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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 31 janvier 2024

143-31-01-2024

Sur la crise ukrainienne

 

Le régime de Kiev continue de commettre des crimes sanglants contre les civils des villes russes, en utilisant pour cela des armes fournies par les pays occidentaux.

Le 29 janvier 2024, les néonazis ukrainiens ont de nouveau barbarement frappé le quartier Kalininski densément peuplé avec des lance-roquettes multiples. On compte 4 morts et 16 blessés.

Le même jour, le village de Novodroujesk (RPL) a été touché par un bombardement d'artillerie, blessant deux écolières.

Les 27 et 28 janvier 2024, les forces armées ukrainiennes ont pris pour cible Novaïa Kakhovka, tuant une personne et en blessant deux autres.

Dernièrement, les banderites se sont littéralement mis à chasser les civils non armés, les attaquant avec des drones chargés de munitions.

Le 28 janvier 2024, sur un marché dans le quartier Kirovski à Donetsk, ils ont impitoyablement largué une grenade sur une famille avec deux enfants, le père a été gravement blessé.

Le même jour, trois femmes et un homme ont été blessés par une attaque similaire de drone dans le village de Chakhty Abakoumova à Donetsk.

Dans la région de Belgorod, le 25 janvier 2024, les néonazis ukrainiens ont cyniquement tué une résidente du village de Lozovaïa Roudka, en larguant délibérément une bombe sur elle depuis un drone.

Le 28 janvier 2024, un opérateur de pelleteuse a été blessé dans le village de Kolotilovka, attaqué par un drone.

Le 27 janvier 2024, à Novaïa Kakhovka, les combattants ukrainiens ont délibérément frappé avec des drones les voitures de bénévoles, blessant gravement une femme de 70 ans.

Selon les autorités de la RPD, les forces armées ukrainiennes ont intensifié les raids de drones sur le monastère Saint-Assomption de Nikolaï-Vassili près d'Ougledar. Ce monastère, où vivent plusieurs dizaines de moines, est régulièrement soumis à des bombardements cyniques de la part de l'Ukraine. Le 29 janvier 2024, à la suite d'une autre attaque, un prêtre a été blessé.

Il ne fait aucun doute que les banderites agissent consciemment et intentionnellement. L'opérateur de drone voit parfaitement et comprend sur qui il le dirige – que ce soit du matériel militaire ou une famille ordinaire venant faire des achats au marché.

Tous ces crimes sont soigneusement enregistrés par les autorités judiciaires russes. Les personnes impliquées seront identifiées et tenues responsables.

Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves recueillies par le Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des verdicts contre les combattants ukrainiens qui ont commis de graves crimes contre des civils.

Le néonazi ukrainien V. Tkatchouk, qui a ordonné au printemps 2022 à Marioupol de fusiller 10 civils, dont 8 sont morts, a été condamné à la réclusion à perpétuité.

Le combattant du bataillon nazi Azov V. Dachkovski, qui a ordonné de fusiller un civil à Marioupol en avril 2022, a été condamné par contumace à 25 ans de prison.

Le combattant ukrainien V. Palamarenko, qui a abattu un civil en mars 2022 à Marioupol, exécutant l'ordre criminel d'un supérieur sur position, a reçu par contumace la même peine.

Aucun des criminels ukrainiens ne pourra échapper à la punition. Ils seront identifiés et répondront de leurs actes selon toute la rigueur de la loi.

La "carte de visite" du régime de Kiev est depuis longtemps le vol à l'échelle de l'État. Ces choses sont liées. L'Ukraine est devenue l'un des leaders mondiaux de par le nombre de scandales de corruption retentissants. Ce sont avant tout les chefs du régime de Vladimir Zelenski qui le font. Tout tourne autour du ministère de la Défense du pays. Cela paraît non seulement sauvage mais aussi sacrilège, compte tenu des déclarations des représentants de Kiev sur la scène internationale, affirmant qu'ils demandent encore plus de moyens matériels, de ressources, d'armements et d'argent de la part des pays occidentaux. Et tout cela est immédiatement versé dans un circuit de corruption criminel. Récemment, le SBU a annoncé avoir découvert de nouveaux vols au sein du ministère de la Défense de l'Ukraine, pour un montant de 40 millions de dollars lors de l'achat de munitions.

Selon les médias et les réseaux sociaux ukrainiens, un détournement tout aussi massif de l'aide humanitaire étrangère est observé parmi les organisations bénévoles. N'est-ce pas tout aussi sacrilège? Il est devenu courant que des marchandises portant la mention "non destinées à la vente" (c'est-à-dire l'aide humanitaire fournie à l'Ukraine par des superviseurs étrangers et d'autres pays, qui devrait aller aux nécessiteux) se retrouvent sur les étagères des magasins, les plateformes de commerce en ligne et d'autres endroits. Même le marquage ne dérange pas. En l'absence de contrôle approprié, le bénévolat en Ukraine s'est transformé en un terrible commerce de corruption.

