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Briefing du porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch, le 13 novembre 2014

2610-13-11-2014

 

À propos de la prochaine réunion conjointe des responsables des ministères des Affaires étrangères russe et biélorusse

 

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se rendra les 17 et 18 novembre en visite de travail à Minsk pour prendre part à une réunion des responsables des ministères des Affaires étrangères des deux pays.

Cette pratique s'est établie comme un mécanisme important de coordination de la coopération entre la Russie et la Biélorussie sur la scène internationale. Ce format de développement de la coopération conjointe sur les questions clés d'actualité est utilisé par la majorité des ministères russes et biélorusses.

L'ordre du jour de la prochaine réunion comprend un certain nombre de questions importantes. Je vais en mentionner quelques-unes: la promotion sur la scène internationale des initiatives conjointes dédiées à la 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande guerre patriotique, la poursuite d'une approche coordonnée au sein de l'OSCE et les perspectives de développement des relations avec l'Union européenne, l'harmonisation des approches en matière de processus de contrôle des armements au stade actuel, le travail avec les compatriotes dans les pays tiers.

Le programme de la visite du ministre russe prévoit des négociations avec son homologue biélorusse Vladimir Makeï. Nous espérons un échange de vues constructif, fondé sur la confiance mutuelle avec nos partenaires biélorusses sur un large éventail de questions et des mesures afin de les résoudre.

 

Pour une réunion du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier

 

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier se rendra à Moscou le 18 novembre.

Lors des entretiens, les ministres des Affaires étrangères des deux pays discuteront de différentes questions internationales, ainsi que d'un certain nombre de questions pratiques de l'agenda bilatéral.

Les deux pays vont continuer à échanger des vues sur la situation en Ukraine et autour d'elle, les perspectives de règlement de la crise ukrainienne avec l'aide internationale, la nécessité de mesures supplémentaires pour arrêter l'effusion de sang et satisfaire les besoins essentiels de la population dans l'est de l'Ukraine à la veille de la période d'hiver.

Au menu des pourparlers figure la discussion des perspectives de développement des relations entre la Russie et l'Union européenne, une mise à jour de l'architecture de sécurité dans la région euro-atlantique, y compris dans le cadre du prochain Conseil ministériel de l'OSCE à Bâle (les 4 et 5 décembre), le désarmement et la non-prolifération des armes de destruction massive, la lutte contre le terrorisme international et d'autres menaces et défis communs.

L'attention des ministres sera également focalisé sur l'évolution actuelle d'un règlement syrien, le programme nucléaire iranien et les négociations en cours entre Téhéran et les six médiateurs internationaux, la situation en Afghanistan dans le cadre de l'achèvement de la mission de la FIAS dans ce pays à la fin de 2014, la situation au Proche-Orient.

 

Sur la rencontre du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le ministre hongrois des Relations économiques extérieures et des Affaires étrangères Péter Szijjártó

 

Le 19 novembre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'entretiendra avec le ministre des Relations économiques extérieures et des affaires étrangères de la Hongrie Péter Szijjártó qui se rendra à Moscou en visite de travail.

Les négociations porteront sur l'état et les perspectives des relations bilatérales, des projets économiques communs prioritaires. Les ministres échangeront de vues sur les questions d'actualité dans le cadre de l'ordre du jour régional et européen.

Les relations russo-hongroises se fondent sur une base d'un pragmatisme sain qui tient compte des intérêts mutuels des parties, se développent progressivement et ont un potentiel important. Les principaux domaines de la coopération bilatérale dans l'avenir ont été convenus lors de la réunion du président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán à Moscou le 14 janvier dernier.

 

Sur la participation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans le cadre de l'heure du gouvernement à la Douma

 

L''heure du gouvernement avec la participation du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est prévue pour le 19 novembre prochain dans le cadre de la session plénière de la Douma d'État de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie. La réunion portera sur des grandes questions internationales et des domaines prioritaires de la politique étrangère russe. S.Lavrov va répondre aux questions des groupes parlementaires.

Le ministre des Affaires étrangères est invité chaque année à la Douma d'État. Ses rencontres avec les députés sont devenues une bonne tradition et servent à harmoniser les approches communes afin d'améliorer la promotion des intérêts russes sur la scène internationale et assurer une politique étrangère unifiée de la Fédération de Russie.

 

Sur la présentation d'un recueil documentaire « Le ministère russe des Affaires étrangères au cours de la Première Guerre mondiale »

 

La présentation d'un recueil de documents d'archives « Le ministère russe des Affaires étrangères au cours de la Première Guerre mondiale » dédié au 100e anniversaire du début de la Première Guerre mondiale, se tiendra le 20 novembre à la Maison des Réceptions avec la participation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Les documents issus des Archives de la politique extérieure de l'Empire russe révèlent les multiples activités du ministère russe des Affaires étrangères dans le but de créer des conditions extérieures favorables pour la victoire, le règlement des questions politiques, militaires et stratégiques, commerciales et économiques, humanitaire et d'autres, ayant une importance vitale pour le pays.

Le recueil met en lumière non seulement les caractéristiques de la politique étrangère de la Russie dans les conditions difficiles du conflit militaire mondial, mais également les particularités du fonctionnement du ministère des Affaires étrangères en temps de guerre.

