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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 8 octobre 2020

1680-08-10-2020

 

Point de situation sur le coronavirus

 

La situation actuelle liée à la propagation du coronavirus dans le monde continue de suivre une trajectoire alarmante. Le nombre total de personnes infectées au 7 octobre a dépassé la barre des 36 millions. La sollicitation du système de santé publique et du secteur socioéconomique augmente. La situation épidémiologique dans le monde à court terme sera manifestement caractérisée par une seconde vague de morbidité et une tendance durable de propagation de ce pathogène extrêmement dangereux. Les mesures prises dans différents pays pour lutter contre la pandémie revêtent de plus en plus une nature à long terme et affectent, d'une manière ou d'une autre, notre activité quotidienne habituelle.

Compte tenu de la détérioration de la situation épidémiologique dans le monde, notamment dans les pays traditionnellement prisés par nos touristes, nous voudrions demander à tous les Russes d'être très attentifs dans la planification de leurs voyages à l'étranger. Comme nous l'avons déjà fait remarquer, dans les conditions actuelles grandissent les risques réels de durcissement, par les pays étrangers, des restrictions intérieures de quarantaine, notamment le risque de suspension partielle ou totale de la communication de transport. Simplement quelques exemples: il y a deux semaines, la Pologne a interdit le transport aérien de passagers avec 29 pays, la Finlande a durci le régime des frontières nationales, et plusieurs pays maintiennent leur ciel fermé. Nous notons une hausse de la morbidité liée au coronavirus parmi les citoyens russes qui se trouvent actuellement en Turquie. Ainsi, début octobre, des premiers cas létaux ont été enregistrés. Malheureusement, de tels exemples existent et ils ne sont pas isolés. 50 citoyens russes ont été hospitalisés avec la Covid-19.

Dans ces conditions, il est important que la communauté internationale continue de consolider le potentiel de réaction à ce virus. L'OMS, partenaire de longue date et reconnu de la Fédération de Russie, joue un rôle central et constructif dans la coordination des efforts internationaux. Nous coopérons activement avec cette structure pour une implémentation efficace de l'agenda mondial sur la lutte contre la pandémie. Nous fournissons régulièrement nos possibilités d'experts, financières, de cadres, techniques et d'autres ressources pour régler un large éventail de problèmes d'actualité dans le secteur médical.

Le 2 octobre 2020 ont été signés quatre nouveaux mémorandums d'intentions avec l'OMS, notamment sur le versement par la Russie de plus de 15 millions de dollars pour soutenir les actions prioritaires dans le domaine de la santé, y compris la lutte contre le coronavirus. Le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en exprimant sa reconnaissance, a noté que la Fédération de Russie était et restait un État qui apportait une contribution importante à l'OMS et à la communauté internationale dans le secteur de la santé.

 

Sur le travail des spécialistes russes en Ouzbékistan pour organiser le traitement des patients infectés par la Covid-19

 

Le 2 octobre 2020 s'est achevée la mission de deux semaines d'un second groupe de médecins russes pour aider à combattre le coronavirus en Ouzbékistan (le premier groupe avait travaillé dans la république du 16 août au 16 septembre 2020). 15 grands services hospitaliers de Moscou, ainsi que trois hôpitaux pédiatriques et deux hôpitaux des maladies infectieuses du département de la santé de Moscou, ont envoyé en mission différents spécialistes: des infectiologues, des anesthésistes-réanimateurs, des radiologues, des pneumologues, des thérapeutes, ainsi que des infirmières anesthésistes (35 personnes au total). La brigade disposait de tous les équipements nécessaires pour travailler, notamment de moyens de protection.

 En Ouzbékistan ont été organisées des réunions avec des responsables de Tachkent, des régions de Kachkadaria, de Sourkhan-Daria, de Namangan, d'Andijan, de Fergana, ainsi que de la région de Tachkent, mais aussi avec les organes locaux de santé pour mettre en place des mesures de prévention du coronavirus dans le pays. Sur place a été évaluée la situation, ont été organisées des consultations entre les partenaires ouzbeks sur l'expérience et les méthodes de soin en Russie, la réorientation des établissements médicaux, la revue des services hospitaliers pour soigner les malades du coronavirus. De plus, les spécialistes de Moscou ont accueilli eux-mêmes les patients, ont participé aux visites quotidiennes et travaillé dans les "zones rouges", étaient en contact avec les collègues locaux, corrigeaient la tactique de soins, donnaient des recommandations pour le traitement médicamenteux et le soutien respiratoire des patients. La brigade de réanimateurs a visité tous les patients difficiles qui se trouvaient en réanimation. Dans l'ensemble, les médecins russes ont examiné près de 5.000 personnes.

L'activité des spécialistes russes a été grandement appréciée par l'Ouzbékistan, qui a souligné leur professionnalisme, leurs capacités, leur efficacité de coopération avec le personnel médical local. A l'issue du travail, le chef du groupe Konstantin Pokrovski et l'anesthésiste-réanimatrice Irina Matchoulina ont reçu l'insigne de la République d'Ouzbékistan pour l'excellence en matière de protection sanitaire.

 

Sur la visite en Russie de Jeppe Kofod, Ministre des Affaires étrangères du Danemark

 

Vendredi 9 octobre, le Ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, sera en visite de travail à Moscou.

Les chefs de diplomatie de la Russie et du Danemark évoqueront l'état actuel et les perspectives de développement des relations russo-danoises, et les possibilités d'intensification de la coopération bilatérale. Un échange d'avis est prévu sur l'ordre du jour régional et international, notamment sur la garantie de la sécurité en mer Baltique et la coopération en Arctique.

 

Sur la visite officielle en Fédération de Russie de Zohrab Mnatsakanian, Ministre des Affaires étrangères de l'Arménie

                                                                                              

Du 11 au 13 octobre, le Ministre arménien des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanian sera en visite officielle à Moscou.

Dans le cadre de la visite de cet invité de marque se tiendra un entretien entre les chefs de diplomatie de nos pays au Ministère russe des Affaires étrangères, pendant lequel Sergueï Lavrov et Zohrab Mnatsakanian évoqueront l'ordre du jour international et la sécurité régionale.

Il est évident que la situation extrêmement difficile dans la zone du conflit du Haut-Karabakh sera au centre de la discussion. La Russie, aussi bien à titre national que dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, fait tout pour faire cesser le feu immédiatement et créer les conditions pour la reprise des négociations.