La corruption endémique et le vol généralisé suscitent de plus en plus non pas tant la préoccupation que l'irritation aux États-Unis. À l'approche des élections, il est gênant de lire de telles informations qui les compromettent. Afin de rappeler leurs protégés à un certain ordre, le 29 janvier 2024, trois inspecteurs généraux sont arrivés à Kiev depuis Washington, représentant le Pentagone, le département d'État et l'Agence pour le développement international. Les contrôleurs prévoient de tenir une série de réunions avec les responsables ukrainiens sur les questions de "responsabilité et de renforcement de la surveillance" pour l'utilisation ciblée de l'aide américaine. De quelle surveillance peut-on parler, si l'aide américaine se disperse dans le monde entier? Des armes occidentales ont été trouvées au Moyen-Orient. Et surtout, avec qui? Avec ceux qui s'occupent de détournements en Ukraine depuis de nombreuses années? Qui exercera le contrôle? Avec qui parlent-ils? Avec des gens liés directement à la Maison Blanche, compte tenu des "manigances" de la famille Biden en Ukraine?

De son côté, l'Union européenne, selon le député du Parlement européen Mick Wallace, passe sous silence les faits de corruption généralisée du régime de Kiev. Selon lui, l'UE ferme les yeux sur le fait que la Cour des comptes européenne a reconnu l'Ukraine comme un pays extrêmement corrompu. C'est une réalité terrifiante qui n'est absolument pas étudiée actuellement par les médias occidentaux. Seuls des "rapports ponctuels" sont nécessaires pour que la Maison Blanche puisse rendre compte à ses électeurs potentiels de la façon dont elle travaille avec le régime de Kiev pour empêcher la corruption. Or c'est un véritable enfer de corruption là-bas. De véritables investigations à ce sujet n'ont pas encore paru dans les médias occidentaux. Mais cela reste à venir.

Ces derniers temps, Washington a intensifié ses recherches de ce qui reste des armes soviétiques et russes dans le monde entier afin de les envoyer à l'Ukraine. Récemment, les médias grecs ont publié des informations selon lesquelles les États-Unis essayaient de persuader Athènes de transférer à Kiev des systèmes de défense aérienne et des munitions russes. En échange, on promet à la Grèce des véhicules de combat d'infanterie obsolètes, des frégates et d'autres types d'armes, ainsi que 200 millions de dollars en supplément, ce qui, selon les experts grecs, n'est pas suffisant pour acheter ne serait-ce qu’un seul système de défense antiaérienne occidental.

A Kiev les efforts américains pour remédier à la pénurie d'armes des forces armées ukrainiennes sont perçus comme allant de soi et les demandes insistantes de ne pas abandonner le régime de Kiev à la "merci du destin" se font de plus en plus entendre. Pressentant l'effondrement inévitable du régime, qui s'accélère avec la fin de l'aide des États-Unis et de l'Union européenne, Kiev fait ouvertement chanter ses superviseurs occidentaux en leur parlant des "terribles conséquences" de la défaite militaire du régime de Zelenski. Ils ne croient pas qu'ils ont détruit l'État et tué les citoyens de leur pays avec de "terribles conséquences". Selon eux, les conséquences ne sont qu'à venir. Tout d'abord, ils terrifient les Européens avec la menace mythique d'une "occupation russe" d'un territoire important des pays du Vieux Continent .

Ces dernières semaines, des personnalités politiques et publiques des pays de l'Otan et de l'Union européenne influencés par Washington ont entamé des débats actifs sur ce sujet. Ils parlent de la nécessité de se préparer soit à une guerre avec la Russie, soit à un conflit, soit à un nouveau cycle de tensions, etc. Les citoyens de l'UE sont horrifiés par cette rhétorique et tentent de comprendre de quoi il s'agit. Il ne s'agit que d'une seule chose (mais on ne le leur dira pas): il faut arracher, "presser" les "derniers sous" pour aider le régime de Kiev, puisque Washington a dit qu'il était gênant pour lui de s'en occuper en ce moment. Les pays de l'Otan doivent absolument le faire. Afin de justifier d'une manière ou d'une autre le désir obsessionnel de tout prendre "chez soi" et de le donner au régime de Kiev, une série de nouveaux mythes et d'histoires terrifiantes est lancée sur le fait que la guerre sur le continent européen est inévitable.

Une fois de plus, nous voudrions lancer un appel aux pays de l'Occident collectif, et en premier lieu à l'Union européenne: s'ils parlent unilatéralement ou au cours des événements de l'Otan de telles choses, qu'ils fassent l'effort de dire que c'est leur propre point de vue et leur intention. Ils ne doivent en aucun cas imposer cette idéologie et attribuer leurs fantasmes malsains à notre pays.

Dans le même temps, le régime de Kiev, à sa manière habituelle, ne pense même pas à l'avenir. Le 29 janvier dernier, dans une interview accordée au média allemand ARD, Zelenski a appelé Berlin à cesser de verser des allocations aux réfugiés ukrainiens et à transférer directement les fonds prévus à cet effet pour aider les forces armées ukrainiennes, le régime de Kiev, etc. Il a décrit l'avenir des Ukrainiens qui ont émigré en Allemagne, en particulier ceux qui sont en âge de mobilisation – il a fortement recommandé qu'ils reviennent pour servir le régime de Kiev et, en même temps, pour commencer à verser des impôts à la trésorerie ukrainienne. Il ne s'agit pas là d'un simple cynisme, mais d'un véritable satanisme.

