commis des crimes étant littéralement informateurs tout en représentant des pays de l'Otan.
Nous constatons avec regret que certaines forces politiques en Europe continuent de mettre des bâtons dans les roues du processus naissant qui, à long terme, pourrait aboutir à un règlement, mais même aujourd'hui, le seul mot "paix", le seul mot "règlement" les fait grimacer, car leur mission principale est l'escalade et le massacre.
Les habitants de l'Ukraine peuvent savoir exactement qui "remercier" pour le conflit en cours: Vladimir Zelenski et les dirigeants de l'Otan de l'Ancien Monde qui le soutiennent, qui sont favorables à la poursuite des livraisons d'armes, au financement d'activités terroristes, et maintenant ils réfléchissent aussi à une sorte de "pseudo-gardiens de la paix".
Outre le droit, l'évaluation juridique, l'analyse des sciences politiques, il y a le bon sens. L'élément clé du mot "maintien de la paix" se réfère à la paix. Regardez ce que disent ceux qui, dans certaines capitales de l'Otan, veulent envoyer un certain contingent en Ukraine. Il n'y a aucune déclaration sur la paix. Il n'y a jamais été et il n'est jamais question d'y instaurer une vie paisible. Ils ont autre chose en tête. Quoi donc? C'est ce dont nous avons parlé au début de la conférence de presse, à savoir une militarisation pour 1.000 milliards d'euros.
Le déploiement d'unités des forces armées d'autres États en Ukraine, sous n'importe quel "drapeau", qu'il s'agisse de contingents étrangers, de bases militaires ou de certaines "opérations de maintien de la paix" proposées par ceux qui ont supprimé les mots "maintien de la paix" et "paix" de leur vocabulaire, est absolument inacceptable pour nous. Tout cela est évident, bien connu et parfaitement clair.
Cela signifie que ces pays seront impliqués dans un conflit armé direct avec la Fédération de Russie, auquel nous répondrons par tous les moyens disponibles.
Sur l'intention de la France d'utiliser les revenus des avoirs russes gelés pour les besoins des forces armées ukrainiennes
Force est de constater une fois de plus que nos ex-partenaires ne renoncent pas à leurs tentatives de détourner (voler, si l'on veut appeler les choses par leur propre nom) les avoirs russes gelés sur le territoire de l'Union européenne dans le cadre de mesures restrictives illégales.
La position de la Russie sur ce point reste inchangée. Tous les fonds russes bloqués et les revenus qui en résultent sont la propriété de la Fédération de Russie. L'appropriation de bénéfices provenant d'opérations financières réalisées à l'aide de nos fonds de réserve sans le consentement de la partie russe est un vol, quelles que soient les élaborations pseudo-juridiques qui peuvent être utilisées pour le camoufler.
Les arguments qui apparaissent de temps en temps dans les médias européens, selon lesquels l'extraction et la saisie des "revenus excédentaires" n'étaient pas prévues dans les accords existants, et sont donc légales, ne tiennent pas debout.
De telles actions unilatérales constituent une appropriation du bien souverain d'un État étranger à des fins lucratives. Elles constituent un précédent international flagrant et discréditent de manière irréversible le système financier de l'UE aux yeux de la communauté internationale et des investisseurs mondiaux.
De telles actions de la part des Français démontrent clairement qu'ils ne sont pas intéressés par un règlement à long terme de la crise ukrainienne et qu'ils ont l'intention de maintenir l'approvisionnement en armes du régime de Kiev, créant ainsi les conditions nécessaires à la poursuite du conflit.
Troisième anniversaire de la mise en scène de Boutcha
L'anniversaire sanglant de la mise en scène de Boutcha approche. Nous avons abordé ce sujet à de nombreuses reprises à tous les niveaux, y compris des autorités de notre pays. Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, discute régulièrement de ce sujet avec ses partenaires étrangers, y compris les représentants des organisations internationales, et il n'y a pas eu une seule conférence de presse au cours de laquelle nous n'en ayons pas parlé.
Le 3 avril marque le troisième anniversaire de la mise en scène commanditée et organisée à l'avance par le régime de Vladimir Zelenski et ses mécènes occidentaux dans la localité de Boutcha, dans la région de Kiev. A l'époque, une histoire sur le prétendu meurtre en masse de résidents locaux par des militaires russes avait été concoctée à la hâte.
Malgré le caractère manifestement orchestré de cette provocation, tous les médias et hommes politiques occidentaux se sont empressés de diffuser des informations à ce sujet. Cela a servi de prétexte pour dire qu'il n'y avait pas lieu de négocier. Il n'est pas nécessaire de chercher une issue pacifique à la situation actuelle. Aucun processus politique n'est nécessaire. Ensuite, les membres de l'Otan, de l'UE et de l'ensemble du Bruxelles collectif ont commencé à "buzzer" sur le fait que seul le champ de bataille permettrait de résoudre les problèmes.