Les deux interlocuteurs aborderont un large éventail de questions relatives à la coopération bilatérale, à l'interaction dans le cadre de l'UEE, de l'OTSC et de la CEI, ainsi qu'à la coordination des positions à l'Onu, à l'OSCE, au Conseil de l'Europe, à l'OCEMN et au sein  d'autres structures internationales.

Le programme de la visite de Zohrab Mnatsakanian à Moscou prévoit un dépôt de gerbes sur la Tombe du Soldat inconnu et plusieurs activités visant à promouvoir notre coopération pluridimensionnelle.

Les relations russo-arméniennes, d'alliées, se distinguent par un dialogue politique intense à haut niveau et au sommet, par des contacts interparlementaires efficaces, ainsi que par des échanges constructifs entre les ministères et les institutions.

Nous espérons que la visite officielle du Ministre arménien des Affaires étrangères à Moscou donnera une impulsion supplémentaire au développement de la coopération russo-arménienne mutuellement avantageuse et contribuera au renforcement de la sécurité et de la stabilité en Transcaucasie.

 

Sur la visite en Russie de Luigi Di Maio, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l'Italie

 

Mercredi 14 octobre à Moscou se tiendra un entretien entre le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le Ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Luigi Di Maio, qui se trouvera à Moscou pour participer à la 17e réunion du Conseil russo-italien pour la coopération économique, industrielle et financière (dont le coprésident côté russe est Denis Mantourov, Ministre russe de l'Industrie et du Commerce).

Pendant les pourparlers, les deux chefs de diplomatie évoqueront un large éventail de questions de l'ordre du jour international d'intérêt mutuel, notamment la coopération en matière de sécurité internationale en mettant l'accent sur la stabilité stratégique et la maîtrise des armements. Une attention particulière sera accordée aux relations de la Russie avec l'UE, à la situation en Ukraine, en Biélorussie, dans le Haut-Karabakh, au processus de paix en Libye et en Syrie. De plus, les deux interlocuteurs évoqueront la coopération dans le cadre du G20 compte tenu de la présidence italienne de cette organisation en 2021.

Un échange d'avis est également prévu sur les thèmes d'actualité des relations interétatiques russo-italiennes dans le domaine politique, économique, culturel et social, ainsi qu'au niveau des sociétés civiles.

 

Sur la participation de Sergueï Lavrov à l'activité du club Valdaï

 

Mardi 13 octobre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participera (en visioconférence) à une activité à l'occasion de la publication du rapport analytique intitulé "L'utopie d'un monde diversifié: la suite de l'histoire" du Club de discussion international Valdaï.

Le Ministre exprimera son avis sur les tendances principales de l'évolution de la situation mondiale et répondra aux questions des participants à la présentation, dont feront notamment partie des experts russes et étrangers éminents de la politique étrangère et des relations internationales.

 

Sur la nomination du représentant spécial du Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie pour la Syrie

 

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a nommé le directeur du Département du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord du Ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Kinchtchak, en tant que représentant spécial du Ministre pour la Syrie.

Le diplomate représentera la Russie lors des contacts bilatéraux et multilatéraux sur le dossier syrien, notamment aux formats de Genève et d'Astana pour contribuer au processus de paix en Syrie en s'appuyant sur la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies.

 

Sur la contribution de la Russie à la coopération multilatérale en matière de protection sanitaire, et la participation de spécialistes russes au travail des organes d'experts de l'OMS

 

La Fédération de Russie et l'OMS coopèrent activement depuis des décennies dans la réalisation de projets importants au niveau national, régional et international pour la mise en place et le développement de systèmes durables de protection sanitaire dans le monde. La Russie est un donateur de l'Organisation dans plusieurs secteurs, surtout dans la lutte contre les maladies infectieuses (tuberculose) et non infectieuses, la protection de la maternité et de l'enfance, ainsi que la promotion de l'information à ce sujet en russe.

En septembre dernier, pendant la visite à Moscou du chef du Bureau régional de l'Europe de l'OMS, Hans Kluge, ont été évoqués de nouveaux domaines prometteurs de la coopération tels que la médecine numérique.

L'expertise russe est tenue en grande estime par l'OMS. Nos spécialistes participent depuis longtemps et avec succès au travail des organes d'experts et des missions spéciales de l'OMS. Ces contacts se sont intensifiés dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Des représentants du Ministère russe de la Santé et de Rospotrebnadzor ont participé à plusieurs missions de l'OMS dans différents pays. Leur professionnalisme est tenu en grande estime par sa direction.

 

Sur l'augmentation de la cotisation russe au fonds du Programme alimentaire mondial de l'Onu pour apporter une aide alimentaire humanitaire aux pays africains

 

Suite aux résultats du sommet Russie-Afrique (23-24 octobre 2019) le gouvernement de la Fédération de Russie a décidé d'augmenter de 10 millions de dollars la donation russe au fonds du Programme alimentaire mondial de l'Onu (PAM) pour apporter une aide humanitaire aux pays africains, à partir de 2020.

Conformément au décret du gouvernement 2382-r du 18 septembre 2020, cette année une aide humanitaire sera accordée à cinq pays d'Afrique qui ont cruellement besoin d'aide: le Burundi, Djibouti, la Somalie, la Sierra Leone, et la Centrafrique.

Ces États font partie des pays les plus sous-développés du monde et subissent les conséquences de fréquentes catastrophes naturelles (longues sécheresses et fortes pluies). La pandémie de Covid-19 qui perdure aggrave la situation de leur économie. La perturbation des chaînes industrielles et des fournitures d'importation et d'exportation limite les capacités de développement propres des pays mentionnés, et détériore la sécurité alimentaire de grands groupes de population.

Le PAM est un canal multilatéral clé de l'aide alimentaire russe pour la population dans le besoin à l'étranger. L'efficacité du travail, l'autorité et le caractère dépolitisé du PAM ont déterminé notre choix au profit de notre travail humanitaire commun sur le continent africain.

 

Sur le candidat russe au poste de secrétaire général de la Coopération économique de la mer Noire (CEMN), Vladimir Zaemski

 

La Russie accorde une grande importance au renforcement du potentiel économique de la mer Noire, au déroulement dans cette région d'une interaction interétatique à part entière dans plusieurs domaines sectoriels. Nous pensons que le mécanisme clé en ce sens est l'Organisation de la coopération économique de la mer Noire (OCEMN). Elle regroupe douze pays qui forment la vaste région de la mer Noire.