Je tiens à souligner que c'est la première grande publication de ce genre, qui permet aux chercheurs et au grand public d'accéder aux sources et aux documents d'archives qui représentent une évaluation objective des événements les plus importants de la guerre, ainsi que d'avoir une idée sur les qualités professionnelles et personnelles des employés du ministère, défendant les intérêts de la Russie.

 

Sur la participation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au Conseil pour la politique étrangère et de défense

 

Le 22 novembre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov rencontrera des politologues et des membres du Conseil pour la politique étrangère et de défense (SVOP), dans le cadre de la prochaine XXIIème session annuelle de l'Assemblée de SVOP. Cette année la réunion portera sur le sujet: « L'image de l'avenir: une stratégie pour la Russie ». L'événement aura lieu au Centre du commerce international sur le quai Krasnopresnenskaya.

 

Sur l'entretien du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République unie de Tanzanie Bernard Membe

 

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République unie de Tanzanie, Bernard Membe, se rendra à Moscou en visite de travail les 23-25 novembre à l'invitation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

La Tanzanie est un membre influent de la communauté internationale et d'un certain nombre d'organisations régionales, impliquées activement dans le processus d'intégration en Afrique de l'Est, le maintien de la paix et la résolution des conflits sur le continent africain.

Lors des pourparlers du 24 novembre Sergueï Lavrov et Bernard Membe se pencheront sur un large éventail de questions de développement de la coopération russo-tanzanienne dans divers domaines. Les ministres procéderont à un échange de vues approfondi sur les sujets clés de la politique mondiale, y compris la réforme de l'ONU et son Conseil de sécurité, les défis et menaces modernes, la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Une attention particulière sera accordée aux problèmes de situations de crise dans la région des Grands Lacs, dans la Corne de l'Afrique et au Soudan du Sud.

 

Sur la rencontre du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale de la République du Burundi Laurent Kavakure

 

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov aura le 25 novembre prochain à Moscou des entretiens avec le ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale de la République du Burundi Laurent Kavakure, qui se rendra en Russie les 24-26 novembre en visite de travail.

La République du Burundi, qui est activement impliquée dans les affaires africaines, y compris dans les opérations de maintien de la paix, est l'un des partenaires russes prometteurs en Afrique de l'Est.

Lors des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères du Burundi, les deux homologues vont procéder à un échange de vues approfondi sur les questions de l'ordre du jour mondial et régional, y compris la résolution des conflits en Afrique. Les ministres vont examiner des orientations prometteuses pour le développement des relations russo-burundaises, en particulier les possibilités de renforcement de la coopération dans le commerce, l'économie et la sphère éducative.

 

A propos de la réunion du Conseil des chefs des sujets de la Fédération de Russie auprès du ministère russe des Affaires étrangères

 

La XXIVème réunion du Conseil des chefs des sujets de la Fédération de Russie auprès du ministère russe des Affaires étrangères se tiendra le 26 novembre prochain sous la présidence du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Cet organe consultatif a été créé en 2003 par ordre du président de la Fédération de Russie. La tâche principale du Conseil consiste à encourager la participation active des régions dans la promotion des intérêts extérieurs de la Russie et le développement des relations économiques internationales et étrangères de la Fédération de Russie.

L'ordre du jour des réunions est élaboré en tenant compte des avis des chefs des régions. La prochaine réunion sera consacrée au renforcement des liens inter-régionaux et transfrontaliers de la Fédération de Russie dans les conditions de pression financière et économique exercée à l'encontre de la Russie.

Conformément au règlement du Conseil des chefs des sujets, la rotation des membres du Conseil (un chef de sujet pour un District fédéral) s'effectue annuellement. Cette année, pour la première fois un représentant du District fédéral de Crimée, le chef de la République de Crimée Sergueï Aksenov, a rejoint le Conseil.

A l'issue de la réunion on adopte des recommandations qui sont envoyées au Président et au Gouvernement de la Fédération de Russie, aux chefs de sujets fédéraux, ainsi qu'aux représentants du ministère des Affaires étrangères de la Russie dans les régions.

 

Sur la situation en Ukraine

 

Comme vous le savez, les résultats officiels des élections anticipées à la Verkhovna Rada d'Ukraine ont été rendus publics.

Nous nous attendons à ce que le processus de formation de nouvelles structures de pouvoir dans ce pays ne traînerait pas en longueur, ainsi qu'à ce qu'il y aurait le pouvoir qui s'engagera dans le règlement des questions clés du pays, qui abordera les questions visant à assurer l'unité pacifique de l'État avec la responsabilité, les questions visant à respecter les droits de tous les citoyens, peu importe leur langue maternelle, leurs opinions politiques, et leurs lieux de résidence.

Nous espérons que le nouveau gouvernement de l'Ukraine comprendra les représentants des forces politiques qui sont intéressés et prêts à développer une coopération constructive et mutuellement bénéfique avec la Russie.

En ce qui concerne la situation dans l'est de l'Ukraine, les efforts pour un règlement pacifique de la crise ukrainienne sans prendre en compte les avis des habitants de cette région sont absolument inutiles. Les structures de négociation, qui ne prévoient pas la participation directe des parties en conflit seront inefficaces.