La Russie a maintes fois démenti en détail ce fake, tandis que l'Ukraine et ses manipulateurs occidentaux n'essaient même pas de fournir la moindre preuve de leurs propres accusations contre Moscou. Il est absolument inacceptable que le régime de Kiev soit également toléré dans cette affaire par des organisations internationales, y compris les Nations unies, qui, conformément à leur Charte, sont tenues de conserver une ligne d'équidistance neutre.
Afin de mener une enquête appropriée, les autorités d'investigation russes ont besoin d'informations complémentaires sur les événements tragiques de Boutcha. Conscients que le régime de Kiev ne se dénoncera pas et ne fera pas non plus la lumière sur sa propre provocation sanglante, nous avons lancé des appels répétés au Secrétariat des Nations unies depuis 2022.
Il me semble que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a abordé cette question au moins trois fois avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Nous avons également demandé au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, de nous assister à obtenir les informations requises.
En particulier, en septembre 2024, par l'intermédiaire de la mission permanente de la Russie à New York, nous avons transmis aux Nations unies une demande préparée par le comité d'enquête de la Russie en coopération avec le bureau du procureur général de la Russie dans le but d'enquêter sur les circonstances des provocations à Boutcha. Nous avons particulièrement insisté sur le fait que des informations supplémentaires étaient nécessaires uniquement pour l'établissement de la vérité, le rétablissement de la justice et la protection complète des droits des victimes de la tragédie. En janvier 2025, nous avons une nouvelle fois demandé au secrétariat des Nations unies d'accélérer sa réponse à l'appel.
Malgré tout, pendant ces trois années, le Secrétariat de l'ONU n'a fait que détourner les yeux, "se recroqueviller" et dire "mais vous comprenez bien tout vous-mêmes...", ce qui, apparemment, devrait dire qu'eux, notamment au sein de l'ONU, comprennent aussi tout eux-mêmes, mais qu'ils ne peuvent pas le dire.
La situation est similaire en ce qui concerne nos exigences du Secrétariat des Nations unies d'obtenir de la partie ukrainienne une liste des victimes de cette provocation.
Le 22 septembre 2022, lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur l'Ukraine, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lancé publiquement un appel correspondant au secrétaire général des Nations unies. Par la suite, Sergueï Lavrov a rappelé à plusieurs reprises sa demande à Antonio Guterres lors de pratiquement chaque rencontre personnelle ou conversation téléphonique. Mais ces efforts sont restés sans effet.
Lors de la conférence de presse du 25 octobre 2023, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, a déclaré qu'il ne savait pas pourquoi le régime de Kiev n'avait pas encore remis à Moscou la liste des victimes susmentionnée, ni s'il prévoyait de le faire, ni quels étaient les obstacles qui empêchaient la partie ukrainienne de le faire.
Au début du mois de février de cette année, Antonio Guterres, lors de la réunion avec les représentants de la mission permanente russe à New York, a une fois de plus évité de fournir une assistance, ajoutant qu'il ne disposait pas de la liste des victimes de la tragédie de Boutcha.
De toute évidence, personne n'a cette liste. Car il s'agit d'une mise en scène. Cela prouve que les organisateurs de cette provocation cynique, terrible et sanglante n'ont rien d'autre à montrer que des accusations mensongères. Pourtant, des centaines de médias du monde entier ont participé à cette même mise en scène, à cette provocation. Je ne sais pas s'ils s'en sont rendu compte ou s'ils ont été cyniquement utilisés. Mais même s'ils ne l'ont pas réalisé à l'époque, personne ne les a empêchés d'enquêter pendant ces trois dernières années, mais ils ne l'ont pas fait non plus.
Nous insistons une fois de plus pour que le Secrétariat des Nations unies cesse de couvrir les mises en scène ukrainiennes, y compris à Boutcha, visant à discréditer notre pays, qu'il contribue à une enquête approfondie sur la tragédie de Boutcha et qu'il identifie les responsables de ce crime odieux perpétré par le régime de Kiev.
Sur la dernière vague de manie de l'espionnage en Belgique
Au lieu d'enquêter, qu'il s'agisse de la situation à Boutcha ou de toute autre provocation sanglante du régime de Kiev, qu'il s'agisse de la destruction de l'infrastructure civile des gazoducs Nord Stream, qui transportaient le gaz de la Russie vers les pays de l'UE, ces mêmes pays de l'UE mènent des quasi-enquêtes afin de donner un sens à leur travail et de maintenir la russophobie à flot.