En 2022, l'OCEMN célébrera son 30e anniversaire. Depuis sa création, l'Organisation a prouvé son importance. En même temps, ces dernières années, le commerce dans la région de la mer Noire a ralenti (de 18% à 13% du chiffre d'affaires total). Pour renverser cette tendance négative, il faut surmonter les stéréotypes politiques et se concentrer sur la promotion d'un ordre du jour économique unificateur, qui peut devenir un facteur important dans le renforcement de la stabilité globale en mer Noire. Il faut passer à la mise en œuvre d'accords pratiques, notamment pour le développement de l'autoroute circulaire autour de la mer Noire, du transport maritime, la création d'une "porte commune" et la simplification du commerce, le développement d'initiatives d'affaires. Le règlement de toutes ces questions d'actualité nécessite l'intensification du travail du Secrétariat de l'Organisation, où nous notons une certaine inertie, notamment dans le cadre de la pandémie de coronavirus.

En juin 2021 commencera un nouveau mandat de trois ans du secrétaire général de l'OCEMN. Pour le processus électoral actuel, la Russie a avancé à ce poste son candidat, un diplomate expérimenté avec une biographie professionnelle marquante et diversifiée: le prorecteur de l'Académie diplomatique, docteur ès sciences politiques, l'ambassadeur Vladimir Zaemski, qui possède de larges compétences à la fois au format bilatéral que multilatéral. En choisissant cette candidature nous avons intentionnellement sélectionné un homme qui possède des connaissances pratiques de la diplomatie multilatérale et de l'intégration interétatique. Nous sommes convaincus que cela lui permettra d'adopter une approche non engagée et une "vision fraîche" autant que professionnelle des problèmes de l'OCEMN. Nous ne doutons pas que s'il était élu il parviendrait à trouver des solutions efficaces aux problèmes de l'organisation, à contribuer à l'intensification de son activité de manière dépolitisée, et au renforcement de l'esprit de coopération au profit de tous les membres de l'Organisation.

Nous espérons que nos partenaires de l'OCEMN soutiendront le candidat russe.

 

Sur la libération des marins russes des navires Rio Mitong et Djibloho détenus par des pirates

 

Comme nous l'avons déjà déclaré, l'histoire dramatique des marins russes capturés par des pirates au Nigeria a connu une fin heureuse: leur libération après presque cinq mois de détention.

Le 5 octobre ont été libérés trois marins russes des équipages des navires commerciaux Rio Mitong et Djibloho, capturés par des pirates le 9 mai 2020 dans les eaux territoriales de la Guinée équatoriale (dans la zone des ports de Malabo et de Luba).

Le 6 octobre, grâce à l'aide de l'homme d'affaires Oleg Deripaska, les marins russes, ainsi qu'un citoyen ukrainien et guinéen, ont été transportés en lieu sûr, d'où ils rentreront bientôt chez eux.

Dans le campement au bord de l'océan dans les environs de Lagos, où étaient détenus les marins kidnappés, ces derniers étaient privés non seulement d'aide médicale, mais même d'eau et de nourriture. La possibilité de rentrer chez eux vivants semblait par moments illusoire. Les pirates nigérians ont menacé plusieurs fois de tuer les prisonniers si une rançon n'était pas versée.

Pour s'hydrater, les prisonniers devaient boire l'eau de pluie et d'un puits de terre. Ce sont effectivement des événements dramatiques, dignes d'une œuvre à part. Tout cela est confirmé par les enregistrements vidéo diffusées par les pirates eux-mêmes: sur ces images les Russes épuisés disent qu'ils n'ont pas de nourriture, d'eau ni de médicaments, qu'ils sont tous atteints du paludisme et qu'ils usent de leurs dernières forces dans l'attente d'une aide.

Leurs proches ont tout fait pour que cette libération tant attendue arrive enfin. Les pirates menaçaient de commencer à tuer les marins les uns après les autres s'ils ne recevaient pas une rançon.

La libération de nos marins a été possible grâce aux efforts insistants et communs des diplomates des ambassades de Russie à Abuja et à Yaoundé, des autorités officielles nigérianes et guinéennes, ainsi que des représentants du propriétaire du navire.

L'homme d'affaires Oleg Deripaska, qui connaît bien les réalités de l'Afrique, a répondu à l'appel des proches de sauver les marins: ses compagnies sont présentes en Guinée et au Nigeria. Pendant leurs années de travail en Afrique, les compagnies d'Oleg Deripaska ont déjà été confrontées à la nécessité de faire face à de grandes épidémies (comme la fièvre Ebola en Guinée) et à d'autres difficultés, même la libération d'otages.

Nous remercions tous ceux qui ont contribué à la libération de nos compatriotes de la captivité. Nous espérons que les marins rentreront chez eux d'ici la fin de la semaine.

 

Sur la situation autour du Haut-Karabakh

 

Aussi bien à titre national que dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, la Russie continue d'entreprendre des efforts de médiation actifs pour faire cesser immédiatement les activités militaires au Haut-Karabakh et autour, ainsi que relancer les négociations de paix en s'appuyant sur les principes de base en vigueur et les documents internationaux.

De l'unité des approches de la Russie, des États-Unis et de la France témoignent les Déclarations conjointes faites cette semaine par les présidents des trois pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE le 1er octobre 2020 et des ministres des Affaires étrangères des trois pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE le 5 octobre 2020.

Le Président russe Vladimir Poutine a évoqué la situation actuelle avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, le même thème a été abordé pendant un entretien téléphonique avec le Président azéri Ilham Aliev. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov reste en contact permanent avec ses homologues azéri et arménien.

Différentes solutions sont à l'étude. Entre autres, nous avons proposé de mettre à disposition la plateforme de Moscou pour organiser des réunions entre les chefs de diplomatie de la Russie, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan avec la participation des coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE. Nous menons des consultations avec les parties concernant les délais éventuels pour entamer les négociations dans ce format.

 

Sur les activités consacrées au dossier chimique syrien au Conseil de sécurité des Nations unies

 

Nous voudrions mettre l'accent sur les activités organisées au Conseil de sécurité des Nations unies dans le cadre desquelles a été évoqué le "dossier chimique" syrien inventé par les pays occidentaux. Il s'agit notamment de la réunion des membres du Conseil de sécurité en formule Arria, organisée le 28 septembre par la Représentation permanente de la Russie auprès de l'Onu, où des avis d'expert ont été exprimés sur la situation inadmissible constatée ces derniers temps au sein de l'OIAC par l'ancien inspecteur de l'OIAC (qui y a travaillé pendant 12 ans) Ian Henderson, le professeur du MIT Theodore Postol et le journaliste indépendant Aaron Maté. Les antagonistes occidentaux n'ont rien pu opposer aux arguments des rapporteurs concernant la politisation du travail de l'OIAC sur le dossier syrien et les méthodes de travail insatisfaisantes de son Secrétariat technique et des missions spéciales sur la Syrie. Comme d'habitude, ils ont utilisé leur rhétorique antisyrienne et antirusse favorite.