Le pillage total de l'Ukraine et le bradage intégral de ses richesses naturelles ne suffisent manifestement pas au gang de Kiev. Il continue à gaspiller le patrimoine culturel, historique et religieux. S'ils n'ont pas de pitié pour leurs propres citoyens, pourquoi en auraient-ils pour d'autres valeurs? Mais ce patrimoine a été accumulé en tant que fonds culturel de la nation. L'autre jour, les médias américains ont annoncé qu'en mai 2023, 16 icônes orthodoxes d'une valeur inestimable avaient été secrètement exportées vers la France (certaines d'entre elles ont fait partie des expositions du Louvre), et que les autres avaient été envoyées dans la chambre forte du musée. Nous en avons déjà parlé. Le régime de Kiev n'en parle pas à son peuple.

Il n'est pas exclu que ces reliques aient été volées à la laure des Grottes de Kiev et à d'autres cathédrales de l’Église orthodoxe ukrainienne. Il ne s'agit évidemment pas de collections ou de musées privés. Pour piller le patrimoine et l'héritage que l'Église orthodoxe ukrainienne a préservés, des églises lui sont retirées, des prêtres sont jetés à la rue ou en prison.

Nous parlons beaucoup des croyants et des paroissiens. Mais vu les documents et les preuves qui sont désormais visibles "à l'œil nu" dans les musées occidentaux, il est temps de commencer à parler du fait que le régime de Kiev pille à la fois l'État ukrainien et les organisations, les structures et les communautés qui ne sont pas la propriété de l'État. Le régime de Kiev n'a pas le droit d'empiéter sur ces structures. Mais désormais, tous les moyens sont utilisés pour piller et voler tout ce qui a de la valeur. Tout le monde sait très bien quelles valeurs possèdent les églises de l’Église orthodoxe ukrainienne. C'était un site de pèlerinage pour le monde entier.

Les pillages se déroulent au cours d'attaques effectuées par les autorités et les schismatiques de l'"Église orthodoxe d'Ukraine", soutenus par ces derniers. Cette structure pseudo-orthodoxe et pseudo-religieuse a été créée non seulement pour détruire la vie de la paroisse orthodoxe sur le territoire ukrainien, mais aussi pour devenir un instrument et une arme pour voler et piller les lieux saints et les valeurs matérielles.

Ces reliques n'appartiennent pas au régime criminel de Zelenski, qui siège à Kiev, mais sont des reliques orthodoxes mondiales. La question se pose de savoir si le sort de l'or scythe appartenant aux musées de Crimée russe, qui a été transféré par les autorités néerlandaises en Ukraine en violation des obligations contractuelles et des normes de coopération entre musées, ne leur sera pas réservé.

Tout ce qui précède – de l'utilisation d'armes lourdes contre des civils dans nos villes à la corruption omniprésente, en passant par l’exigence de l'aide des Occidentaux et le vol banal des biens d'autrui – témoigne clairement de la panique qui s'est emparée du régime agonisant de Kiev, vu l'échec total de la fameuse "contre-offensive" et l'action efficace des forces armées russes.

Je voudrais souligner l'urgence des objectifs de l'opération militaire spéciale destinés à dénazifier et à démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces provenant de son territoire. Comme l'ont déclaré les dirigeants russes, tous les objectifs seront atteints. 

 

Sur de nouvelles preuves du recel de criminels nazis par les autorités canadiennes

 

Le scandale de l'hommage rendu au soldat SS Hunka par le parlement canadien en septembre 2023 a confirmé la réputation honteuse de ce pays comme étant un "refuge" pour les criminels nazis. Voilà pourquoi les dernières nouvelles en provenance du Canada qui ont une "saveur nazie" constituent une preuve supplémentaire que les autorités canadiennes abritent depuis des années des nazis et leurs collaborateurs ukrainiens qui ont servi Hitler dans divers domaines.

Une enquête journaliste menée en novembre 2023 a révélé que l'ancien directeur d'une galerie d'art à Winnipeg, capitale de la province du Manitoba, le célèbre historien de l'art "austro-canadien" Eckhardt (qui est décédé en 1995 et sur lequel vous pouvez trouver des informations sur Internet et dans les publications traditionnelles), était un fervent partisan du régime hitlérien, directement impliqué dans le processus de "nazification de la culture". Il a servi dans la Wehrmacht allemande et a prêté serment de "fidélité au Führer". Il a notamment travaillé dans l'entreprise criminelle I. G. Farbenindustrie, qui a été chargée de fabriquer la substance toxique Cyclone-B pour Auschwitz à des fins d'extermination massive des prisonniers. C'est avec ce lieu que le nom d’Eckhardt, devenu par la suite un célèbre historien de l'art à l'Occident, est associé.

Malgré son passé criminel, il a échappé à toute punition en s'installant au Canada en 1953, où il a dirigé une galerie d'art à Winnipeg pendant 20 ans.

Il est révélateur que, dans un premier temps, la direction actuelle de la galerie, profitant de l'accord tacite des autorités fédérales, ait tenté de minimiser les détails gênants de la biographie Eckhardt. Elle a même déclaré que les accusations étaient sans fondement et qu'il n'y avait pas de "références" fiables aux documents justificatifs. Ce n'est que sous la pression des faits révélés par les résultats d'un audit interne que l'administration de l'institution a reconnu son erreur et s'est dépêchée de se distancier publiquement de l'ancien directeur, en effaçant son nom de la liste des personnes honorables.