Compte tenu de la situation humanitaire extrêmement difficile dans l'est de l'Ukraine, Moscou est prêt à envoyer aux habitants des régions de Donetsk et de Lougansk un nouveau (septième) convoi humanitaire, en coopération avec la partie ukrainienne. On prévoit que le 14 novembre 82 véhicules du ministère russe des Situations d'urgence franchiront les postes de contrôle « Matveyev Kourgan » et « Donetsk » de la région de Rostov et achemineront 625 tonnes de fret humanitaire, y compris équipements électriques, denrées, médicaments, combustible, matériaux de construction.

Nous avons adressé une demande officielle à la partie ukrainienne de fournir l'assistance nécessaire à l'acheminement de l'aide humanitaire, y compris en matière de sécurité. Nous comptons aussi sur l'aide du Comité international de la Croix-Rouge.

 

Sur l'évolution d'un règlement de la crise ukrainienne

 

La partie russe soutient le rôle de l'OSCE dans la promotion d'un règlement politique de la crise ukrainienne. Les contacts directs entre les parties au conflit - Kiev, Donetsk et Louhansk – dans le cadre du Groupe de contact ont apporté les premiers résultats.

La mission spéciale d'observation (SMM) de l'OSCE continue ses activités en Ukraine. A présent on envisage la question de son renforcement au niveau du personnel et des ressources, y compris l'utilisation des drones dans l'intérêt de la mission spéciale. La partie russe a informé la présidence suisse de l'OSCE de la volonté de fournir ses drones, véhicules blindés Tigre et ses spécialistes pour la mission.

Malheureusement, les événements de ces derniers jours donnent des raisons de douter de l'objectivité des rapports de la mission. A cet égard, l'attention de Moscou a été attirée sur son rapport du 7 novembre, consacré à une enquête spécialisée des tirs sur une école № 63 à Donetsk ayant fait deux morts parmi les élèves et plusieurs blessés. Après une inspection des lieux du crime les observateurs de l'OSCE ont tiré une conclusion univoque que les tirs étaient menés du Nord-ouest, c'est-à dire du quartier contrôlé par l'armée ukrainienne. Néanmoins, dans l'information respective pour les média le passage avec indication de la direction des tirs de roquettes a disparu.

Cela peut difficilement être appelé une omission regrettable. Il y a des récidives de la «vieille maladie» lorsque les observateurs, au détriment de leur propre autorité et les exigences d'objectivité, tentent de déformer l'image de ce qui se passe en faveur de Kiev. De plus, les observateurs de l'OSCE oublient leur tâche essentielle qui consiste à promouvoir un dialogue national en Ukraine.

Nous appelons les dirigeants de la Mission spéciale de renoncer au rôle d'un « témoin de l'accusation » sur le côté de Kiev et retourner au travail sur une base impartiale, au nom de la paix et la tranquillité sur la terre ukrainienne.

 

A propos des accusations portées par Kiev à l'encontre de la mission de l'OSCE sur la divulgation présumée d'informations dans les médias des emplacements des unités militaires ukrainiens

 

Notre attention a été attirée par la tentative du ministère ukrainien de la Défense de provoquer un scandale dans les médias, accusant les observateurs russes de la mission de surveillance spéciale de l'OSCE de la diffusion d'informations sur les emplacements des unités militaires ukrainiennes.

Autant que nous sachions, ces déclarations ont été désavouées par après. Nous espérons que dans l'avenir, la partie ukrainienne va exclure ces attaques émotionnelles qui puissent empêcher le travail normal des observateurs de l'OSCE dans la région de conflit.

Pour notre part, nous exhortons les dirigeants de mission d'observation spéciale de l'OSCE à travailler d'une manière impartiale, égale à l'égard des parties au conflit sur la base des objectifs strictement fixés par le mandat de la mission : «contribuer à une réduction des tensions et promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité » en Ukraine.

À cet égard, nous tenons à noter la « partialité » évidente des rapports de la mission de l'OSCE sur la situation dans le Donbass. Sinon, comment peut-on interpréter les rapports hâtifs sur les colonnes de véhicules militaires dans la République populaire de Donetsk tandis que les mouvements et la concentration des forces militaires ukrainiens ne sont pratiquement pas évoqués? Et ce malgré le fait que lors de la réunion du Conseil des ministres du 12 novembre le ministre ukrainien de la Défense S.Poltorak a publiquement déclaré des préparatifs pour la reprise des hostilités et le redéploiement des forces armées à cette fin. L'information unilatérale présentée par la mission spéciale sur la situation dans la zone de désengagement des parties ne répond pas à la tâche de créer un climat de confiance en Ukraine.

 

A propos des consultations d'experts techniques en cours sur l'utilisation des drones dans l'intérêt de la mission spéciale d'observation de l'OSCE en Ukraine

 

Les consultations se tiennent à Vienne sur la base des accords conclus au plus haut niveau à Milan. La présidence suisse de l'OSCE promeut activement sa mise en œuvre.

Il y a deux axes principaux du travail mené. Le premier d'entre eux consiste à harmoniser la proposition de l'accord-cadre du Conseil permanent de l'OSCE, qui devrait constituer la base de la future «mission UAV» qui va prêter appui à la mission spéciale de l'OSCE en Ukraine. Le deuxième axe prévoit une étude de l'ensemble des aspects pratiques organisationnelles, techniques, juridiques et autres du fonctionnement de la «mission UAV ». Le travail est effectué sur les deux axes simultanément.

