Le briefing du d'A.K.Loukachevitch, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Russie, le 20 juillet 2012
Réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la question de la Série
Le 19 juillet a eu lieu une réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU pour le vote concernant le projet de résolution de la question syrienne mis en place par la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Portugal, les États-Unis et la France.
La résolution a été rejetée, puisque la Russie et la Chine ont voté contre ce projet. Deux membres du Conseil de sécurité de l'ONU, Pakistan et la République Sud-Africaine se sont abstenus.
La résolution était mise au vote contrairement à nos multiples préventions de l'inadmissibilité de ce projet pour la Fédération de Russie. Ce document portait le caractère extrêmement unilatéral et était dirigé exceptionnellement vers la pression sur le pouvoir syrien. Les co-auteurs insistaient pour que la résolution soit adoptée en vertu du Chapitre VII de la Charte de l'O.N.U. avec une menace de sanction concernant Damas.
L'ultimatum présenté dans le texte, selon lequel les pouvoirs syriens devaient cesser la violence, évacuer toutes les troupes et l'armement lourd des villes et des localités dans le délai 10 jours était absolument irréaliste. Le manquement à cette obligation entraînait des sanctions. Concernant les groupements d'opposition, autre partie du conflit armé intérieur syrien rien de pareil n'était pas prévu.
Au fond, les co-auteurs du projet proposaient au Conseil de Sécurité de l'ONU d'encourager de nouveau l'opposition dans sa lutte armée contre le gouvernement de la Syrie. C'est le chemin direct vers la guerre civile dans le pays.
Dès le début de la crise syrienne la Fédération de Russie faisait tout son possible pour le renforcement des participants extérieurs sur les positions du règlement politique. D'ailleurs, la réunion ministérielle du «Groupe d'action» sur la Syrie qui a eu lieu le 30 juin à Genève, d'après l'initiative de la Russie et de K.Annan, émissaire officiel de l'ONU était dirigée notamment vers la réalisation de cet objectif.
Suite aux résultats de cette réunion un document a été approuvé, qui dessinait «une carte de route» de la sortie réelle de la crise syrienne. Ce document repose sur l'idée que les Syriens eux-mêmes sont responsables de l'avenir de leur État. Les participants extérieurs ont pris un engagement d'exercer l'influence sur toutes les parties syriennes en vue de la cessation de la violence et la mise en route du processus politique, afin d'aboutir à une paix durable. Le communiqué de Genève ne contient aucune référence par rapport au Chef de la Charte de l'O.N.U. et à la menace de l'introduction des sanctions.
Néanmoins, nos partenaires occidentaux, en agissant contrairement aux décisions prises à Genève, suivent tout à fait un autre chemin, incitant l'opposition vers l'intensification extrémiste, y compris les attentats, en condamnant le conflit vers l'escalade qui a déjà atteint le point si grave.
À son tour La Fédération de Russie a proposé à au Conseil de Sécurité un projet de résolution, soutenant le projet de K.Annan et les accords de Genève, qui prennent en compte les recommandations du Secrétaire général de l'ONU concernant la prolongation de la Mission d'observation de l'ONU en Syrie. Au cours des consultations la délégation russe a manifesté l'intérêt envers la coopération constructive, la recherche du compromis, en introduisant dans notre texte une série de dispositions du projet occidental. Le document russe adressait un appel symétrique vers toutes les parties syriennes, appelant de suivre rigoureusement les dispositions du communiqué final adopté à Genève. Le fait que nos partenaires ont refusé de travailler à la base de se projet et qu'ils n'ont pas voulu exécuter les décisions adoptées par eux-mêmes, provoque des sérieux doutes en ce qui concerne leurs véritables intentions.
L'opposition à la différence du gouvernement syrien les a catégoriquement rejetées. C'est la principale raison pour laquelle la situation ultérieure de la République arabe syrienne s'est aggravée. Dans le cadre de ce contexte les tentatives de certains pays occidentaux de remettre la responsabilité sur les épaules de la Russie concernant l'escalade de la violence en Syrie à cause d'avoir refusé l'adoption de la résolution avec la menace de sanction est absolument inacceptable.