Autre exemple similaire. La Fédération de Russie, qui préside le Conseil de sécurité des Nations unies, a invité à la réunion ouverte du Conseil du 5 octobre sur la démilitarisation chimique de la Syrie le premier directeur général du Secrétariat technique à l'origine de l'OIAC, le Brésilien José Bustani, qui a été remplacé sous la pression des États-Unis et de leurs alliés simplement parce qu'il avait tenté d'adopter une position indépendante sur l'ordre du jour de l'OIAC. Les pays occidentaux ont montré une fois de plus leur réticence ne serait-ce qu'à entendre les avis qui ne leur conviennent pas de la part d'un professionnel reconnu, et ont empêché, par des manipulations procédurales, que José Bustani puisse transmettre un discours vidéo aux participants à la réunion.

En un mot, le nihilisme politico-juridique auquel recourent constamment les alliés euro-atlantiques à l'OIAC a migré au Conseil de sécurité des Nations unies. C'est regrettable.

 

Sur le rapport du Secrétariat technique de l'OIAC concernant les résultats des analyses des échantillons biologiques prélevés à Alexeï Navalny

 

La Fédération de Russie a l'intention de demander aux autorités allemandes le rapport intégral du Secrétariat technique de l'OIAC dont elles disposent à l'issue de l'analyse dans deux autres laboratoires désignés par l'OIAC des échantillons prélevés au blogueur Alexeï Navalny. Ces informations, en plus des réponses à quatre requêtes déjà envoyées à Berlin par le Parquet de la Fédération de Russie, sont nécessaires pour terminer l'enquête préliminaire concernant les signes d'un crime dans la situation d'Alexeï Navalny, conformément à la législation russe et aux normes procédurales pénales. C'est seulement en présence de tels indices il est possible d'ouvrir une enquête pénale.

En même temps, nous voudrions réitérer nos exigences déjà avancées plusieurs fois: rendre aux forces de l'ordre russes les preuves matérielles illégalement sorties de Fédération de Russie, accorder aux forces de l'ordre russes un accès à Marina Pevtchikh pour l'interroger en tant que témoin directe des événements à Tomsk et à Omsk, ainsi que de permettre à nos médecins de prélever des échantillons biologiques à Alexeï Navalny.

Tant que nos exigences ne seront pas satisfaites, nous continuerons de partir du principe que toute cette histoire n'est rien d'autre qu'un prétexte pour renforcer la pression de sanctions contre nous. Voilà en ce qui concerne ce qui se passe dans les couloirs du Secrétariat technique de l'OIAC.

 

Sur la rencontre d'Alexeï Navalny avec des rapporteurs spéciaux du CDH

 

Nous avons noté l'information apparue dans les médias étrangers sur la rencontre d'Alexeï Navalny avec les rapporteuses spéciales du Conseil des droits de l'homme de l'Onu (CDH) sur les exécutions extrajudiciaires Agnès Callamard et sur la liberté d'opinion Irene Khan, pendant laquelle le Russe leur aurait demandé d'organiser une enquête internationale sur son empoisonnement. A cet égard, nous voudrions noter ceci.

Fin août 2020, la Russie a reçu une requête de ces rapporteuses spéciales du CDH pour commenter la situation d'Alexeï Navalny. Malgré la nature de recommandation et non juridiquement contraignante de ces institutions auxiliaires du CDH avec les États, afin de réagir à la demande des rapporteuses spéciales la Fédération de Russie a envoyé aux autorités compétentes russes, dont le Parquet de la Fédération de Russie, une requête appropriée.

La vérification procédurale des organes d'enquête russes n'est pas terminée à cause de la réticence de l'Allemagne, de la France et de la Suède à contribuer à l'établissement complet, objectif et global des circonstances des faits, comme le prévoit la Convention européenne d'entraide juridique sur les affaires pénales du 20 avril 1959 et les protocoles additionnels du 17 mars 1978 et du 8 novembre 2001. Conformément à cette Convention et aux protocoles additionnels, la Russie a envoyé six requêtes d'aide juridique à l'Allemagne, à la France et à la Suède, demandant d'organiser des consultations avec Alexeï Navalny, ses médecins traitants et les personnes qui l'accompagnaient. La Russie a également demandé que lui soient présentées les copies des documents médicaux concernant son examen et ses soins à Berlin, les analyses d'experts des échantillons biologiques et d'autres objets, ainsi que les analyses toxicologiques des échantillons biologiques effectuées en France et en Suède.

Malheureusement, au lieu d'un travail commun pour déterminer la vérité et ce qui est arrivé au Russe, Paris et Berlin ont proposé d'apporter à l'affaire un aspect politique et sont passés aux menaces et au chantage, notamment en utilisant les plateformes internationales. Nous jugeons une telle conduite inadmissible et irresponsable.

De notre côté, nous espérons que les requêtes des rapporteuses spéciales du CDH concernant la situation d'Alexeï Navalny seront également envoyées à l'Allemagne. J'espère qu'elles disposent de toutes les informations sur cette affaire, que nous partageons avec les médias, et qu'elles les analyseront minutieusement.

Nous continuons de prôner une élucidation minutieuse et objective des circonstances de l'affaire.

Selon la déclaration d'Alexeï Navalny, "l'enquête n'est pas menée", ce qui a été la raison principale de sa consultation par les rapporteuses spéciales. Nous y voyons un nouvel exemple de déformation des faits et de tentatives de manipuler l'opinion publique. En réalité, l'enquête préliminaire se poursuit conformément aux normes procédurales en vigueur. Cela a été confirmé aujourd'hui par la Direction d'enquête de transport du Ministère russe de l'Intérieur pour le district fédéral de Sibérie. Ce document explique en détail les circonstances de l'enquête et les raisons qui empêchent sa progression. Il est possible et même nécessaire d'en prendre connaissance.

 

Sur les plans américains de déployer des systèmes offensifs dans l'espace

 

Notre attention a été attirée par une autre portion des déclarations de Washington, concernant un éventuel déploiement de systèmes offensifs dans l'espace. Ces déclarations sont une nouvelle confirmation de l'orientation agressive de la ligne des États-Unis dans le secteur spatial, de sa disposition à obtenir une supériorité militaire allant jusqu'à une domination totale dans l'espace. Les plans de déploiement d'armements dans l'espace et l'utilisation de ce dernier en tant qu'arène pour les activités militaires, exprimés plusieurs fois par les autorités américaines, sont dans la continuité directe des dispositions doctrinales des États-Unis dans ce domaine prévues par la Stratégie de défense spatiale et le document des forces spatiales américaines Spacepower.