Étant donné le grand volume et la complexité des problèmes auxquels sont confrontés les négociateurs, il est trop tôt de parler des résultats des consultations.

La partie russe estime que l'utilisation de drones pourrait faciliter la tâche de la mission spéciale en matière de suivi de la mise en œuvre par les parties au conflit des dispositions du mémorandum de Minsk sur le retrait des armes lourdes à 15 km de la ligne de séparation. Il est évident que le vol des drones en toute sécurité dans cette zone n'est possible qu'à la condition d'une coopération étroite avec les deux parties au conflit.

 

A propos de l'incident dans la région du Haut-Karabakh

 

Nous sommes extrêmement préoccupés par l'incident très grave survenu dans la région du Haut-Karabakh, qui a entraîné la mort de plusieurs personnes. Nous exprimons nos profondes condoléances aux familles des victimes.

La position de la Russie est reflétée dans la déclaration du Groupe de Minsk de l'OSCE du 12 novembre dernier. Nous appelons les parties au conflit à éviter les mesures qui mènent à l'escalade des tensions dans la région.

Nous rappelons aux dirigeants de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie de leurs responsabilités dans la mise en œuvre des engagements dans la recherche d'une solution pacifique du conflit, entrepris lors de la réunion à Sotchi, Newport et Paris.

La Russie, ainsi que d'autres membres du Groupe de Minsk - les États-Unis et la France - poursuivra ses efforts afin d'aider les parties à résoudre le conflit du Haut-Karabakh.

 

Sur l'évolution des négociations autour du programme nucléaire iranien

 

Les événements organisés les 9-11 novembre à Mascate (Oman) comprenaient des conférences et des réunions dans différents formats. En particulier, il s'agit des contacts bilatéraux et multilatéraux entre la délégation iranienne avec les États-Unis et l'UE, ainsi que d'un round de négociations en plein format. La partie russe a également tenu des réunions avec tous les six médiateurs internationaux. Le bilan est le suivant.

La percée dans la recherche de solutions aux questions clés qui restent en suspens dans l'ordre du jour des négociations, n'a pas eu lieu. Cette situation est préoccupante, d'autant plus que l'accord définitif doit être élaboré le 24 novembre 2014 au plus tard.

Cependant, à Mascate les négociateurs ont parvenu à atteindre des progrès sur tous les problèmes qui divisent les parties et qui demandent des solutions mutuellement acceptables. Les négociations portent leurs fruits, le processus de convergence et recherche des solutions nécessaires se poursuit. Il est encourageant que tous les participants aient la volonté politique d'assurer le succès des négociations vers la date prévue – le 24 novembre.

La partie russe a une nouvelle fois fait preuve d'une approche constructive, elle a travaillé honnêtement, sans cacher son ordre du jour, pour atteindre le résultat. Nous sommes surs que le succès des négociations aidera à stabiliser la situation régionale, améliorer les relations internationales, permettra de normaliser la situation autour du programme nucléaire iranien.

 

Sur le développement de la situation en Syrie

 

La situation en Syrie reste extrêmement tendue. Les forces gouvernementales dans toutes les parties du pays mènent la lutte active contre les terroristes. La Coalition internationale dirigée par les Américaines contre les troupes de l'État islamique continue ses efforts, mais sans coordination avec le gouvernement syrien, ils n'arriveront pas à normaliser la situation et vaincre les groupes terroristes.

Dans ce contexte, notre attention a été attirée par le bilan de la réunion des hauts responsables du « Groupe des Amis de la Syrie », tenue à Londres le 10 novembre dernier. Les participants ont réaffirmé le soutien du programme américain pour entraîner et équiper l'opposition syrienne modérée, ont annoncé leur intention de faire une contribution concrète à sa mise en œuvre. Au lieu de trouver des moyens de coordination dans la lutte contre le terrorisme, «les amis de la Syrie » ont accusé sans fondement les autorités de Damas de ne pas vouloir négocier un règlement politique. Un accord a été conclu pour renforcer la pression des sanctions sur « le régime syrien ».

Il est à noter qu'en avril 2013 l'Union européenne a allégé les restrictions à l'égard de la Syrie et a autorisé l'achat de pétrole syrien aux commerçants non-étatiques. Ainsi l'UE a indirectement contribué au renforcement financier de l'État islamique et de Jabhat al-Nusra, qui contrôlent les gisements d'hydrocarbures dans le nord-est de la Syrie.

Pour notre part, nous tenons à souligner une fois de plus que la Russie considère la lutte anti-terroriste comme priorité, encourage la reprise rapide des efforts pour parvenir à un règlement politique dans ce pays sur la base du communiqué de Genève du 30 juin 2012. En même temps, nous soutenons l'idée initiée par le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura, en particulier que ce processus devrait être fondé sur un dialogue intersyrien, conformément aux dispositions du communiqué de Genève sans conditions préalables. Nous appelons nos partenaires internationaux et régionaux à rejoindre les efforts russes.