Nos partenaires occidentaux devaient faire au moins quelque chose, afin d'inciter l'opposition militante à s'engager sur la bonne voie du règlement politique au lieu de s'occuper des insinuations grossières concernant la politique de la Russie, qui depuis le début du conflit n'a jamais baissé les bras même pour une minute, cherchant les vois du règlement politique du problème.
La résolution du conflit en Syrie ne peut pas être atteinte par la voie d'intensification de la violence et des attentats.
Les déclarations de certains représentants des délégations occidentales après l'échec du vote du Conseil de sécurité de l'ONU sont immorales, soit disant que les attentats sanglants à Damas confirment encore une fois la nécessité de la pression unilatérale sur le régime de B.Assad, qui a poussé le pays dans un tel état. Ainsi, du fait, on justifie les attentats, on leur donne un signal comme quoi ils sont sur une bonne voie.
La Russie est convaincue qu'il n'y a désormais qu'une seule perspective c'est la stricte exécution du plan de paix de K.Annan et des résolutions de Genève. La Russie a désormais l'intention d'obtenir leur implémentation rigoureuse.
La Charte de l'O.N.U. a fixé le respect de la souveraineté nationale et de l'indépendance des États comme les principes clés de la garantie de la sécurité collective.
La philosophie du changement forcé de régime indésirable pour le groupe des États, qui poursuivent les objectifs géopolitiques strictement égoïstes, comme le montre l'expérience historique, est déficiente et conduit à la déstabilisation totale non seulement des pays pris à part, mais également des régions entières.
La visite officielle à Moscou d'E.Kozakou-Marcoullis, Ministre des affaires étrangères de la République de Chypre
Ministre des affaires étrangères de la République de Chypre E.Kozakou-Marcoullis se rendra le 25 juillet à Moscou avec une visite officielle sur l'invitation de S.V.Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie.
Autour de la table des négociations les ministres examineront le déroulement de l'exécution du Programme d'action pour les années 2010-2013, aborderont l'état et les perspectives des relations russo-chypriotes dans les diverses sphères, y compris le développement du dialogue politique, le perfectionnement de la base juridique contractuelle, le renforcement de la coopération commerciale, économique, humanitaire et d'investissements.
Le fait que depuis le 1 juillet la République de Chypre préside le Conseil de l'Union européenne durant 6 mois confère à l'ordre du jour des négociations une importance particulière. Lors de ces négociations sera examiné un grand nombre de questions concernant le développement de la coopération de la Fédération de Russie avec l'Union européenne, y compris sera abordé le sujet de la libéralisation la plus rapide du régime des visas, la continuation du travail de la préparation du nouvel accord de base entre la Russie et Union européenne. Parmi autres sujets prioritaires mis à jour sera également abordée la question de la coopération dans la sphère de la résolution de la crise, l'intensification des contacts concernant la coopération industrielle, surtout dans le domaine de l'énergétique.
Lors de cette rencontre aura lieu un échange d'opinions sur les problèmes actuels internationaux, en particulier, on discutera l'état de choses en Méditerranée Orientale, sans passer à côté de la situation autour de la Syrie, de la région du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord. Le règlement chypriote occupera une place importante lors de cette réunion.
La prochaine visite officielle à Moscou de V.Eremitch
Le 26 juillet à Moscou auront lieu les négociations de S.V.Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Russie avec le Ministre des affaires étrangères de la Serbie V.Eremitch, qui se rendra en Fédération de Russie avec une visite officielle.
En rapport avec l'élection de V.Eremitch au poste du Président de la 67-ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU, au cours de la prochaine rencontre aura lieu un échange approfondi d'opinions sur les principaux problèmes internationaux, ainsi qu'un examen de l'ordre du jour de l'Assemblé générale de l'ONU.
Au cours des négociations entre S.V.Lavrov et V.Eremitch sera examiné un ensemble de questions liées au rôle croissant de l'Organisation des Nations Unies dans les relations internationales et son adaptation aux réalités mondiales contemporaines.