La galerie est actuellement en train de vérifier la provenance des artefacts culturels donnés par l'"historien de l'art" autrichien. Il est précisé qu'il est nécessaire de s'assurer de leur "pureté". Après tant d'années?

Pourquoi ne voulaient-ils pas vérifier durant des décennies? Je vais vous l'expliquer. C'est ainsi que les nazis qui se sont réfugiés au Canada ont payé les autorités locales, les forces de l'ordre, le public et les journalistes. Ils remettaient des biens culturels de valeur qu'ils avaient volés et pris, y compris dans notre pays. Ils apportaient ainsi une "contribution" au développement du Canada, pour laquelle ils recevaient non seulement la citoyenneté, un ensemble de documents, mais aussi une nouvelle vie à partir d'une "table rase". Le tout est présenté de telle sorte que les employés du musée cherchent à rétablir la justice et à parvenir à une "réconciliation". Qui avec qui? Nous avec l'histoire? L'histoire avec l'anti-histoire? Les faux avec la vérité? Ou devrions-nous tous accepter que le Canada ait systématiquement "ramassé" et abrité des personnes directement liées au Troisième Reich.

Dans le contexte de ces "nouvelles" circonstances, on aimerait poser la question suivante: pourquoi la vérification de l'identité a-t-elle si mal fonctionné au Canada? Est-ce une question rhétorique? Non. Je vais répondre. Ils voulaient vérifier, ils savaient tout, ils avaient toutes les données – créant ainsi le moteur du futur moment historique que nous vivons.

Autre question. Pourquoi les anciens nazis qui ont torturé des millions de citoyens soviétiques sont-ils devenus si facilement des membres respectés de la société avec l'accord tacite des autorités canadiennes? Et pas seulement au Canada. Nous nous souvenons bien de toutes les histoires similaires aux États-Unis, en Allemagne de l'Ouest, au Japon, en Italie. Tous ceux qui, aujourd'hui, soutiennent avec zèle et de manière cohérente le régime criminel de Zelenski. Ils sont tous liés par un passé terrible et sanglant.

De toute évidence, l'"incident" avec Eckhardt caractérise l'hypocrisie et le double standard de l'élite libérale-mondialiste au pouvoir au Canada et sa nature pro-néonazie, qu'elle ne peut pas réfuter. Aucun repentir sur le fait de ne pas savoir qui était Hunka ou de ne pas disposer de suffisamment de renseignements sur Eckhardt ne pourra les réhabiliter et les justifier auprès du public, et ce pour une raison simple: ces cas sont très nombreux. Ils s'en tirent impunément à chaque fois. Ils ne sont responsables de rien. Ils publient quelques communiqués de presse, accordent une interview, enlèvent les plaques d'honneur, modifient les titres des journaux et tournent la page. C'est tout. Personne n'assume la moindre responsabilité.

Il ne fait aucun doute que, comme dans le cas de l'hommage rendu au SS Hunka au parlement en septembre 2023, les autorités canadiennes se contenteront d'exprimer leurs regrets formels, mais ne feront rien, une fois encore, pour éradiquer l'héritage nazi. Il se peut qu'elles inventent à nouveau une "campagne d'information" menée par le Kremlin ou des pirates informatiques russes.

Répétons ce que nous avons déjà dit à plusieurs reprises: nous considérons le Canada comme un État extrêmement hostile dont les autorités ont fait preuve de complicité avec le nazisme en trahissant leur propre histoire. Nous allons donc structurer notre politique de manière adéquate.

  

Sur la situation économique de l’UE

 

La situation économique de l'Union européenne continue de se détériorer. Selon les dernières données du bureau statistique de l'Union européenne Eurostat, les données sur la dynamique du PIB de l'UE au troisième trimestre 2023 ont été révisées à la baisse (même par rapport aux estimations de décembre). Au lieu d'une croissance zéro trimestrielle,  moins 0,1%. Selon les résultats du quatrième trimestre de l'année dernière, comme le prédisaient les prévisions, il est très probable que, si les chiffres ne sont pas retouchés, une croissance négative du PIB soit également enregistrée. En d’autres termes, on peut parler du début d’une récession formelle dans l’UE.

Est-ce que cela sera un jour reconnu à Bruxelles? Ils s'ingèrent dans les affaires de tout le monde. Ils s'intéressent même aux choses qui "le long de la frontière"  n'entrent pas en contact avec eux. Quand commenceront-ils à commenter leur agenda économique? Je comprends que le Forum économique mondial s'est tenu à Davos et qu'il était intéressant de parler des futures livraisons d'armes à l'Ukraine. Mais le forum est économique et se déroulait au centre de l’Europe. A-t-on parlé de l’économie de l’UE? Non. Comblons le vide.

L'économie européenne est en stagnation depuis l'automne 2023, à cause des prix élevés de l'énergie, de la baisse de la demande des consommateurs dans un contexte d'inflation sans précédent et du resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne.

Le taux de chômage officiel dans l'UE en novembre 2023 était de 5,9%.

Dans le même temps, la plupart des pays ont pratiquement épuisé les possibilités de stimuler l’économie par des subventions budgétaires. Au troisième trimestre 2023, le montant total de la dette publique des pays de l'UE par rapport au PIB s'élevait à près de 83%. Les taux les plus élevés sont en Grèce (165,5%), en Italie (environ 141%), en France (112%), en Espagne (110%), en Belgique (108%) et au Portugal (107,5%).