 

Sur les estimations du processus d'élimination des armes chimiques syriennes

 

Nous notons avec satisfaction que le processus de démantèlement de l'arsenal chimique syrien touche à sa fin. Selon le dernier rapport du Directeur général du Secrétariat technique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), environ 98 pour cent de précurseurs et de composants d'armes chimiques retirées du pays ont été détruits. L'élimination des substances chimiques restantes, qui se trouvent au Royaume-Uni et aux États-Unis, est prévue d'ici la fin de la première moitié de 2015.

Le rapport a noté des progrès significatifs dans la mise en œuvre des décisions du Conseil exécutif de l'OIAC sur la destruction, annoncée par les autorités syriennes en 2013, de 12 anciennes installations de fabrication d'armes chimiques. L'accent a été mise sur les progrès atteints sur la plupart des questions logistiques lors des contacts bilatéraux des représentants syriens avec le Secrétariat technique de l'OIAC, et travaux pour la destruction de ces installations devraient débuter d'ici la fin de novembre.

Le Secrétariat technique de l'OIAC constate que Damas continue à contribuer aux travaux de l'Organisation dans son dossier chimique en pleine conformité avec la résolution 2118 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les progrès, réalisés à ce jour dans le cadre de l'élimination du potentiel militaro-chimique syrien, sont impressionnants et sans précédent dans l'histoire de l'OIAC. Le travail de la Syrie et de la communauté internationale mérite la plus haute estime. Nous sommes convaincus que les questions autour du dossier chimique syrien qui restent en suspens seront résolues avec succès, et ce sujet ne figurera plus dans notre ordre du jour. Nous appelons tous les pays concernés à travailler de manière constructive pour que l'exemple du désarmement chimique syrien devienne un événement important et donne un nouvel élan à l'universalisation de la Convention sur les armes chimiques et la libération de l'humanité de l'une des armes les plus dangereuses de destruction massive.

 

Sur le développement de la situation dans les relations israélo-palestiniennes

 

La situation dans les affaires israélo-palestiniennes reste très compliquée : la sortie de l'impasse n'est pas au rendez-vous. Dans les territoires palestiniens occupés, en particulier à Jérusalem-Est, la tension ne cesse à croître.

Après la tentative d'assassinat du rabbin Yehuda Glick le 29 octobre, le gouvernement israélien a restreint l'accès à la mosquée Al-Aqsa. Cette décision, ainsi que les tentatives actuelles des militants israélien d'extrême-droite d'entrer dans le territoire du Mont du Temple, où se trouve le complexe de la mosquée Al-Aqsa, a provoqué de nombreux affrontements les Palestiniens avec les services de sécurité israéliens.

Dans le même temps, les cas de violence des extrémistes palestiniens contre des citoyens israéliens sont de plus en plus fréquents. L'incident le plus scandaleux de ce genre s'est produit lorsque des chauffeurs palestiniens ont foncé le 5 novembre dernier les civils israéliens, faisant deux morts et 12 blessés.

Le 10 novembre à Tel Aviv, un Palestiniens a poignardé un soldat israélien, qui a succombé à ses blessures. Le même jour, dans le village israélien d'Alon Shvut une femme israélienne a été tuée dans des circonstances similaires.

Le 11 novembre lors des affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens en Cisjordanie du Jourdain, près d'Hébron, un Palestinien de 22 ans a été tué. Le 12 novembre colons israéliens ont incendié la mosquée dans le village d'Al-Mougheir situé au nord-est de Ramallah.

Moscou est particulièrement préoccupé par tous ces actes de violence. Nous condamnons des actions criminelles de nature terroriste, dirigées contre la population civile. Nous exhortons les Israéliens et les Palestiniens à mettre fin aux provocations qui compliquent les relations israélo-palestiniennes déjà difficiles. De ce point de vue la situation israélo-palestinienne a été discutée lors d'une téléconférence tenue le 5 novembre dernier entre les représentants spéciaux du «quatuor» des médiateurs internationaux pour le Moyen-Orient (la Russie, les États-Unis, l'UE, l'ONU). La Russie poursuivra ses efforts actifs pour désamorcer la situation au niveau bilatéral et dans différents formats internationaux.

 

Sur le développement de la situation dans la République du Yémen

 

La situation reste tendue dans la République du Yémen. Dans la capitale Sanaa, ainsi que dans un certain nombre d'autres provinces du pays la situation au niveau de sécurité s'empire à la suite des attentats et des affrontements terroristes, y compris entre les rebelles chiites de la tribu des Houthis et les combattants d'Al-Qaïda. Cela conduit non seulement aux victimes et à la souffrance de la population civile, mais a aussi un impact extrêmement négatif sur la situation socio-économique et humanitaire dans le pays.

Dans ce contexte, la formation et l'inauguration le 9 novembre dernier d'un nouveau gouvernement yéménite dirigé par Khaled Bahah est devenue un événement politique important. Dans ses activités, le cabinet des ministres avec la participation des technocrates a l'intention de se fonder sur les résultats de la Conférence de dialogue national, des accords entre les principales forces politiques du pays, les décisions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU.