Afin de justifier ces mesures, Washington utilise comme toujours les stéréotypes traditionnels concernant les prétendues "menaces russe et chinoise dans l'espace". Cela fait partie de la campagne médiatique ciblée des États-Unis visant à discréditer l'activité spatiale russe et nos initiatives connues pour empêcher la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique. Les collègues américains tentent de nouveau de présenter la situation de manière déformée dans le but de détourner l'attention des menaces réelles dans l'espace extra-atmosphérique - menaces liées à leurs propres efforts pour le militariser.

Nous réaffirmons notre attachement aux engagements pour une utilisation non discriminatoire et l'exploitation de l'espace à des fins pacifiques. Nos actions ne créent aucune menace pour les objets spatiaux d'autres pays, n'enfreignent aucune norme ni principe du droit international.

Contrairement aux États-Unis, nous n'avons pas de plans de domination dans l'espace, notamment de placer en orbite des moyens d'attaque et en utilisant l'espace comme une arène d'opérations militaires. Les propositions faites par la Russie avec le soutien d'un groupe solidaire de partisans des mêmes idées en la matière le confirment. Il s'agit notamment de la mise au point d'un accord juridiquement contraignant multilatéral sur la prévention de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique, basé sur le projet d'accord russo-chinois sur la prévention du déploiement des armes dans l'espace, de l'usage de la force ou de la menace d'en faire usage par rapport aux objets spatiaux, ainsi que sur la mondialisation de l'engagement politique de ne pas déployer en premier des armes dans l'espace. Nous poursuivrons un travail actif et orienté sur l'obtention de résultats concrets en ce sens.

Nous appelons une nouvelle fois Washington à faire preuve de bon sens, à renoncer aux aventures susceptibles d'entraîner des conséquences très négatives pour toute la communauté internationale, ainsi que pour les États-Unis eux-mêmes. La confrontation en matière d'armement dans l'espace saperait directement la sécurité internationale et la stabilité stratégique.

 

Sur les déclarations antirusses du chef du Pentagone Mark Esper

 

Nous ne pouvons pas ne pas commenter le discours du chef du Pentagone Mark Esper, qui s'est distingué le 30 septembre pendant la visite du cimetière militaire américain de Carthage (Tunisie) par de nouvelles déclarations antirusses.

Il insinue que la Russie mènerait prétendument une "politique malveillante, prédatrice et violente afin de déstabiliser et de piller les ressources des pays d'Afrique", intimiderait et forcerait les pays régionaux pour y élargir sa présence. Pour l'empêcher, il propose à ces derniers de se réorienter entièrement sur les États-Unis, qui peuvent garantir leur "prospérité et stabilité".

D'où la question: de quelle "prospérité et stabilité" est-il question? Peut-être selon le scénario libyen, quand après l'ingérence militaire illégitime de l'Otan le pays a plongé dans le chaos, est devenu une source d'instabilité régionale, un nid de terrorisme et d'extrémisme violent?

Nous voudrions rappeler à Mark Esper que la Russie ne s'ingère jamais dans les affaires intérieures d'autres États. Et cela distingue foncièrement la politique de notre pays de celle des États-Unis, qui imposent brutalement à tous les autres leur volonté par le biais de leviers militaires, économiques et propagandistes, qui estiment avoir le droit d'indiquer aux autres comment ils doivent vivre et avec qui ils doivent coopérer.

Quand la politique des États-Unis vis-à-vis d'un pays, qui détruit les fondements de la structure étatique, les traditions culturelles sur lesquelles cette société était construite, conduit à l'effondrement, les États-Unis tentent de tourner la page et de repartir de zéro, simplement en rayant de leur mémoire et de la mémoire mondiale ce qu'ils ont fait. Les exemples sont très nombreux.

Il est temps pour les collègues américains de reconnaître que les tentatives néocoloniales d'imposer sa volonté aux États souverains sont rejetées par la majorité absolue des membres de la communauté internationale. Nous sommes certains que les pays africains peuvent prendre leurs propres décisions sur leur avenir sans conseils extérieurs. Ils se souviennent bien de l'histoire de leurs pays et se souviennent qui les a soutenus au XXe siècle et comment, qui les a pillés, et comment, au XXe siècle et avant. Nous le rappellerons régulièrement à nos collègues, notamment américains.

 

Sur le rapport du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis

 

Notre attention a été attirée par le rapport du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis évaluant les menaces auxquelles ce pays est confronté à l'époque actuelle.

La Russie figure dans cette liste. Il est affirmé que la Russie utiliserait ses capacités en matière de technologies de l'information et des communications pour attaquer l'infrastructure électorale américaine critique, et tenterait d'influencer les préférences des électeurs.

Pourquoi ne pas indiquer dans ce même rapport, à côté de ces accusations, les sommes du budget américain allouées depuis des décennies pour la protection et l'entretien des technologies de l'information et des communications, l'infrastructure électorale américaine critique, etc. Où va tout cet argent s'il s'avère qu'un seul pays est capable de saper tout cela? Tout un rapport a été rédigé à ce sujet.

Il est regrettable que l'administration américaine, pour des raisons purement conjoncturelles, gaspille des ressources humaines et matérielles considérables pour attiser les sentiments antirusses parmi ses propres citoyens et au sein de la communauté internationale.

Au lieu de ces tentatives obstinées de tout rejeter sur notre pays et de présenter les choses comme si ses approches de la sécurité dans l'espace de l'information avaient une orientation antiaméricaine, nous suggérons aux collègues de Washington de prendre connaissance de la déclaration du Président russe Vladimir Poutine publiée le 25 septembre proposant de rétablir la coopération russo-américaine dans le domaine de la sécurité internationale de l'information. Tout y est dit. Moscou attend une réaction. Nous espérons qu'elle sera constructive.

 

Sur le nouveau projet de loi du Congrès américain sur la lutte contre l'ingérence étrangère dans les élections américaines

 

La Chambre des représentants du Congrès américain a soumis le 30 septembre 2020 un nouveau projet de loi sur la prévention de "l'ingérence" étrangère dans les élections américaines.

Un si grand nombre de rapports, de résolutions, de documents, de déclarations et de pétitions sont publiés chaque jour aux États-Unis sur le même thème! "Cessez de vous ingérer dans les élections". "Empêchons l'ingérence d'autres pays dans les élections américaines". Si depuis plusieurs années c'est le thème principal, alors il faut cesser de "gaspiller du papier" et de "brasser de l'air". En lisant de telles déclarations il devient clair que des gens sérieux ne peuvent pas écrire de telles choses.