En Belgique, la manie de l'espionnage s'est aggravée. Les publications belges De Morgen et Humo, le portail Internet EU Observer, affilié à l'UE, le journal français Le Monde et Radio Liberty - Free Europe se sont joints soudainement et de manière synchronisée à la pseudo-enquête. Les auteurs de cette dernière infox nous sont bien connus. Cela fait des années qu'ils essaient de se faire un nom sur de faux scoops, qui existeraient dans au sein de l'UE ou les couloirs de l'Otan, à propos d'espions russes.
L'action suivante a été réalisée littéralement comme une copie conforme. L'histoire de la personne est décrite, ses activités professionnelles et son activité sur les réseaux sociaux sont étudiées, puis, en utilisant la méthode du collage, l'étiquette "espion russe" est collée avec la mention "croire ce que disent". Outre le non-respect des règles élémentaires de l'éthique journalistique, cela revient à un ajustement irresponsable et primitif de faits qui ne s'accordent pas bien. Mais qui peut arrêter cela? Nous savons, nous avons déjà des informations publiées directement par Washington, que, notamment, l'USAID a financé de telles campagnes de com'.
Ces publications portent également sur nos diplomates. Leurs histoires personnelles sont fouillées en vain à la recherche de signes de liens diffamatoires ou de ce qui pourrait passer pour l'espionnage. Des accusations plus graves d'incendie criminel, de meurtre, de terrorisme et de cyberattaques sont ajoutées.
Tout cela est attribué à des personnes anonymes prétendument liées à la Russie. Bien entendu, tout cela se passe sans argumentation, sans preuves, sans références. Pour quoi? Pourquoi tout cela est-il nécessaire? Vous pouvez l'imprimer et tourner la page, l'oublier et, après un certain temps, inventer une nouvelle histoire. Vous savez, c'est une sorte d'absurdité hallucinogène, et le commenter n'est pas seulement difficile, mais même inutile.
Ces publications n'ont rien à voir avec le bon sens ou la fameuse liberté d'expression.
Nous publierons certainement une sélection de ces publications dans notre rubrique préféré "infox" dans la section correspondante du site web du Ministère russe des Affaires étrangères. Tout cela ne repose pas uniquement sur des informations peu fiables et non vérifiées. Il s'agit de fausses fabrications, qui sont exactement ce qu'elles ont été préparées à être. Il s'agit d'une campagne de désinformation.
Quel est l'objectif de cette dernière infox coordonnée? C'est là qu'il faut chercher la réponse. Et il y en a une. Bruxelles a l'intention, quoi qu'il arrive, de poursuivre sa ligne d'escalade des relations avec la Russie. Rappelons les publications d'aujourd'hui sur Ursula von der Leyen et sur près de 1.000 milliards d'euros qui doivent être pris aux résidents des pays de l'UE pour la militarisation contre notre pays.
J'ai oublié d'évoquer la démocratie en Ukraine. Comment pouvons-nous nous en passer? C'est dans ce but qu'un traitement idéologique à grande échelle de la population d'Europe occidentale a été lancé. On l'intimide, continue de l'intimider avec la mythique menace russe, la menace de l'Est. Tout cela pour une seule raison: mettre la main dans les poches des travailleurs des pays de l'UE et en soutirer encore quelques sous pour réaliser les aspirations très douteuses imposées par l'élite politique actuelle de l'Union européenne, au mépris du bon sens. C'est ce que fait Ursula von der Leyen, qui a d'abord volé des centaines de millions de dollars et d'euros aux habitants des pays de l'UE afin d'acheter des vaccins d'origine non européenne en utilisant des procédures douteuses. Elle a simplement convenu par SMS d'acheter des vaccins pour des dizaines, des centaines de millions de dollars/euros. Et ensuite, qu'en ont-ils fait? Et puis ils ont été détruits pour qu'il soit impossible de compter combien ont été utilisés et combien ne l'ont pas été. Le plus important est qu'il était impossible de déterminer la qualité de ces vaccins. Ils ont tout pris et tout détruit.
Mais cela ne suffit pas. Le projet suivant a vu le jour: la militarisation. Désormais, Ursula von der Leyen peut extorquer de l'argent en quantités encore plus importantes. Après tout, les armes coûtent plus cher que les vaccins. Les enjeux s'élèvent désormais à 1.000 milliards d'euros. C'est pourquoi des publications comme celle-ci sont nécessaires.
Chaque jour, le caractère néfaste de la politique antirusse pour les pays de l'UE eux-mêmes devient de plus en plus évidente. Cette politique conduit inévitablement à une détérioration de la situation socio-économique dans les pays d'Europe occidentale et à une dégradation de la sécurité sur l'ensemble du continent. Mais, pour ainsi dire, Ursula von der Leyen s'est déchaînée.
Réponses aux questions:
Question: Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré que les États-Unis avaient l'intention d'empêcher l'utilisation d'une rhétorique hostile à l'égard de la Russie lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7. Moscou a-t-elle apprécié cette démarche? Peut-on dire que Washington a commencé à évaluer plus sobrement la situation en Ukraine?