Nous croyons que la formation d'un nouveau gouvernement de la République du Yémen ouvre des possibilités pour sortir ce pays amical du danger d'une crise politico-militaire et pour stabiliser la situation en tenant compte des intérêts de tous les Yéménites. Cette chance ne doit pas être ratée. Nous appelons toutes les forces politiques du Yémen à se laisser guider par les intérêts suprêmes de l'État afin de préserver son indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale.

Question: Le 11 novembre la mission d'observation de l'OSCE en Ukraine a enregistré un camion marqué « Cargo 200 » traverser la frontière russo-ukrainienne, et quelques heures plus tard retourner sur le territoire russe via le point de contrôle de Donetsk. Admettez-vous que les militaires russes se trouvent actuellement à l'est de l'Ukraine et y meurent?

Réponse: Non. Avec la mission de l'OSCE nous examinons maintenant ce qu'ils ont écrit dans leur rapport. Je pense que vous avez lu la déclaration du ministère russe de la Défense et de notre représentant au Conseil de sécurité des Nations Unies lors de la réunion publique sur l'Ukraine (le 12 novembre) sur des « histoires d'horreur » au sujet de la présence des forces armées russes sur le territoire ukrainien.

Je déclare officiellement qu'il n'y a pas eu et qu'il n'y a pas de présence militaire russe dans l'est de l'Ukraine ni de leurs mouvements militaires à travers la frontière russo-ukrainienne.

Question: Est-ce que les accords de Minsk restent en vigueur? Peut-on les considérer comme la base pour le règlement de la crise ukrainienne?

Réponse : Les accords de Minsk constituent une base importante déterminant les voies pour régler et désamorcer le conflit et désengager les parties. La question est comment les parties concernées respectent leurs engagements. Nous sommes préoccupés par le fait que les autorités de Kiev ne mettent pas en œuvre leurs engagements. Hier, nous en avons ouvertement parlé lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies.

J'ai déjà mentionné aujourd'hui les déclarations publiques du ministre ukrainien de la Défense que la reprise des hostilités est au stade préparatoire, et l'armée ukrainienne devait remplir leur tâche. Kiev a fait d'autres déclarations, évoquées hier par le représentant de la Russie au Conseil de sécurité des Nations Unies. Par exemple, le représentant de l'Ukraine au Conseil de sécurité a ouvertement admis que la trêve devrait aider la partie ukrainienne à redéployer ses troupes, renforcer la présence militaire dans les différentes régions. Ce scénario est inacceptable et la partie russe tente d'empêcher sa réalisation, exhortant les acteurs internationaux à encourager Kiev de renoncer à la reprise des hostilités à grande échelle. Une telle évolution des évènements serait catastrophique pour l'Ukraine et pour la région dans son ensemble.

Je le répète, les accords de Minsk, dont la réalisation a été largement soutenue par la Fédération de Russie et l'OSCE, restent la pierre angulaire d'un règlement politique.

Question: Y a-t-il la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis sur le programme nucléaire iranien, qui pourrait conduire à la signature des accords le 24 novembre?

Réponse: Je tiens à souligner l'essentiel : le volet des négociations à Mascate, des consultations tripartites et dans d'autres formats ont de nouveau confirmé que toutes les parties à la négociation avaient la volonté politique pour parvenir à un résultat vers la date du 24 novembre. En plus de l'Ukraine, c'était le sujet central au cours de la conversation téléphonique d'hier entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État américain John Kerry. Cela prouve que les parties poursuivront leurs efforts afin de rapprocher leurs positions et de contribuer à un règlement rapide. Nous espérons que les négociateurs parviendront à trouver des accords acceptables pour toutes les parties et supprimeront enfin cette question de l'ordre du jour.

Question: Comment évaluez-vous la proposition de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura de geler les combats dans certaines régions (comme c'était le cas à Homs). Qui peut agir en tant que garant du côté des forces d'opposition «sur le terrain»?

Réponse: Nous considérons les idées de M.de Mistura comme très raisonnables. À l'époque, nous avons activement encouragé la pratique de «pacification locale » afin qu'elle ouvre la voie à un large dialogue entre l'opposition et le gouvernement. Au fur et à mesure de la mise en œuvre d'une telle approche l'ONU pourrait devenir une partie garant des «pacifications locales». La participation de l'ONU est tout à fait acceptable, et nous nous en féliciterons.

Une grande question se pose : qui pourrait garantir ces accords de la part de l'opposition, car il y a une opposition à Homs, l'autre à Alep.

Question: Pouvez-vous confirmer les informations sur la prochaine visite du ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem à Moscou? Avec qui il a l'intention d'entretenir et quel est le programme de sa visite?

Réponse: Le représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient et vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a déjà déclaré aux journalistes que le 26 novembre prochain, le vice-premier ministre et ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem aurait à Moscou des négociations avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Je confirme que cette visite a été prévue, les négociations devraient avoir lieu.

Question: Est-ce vrai que Moscou organisera une rencontre des représentants de l'opposition syrienne afin d'élaborer un document pour le lancement d'un dialogue avec le gouvernement syrien?

Réponse: Il existe un document de base : le communiqué de Genève, adopté en 2012, sur la base duquel les parties doivent reprendre le dialogue et chercher des solutions.