Les auteurs de ce nouveau "chef-d'œuvre" proposent de décréter contre notre pays des restrictions économiques sévères, notamment l'interdiction d'opérer avec des obligations publiques, de nouvelles sanctions contre les principales banques et compagnies du secteur énergétique.

D'où la question: voulez-vous conserver ou protéger votre système électoral contre l'ingérence extérieure ou voulez-vous inventer un prétexte pour une nouvelle restriction de l'activité de la Russie dans plusieurs domaines qui ne sont pas liés à vos élections, mais vous associez activement ces deux thèmes?

Le thème de la prétendue "ingérence" de la Russie dans les élections aux États-Unis est maintenu à flot depuis des années, et les législateurs de Washington n'arrivent pas à se calmer. Ils ne cessent pas de produire des initiatives antirusses, tentant de "punir" notre pays et d'autres États pour leur prétendue influence sur les processus électoraux. Nous commentons constamment ces accusations. Nous pointons leur caractère farfelu et infondé.

Malheureusement, ces instruments sont encore utilisés dans la lutte politique intérieure aux États-Unis. C'est devenu un facteur de l'ordre du jour national américain. Il est clair que quelqu'un cherche simplement à marquer des points supplémentaires dans la course électorale. Mais il devient de plus en plus difficile de maintenir un dialogue substantiel avec Washington.

Néanmoins, nous ne perdons pas l'espoir qu'après les querelles de campagne le bon sens prendra le dessus, et ce n'est pas la menace mythique de "l'ingérence russe" qui fera l'objet d'un consensus au Capitole, mais la compréhension de la nécessité d'entamer enfin le règlement des problèmes les plus difficiles auxquels est confrontée l'Amérique.

Pour faire plus simple, pour que tout le monde comprenne, ce n'est pas nous qui nous ingérons dans vos élections, c'est vous qui impliquez intentionnellement le monde entier dans vos processus électoraux.

 

Sur l'ingérence des États-Unis dans le processus électoral au Nicaragua

 

Un nouvel exemple, tout aussi scandaleux, d'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures d’États souverains a été l'organisation au niveau du Département d’État américain d'un forum sur le thème "Nicaragua: des élections libres et justes sont-elles possibles?".

Il y a notamment été annoncé que le secrétaire général de l'Organisation des États américains avait reçu de la part des opposants nicaraguayens un projet de réforme électorale du pays, qu'il serait prévu de soumettre au gouvernement du Nicaragua en place.

Pourquoi les États-Unis sont-ils aussi impliqués dans ce sujet? Pas la peine de poser cette question compte tenu de l'attitude des États-Unis et leur establishment politique envers leurs voisins de la région, envers les pays de l'Amérique latine.

Autrement dit, un document a été préalablement, avant sa remise au destinataire, présenté à des tiers et au grand public pour un débat et, manifestement, une approbation. C'est bien ce qui se passe. Ces démarches s'accompagnent de menaces de nouvelles sanctions si le gouvernement de Managua ne se pliait pas aux exigences de Washington.

Je voudrais demander aux collègues américains: avez-vous essayé d'imaginer si l'on entreprenait les mêmes démarches à votre égard? De jour en jour vous pourchassez le fantôme de l'ingérence extérieure dans votre processus électoral, tout en dictant en parallèle vos recettes aux États souverains, en menaçant de "châtiments" ceux qui ne vous conviennent pas pour différentes raisons.

Les États-Unis déstabilisent systématiquement la situation politique intérieure dans plusieurs pays, et l'Amérique latine ne fait pas exception: ce n'en est qu'une confirmation. Nous condamnons cette pratique.

Nous estimons que l'approche du règlement des différends, que ce soit au Nicaragua, en Bolivie, au Venezuela, à Haïti ou ailleurs, doit se baser sur le droit international et non sur des "règles" inventées par quelqu'un, qui changent constamment, ne sont fixées nulle part et sont hors du champ de la loi et de la morale. Nous ne voyons pas d'alternative au règlement des différends politiques intérieurs par un dialogue inclusif entre toutes les parties indépendamment de leurs orientations idéologiques.

 

Sur les restrictions adoptées par Washington contre certains pays à cause d'efforts jugés "insuffisants" dans la lutte contre la traite d'êtres humains

 

Nous avons remarqué le décret du Président Donald Trump diffusé auprès des experts américains sur la prolongation des restrictions visant plusieurs gouvernements pour leurs efforts jugés "insuffisants" dans la lutte contre la traite d'êtres humains. Selon le document publié le 1er octobre sur le site de la Maison blanche, il est question de la prolongation d'une interdiction de financer des échanges culturels et éducatifs visant Cuba, la Corée du Nord et la Syrie.

Nous réaffirmons le rejet fondamental par la Russie de la conception d'"esclavage moderne", avancée par plusieurs pays occidentaux au détriment de la lutte contre le trafic. Nous sommes persuadés de sa nature franchement contreproductive et politisée. La promotion de cette idée par les États-Unis se présente comme un instrument pour une critique infondée d’États souverains.

La Fédération de Russie souhaite une analyse globale du problème de la traite d'êtres humains. Dans le travail sur différentes plateformes, nous prônons un dialogue constructif et objectif en promouvant une approche équilibrée où l'attention doit être accordée à tous les aspects de ce phénomène pluridimensionnel.

Le développement d'une coopération pratique concrète, des contacts directs établis entre les unités de police compétentes, les services migratoires, les organes de contrôle frontalier des pays d'origine et de destination de la "marchandise vivante", l'échange d'expérience et les réunions au niveau des experts sur les problèmes irrésolus les plus graves sont la composante primordiale de la coopération internationale dans la lutte contre le traite d'êtres humains.

Nous pensons que tous les projets nationaux pour la lutte contre la traite d'êtres humains doivent être réalisés uniquement à la demande des États intéressés. Nous partons du principe que chaque État est en droit de déterminer lui-même le mécanisme national le plus optimal pour lui afin de lutter contre la traite d'êtres humains.

A cet égard, nous estimons que la situation dans laquelle un État se proclame en droit d'attribuer une note à tous les autres en se considérant comme plus ou moins avancé dans la lutte contre la traite d'êtres humains, premièrement, ne contribue pas au règlement du problème en principe et, deuxièmement, ne correspond pas au caractère des relations internationales contemporaines dans les conditions d'un monde multipolaire.