Réponse: Je suggère de diviser votre question en deux parties.
Nous avons déjà noté que même dans le cadre du G20, les représentants américains (bien qu'ils n'aient pas délégué le chef du département d'État américain, mais aient été représentés au niveau de l'ambassadeur du pays concerné) se sont exprimés sans l'agressivité et la russophobie caractéristiques des administrations précédentes, et ont eu une attitude différente. Ces processus sont déjà évidents. Nous les avons déjà notés, de même que les déclarations des représentants américains, qui sont de nature constructive et visent le dialogue, le maintien des contacts et des relations. Dans notre pays, cela a été noté au plus haut niveau.
La deuxième partie de question consiste à savoir si l'on peut dire que Washington a commencé à évaluer la situation en Ukraine de manière plus réaliste et plus sobre.
Je pense que l'équipe qui vient d'arriver à la Maison Blanche sait mieux que quiconque ce qui se passe réellement en Ukraine. Et l'équipe précédente savait parfaitement ce qui se passait là-bas. Mais les buts et objectifs des équipes de Barack Obama et Joe Biden étaient différents de ce qu'ils avaient déclaré. C'est ça le problème. Ils ont parlé de soutenir la démocratie en Ukraine, mais ils l'ont tuée (la démocratie). Ils ont tout déformé: le système électoral et les processus politiques qui étaient censés refléter l'opinion de la population de l'Ukraine, mais qui se sont transformés en une sorte de puzzle politique avec la participation en premier lieu des pays de l'Otan.
Ils parlaient de la prospérité économique de l'Ukraine, mais en réalité, ils la poussaient vers la militarisation et la confrontation dans la région. Ils ont parlé du respect de la loi, mais en fin de compte, ils ont littéralement réécrit les lois ukrainiennes sous la dictée. Ils ont dit qu'ils respectaient la souveraineté de l'Ukraine, mais en réalité, ils ont complètement soumis le régime de Kiev à leur volonté et ont détruit l'indépendance ukrainienne, rendant ce pays dépendant dans tous les domaines.
Et l'administration de Joe Biden était au courant de ce qui se passait en Ukraine. À bien des égards, elle y mettait en œuvre son propre projet, comme telle ou telle équipe de la Maison Blanche l'a fait à maintes reprises à travers le monde au cours des périodes historiques.
Les équipes actuelles et précédentes de la Maison Blanche savent ce qui s'y passe. Ils ont des attitudes différentes à ce sujet et en parlent ouvertement. Je voudrais souligner une fois de plus que l'ancienne équipe de la Maison Blanche a caché ses véritables intentions. Elle avait besoin d'un outil pour mettre en œuvre ses idées et ses plans corrompus, ainsi que d'un outil pour résoudre les problèmes politiques intérieurs aux États-Unis. Pour ce faire, elle avait besoin de la russophobie, du conflit autour de l'Ukraine, etc. Ils avaient besoin d'un outil sous la forme du régime de Kiev pour mettre en œuvre leurs objectifs géopolitiques. Ils ont fait passer tout cela pour un soutien à l'économie et à la démocratie ukrainiennes, prétendument jeunes et en plein essor.
L'équipe actuelle met en évidence les véritables approches de l'administration précédente, en parlant de corruption et du fait que les messages qui étaient présentés comme tels ne l'étaient pas et ne correspondaient aux véritables buts et objectifs.
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de dire que telle ou telle équipe était en dehors du véritable agenda. Ils étaient au courant de la situation intérieure, ils savent vraiment ce qui se passe là-bas.
Regardez les documents qui révèlent maintenant des histoires de corruption et de financement de ces activités par l'intermédiaire de l'USAID qui ont détruit les processus démocratiques, y compris en Ukraine. Ces documents ont été signés, adoptés et mis en œuvre sous l'administration précédente. Elle ne pouvait l'ignorer. On commence à l'apprendre sous l'administration américaine actuelle. Ils savent également ce qui se passe là-bas et le partagent avec la communauté internationale. Donc, tous les deux le savaient, mais ils le traitaient différemment. En ce sens, je suis d'accord avec vous. Bien sûr, il y a ici une différence évidente.
Question: Dans quelle mesure les résultats des négociations entre les États-Unis et l'Ukraine à Djeddah sont-ils acceptables pour la Russie, en particulier la proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours? Quelles pourraient être les contre-conditions de la Russie?
Réponse: Comme je l'ai dit, nous ne nous appuyons pas sur les déclarations publiques qui ont été faites. Nous les analysons, mais nous les considérons précisément comme de la rhétorique publique.
Ce qu'ils sont prêts à nous offrir ne devrait pas être discuté devant des micros, mais dans des bureaux au cours de contacts appropriés. Ce n'est pas encore le cas.