Je ne vais pas cacher que la partie russe a longtemps proposé l'idée d'organiser une réunion entre les représentants de l'opposition et du gouvernement syrien afin de trouver les points de compréhension pour la préparation d'un large dialogue sur la mise en œuvre du communiqué de Genève. Cependant, la réalisation pratique de cet objectif reste en suspens en raison de la configuration opaque de l'opposition. En ce qui concerne une partie au conflit représentée par le gouvernement syrien, tout est clair. Mais on ignore toujours qui va mener un dialogue de l'autre côté. Conformément à des dispositions du communiqué de Genève, nous croyons que l'opposition doit être présentée par un large éventail de groupes externes et internes. Il ne s'agit pas uniquement de la Coalition nationale, mais aussi d'autres groupes d'opposition plus modérée qui cherchant à régler la situation. On va voir l'évolution de ce processus.

Moscou s'attend à des réactions après des entretiens avec le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem. Nous tenons à entendre la position des autorités syriennes. Nous ne cachons pas nos contacts actifs avec divers groupes d'opposition syrienne. Ces réunions se tiennent non seulement à Moscou mais aussi en Europe de l'Ouest, dans la région du Proche-Orient. Nous sommes convaincus que ce processus contribuerait à la mise en place de mesures de renforcement de la confiance et de la création d'une atmosphère qui transformerait une situation de confrontation militaire en un dialogue politique. C'est notre objectif principal.

Question: Supposons que les six médiateurs internationaux et l'Iran ne seront pas en mesure de parvenir à un accord d'ici le 24 novembre. Est-ce qu'on a un «plan B»?

Réponse : Il est trop tôt d'en parler. On a définit la date du 24 novembre, et toutes les parties doivent s'efforcer de respecter ce délai. Mais qu'est-ce qui est plus important : la date ou l'entente réelle? Il n'est pas exclu que cela prendra plus de temps pour parvenir à des compromis mutuellement acceptables. Le problème est compliqué. Je ne voudrais pas faire une prévision pessimiste, parler de toutes les contradictions entre les parties. Il est évident que les contradictions existent, mais il est à noter que peu à peu on trouve des solutions. Peut-être le processus avance assez lentement, mais nous sommes convaincus que la volonté politique contribuera à l'élaboration des décisions permettra à atteindre un règlement.

Il est extrêmement difficile de trouver un compromis sur une question aussi complexe, ayant des approches si contradictoires. Il ne faut pas hâter les évènements et parler d'un «plan B». Nous avons une tâche devant nous et nous allons essayer de respecter le délai prévu. Les négociateurs poursuivent leur travail et ils reprendront les discussions à Vienne le 18 novembre.

Question: Récemment, la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini a déclaré que le 17 novembre le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE discuterait une fois de plus de l'introduction de nouvelles sanctions contre la Russie. Quelle est la réaction de Moscou à cette déclaration? Allons-nous répondre aux Européens?

Hier la Suisse a renforcé les sanctions à l'encontre de la Russie. Quelle sera notre réponse?

Réponse: Nous ne sommes pas des gens mauvais, et nous essayons toujours de rester polis dans les affaires internationales. Je tiens à souligner une fois de plus que l'introduction des sanctions unilatérales par nos partenaires est une mesure absolument illégitime, qui pousse la situation dans une impasse. Tout d'abord, ces méthodes sont inefficaces du point de vue économique : on en parle dans le milieu des affaires de nombreuses capitales, il y a des rapports du FMI et d'autres organisations de renom. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev lors d'une conférence de presse au Myanmar à l'issue de la participation au Sommet de l'Asie orientale a également noté que les mesures de restriction aggravaient sérieusement la situation économique dans le monde.

Les sanctions contre la Russie ont été introduites par les États-Unis et les pays européens, et c'est à eux de décider comment continuer à faire des affaires. Dans le même temps, personne n'a annulé la pratique de réponses en retour à ces actions hostiles. On va voir quelles décisions seront prises lors de la réunion « historique » du Conseil des ministres de l'Union européenne le 17 novembre. Nous espérons que le bon sens (un partenariat avec la Russie ne peut pas se poursuivre sous la pression des sanctions) et un bon jugement prévaudront. Cette politique réelle va contribuer à la prospérité des pays et des peuples.

Je le répète: nous considérons la situation avec les sanctions comme illégitime et totalement contre-productive en termes de développement de la coopération bilatérale et multilatérale.

Question: Comment évaluez-vous la situation actuelle en Libye, après l'annonce des résultats des élections parlementaires, qualifiées comme illégales?

Les attaques terroristes en Égypte ont pris un caractère complètement différent. Hier frappes aériennes ont été menées simultanément de la mer et à l'intérieur du pays. Comment pourriez-vous commenter cette situation?

Réponse: La situation en Libye est très préoccupante. C'est un résultat désagréable, mais logique de ce qui s'y passait au cours des dernières années. Les pays qui ont fait tout le monde croire qu'après le renversement de Kadhafi « l'ère de la démocratie et de la stabilité» serait au rendez-vous, aujourd'hui ne seront pas en mesure de trouver des arguments contre le fait qu'il s'agit d'une véritable scission de l'État libyen. Tout le monde le voit. Je ne vais pas donner une évaluation politique. Nous espérons que les moyens pour résoudre la crise seront trouvés afin de stabiliser la situation et établir un dialogue interlibyen pour maintenir l'unité du pays.