L’indice de production industrielle de l’UE a diminué de manière constante en 2023, comme le montrent les données d’Eurostat. En novembre 2023, ce chiffre a chuté de 5,8% sur un an. La plus forte baisse de la production industrielle a été enregistrée en Irlande (-30%), en Belgique (-11,6%), en Bulgarie (près de -11%), aux Pays-Bas (-10%) et en Allemagne, qui jouaient autrefois le rôle de locomotive  économique de l’UE (presque -5%).

Les États-Unis, à travers les médias qu’ils contrôlent, à travers leurs experts, leurs plateformes de discussion et directement, ne cessent de répéter que la communauté internationale et, en premier lieu, l’Union européenne n’ont rien à craindre en termes d’approvisionnement énergétique. On dit qu’il existe du gaz et du pétrole d’origine non russe. À Washington, on dit: achetez, subvenez à vos besoins, ne vous refusez rien.

Les industriels de l’UE sont désormais obligés de payer pour l’électricité presque deux fois plus qu’aux États-Unis. En conséquence, les nouvelles commandes et les volumes de production ont diminué. En novembre 2023, la production de biens d’équipement (bâtiments, machines et équipements) a chuté de près de 9%. Cela témoigne essentiellement de la réticence des entreprises à investir dans la création de nouvelles capacités de production. La confédération européenne des syndicats tire depuis longtemps la sonnette d'alarme concernant le déclin de l'attractivité des investissements des grandes industries à forte intensité énergétique et, par conséquent, le nombre croissant de cas de transfert à l'étranger avec l'exode ultérieur de personnel qualifié.

L'Association des constructeurs européens d'automobiles a enregistré une baisse de 23% des ventes de voitures neuves en Allemagne en décembre 2023 par rapport à la même période en 2022, ce qui a également affecté le chiffre à l'échelle de l'UE (jusqu'à -3,3%). Dans le même temps, dans le segment des véhicules électriques, les ventes au cours de cette période ont chuté de 47,6% en Allemagne et de 16,9% dans l'ensemble de l'UE.

Pourquoi personne ne dit rien à ce sujet? Pourquoi entendons-nous constamment des conversations sur les forums économiques sur la politique, la fourniture d’armes et la possibilité d’empêcher la Russie de gagner (cela est sans cesse répété comme un mantra). Pourquoi ne parlent-ils pas de leur économie? Comment vont-ils surmonter ces problèmes?

Selon la Commission européenne, l'indice de confiance des industriels, calculé sur la base du nombre total de commandes, des stocks actuels de produits finis et de la croissance prévue des volumes de production, est tombé à moins 9 en décembre 2023. Cela reflète l'attitude des industriels face au politique menée par Bruxelles.

Je ne sais pas comment "séparer" le "Bruxelles collectif" de Berlin. L’Allemagne a-t-elle la possibilité de poursuivre sa propre voie nationale? Je pense que cela est possible seulement dans une partie de l’économie. Nous constatons que des décisions sont prises qui conduisent à la destruction de l’économie allemande. Mais apparemment à Bruxelles, à Berlin, à Paris tout cela ne suffit pas. Ils continuent obstinément à "mordre la main qui nourrit".

Le 12e paquet de sanctions antirusses adopté en décembre 2023 a déjà porté un coup dur à la position d'Anvers belge en tant que "capitale mondiale du diamant", à travers laquelle 80 à 90% des matières premières précieuses, 50% du taillé et 40% des diamants industriels sont passés. Les banques internationales sont en train de restructurer leurs politiques de crédit, considérant désormais le commerce du diamant à Anvers comme "toxique". Dans de telles conditions, de nombreuses entreprises préfèrent transférer leurs activités vers des juridictions où le maintien d’un climat commercial favorable prévaut sur les raisons politiques.

Que va faire l’Union européenne? Comment va-t-elle sortir de cette crise? Après tout, leur "élixir divin de prospérité" a été pendant de nombreuses années, premièrement, la domination coloniale avec l'obtention de ressources et de travail gratuits; deuxièmement, du gaz garanti à des prix avantageux et, en général, un "paquet énergétique"  de notre pays. Maintenant, il n’y a ni l’un ni l’autre.

Bien entendu, les pays de l’UE ont encore des opportunités d’influencer le déclenchement de conflits ailleurs et d’attirer encore plus de migrants sur leur territoire. Mais il existe encore des normes en matière de droits de l'homme. Le respect de ce "paquet social" est nécessaire, quelle que soit la manière dont les migrants sont traités dans l’Union européenne et quelle que soit la manière dont ils sont discriminés. Ils ont besoin d’être nourris, soignés. Cela est également arrivé aux "réfugiés" ukrainiens, à qui Vladimir Zelenski demande désormais à Bruxelles, Berlin et d'autres capitales de ne pas verser d'allocations. Grâce à quoi se produira la "réincarnation" de l’économie européenne? Où est ce point d'appui? Où est la "boule magique" dans laquelle ils verront leur avenir et constateront la prospérité économique? Aux États-Unis, personne ne leur dit cela. Ce secret a apparemment été "gardé" pour la fin.