 

Sur l'introduction par le réseau social Instagram d'un marquage des profils de médias russes en tant que "contrôlés par l’État"

 

Le 6 octobre, après les réseaux sociaux Twitter et Facebook, Instagram a rejoint la pratique de marquage arbitraire des comptes et des publications de médias russes en tant que "contrôlés par l’État".

Une telle coordination d'actions discriminatoires des monopoles américains du marché des réseaux sociaux contre les ressources d'information russes les plus populaires confirme leur engagement politique au profit des approches de Washington en politique étrangère.

A l'heure actuelle, la "marque" que l'administration d'Instagram qualifie hypocritement d'"avertissement", est utilisée uniquement sur les publications de RIA Novosti et de RT, ainsi que leurs matériaux d'actualité. Les médias occidentaux bénéficiant d'un financement public, tout comme dans le cas de Twitter et de Facebook, ne sont pas non plus concernés par le marquage.

En cherchant à se justifier pour ses "doubles approches" flagrantes, l'administration du réseau social se réfère au fait que l'application d'un certain "système d'évaluation spécialement conçu" lui permet de déterminer le "contrôle" de tel ou tel média par l’État. Faut-il dire que les critères de modération restent pour nous opaques, au bas mot?

Cependant, ce n'est pas le plus troublant ici. D'après les explications d'Instagram au sujet du marquage, son administration décide elle-même non seulement du niveau d'indépendance de la politique de rédaction de tout média, mais également de la mesure dans laquelle un tel média "sert les intérêts du public".

Bien sûr, on pourrait supposer qu'une telle arrogance hautaine de la direction du géant technologique, qui lui a permis de voir en elle un juge universel, un gardien du bien-être général, est dictée par l'illusion de "l'exclusivité" américaine. Cependant, comme le montre la pratique, ce qui se passe a une explication bien plus prosaïque. Les compagnies technologiques doivent prendre de telles démarches de restriction impopulaires et antidémocratiques sous la pression politique de l'establishment américain, qui force à suivre le sillage de sa politique visant à discréditer les médias russes et à écarter leur contenu de l'espace médiatique mondial.

Nous sommes déçus que pour son 10e anniversaire, Instagram a préféré satisfaire les russophobes américains en censurant des médias russes, ne faisant pas le meilleur cadeau à son public russe de millions d'utilisateurs et au public mondial.

Nous appelons l'administration d'Instagram à revoir la politique qui restreint le droit des utilisateurs à l'accès libre à l'information. Nous rappelons que toutes les actions pour la modération du contenu en ligne doivent être transparentes et ne pas limiter l'accès aux sources d'information en fonction de convictions politiques ou autres, ainsi que d'autres caractéristiques pouvant entraîner une attitude discriminatoire.

Nous espérons que les structures internationales compétentes et les organisations des droits de l'homme réagiront dûment et exprimeront leur avis impartial sur les actions des réseaux sociaux américains.

 

Sur le procès d'appel concernant l'affaire des "événements du 13 janvier 1991" à Vilnius

 

Le second cycle d'audiences de la Cour d'appel lituanienne sur l'affaire des événements tragiques survenus à Vilnius le 13 janvier 1991 s'est déroulé dans la capitale lituanienne la semaine dernière.

La position officielle de la Russie à ce sujet est bien connue. Nous considérons les déclarations faites à ce sujet et le procès honteux organisé par Vilnius comme la prolongation de la ligne vicieuse du gouvernement lituanien visant à falsifier l'histoire et à régler des comptes historiques avec la Russie.

Nous jugeons ce procès, qui bafoue grossièrement les principes fondamentaux de la justice internationale, comme une grave atteinte à l'image de la Lituanie en tant que membre de l'UE et membre de la Convention européenne des droits de l'homme.

Nous sommes certains que l'impasse choisie par l'establishment lituanien ne correspond pas aux intérêts nationaux de la Lituanie et du peuple lituanien, qui souhaite rétablir des relations de bon voisinage avec la Russie.

 

Sur le forum scientifique et pratique "Les leçons de Nuremberg"

 

Le 20 novembre marquera le 75e anniversaire du début du travail du Tribunal militaire international de Nuremberg, le plus important procès de l'humanité qui a condamné les auteurs et les exécutants de crimes monstrueux: terreur et massacres, génocide, terribles destructions, et pillage d'immenses territoires.

En lien avec cette date, se déroulera le Forum international scientifique et pratique "Les leçons de Nuremberg", qui deviendra l'un des principaux événements de l'Année de la mémoire et de la gloire. L'événement se tiendra les 20 et 21 novembre au Musée de la Victoire sur le mont Poklonnaïa.

Les thèmes des discussions sont appelés à réunir au niveau interdisciplinaire les questions relatives à la préservation de la mémoire historique sur la signification et le rôle du Procès de Nuremberg dans l'établissement de l'ordre mondial contemporain, le règlement des problèmes de sécurité nationale, ainsi que l'éducation patriotique et morale de la jeune génération.

Dans le cadre des discussions, il est prévu de récapituler l'expérience de la traduction en justice des personnes qui ont réussi à échapper aux représailles pour les crimes de guerre et l'application pratique des normes du droit pénal international formulées par le tribunal de Nuremberg.

Dans le cadre de plateformes thématiques se tiendront des tables rondes dans le cadre desquelles il est prévu de se pencher sur la signification historique du procès de Nuremberg et le rôle de l'Union soviétique dans le jugement des criminels de guerre; d'échanger les avis sur les importants aspects historiques et contemporains de l'application des décisions du tribunal de Nuremberg. Seront abordées les questions relatives à la représentation de la mémoire historique sur le procès de Nuremberg dans les musées et l'espace médiatique contemporains, à leur reflet dans les œuvres d'art, à l'inclusion aux modules et aux programmes éducatifs de l'éducation morale et patriotique de la jeunesse.

Le travail des plateformes thématiques et des tables rondes sera organisé par les ministères et les départements, les meilleurs instituts scientifiques et les associations. Le Ministère russe des Affaires étrangères, conjointement avec le Ministère de la Justice et le Parquet, organisera la discussion sur l'héritage de Nuremberg dans le droit national et international, à laquelle participeront des avocats internationalistes russes et étrangers de renom, ayant une grande expérience scientifique et pratique.

Nous invitons toutes les personnes intéressées par cette problématique, avant tout les journalistes russes et étrangers, à participer à la couverture de ce forum scientifique et pratique. Pour les questions d'accréditation nous vous prions de vous adresser au service de presse du Musée central de la Grande Guerre patriotique de 1941-1945.