Lors de la réunion sera mis l'accent sur la problématique de la primauté du droit dans les relations internationales dans le contexte de la prévention et de la résolution des crises et de la réaction rapide aux appels de la sécurité universelle. Un échange d'opinions aura lieu concernant les questions d'actualité les plus importantes de l'ordre du jour de l'ONU, en soulignant l'importance particulière du regroupement des efforts internationaux, afin de surmonter les coups du monde contemporain.
La prochaine visite en Russie de K.Gemby, Ministre des affaires étrangères du Japon
Le 28 juillet à Sotchi auront lieu les négociations entre S.V.Lavrov et le Ministre des affaires étrangères du Japon K.Gemby, qui se rendra en Russie avec une visite officielle.
Lors de cette rencontre sera examiné un grand nombre de questions d'actualité des relations russo - japonaises et l'ordre du jour international concernant la réalisation des accords atteints par le Président de la Fédération de Russie V.V.Poutine et le Premier-ministre du Japon Y.Noda au cours du sommet G 20 à Los-Cabos en juin de l'année courante.
Une attention particulière sera accordée aux perspectives du développement de la coopération bilatérale, en particulier, dans le domaine de l'économie. Le dernier temps la coopération russo-japonaise s'élargit dynamiquement dans toutes les sphères.
Ainsi, suite aux résultats de l'année 2011 le volume du commerce entre deux pays a abouti au niveau d'avant crise, cela représente 30 milliards dollars américains, et le volume total des investissements accumulés japonais dans l'économie russe a dépassé 10 milliards dollars américains.
C'est pourquoi c'est très important d'avancer la coopération mutuellement avantageuse dans le domaine de l'énergétique, y compris à l'Extrême-Orient russe. La réalisation des projets dans cette sphère permettra au Japon de diversifier les livraisons énergétiques et de recevoir les volumes supplémentaires d'hydrocarbure, et permettra à la Russie d'exporter la production à haute valeur ajoutée et de développer le potentiel industriel.
Nous accordons une importante particulière à l'approfondissement de la coopération bilatérale dans le domaine de l'atome de la paix dans le cadre de l'accord russo-japonais correspondant, qui est entré en vigueur le 3 mai de l'année courante, dirigé vers la réalisation des projets à grande échelle mutuellement avantageux dans cette sphère.
Il y a également des arguments de poids concernant le travail sur le marché russe, y compris sur le marché d'Extrême-Orient, il s'agit des plus grandes sociétés japonaises de l'industrie automobile.
Au cours des négociations à Sotchi on abordera certains aspects des relations bilatérales, y compris la pêche et la conservation des ressources maritimes vivantes, ainsi que la coopération humanitaire et culturelle.
Les ministres de deux pays continueront l'échange d'opinions concernant le problème du traité de paix. Comme on le sait, à Moscou la discussion sur ce sujet se passe dans une atmosphère tranquille et mutuellement respectueuse, ce qui est principalement important pour le développement progressif de tout l'ensemble des relations bilatérales.
Lors de cette rencontre on abordera le sujet de la problématique actuelle internationale. Il s'agira, en particulier, des voies de l'approfondissement de la coordination entre Moscou et Tokyo concernant les questions de la garantie de sécurité de la région Asiatique-Pacifique et les progressions des processus intégrationnistes dans cette région du monde. Certes, on ne passera pas à côté des questions concernant le problème nucléaire de la péninsule Coréenne, la situation autour de la Syrie, l'assistance à l'Afghanistan et l'ensemble d'autres grands sujets.
Sur la situation concernant l'orphelinat privé américain «Ranch for kids»
Nous avons de sérieuses préoccupations, car les représentants officiels russes, y compris P.A.Astakhov, Délégué des droits de l'enfant auprès du Président de la Russie et les employés consulaires des États-Unis, n'ont pas la possibilité de rendre visite aux enfants de notre pays qui étaient adoptés par les américains et par la suite abandonnés et qui se trouvent à présent dans l'orphelinat «Ranch for kids» dans l'État Montana.
Malgré les plusieurs appels, la direction de cette institution refuse la possibilité de visiter les mineurs russes et de contrôler leur bien-être à cause d'une attitude indifférente des autorités américaines.