Pendant ce temps, le lobby antirusse et essentiellement pro-américain au sein de l’UE continue de générer des mesures suicidaires pour l’économie européenne. Un autre "exercice"  est la proposition de la Lettonie, de la Lituanie et de l’Estonie d’interdire l’importation de produits alimentaires russes dans l’UE. Je comprends que la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie ont fait preuve de "miracles" dans leur propre développement au cours des dernières décennies. Il n’y a pratiquement plus de structures étatiques là-bas. Tout est maintenu uniquement grâce à  la bureaucratie. Il n’y a pas de science, pratiquement pas d’industrie. Bien entendu, ce "fleuron" de l’Union européenne a quelque chose à apprendre à la Vieille Europe. Mais pas au point de dire qu’il n’est pas nécessaire d’acheter de la nourriture. Je ne parle pas tant de nos intérêts que de ce que cela entraînera en Europe occidentale. En retour, ils veulent apparemment faire du "lobbying" et augmenter la consommation de produits américains génétiquement modifiés et de gaz liquéfié. Alors que vont-ils faire? Comment vont-ils s’en sortir? Ou, peut-être, le pari est-il fait sur les produits agricoles ukrainiens et sur d’autres produits désormais cultivés et produits sur des terres et des entreprises appartenant aux mêmes sociétés américaines? Les produits alimentaires ukrainiens sauveront-ils l’Union européenne?

Je voudrais  vous rappeler que cela fait également partie de la logique occidentale d'utiliser des obus à l'uranium appauvri sur le territoire ukrainien. L'uranium appauvri reste dans le sol. Pendant longtemps (ce n'est pas un an ou deux) et à un coût énorme, le  "nettoyage des terres" a lieu. Cela nécessite un travail incroyable et des coûts financiers énormes. Il n’y a rien de mal à ce que ces produits provenant des champs où ont été utilisés des obus à l’uranium appauvri soient acheminés vers la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Europe du Nord. Les personnes intéressées par leur avenir devraient soulever ces questions auprès de l’UE.

L'Union européenne, à cause de la politique absolument irréfléchie de ses dirigeants - non seulement à l'égard de la Russie, mais aussi dans d'autres domaines - perd désespérément ses positions et ses avantages concurrentiels, perdant ainsi ses chances de devenir stable dans un avenir proche, un centre d’un monde multipolaire "stratégiquement autonome" (comme on dit à Bruxelles).

La stabilité de l’UE a été tellement sapée par ses propres actions que l’état de son économie ne dépend désormais plus directement de la situation économique et géopolitique extérieure. De telles déclarations semblent paradoxales: l'Union européenne, qui revendique toujours un rôle de premier plan dans l'économie mondiale, construit sérieusement sa politique économique dans l'espoir que les aléas climatiques la contourneront - l'hiver ne sera pas froid, l'été sera chaud, la récolte sera maigre.

Tout cela est déjà perçu comme une sorte de "grotesque". Si quelque chose tourne mal, les responsables européens tenteront généralement de cacher leurs erreurs derrière des démarches antirusses et russophobes. Bruxelles appelle les Européens ordinaires à être patients, à comprendre que le régime de Kiev a plus besoin de fonds et de "perspectives" que l’Union européenne elle-même, qu’un avenir brillant pour l’UE "est à leurs portes" (peut-être pas brillant, mais "vert" et numérique). Ils continuent de raconter des histoires et d’induire leurs propres citoyens en erreur.

Aujourd’hui, leurs agriculteurs se sont  "réveillés". Car pendant un an, ils ont été "nourris" d’informations sur une certaine sécurité alimentaire dans le monde, prétendument menacée. Ils se sont alors rendu compte que la seule menace pour leur propre sécurité alimentaire était leurs gouvernements, contrôlés depuis Washington, qui "tuaient" leur complexe agro-industriel, inondant les pays de l'UE de produits de mauvaise qualité provenant du territoire ukrainien, et les revenus n'iront pas aux pays européens ni à leurs entreprises et producteurs, mais  aux États-Unis.

 

Sur les livraisons humanitaires de céréales russes aux pays africains

 

Malgré la politique de sanctions menée par l’Occident collectif à l’égard de notre pays, nous continuons à remplir de manière responsable et consciencieuse les contrats internationaux concernant l’exportation de produits agricoles, d’engrais, de ressources énergétiques et d’autres produits essentiels. Nous comprenons l'importance de la fourniture de ces produits, alimentaires en premier lieu, pour le développement socio-économique des États africains, la réalisation des indicateurs de sécurité alimentaire et la réalisation des objectifs de développement durable. Il s’agit de l'agenda de l'ONU.

Parallèlement, conformément à la ligne de principe consistant à fournir une aide alimentaire aux pays les plus en besoin, le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, lors du deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en juillet 2023, a annoncé que notre pays était prêt à fournir du blé à plusieurs pays africains sous forme d’aide alimentaire gratuite.

Je me souviens de la façon dont il a prononcé cette phrase. Lorsque le président Vladimir Poutine a annoncé cette décision de notre pays, elle a été accueillie par des applaudissements. Les gens ont compris que dans le contexte de ce qui se passait, une véritable guerre hybride que l'Occident avait déclenchée et qu'il menait contre la Russie, il s'agissait d'une démarche sans précédent qui garantirait cette même sécurité alimentaire dont l'Occident parlait tant, mais que la Russie met effectivement en œuvre.

Conformément à cette décision, 200.000 tonnes de céréales ont été expédiées par bateau vers le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Mali, la Somalie, la République centrafricaine et l'Érythrée.