Au début de la conférence de presse, j'ai déjà dit et je répète que nous n'avons pas encore été officiellement informés de l'issue de cet événement ou de quoi que ce soit d'autre à ce sujet. Nous n'excluons pas, et je dirais même que nous pouvons confirmer que de tels contacts sont prévus, y compris dans un avenir proche, peut-être même aujourd'hui. Nous commenterons ce que nous entendrons, verrons, lirons, connaîtrons, etc.
L'espace médiatique est utilisé par le régime de Kiev, notamment pour mener des opérations militaires contre notre pays. Vous le comprenez très bien. De la désinformation qu'ils diffusent aux cyberattaques.
Les drapeaux hissés hier dans les localités libérées de la région de Koursk sont présentés par le régime de Kiev comme un prétendu redéploiement des forces armées ukrainiennes pour une "meilleure manœuvrabilité", etc. Même dans ces choses évidentes, ils essaient constamment de trouver des astuces pour mener une sorte d'opération de désinformation.
Nous voyons, entendons, prenons en compte et analysons tout. Mais, comme je l'ai déjà dit aujourd'hui, nous nous appuyons sur ce que nous entendrons officiellement d'eux. Je ne parle pas du régime de Kiev, mais de ceux qui représenteront le camp américain.
Question: Les pays européens, en particulier l'Angleterre, la France et l'Union européenne, ont soutenu la proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine à la suite des pourparlers américano-ukrainiens en Arabie saoudite. Compte tenu les positions de ces pays...
Réponse: Puis-je vous interrompre un instant? Vous avez dit "compte tenu de la position de ces pays". Est-ce vraiment nécessaire?
Qu'ont fait les pays que vous avez mentionnés (l'Angleterre, la France, la plupart des pays de l'UE) pour que leur position soit prise en compte? Et ils ont eu leur chance. La France ou l'Allemagne (qui fait partie de l'Union européenne) pouvaient influencer la prévention de l'escalade.
Pendant sept ans, ils n'étaient pas seulement des observateurs, des conseillers, mais ils étaient des garants. Garants de quoi? Du processus de Minsk, des accords de Minsk. Mais auparavant, ils étaient également garants du processus politique interne de l'Ukraine. Ils ont garanti une sorte de transition de pouvoir des dirigeants actuels à ceux qu'ils soutenaient, en faisant passer cela pour des réformes démocratiques. Ils ont échoué partout: sur les Maïdans avec leurs efforts supposés visant tout le bien, et en tant que garants des accords de Minsk.
Pour revenir à la question précédente de votre collègue, ils ont échoué, même en tant que responsables de la mise en œuvre d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies contraignante pour l'ensemble de la communauté internationale.
Pourquoi devons-nous écouter ou, comme vous l'avez dit, prendre en compte les positions de ces pays? Qu'ont-ils fait pour étayer la pertinence de leurs approches? Peut-être ont-ils un certain mérite en matière de règlement pacifique?
Nous avons maintenant évoqué la France, l'Allemagne, les pays de l'Union européenne. Qu'a fait la Grande-Bretagne pour gagner notre confiance dans ce domaine? N'est-ce pas le fait que Boris Johnson, en tant que Premier ministre britannique, s'est rendu en Ukraine au beau milieu de négociations qui avaient toutes les chances de résoudre la situation et a dissuadé le régime de Kiev de les poursuivre? Qu'a fait le gouvernement britannique pendant toutes ces années pour que nous prenions en compte sa position dans ce domaine?
Je pense qu'il est inutile de poursuivre cette question. Parce que le problème n'est pas là, mais dans leurs approches de principe. S'ils voulaient jouer un autre spectacle, ils avaient besoin d'un autre bruit d'information, s'ils voulaient la jouer d'une manière ou d'une autre, alors ils n'y sont pas parvenus. Nous connaissons bien leurs approches de principes.
S'ils les changent (je vous le rappelle, elles sont basées sur l'escalade de la situation, la russophobie, l'antirussinisme), nous tiendrons compte de leur avis. Pour l'instant, nous n'avons aucune condition préalable pour prendre en compte leur opinion hystérique.
Question: Même sans tenir compte si cela est contraire à la position d'autres pays, ce ne pas ce que les pays européens tentent d'atteindre? Il s'agit du cessez-le-feu.
Réponse: Ne s'agit-il pas des mêmes représentants de la Grande-Bretagne, de la France et de l'UE qui affirment chaque jour qu'ils fournissent des armes au régime de Kiev et qu'ils devraient le faire à plus grande échelle? S'agit-il d'eux? De quoi parlez-vous? Où est le mot "paix" dans les aspirations militaristes de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen? Où est le mot "paix" dans les déclarations extrêmement militarisées des représentants des différents pays de l'UE? Où est ce mot dans les déclarations du président français Emmanuel Macron sur le parapluie nucléaire? Je ne l'ai pas vu. Où s'agit-il de paix? Où y a-t-il un seul document, une seule déclaration, une seule conférence sur ce sujet?