Entre autre, nous sommes au courant que les conditions de mode de vie à «Ranch for kids» ne correspondent pas aux normes sanitaires dûes. Le niveau de l'enseignement, d'assistance médicale et psychologique y manque. De plus, il y a deux ans les autorités du Montana ont privé de la licence cet orphelinat à cause des manquements graves révélés. Les autorités cachent l'information concernant le nombre d'enfants s'y trouvant. Néanmoins, cette maison continue son activité sous l'enseigne de «la communauté religieuse».
Nous pensons que la situation qui s'est formée autour de cet orphelinat est inacceptable. Nous avons de sérieux doutes si les États-Unis vont assumer entièrement la responsabilité en ce qui concerne l'exécution de l'Accord bilatéral sur la coopération dans le domaine de l'adoption internationale, qui est ratifiée par les deux chambres de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie et qui dans le proche avenir doit entrer en vigueur.
Nous sommes indignes qu'on nous refuse l'accès consulaire aux citoyens mineurs de la Russie. C'est une grave violation des normes du droit international.
Nous demandons d'avoir la possibilité de visiter librement les enfants russes qui sont à «Ranch for kids».
Nous espérons que les autorités américaines, y compris le Ministère des Affaires étrangères des États-Unis, responsable pour l'exécution de présent Accord, prendront des mesures d'urgence qui sont si nécessaires pour corriger cette situation intolérante.
«Les présidentielles» à Haut-Karabagh
Certains collègues, en particulier, l'agence de presse Azeri (APA), l'agence télégraphique d'Azerbaïdjan ont demandé de commenter les bilans des soi-disant «présidentielles» à Haut Karabagh.
Comme vous le savez, nous ne reconnaissons pas Haut Karabagh comme un État indépendant comme tous les autres pays, d'ailleurs.
Nous ne pensons pas que les bilans du processus de paix pourraient dépendre des élections tenues là-bas. La position concernant cette question est exposée dans la déclaration des coprésidents de Haut Karabagh, dont vous pourriez trouve sur le site d'OSCE.
J'aimerais souligner que la Russie opte progressivement pour le règlement du conflit du Haut Karabagh par le biais des moyens politico-diplomatiques, se basant sur la Charte de l'O.N.U., l'acte final d' Helsinki, et autres documents fondamentaux de l'ONU et OSCE, en particulier, les principes y se trouvant concernant la non-utilisation de la force ou la menace d'utilisation de la force, l'intégrité territoriale des États, l'égalité et le droit des peuples à l'autodétermination.
La Russie continuera le travail progressif avec les parties du conflit dans cette direction en coopération avec d'autres États et coprésidents à la base des positions exposées dans les déclarations communes des présidents de la Russie, des États-Unis et de la France, faites en 2009-2012
L'entrée de la Russie dans l'Organisation mondiale du commerce
J'aimerais répondre à la question posée par la chaîne de télévision «Rossiya 24» : «Cette semaine la Russie a terminé les dernières formalités nécessaires pour l'entrée dans l'Organisation mondiale du commerce. Quand peut-on attendre les premiers résultats de l'adhésion à cette Organisation?».
En effet, la Russie est sur la dernière ligne droite pour l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce, c'est un long processus qui a duré dix-huit ans.
Le procès-verbal de l'adhésion de la Fédération de Russie à l'accord de Marrakech, instituant l'Organisation mondiale du commerce le 15 avril 1994, a été signé le 16 décembre 2011 et était passible de la ratification par la Russie durant 220 jours. Après l'achèvement de toutes les procédures intérieures la Russie informera officiellement au Secrétariat de l'Organisation mondiale du commerce de sa volonté d'adhésion et à l'expiration de 30 jours dès le moment de la ratification deviendra le membre à part entière de l'Organisation.
Après l'entrée à l'Organisation mondiale du commerce changeront les conditions de la participation de la Russie dans le commerce mondial. Nous aurons l'accès aux outils de la diplomatie multilatérale économique, et, avant tout, au mécanisme unique du règlement des litiges commerciaux, qui sont devenus depuis longtemps la norme pour la plupart des États. Un élan supplémentaire pour les relations commerciales et économiques avec les partenaires étrangers sera mis en route. La Russie pourra prendre la participation égale à la réalisation de la stratégie commerciale et économique ultérieure du développement mondial.