Le premier lot a été transféré en Somalie en novembre de l'année dernière. En janvier de cette année, une aide humanitaire a été acheminée au Burkina Faso, au Mali, en Somalie, en Érythrée et au Cameroun, où le blé sera transformé en farine et envoyé en République centrafricaine.

Actuellement, les céréales déchargées au port de Beira (Mozambique) sont acheminées vers le Zimbabwe.

En résumé, on peut dire que la Russie a rempli ses obligations dans les plus brefs délais et a une fois de plus apporté une contribution significative à la sécurité alimentaire sur le continent africain.

Pas un seul grand média occidental n’en parlera de manière proactive. Pendant une année entière (de 2022 à 2023), ils ont accusé notre pays, inventant des histoires sur le fait que nous ne contribuerions pas à la sécurité alimentaire mondiale, voire la menacerions. Il est peu probable qu’ils parlent de ces faits. J'espère qu'en plus d'eux, il existe de nombreux autres moyens de diffuser ces informations.

 

Réponses aux questions:

Question: Un rapport récemment publié par le département d'État américain montre qu'au cours de 2023, les exportations américaines d'armes ont augmenté de près de 56%, y compris le soutien militaire à l'Ukraine, pour atteindre un montant record de 880 milliards de dollars. Dans le même temps, le secrétaire général de l'ONU s'est rendu aux États-Unis pour obtenir une assistance militaire à l'Ukraine et a déclaré que sans cette assistance, tous les succès obtenus seraient vains. Cela signifie-t-il que même si le conflit russo-ukrainien dure depuis près de deux ans, les États-Unis et l'Otan n'ont toujours pas l'intention de promouvoir une solution à la crise ukrainienne par des moyens politiques tels que les négociations, mais continueront à soutenir l'Ukraine dans une guerre d'usure?

Réponse: Un poste unique est apparu dans l’espace euroatlantique. Il s'agit de Haut représentant de la Maison Blanche pour la politique étrangère de l’Union européenne. Il s’appelle Josep Borrell. Il occupe actuellement ce poste. En fait, grâce à sa contribution personnelle, son charisme et sa puissance intellectuelle, il a créé ce nouveau poste.

À mon avis, le haut représentant a formulé avec une précision exceptionnelle les positions des élites russophobes euroatlantiques. Josep Borrell a déclaré que ce serait une grave erreur que la Russie et l'Ukraine concluent la paix. Voici la réponse à toutes vos questions. Il ne s’agit même plus du "champ de bataille" où tout devrait être décidé. Et à propos du profond - l'idéologie, l'essence, formulée par eux: peu importe ce qui arrive, quelle que soit l'étape historique à venir, quelles que soient les circonstances, peu importe qui a raison ou tort, quelles que soient les conséquences de tout cela. Ce serait une erreur, comme le disait Josep Borrell, que la Russie et l'Ukraine se réconcilient. C’est de cela que nous devons partir. Il faut également comprendre qu’il ne s’agit pas de la position des peuples et des pays de l’Union européenne, mais de la position de la Maison Blanche, de Downing Street, inscrite dans les documents de l’Otan et imposée aux pays de l’UE comme un dogme.

Ce qui se passe actuellement en Ukraine est une nouvelle tentative de maintenir la domination géopolitique de l’Occident collectif. C'est leur projet pour démontrer leurs "capacités". Il existe des maisons faciles à construire et les Occidentaux démontrent leur capacité à mettre en œuvre des projets pour des États faciles à construire. Tout cela s’est effondré.

Aujourd’hui, des parallèles apparaissent entre la confrontation avec la Russie et la puissance croissante de la Chine. Nous entendons de nombreuses déclarations à ce sujet. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, lors de son voyage dans la capitale américaine, a insisté sur la nécessité de soutenir le régime de Kiev, car, comme il l'a dit, "aujourd'hui c'est l'Ukraine, demain ce pourrait être Taïwan". Pourquoi le serait-il? Pourquoi de tels parallèles sont-ils établis? Pourquoi le peuple chinois est-il intimidé aujourd’hui? Au fait, en parlant de Taiwan. Que font les États-Unis entre deux parties d’une seule Chine? Il y en a un de trop. Il s’agit d'un seul pays.

Aujourd’hui, l’Occident collectif qui mène une guerre hybride contre la Russie ne se montre pas disposé à un règlement politique du conflit en Ukraine et entend se battre jusqu’au dernier – "jusqu’au dernier Ukrainien". Dans la confrontation avec la Russie, le régime de Kiev joue le rôle d’exécuteur pour infliger (comme ils l’ont formulé) une "défaite stratégique" à notre pays. Or, estiment-ils, ce concept est déjà obsolète. Comprenant les réalités, ils disent que "nous ne pouvons tout simplement les laisser gagner".

Selon la logique perverse de Jens Stoltenberg, la voie vers la paix en Ukraine passe par la poursuite du transfert d’armes au régime de Vladimir Zelenski. C’est ce que les États-Unis appellent un bon "investissement" qui permet à Washington et à ses alliés de mener une guerre hybride contre notre pays sans risquer la vie de leurs propres soldats.