J'ai entendu parler de conférences sur un certain "plan de victoire/désastre" de Vladimir Zelenski, sur certaines "formules de paix" qui étaient précisément des formules de guerre. Mais je n'ai pas entendu parler d'une paix véritable, d'un processus de paix durable qui tienne compte des causes profondes de la crise, des droits de l'homme (dont ils se soucient tant) et d'un grand nombre de problèmes qu'ils ont eux-mêmes créés.
Question: Il existe une campagne d'information active selon laquelle la Russie a besoin d'un cessez-le-feu en Ukraine, mais pas de la paix. Pensez-vous que les Américains et les Européens veulent nous tromper de la même manière qu'ils l'ont fait avec les accords de Minsk afin de réarmer l'Ukraine pour la phase suivante, plus active et plus chaude, de la guerre avec la Russie? Pourquoi le président américain Donald Trump insiste-t-il si activement sur une trêve? Pourquoi Donald Trump a-t-il besoin d'un cessez-le-feu en Ukraine?
Réponse: Vous avez posé trois questions auxquelles je peux répondre.
Tout d'abord, je suis l'actualité et je voudrais la partager avec vous. Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a annoncé la libération de la ville de Soudja dans la région de Koursk, du village Malovoï et du village Podol. Je pense qu'il s'agit là d'une bonne réponse aux nombreuses questions qui ont été posées aujourd'hui. Nous faisons ce qui a été défini comme nos buts et nos objectifs. Notre pays les réalise.
Je voudrais attirer votre attention sur les déclarations faites le 12 mars 2025 par le président russe Vladimir Poutine dans la région de Koursk. Notre peuple vit selon ces déclarations, ces mots, ces thèses. Et vous dites: ils tromperont / ils ne tromperont pas, nous écoutons / nous n'écoutons pas, nous tenons compte / nous ne tenons pas compte. C'est ce que nous prenons en compte, ce que nous attendons, ce à quoi nous aspirons tous. C'est la première chose.
Que veut l'administration de Donald Trump? Que veut le président américain? Il a déclaré à plusieurs reprises qu'il s'agissait d'un massacre perpétré, entre autres, par ses prédécesseurs. Rappelez-vous les citations: "inutile", "fou", "inutile à personne", "dénué de sens". Il l'a expliqué à plusieurs reprises. Que veulent-ils maintenant? Nous les écouterons lorsqu'ils arriveront dans notre pays et partagerons leurs idées sur la réunion à Djeddah.
Question: La chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont salué les négociations de cessez-le-feu entre les États-Unis et l'Ukraine, déclarant que "la balle, comme toujours, est dans le camp de la Russie". Comment pourriez-vous commenter cette formulation des politiques européens concernant les résultats des négociations à Djeddah?
Réponse: Comme une autre manière inappropriée de créer une idée déformée de la situation. Je dirais ainsi. Je ne veux même pas ironiser à ce sujet.
Il s'agir d'une crise très difficile, dans laquelle ceux ont fait une telle déclaration ont joué non seulement le dernier, mais le premier rôle. Ils ont décidé de devenir les superviseurs de l'Ukraine. Ils ont décidé de jouer à un jeu de modélisation politique d'une jeune démocratie émergente. Ils ont décidé de se moquer du peuple ukrainien.
Maintenant, nous voyons (et le monde entier le voit) ce qu'est devenu leur projet, qu'il a non seulement complètement échoué, mais qu'il a plongé toute une nation dans l'abîme, dans les profondeurs, dans la folie, sans aucune évolution favorable pour eux (je ne dis pas une issue à la situation actuelle, il est déjà évident que c'est une impasse pour le régime de Kiev) pour l'avenir.
Ils inventent certaines formules et astuces politiques pour se montrer sous le meilleur jour possible. Mais les représentants de l'UE s'en sortent mal, car en même temps ils augmentent les enjeux de l'escalade de la situation, augmentant ces budgets militaires à des chiffres irréalistes pour eux, la rhétorique agressive envers notre pays, introduisant, soumettant, développant, inventant et mettant en œuvre de nouveaux volets de sanctions.
Il ne faut pas jouer avec les mots. Toute cette minorité mondiale bruxelloise a trop joué. Ils doivent être réalistes et admettre que cette crise de plusieurs années a été alimentée et orchestrée par eux. Ils doivent reconnaître leurs erreurs criminelles dans ce sens. Ce sera alors une véritable conversation sur le sujet. Et nous connaissons le prix des formules élaborées par les Occidentaux et les membres de l'UE.