Il s'agit de l'adaptation ordonnée aux « nouvelles règles du jeu» et de l'application des normes de l'Organisation mondiale du commerce dans la vie quotidienne de nos opérateurs économiques et non pas de l'obtention des profits instantanés. Voila pourquoi la Russie a passé une longue période de transition.
L'efficacité de cette adhésion dépendra de nos branches d'industrie qui doivent apprendre à utilise les ressources de l'Organisation mondiale du commerce dans un très court delai.
La publication de Courrier «Diplomatitcheski vestnik» pour l'année 2011
Le nouveau courrier du Ministère des Affaires étrangères de la Russie «Diplomatitcheski vestnik» pour l'année 2011a vue le jour.
La septième édition, comme toujours, comprend les documents les plus importants, reflétant l'activité du service russe diplomatique pour l'année dernière. Les publications et les photos documents du site Web du Ministère des Affaires étrangères de la Russie ont servi de la base pour le courrier.
Le tirage annoncé est de 500 exemplaires. Chaque livre contient une version électronique sur un compact disc. Un recueil sous format électronique sera mis sur le site du Ministère des Affaires étrangères de la Russie les jours qui viennent. La variante «papier» de l'édition comprend plus de deux mille publications classées selon les rubriques.
L'édition sera ouverte après le discours traditionnel de S.V.Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Russie, adressé aux lecteurs du courrier.
Le recueil est préparé par le Département de l'information et le sceau du Ministère des Affaires étrangères de la Russie et sera destiné, premièrement, aux diplomates et aux spécialistes internationaux.
J'espère fortement que le recueil attira l'attention des journalistes. Je suis convaincu, que ce recueil sera également actuel pour ceux, qui s'intéressent à la politique étrangère contemporaine de la Russie.
Le recueil sera expédié à tous les départements fédéraux, aux bibliothèques spécialisées, aux chefs des médias principaux etc.
Extrait des réponses aux questions des médias :
Question : Pouvez-vous commenter la déclaration faite hier par C. Rice, Représentant permanent des États-Unis auprès de l'ONU, sur le fait que les États-Unis et leurs alliés, suite au troisième veto au Conseil de sécurité de la résolution sur la Syrie, vont entreprendre des efforts en dehors du Conseil de sécurité afin d'influencer les événements en République arabe syrienne.
Réponse : V. I. Tchourkine, notre Représentant permanent auprès de l'ONU, a déjà répondu à cette question tout de suite après la session du Conseil de sécurité de l'ONU. Je suis d'avis que l'objectif de la Russie et de tous les acteurs extérieurs, et spécialement des membres permanents du Conseil de sécurité, est d'utiliser toutes leurs ressources et d'agir dans le cadre de décisions collectives qui seraient suivies par toute la communauté internationale. Ces décisions sont les résolutions du Conseil de sécurité 2042, 2043 et le communiqué de Genève. Nous sommes prêts de poursuivre notre travail sur cette base.
Si les déclarations et les plans que vous citez constituent des éléments d'une vraie politique, alors ceci est très alarmant. Et nous devons tous réfléchir sur comment la communauté internationale désire agir face aux conflits de part le monde.
Question : Quelle est la situation des citoyens russes qui se trouvent en ce moment en Syrie ? La crise s'aggrave de jour en jour. Entretenez-vous des contacts réguliers avec l'ambassade russe ? Y a-t-il un plan d'aide d'urgence, notamment une évacuation ?
Réponse : L'ambassade de la Russie à Damas est en contact avec la plupart des citoyens russes, y compris dans les régions difficiles d'accès. Si vous regardez les bulletins d'information sur les chaînes de télévision russes, vous verrez des reportages en direct. Nous sommes très reconnaissants aux citoyens russes qui montrent les vrais événements depuis leurs lieux de résidence, non pas une image tremblante filmée avec un téléphone portable à Qatar et dans d'autres lieux. Cela aide beaucoup. La journaliste de la chaîne « Russie 24 » A. Popova est très active et fait des reportages en direct de plus en plus souvent. Bien évidemment nous suivons d'autres médias et analysons leurs messages. Nous utilisons ainsi activement l'information fournie par les citoyens russes.