En ce qui concerne la situation en Égypte, je ne dispose pas d'informations détaillées. Nos contacts avec les collègues égyptiens confirment que la menace terroriste est réelle. Et la menace provenant de la mer, indique une nouvelle fois que la sécurité nationale est en danger. Je peux confirmer que nous sommes activement engagés dans le dialogue avec les dirigeants égyptiens, nous fournissons une assistance pratique à l'Égypte pour contrer la menace terroriste. Nous acheminons des équipements spéciaux, et assurons la formation des Égyptiens impliqués dans la lutte contre le terrorisme.

Question: Comment pourriez-vous commenter de nombreuses accusations à l'encontre de la Russie en raison de la présence des forces armées russes en Ukraine? Quelles sont les raisons de ces accusations?

L'Abkhazie a présenté sa proposition pour un nouveau traité bilatéral avec la Russie. Quel est le sort de ce document, est-ce qu'on a déjà défini la date de sa signature?

Réponse: En ce qui concerne les accusations portées contre la Russie, il vaut mieux de vous adresser aux responsables politiques qui annoncent publiquement leurs « faits ». Le but de ces accusations est très simple : attiser les tensions et justifier leurs actions (exercices militaires à grande échelle, renforcement des capacités militaires de l'OTAN près de la frontière russe). Les militaires cherchent toujours un prétexte pour leurs actions, d'où ces accusations fracassantes sans fondement.

Nous analysons et tenons compte de ces déclarations dans notre planification militaire et dans nos relations avec les partenaires occidentaux. Ce sujet est trop médiatisé. C'est pour cette raison que le site du MAE de la Russie a mis en ligne les réplique de S.Lavrov, qu'il a prononcé avant les négociations à Beijing avec le secrétaire d'État américain John Kerry. Lors de la séance d'information d'hier, la porte-parole du département d'État américain Jennifer Psaki n'a pas confirmé les preuves de la présence militaire russe en Ukraine auprès de l'administration américaine.

Nous demandons toujours de présenter les faits si ces derniers existent. Mais nos partenaires ne font que de fausses déclarations qui, bien sûr, ne contribuent pas à la normalisation rapide de la situation ni n'ajoute pas d'optimisme. La médiatisation de ces fausses accusations donne l'impression que les accords de Minsk et tous les déclarations fracassantes en faveur d'un règlement politique ne valent pas grande chose, et certaines personnes utilisent la situation en faveur de leurs propres objectifs géopolitiques. Cela est regrettable. Il est dommage que les responsables politiques influents admettent les déclarations qui n'aident pas à réduire la tension dans la région.

En ce qui concerne la deuxième question, je ne connais pas les détails, et je ne pense pas que quelqu'un va les dévoiler aux journalistes. Un travail sur le document se poursuit d'arrache-pied. Comme vous le savez, la pratique internationale prévoit un échange de textes et d'approches. A ce stade des négociations pratiques sont en cours, à l'issue desquelles nous espérons de développer un document final. J'espère qu'il sera finalisé, tout comme un accord avec l'Iran dans le domaine des utilisations pacifiques de l'atome publié récemment. Pour éviter des erreurs d'interprétation (évoqué par le vice-ministre russe des Affaires étrangères S.Riabkov), vous pouvez lire le document où tout est clair et compréhensible.

Question: Est-ce qu'on connaît la date de réunion du Secrétaire d'État - vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine, envoyé spécial du Premier ministre géorgien pour les relations avec la Russie Zurab Abashidze en relation avec les récents événements en Géorgie, en particulier, la démission de trois ministres?

Réponse: Si je me rappelle bien, la réunion est prévue pour le début de décembre, la date plus précise, il faut la demande à Grigori Karassine.

Question: Pouvez-vous commenter le scandale sur la détention d'armes russes à l'aéroport de Bagdad?

Réponse: Pourriez-vous préciser la source de ces informations? Nous nous renseignerons et répondrons à votre question.

Question: Hier, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré que les bombardiers russes vont patrouiller l'espace sur le golfe du Mexique. Pourriez-vous commenter cette information?

Réponse: Je dois préciser et vérifier l'authenticité de la déclaration du ministre de la Défense, transmise dans les médias. Je vous invite de vous adresser au service de presse du ministère russe de la Défense.

Question: Le 6 juin passé le Représentant spécial du Président de la Fédération de Russie pour le Proche-Orient, vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov dans une interview accordée à « Rossiyskaya Gazeta » a suggéré au gouvernement syrien, en tant qu'une mesure intermédiaire de la stabilisation de la crise syrienne, la mise en place d'un gouvernement de coalition après les élections avec la participation de l'opposition syrienne modérée. Est-ce que la Russie a de nouvelles initiatives visant à établir un gouvernement syrien de coalition?

Réponse: Je ne suis pas sûr que M.Bogdanov a fait une telle déclaration. Il ne s'agit pas d'un gouvernement de coalition, mais plutôt d'une forme de l'organe de transition, fixée dans un accord entre les parties dans le communiqué de Genève adopté le 30 juin 2012. Dans quel format cela se réalisera est une question de négociations entre les parties. Je crois qu'il s'agissait d'une forme d'accord entre les parties au conflit sur cet organe de transition.