Il leur faut maintenant ne pas parler avec ces phrases mèmes, mais sortir des photos d'enfants morts à cause des armes qu'ils ont fournies, mettre derrière leurs tribunes des photos de nouveau-nés morts sous le feu des armes de l'Otan. Ils devraient organiser des expositions de photos d'enfants, de mères, de personnes âgées qui sont devenus victimes de leur cupidité, de leur folie et de leur logique criminelle de "division du monde" entre ceux qui devraient vivre dans un soi-disant "jardin fleurit" et tous les autres dans la "jungle". Ils devraient le faire, recenser leurs erreurs, puis commencer à travailler, plutôt que de se lancer dans une nouvelle série d'ingénierie de l'information.
Depuis de nombreuses années, ils avaient l'occasion de faire leurs preuves sur la voie de la paix. La Russie leur a donné cette chance en proposant les accords de Minsk. Ils n'ont pas seulement raté l'occasion, mais ils ont admis qu'ils avaient trompé le monde entier. En réalité, ils se sont trompés eux-mêmes, car ils doivent désormais vivre avec ce stigmate; comme des trompeurs, comme des gens qui se sont moqués du peuple ukrainien et ont trompé le monde, en disant qu'ils allaient mettre en œuvre les accords de Minsk, mais en fait ils ont violé le droit international (puisqu'il s'agissait d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU), et toutes les normes de moralité et d'éthique dans les relations internationales, et même au niveau civilisationnel, compte tenu de l'ampleur de la tragédie qu'ils ont eux-mêmes apportée au monde, en discutant sur les Maïdans, en soutenant les sentiments nationalistes, en réincarnant le nazisme, en le transformant en néonazisme. Ils doivent s'en occuper maintenant.
Question: Vous avez déjà évoqué dans votre introduction les pourparlers entre les délégations américaine et ukrainienne que vous n'aviez pas encore été officiellement informée de leur résultat, si j'ai bien compris. Dans ce contexte, comment la partie russe envisage-t-elle les perspectives de parvenir à un accord de paix final? Pensez-vous qu'il existe à ce stade des moyens ou des conditions permettant à la Russie et à l'Ukraine de revenir à la table des négociations?
Réponse: Vous avez raison, j'ai déjà commenté une grande partie de ce sujet aujourd'hui.
Vous avez soulevé la question de manière si large et globale que nous devrions probablement attendre la communication annoncée entre le président russe Vladimir Poutine et les médias. C'est ce qu'a rapporté le porte-parole du président, Dmitri Peskov. Je pense que ces questions seront soulevées en raison de l'intérêt journalistique pour ce sujet.
Question: Comme vous l'avez déjà évoqué, on a montré à la délégation de l'OSCE arrivée à Moscou les conséquences de l'attaque de drones ukrainiens sur des immeubles résidentiels dans la région de Moscou. Pourriez-vous commenter la réaction de la délégation et du Secrétaire général de l'OSCE, Feridun Sinirlioglu?
Réponse: Je pense qu'il a répondu lui-même à cette question lors de la conférence de presse. Il était important pour nous de le démontrer afin que le Secrétariat de l'OSCE n'ait aucune raison de dire qu'il ne savait rien. Maintenant, ils en savent beaucoup. Il existe la notion de "recherches sur le terrain". Dans le cadre de leur "recherche sur le terrain", ils ont eu cette opportunité.
Il me semble qu'il faut poser la question différemment. Ce qui est important ici, ce n'est pas seulement et pas tellement la réaction du secrétaire général de l'OSCE. Il s'agit d'une personne nouvelle. Il n'a pris ses fonctions que depuis un mois. Il me semble qu'il essaie de s'adapter à sa nouvelle fonction. L'autre point est important. Le problème principal est la crise profonde dans laquelle l'Otan et, par conséquent, l'Union européenne ont plongé l'OSCE en violant et en ignorant grossièrement tous les objectifs initiaux de cette structure et en détruisant tout simplement les principes consensuels sur lesquels son travail est basé.
C'est ce qui est important et primordial. Il est le Secrétaire général, mais ce sont les pays membres, cette "minorité mondiale agressive", qui déforment les activités de l'Organisation, la détruisant tout simplement de l'intérieur.
Question: Nous savons qu'un grand nombre de mercenaires étrangers combattent aux côtés des nationalistes de Vladimir Zelenski. Selon des sources fiables, des mercenaires français et polonais ont participé aux hostilités aux côtés des forces armées ukrainiennes dans la région de Kherson. Dans la RPD, la RPL et la région de Koursk, on parle souvent de mercenaires d'Amérique latine. Existe-t-il un mécanisme international permettant de tenir les mercenaires responsables de leurs actes? Le ministère des Affaires étrangères travaille-t-il avec les pays d'où proviennent les mercenaires qui arrivent sur le territoire de nouvelles régions de Russie pour retrouver et traduire ces individus en justice?