Il est évident que dans une situation pareille le problème principal auquel fait face toute représentation diplomatique est la sécurité de ses concitoyens. Nous avons des plans en cas d'aggravation de la crise. Ces plans sont en train d'être adaptés. Je suis convaincu qu'il ne doit y avoir aucun doute : si la situation continue de s'aggraver, ces plans seront mis à exécution. Cette décision sera prise par les hauts responsables du pays.
Question : Quelle est la situation des pêcheurs chinois qui furent capturés dans la zone économique exclusive de la Russie en mer de Japon ? Comment pourrait-on résoudre le problème de la libération de ces pêcheurs ? L'homme qui est tombé à l'eau durant la collision entre le navire et le bateau de pêche a-t-il été retrouvé ?
Réponse : Je n'utiliserai pas le mot « capture » en parlant de la situation. Nous parlons ici du travail ordinaire des garde-côtes russes dans la zone économique exclusive. Ceci est très compréhensible et accepté par la communauté internationale. Mais j'aimerais clarifier la situation.
Selon les informations dont nous disposons, le 15 et le 16 juillet les forces de la Direction des garde-frontières du Service fédéral de sécurité de la Russie pour le région de Primorie a arrêté deux bateaux de pêche battant pavillon de la République populaire de Chine.
Notamment le 15 juillet les garde-côtes ont arrêté le bateau de pêche portant le numéro 8695 (port d'attache – Weihai, 19 hommes d'équipage, autorisations de pêche et moyens de contrôle techniques étaient manquants). 40 tonnes de calmar fraîchement congelé furent trouvés à bord.
Le 16 juillet un groupe d'environ 40 bateaux fut découvert dans la zone économique exclusive de la Russie, qui effectuaient une pêche illégale. Durant la tentative d'arrêt de l'un des bateaux (numéro 80-117, port d'attache Weihai, 17 hommes d'équipage), celui-ci n'a pas suivi les ordres des garde-côtes, a refusé de répondre aux appels radios et a tenté de quitter la zone économique exclusive de la Russie. Durant la poursuite le bateau chinois manœuvrait dangereusement et l'équipage a résisté au groupe de contrôle qui a monté à bord. 22 tonnes de calmar furent découvert à bord (autorisations de pêche et autres documents furent manquants).
Les deux bateaux de pêche furent escortés vers le port de Nakhodka où les services compétents sont en train de procéder aux enquêtes prévues par la législation russe. Les détails de l'affaire sont en train d'être élucidés, les représentants du gouvernement local sont en contact régulier avec le personnel consulaire chinois qui ont déjà rencontré les capitaines des deux bateaux.
Je n'ai pas d'informations sur le sort de l'homme, nous sommes en train de confirmer les données. Je peux vous assurer que des incidents pareils ne sont pas rares et nous avons avec nos collègues chinois des mécanismes bilatéraux pour régler ce genre de situations. Je pense qu'il en sera ainsi cette fois-ci encore.
Question : Le mandat de la Mission d'observation de l'ONU en Syrie arrive à terme aujourd'hui. Le Conseil de sécurité pourrait voter une résolution pour prolonger cette Mission de 30 jours. Quelle est la position de la Russie sur cette résolution ?
Réponse : La position de la Russie est claire et connue. Hier elle a encore une fois été réaffirmée dans la déclaration de notre représentant permanent auprès de l'ONU V. I. Tchourkine. Nous soutenons activement le travail continu de la Mission d'observation de l'ONU en Syrie. Nous estimons que c'est une composante très importante du soutien des activités du représentant spécial de l'ONU/LÉA K. Annan. La pratique d'observation sur le terrain fut validée. Ceci est, en l'espèce, un élément stabilisateur et la seule opportunité d'obtenir des informations neutres et objectives à l'attention de toute la communauté internationale.
Nous sommes prêts à soutenir le projet technique qui, je l'espère, sera débattu aujourd'hui. Nous espérons que tous nos collègues au sein du Conseil de sécurité seront guidés par l'approche responsable dans la prise de cette décision très importante. La Russie est prête pour ce scénario et au travail constructif avec tous les partenaires au sein du Conseil de sécurité afin d'élaborer un projet de résolution équilibré.