De plus, selon lui, il s’agit d’une "bonne affaire" pour les États-Unis (ils font toujours de "bonnes affaires"). Rien qu'au cours des deux dernières années, les partenaires européens ont conclu des contrats d'une valeur de 120 milliards de dollars avec le complexe militaro-industriel américain. Au cours des deux dernières années seulement, comme vous venez de l'entendre, l'économie pacifique (économie de coopération) a échoué dans la partie occidentale du continent européen. Vous avez entendu des données pour l’Union européenne concernant leur propre agence statistique. Pour ceux qui, aux États-Unis, ont une logique morbide, c’est en effet une bonne affaire. Comment peut-on tirer profit des affaires des pays de l'UE, renforcer son propre complexe militaro-industriel, détruire l'économie pacifique créée au sein de l'Union européenne, qui, entre autres, était déjà construite sur l'interaction au format eurasien à travers la coopération énergétique et la logistique - pour de nombreuses raisons.

Pour les Ukrainiens ordinaires qui, sur ordre de Washington, sont envoyés à la mort par les marionnettes de Kiev, ce n’est malheureusement pas une bonne affaire.

Pour notre part, nous avons déclaré à plusieurs reprises que nos opposants (comme nous les appelions, les pays désormais inamicaux) devraient mener leurs affaires (je ne parle même pas de dialogue maintenant, mais d'affaires) sur la base du principe de sécurité égale et indivisible, en tenant compte de nos intérêts et non seulement de nos préoccupations, mais aussi de celles d'autres pays.

Question: Le Ministère russe des Affaires étrangères s’occupe-t-il de l’affaire de Gonzalo Lira Lopez, tué dans la prison de Kharkov? Son père affirme que Gonzalo Lira Lopez a été torturé pendant huit mois dans la prison de Kharkov. La Russie s'occupe-t-elle de l'affaire de ce journaliste américain et chilien au niveau international?

Réponse: Je voudrais souligner qu'il s'agit d'un citoyen des États-Unis et du Chili. Il n'avait pas la nationalité russe. Ce n’était pas notre compatriote, un représentant des médias russes ou russophones. À cet égard, nous n'avons pas la capacité juridique de traiter cette question, comme nous le ferions s'il s'agissait de notre citoyen ou compatriote, ou d'un employé des médias russes.

En même temps, puisque la sécurité des journalistes est un sujet international et est à l'ordre du jour des organisations internationales, nous y soulevons bien entendu cette question.

Sachant que nous parlons de la situation en Ukraine, de la violation par le régime de Kiev de ses obligations et de l’interminable histoire de menaces contre la vie et la sécurité des journalistes russes de la part du régime de Kiev, nous pleurons déjà nombre de journalistes. Ils les ont fait exploser, les ont tués, les ont maltraités, les ont menacés, les ont kidnappés, etc.

C’est pourquoi, en tant que pays dont les journalistes souffrent des attaques terroristes et des activités extrémistes du régime de Kiev, nous alons attirer l’attention de la communauté internationale sur ce terrible événement.

Question: Le 2 février, la Cour internationale de Justice se prononcera sur la plainte déposée par l'Ukraine contre la Fédération de Russie concernant l'application de la convention sur le génocide et annoncera une décision sur la question de savoir si cette affaire relève de sa compétence. Quelle décision le Ministère russe des Affaires étrangères attend-il de l'examen de l'affaire à La Haye?

Réponse: Oui, en effet, le 2 février, la décision de la Cour sur les objections juridictionnelles de la Fédération de Russie est attendue dans le cadre de l'affaire relevant de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

La délégation russe sera présente à l'annonce. Nous attendons de la Cour qu’elle fasse preuve d’impartialité et d’indépendance en tant que principal organe judiciaire du système des Nations unies. Nos commentaires substantiels seront formulés une fois que le contenu de la décision sera connu.

Nous attirons également votre attention sur le fait que cette décision est provisoire et ne concernera que la présence ou l’absence du mandat de la Cour pour examiner l’affaire.

Question: Le Mali et le Burkina Faso ont envoyé une notification à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de leur retrait de l'association. Comment commenteriez-vous cette décision?

Réponse: Le 28 janvier 2024, un communiqué commun a été publié par les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger sur leur retrait de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Les dirigeants des trois pays ont expliqué leur décision par le fait que "la Cédéao est sous l’influence de puissances étrangères, a trahi ses principes fondamentaux et est devenue une menace pour les États membres et leurs peuples, dont elle est censée assurer le bien-être". En outre, la Communauté, selon eux, n'a pas fourni d'assistance à Ouagadougou, Bamako et Niamey dans la lutte contre le terrorisme et le renforcement de la sécurité, et a également introduit des sanctions illégales et illégitimes en violation de ses propres règles, ce qui a entraîné une détérioration de la vie de la population.

La commission de la Cédéao a publié le 28 janvier 2024 son propre communiqué, qui constate qu'aucune notification officielle n'a été reçue des pays susmentionnés concernant leur retrait de la Communauté. La commission estime que ces États restent des membres importants de la Cédéao, dont les dirigeants restent déterminés à trouver une solution à la situation actuelle.

Moscou continue de suivre de près le développement de la situation autour de l’adhésion du Burkina Faso, du Mali et du Niger à la Cédéao. Nous espérons que les problèmes apparus dans les relations entre les membres de cette association d'intégration, importante pour la région saharo-sahélienne et pour l'Afrique de l'Ouest dans son ensemble, pourront être résolus par un dialogue égal et mutuellement respectueux.


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