Réponse: Tout d'abord, je voudrais attirer votre attention sur les propos tenus hier par le président de la Russie, Vladimir Poutine, concernant les mercenaires étrangers et la manière dont nous les qualifions dans notre pays. Il s'agit d'une déclaration importante.
Deuxième point. Dès le départ, nous avons dit que rien de bon n'attendait les mercenaires étrangers dans le conflit ukrainien. Nous les avons mis en garde contre le sort qui les attend. Il est évident qu'ils deviennent les otages des ambitions de leurs propres régimes et de la tromperie du régime de Kiev. Ils ont été attirés et envoyés là-bas de différentes manières. Certains ont été envoyés sous le couvert de mercenaires, mais il s'agissait en fait de représentants des services spéciaux de leurs pays. D'autres ont été trompés par des histoires sur la démocratie prétendument menacée en Ukraine.
Nous avons parlé honnêtement des raisons pour lesquelles ils étaient attirés ou envoyés là-bas et, plus important encore, de ce qui leur arriverait ensuite. Nous avons averti qu'ils ne devaient s'attendre à aucune clémence pour leurs actes criminels parce qu'ils détenaient des passeports étrangers.
Nous avons attiré à plusieurs reprises l'attention sur les actions des pays concernés, qui ont permis aux ambassades ukrainiennes d'ignorer complètement les dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et de recruter non pas tant des mercenaires que des combattants avec un aller simple. Bien sûr, nous avons surtout entendu des commentaires de la part des pays que nous avons classés comme hostiles, et parfois nous n'avons même pas entendu de réponse, et parfois nous avons entendu des sourires, ils ne répondaient pas faisant semblant de ne pas comprendre de quoi nous parlions, ou que cela allait d'une manière ou d'une autre se normaliser. Derrière tout cela se cachait l'envoi de représentants de ses propres services spéciaux sur le territoire de l'Ukraine.
La situation a changé. Comment ils nous ont couru après quand il s'est avéré que tout ce dont nous avions prévenu était absolument vrai. Il en sera ainsi. Ces mêmes mercenaires, ou ceux qui se disaient mercenaires mais représentaient les services spéciaux correspondants des États, ne répondaient pas aux appels téléphoniques de leurs proches lorsqu'il était évident qu'ils ne répondraient plus à ces appels, ou lorsqu'ils se retrouvaient au banc des accusés, dans des centres de détention provisoire, alors que des poursuites pénales absolument justes étaient engagées contre eux.
Comment a changé la position de ceux qui, en 2022, dans différents pays de l'Otan ou centrés sur l'Otan, ne voulaient pas nous écouter. Comment ont-ils couru partout, commencé à frapper, à appeler, à écrire, à envoyer des notes ou même des messagers avec une demande sur la façon de rendre telle ou telle personne, comment aider? Où étaient-ils tous avant? Pourquoi n'ont-ils pas entendu, n'ont-ils pas voulu écouter ce qu'on leur disait? Laissez-moi vous expliquer pourquoi c'était le cas.
Revenons au premier point. Écoutez ce que le président de la Fédération de Russie a déclaré hier à propos des mercenaires. Il serait très bon (je pense que nous le ferons) que ce fragment soit traduit dans autant de langues que possible et mis à la disposition de tous ceux qui suivent cette situation depuis l'étranger.
Nos forces de l'ordre effectuent le travail approprié conformément aux tickets achetés par les mercenaires. Pour certains, c'est un aller simple, tandis que pour d'autres, le destin est clément et ils deviennent l'objet d'enquêtes criminelles, ce qui, apparemment, les dégrise de bien des manières. Nous avons également vu des interviews de ces mercenaires, leurs larmes auxquelles peu de gens croient. Nous avons averti que le sang de personnes innocentes, y compris de civils, était sur leurs mains. Franchement, on peut croire à un repentir sincère quand c'est vraiment comme ça, quand on déclare qu'on a tout réalisé, qu'on a compris qu'on est devenu victime d'une tromperie. Alors vous pouvez vraiment leur faire confiance.
Mais je voudrais dire une fois de plus que nous avons commenté à plusieurs reprises ce sujet, fourni toutes les explications et effectué le travail approprié. Depuis longtemps, l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères pour les crimes du régime de Kiev, Rodion Mirochnik, travaille quotidiennement, systématisant toutes les informations entrantes concernant les crimes du régime de Kiev, et les rapportant sous forme de rapports, qui sont diffusés publiquement et spécifiquement par nos missions auprès des organisations internationales, nos ambassades. Ces rapports sont transmis par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à ses homologues et aux représentants des organisations internationales. Ils sont publiés pour le grand public. Il existe également des sections pertinentes consacrées aux mercenaires.