Question : Quelle est la situation actuelle concernant l'Iran, qui a entamé une procédure judiciaire contre la Russie pour cause d'annulation de vente d'armements l'an dernier ?
Réponse : Nous avons plusieurs fois réaffirmé notre position à ce sujet. Déposer une plainte devant l'instance d'arbitrage est un droit souverain de tout État. Nous estimons que ce n'est pas le moyen le plus approprié de régler la situation. Nous avons communiqué aux iraniens toutes les motivations qui nous ont poussé à prendre cette décision dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. J'espère que le bon sens triomphera et que nous éliminerons ce problème de notre ordre du jour bilatéral.
Question : Hier la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis a interdit au Pentagone de coopérer avec OAO « Rosoboronexport » afin de convaincre l'entreprise publique russe de mettre fin à sa coopération avec le gouvernement syrien. Pouvez-vous apporter un commentaire à cette décision ? Comment peut-elle influencer la coopération russo-américaine dans le cadre de livraison d'hélicoptères aux forces afghanes ?
Réponse : Nous avons noté avec attention l'interdiction apposée par la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis à la conclusion de contrats commerciaux avec l'entreprise publique russe « Rosoboronexport » durant l'année financière 2013. Ceci fut fait tout de suite après que la Russie fut forcée d'apposer son veto au projet de résolution soumis par certains pays occidentaux, un projet ouvrant la voie à une intervention militaire extérieure en Syrie.
Nous rejetons ce désir de « vengeance » à cause de notre position de principe en faveur d'un règlement pacifique du conflit interne syrien, de faire porter le blâme pour l'aggravation de la crise à la partie constructive et de recourir à l'épouvantail des sanctions à la moindre occasion. Notamment vu le fait que, comme nous l'avons déjà noté à maintes reprises, la Russie ne livre pas d'armements à la Syrie en violation de ses devoirs.
Le Capitole a ouvertement ignoré le caractère mutuellement bénéfique de la coopération entre le Ministère de la défense des États-Unis avec « Rosoboronexport » dans le renforcement des forces de sécurité de l'Afghanistan.
Nous regrettons le fait qu'un grand nombre de législateurs américains se trouvent toujours prisonniers de la mentalité de la « guerre froide » et de phobies anti-russes. J'espère que le bon sens triomphera au Congrès durant les prochains débats sur le budget de défense.
Question : Le 27 juillet entre en force l' « Accord entre le Gouvernement de la Fédération de Russie et le Gouvernement de la République de Pologne sur le transit transfrontalier local » qui représente un pas certes petit, mais important en direction de la libre circulation entre la Russie et l'UE.
Comment sera réglé le problème des « zones de circulation réglementée » ? A ce jour la Russie n'a pas remis aux diplomates polonais les cartes délimitant les « zones de circulation réglementée », ce qui pourrait conduire aux arrestations de citoyens polonais.
Réponse : J'étais ravi de la première partie de votre question, ce qui me permet à cette occasion de féliciter tout le monde. Je pense que les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de la Pologne le feront très prochainement.
L'Accord que vous mentionnez est un document très particulier. Grâce à l'insistance de la Russie et de la Pologne nous avons pu faire un pas certes petit, mais très important afin de faciliter la circulation dans les zones de « circulation transfrontalière locale » de la République de Pologne et de la Fédération de Russie. Ceci représente un acquis très important de la coopération russo-polonaise. Nous avons de quoi être fiers.
Comme nous le savons la Russie et l'UE ont un dialogue très approfondi sur la simplification des procédures d'obtention de visas. Certaines choses, malheureusement, ne se font pas rapidement. Mais nous espérons que la « feuille de route » de pas communs permettra de passer à l'élaboration d'un accord de grande envergure qui ouvrira la voie à la libre circulation entre les citoyens de la Fédération de Russie et de l'Union européenne (l'accord sur ce point fut atteint durant le sommet Russie-UE à Bruxelles en décembre 2011).
En ce qui concerne la deuxième partie de votre question il nous faut regarder le texte de l'Accord et de recourir aux experts. Je pourrai répondre à votre question après avoir vérifié les informations. Je pense que personne n'est intéressé par des restrictions supplémentaires, car l'Accord en lui-même vise la simplification et non pas la création de nouveaux problèmes.
Question : La rumeur circule dans certains médias que l'épouse de B. Assad est venue en Russie. Pouvez-vous apporter un commentaire ? La Russie est-elle prête à offrir l'asile au président syrien et à sa famille ?
Réponse : Les rumeurs se répandent très vite dans les médias. J'ai vu ce genre de reportages. Je vous conseille de suivre attentivement les chaînes russes, les reportages depuis la Syrie de A. Popova sur « Russie 24 » qui ont bien des fois démontré la vitesse avec laquelle éclatent les « bulles informatives », y compris les rumeurs concernant le président syrien, son épouse et sa famille.
Je ne veux pas commenter des rumeurs. J'estime que c'est un piège de mauvaise foi. Je vous conseille de ne pas tomber dans ce piège, notamment si vous représentez une agence d'information à grande réputation. Ceci concerne l'information comme quoi la Russie serait prête à offrir l'asile à B. Assad. Le ministre des Affaires étrangères S. V. Lavrov s'est exprimé à maintes fois à ce sujet. Un sujet pareil ne mérite aucune réaction. En parlant de ça, hier B. Assad a fait une apparition sur la télévision syrienne en compagnie du nouveau ministre de la défense de la République arabe syrienne. Il ne fait aucun doute que ceci est une information depuis les lieux où se déroulent les événements.
Question : Pouvez-vous apporter un commentaire concernant l'information circulant dans les médias sur le fait que K. Genba, ministre des Affaires étrangères du Japon, projette de rencontrer V. V. Poutine, président de la Russie, au cours de sa visite à Sochi ?
Réponse : Aujourd'hui au début du briefing j'ai annoncé les projets du ministre des Affaires étrangères de la Russie et j'ai expliqué sur quoi seront basés ses pourparlers avec son collègue japonais.
Il serait plus approprié de poser votre question au service de presse du président de la Fédération de Russie.
Question : Selon les informations des médias, des citoyens russes auraient perdu la vie durant l'attentat du 18 juillet à Damas. Avez-vous des informations à ce sujet ? Avez-vous des données indiquant que des citoyens russes auraient perdu la vie depuis le début du conflit en Syrie ?
Réponse : Je n'ai pas de commentaire concernant la première partie de la question. Il serait inimaginable que des citoyens russes étaient présents dans les locaux où se déroulait la réunion de hauts responsables syriens.
Je n'ai pas de chiffres à vous donner concernant un nombre de morts parmi les citoyens russes. J'espère que ce genre de chose n'arrivera pas. Mais je vais me renseigner et nous allons vous informer si le besoin en est. Je répète que j'espère qu'il n'y a pas de pertes parmi les citoyens russes. Bien que, malheureusement, le conflit armé en Syrie touche des civils.
Question : Pouvez-vous apporter un commentaire à la déclaration du porte-parole officiel de la Maison blanche J. Carney sur le fait que, suite au vote d'hier au Conseil de sécurité, le plan de K. Annan ne peut plus être mis en œuvre et qu'il n'y a dès lors aucun besoin de prolonger la Mission d'observation de l'ONU ? Cette déclaration signifie-t-elle le début de la guerre ?
Réponse : C'est une question très précise à l'attention de personnes tout aussi précises. Je vous recommande de vous renseigner auprès d'eux sur la signification de cette déclaration. Dans sa déclaration V. I. Tchourkine, représentant permanent auprès de l'ONU, a très clairement indiqué que le communiqué de Genève sert de plate forme importante. Ce communiqué doit être mis en œuvre par tous les participants du « Groupe d'action » qui l'ont accepté. Je suis d'avis que les prochains débats au sein du Conseil de sécurité et la prolongation potentielle de la Mission refléteront le fait que nous passons à la mise en œuvre pratique de ces accords.
Je n'ai pas l'impression que J. Carney met un « point » à l'affaire. Mais il y a beaucoup de déclarations en ce moment. Je pense que voilà une bonne occasion de téléphoner à la Maison blanche et de confirmer ces informations directement auprès du porte-parole officiel de l'Administration des États-Unis.