(Contact: Ioulia Grigorieva, tél: +7499 449-81-07, email: grigoreva@cmvov.ru).

 

Sur le processus de paix en Afghanistan

 

Malheureusement, presqu'un mois après la cérémonie de lancement du processus de paix afghan à Doha, les parties poursuivent les consultations sur les questions procédurales. La situation ressemble à une impasse, ce qui nous préoccupe forcément: sur fond de stagnation du dialogue au Qatar, les activités militaires se poursuivent en Afghanistan et des dizaines de personnes meurent chaque jour.

Nous appelons une nouvelle fois les délégations de Kaboul et des talibans à terminer au plus vite la mise au point des procédures techniques et à entamer les négociations sur le fond. Nous comptons sur une baisse du niveau de la violence en Afghanistan dans le contexte du lancement du processus de paix.

 

Sur l'évolution de la situation au Mali

 

Nous continuons de suivre attentivement l'évolution de la situation au Mali et nous constatons ceci.

Fin septembre, conformément à l'exigence de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui remplit une mission de médiation au Mali sur la transition du pouvoir dans le pays du Comité national pour le salut du peuple instauré par les militaires à la direction civile, les anciens ministre de la Défense Ba N-Daou et ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane ont été nommé Président et Premier ministre de la république pour la période de transition. Le chef du Comité, le colonel Assimi Goïta, a occupé le poste de vice-Président. Le 5 octobre a été constitué le gouvernement de transition incluant, hormis les militaires, des représentants des principaux partis et mouvements politiques maliens.

Nous pensons que ces nominations sont un pas dans la bonne direction, qui témoigne du retour progressif de la situation au Mali dans le cadre constitutionnel. Dans ce contexte, nous saluons la levée, ce 6 octobre par la CEDEAO, des sanctions décrétées plus tôt contre Bamako.

Nous espérons que les autorités provisoires maliennes prendront les mesures nécessaires pour accomplir l'objectif principal: rétablir au plus vite au Mali une force de gouvernance civile basée sur un dialogue national inclusif et organiser, après une brève période de transition, des élections libres et démocratiques avec la contribution de la CEDEAO et de l'Union africaine.

Nous espérons que le peuple malien, avec lequel nous avons des relations d'amitié et de solidarité de longue date, parviendra à surmonter la période actuelle difficile de son histoire. Nous sommes disposés à poursuivre le développement de l'ensemble de la coopération russo-malienne mutuellement avantageuse.

 

Sur la déclaration de Bärbel Kofler, déléguée du gouvernement fédéral allemand à la politique des droits de l'homme et l'aide humanitaire, et de François Croquette, Ambassadeur de France pour les droits de l'homme, concernant la décision judiciaire visant le citoyen russe Iouri Dmitriev

 

Nous avons noté la déclaration conjointe faite le 30 septembre 2020 par Bärbel Kofler, déléguée du gouvernement fédéral allemand à la politique des droits de l'homme et l'aide humanitaire, et François Croquette, Ambassadeur de France pour les droits de l'homme, concernant la condamnation par la Cour suprême de la Carélie du citoyen russe Iouri Dmitriev, dont la sentence a été durcie pour violence sexuelle à l'encontre de sa fille adoptive mineure.

Nous considérons cette démarche franco-allemande comme un acte d'ingérence dans les affaires intérieures de la Fédération de Russie et une tentative de remettre en question les décisions des instances judiciaires russes indépendantes.

Nous voudrions également pointer le caractère infondé de la présentation par Berlin et Paris de la condamnation de Iouri Dmitriev uniquement à travers le prisme de son activité militante passée. Elle n'a rien à voir là-dedans. Ses mérites dans l'étude des répressions politiques en URSS ne sont pas remis en question.

Sa condamnation relève uniquement du champ de la justice pénale. A cet égard, nous considérons les appels de Bärbel Kofler et de François Croquette à libérer Iouri Dmitriev, accusé de pédophilie, comme amoraux. Nous ne pouvons pas accepter que des représentants officiels de pays où, comme dans tout le monde civilisé, la protection des enfants et des mineurs contre les crimes sexuels dot être un postulat juridique et de valeur, se permettent de faire de telles déclarations.

Nous constatons de telles déclarations déplacées non seulement de la part de Berlin et de Paris, mais également d'autres pays dont les ministres des Affaires étrangères et d'autres représentants officiels se permettent de telles réflexions. A cet égard, nous inviterons prochainement au Ministère russe des Affaires étrangères les représentants des ambassades de ces pays. Nous enverrons des invitations aux ambassadeurs des pays qui expriment de telles thèses déplacées, disent que cette affaire est politisée, se prononcent en soutien à Iouri Dmitriev, et cherchent à "le protéger contre l'arbitraire judiciaire". Nous les inviterons, leur poserons des questions. La situation est certainement ce qu'elle est car ils manquent d'informations à ce sujet. Nous comblerons cette lacune.

 

Sur le 20e anniversaire de la signature de la Déclaration sur le partenariat stratégique entre la Russie et l'Inde

 

Le 3 octobre, nous avons fêté un événement marquant: le 20e anniversaire de la signature de la Déclaration sur le partenariat stratégique entre la Russie et l'Inde. Ce document a posé de solides fondations pour le développement de l'ensemble des relations bilatérales dans le cadre d'un ordre mondial polycentrique où nos pays sont partisans des mêmes idées. L'une des premières initiatives de "partenariat" mondiale de nos pays s'est affirmée dans le vocabulaire de la diplomatie contemporaine, s'est largement répandue dans la pratique internationale.

Nos priorités restent une étroite coordination des efforts de la Russie et de l'Inde en politique étrangère, le renforcement de la coopération commerciale, économique, d'investissement et financière, l'approfondissement de la coopération en matière de hautes technologies, notamment dans le secteur militaro-technique, ainsi que l'élargissement des liens culturels et sociaux.

Nous entrons dans cette année anniversaire dans les conditions difficiles de la lutte contre le nouveau coronavirus, qui dicte la nécessité de chercher des solutions novatrices de coopération, notamment dans le domaine médical et pharmaceutique. Le caractère stratégique de nos relations est reflété par la coopération active dans la production conjointe, à terme, d'un vaccin contre le coronavirus. Nous avons l'intention de promouvoir la coopération dans les domaines traditionnels tels que l'énergie, l'étude de l'espace extra-atmosphérique. Nous comptons mettre un accent particulier sur les domaines prometteurs tels que la coopération en Extrême-Orient et en Arctique, la construction d'infrastructure et l'interconnexion.

Certains estiment qu'un pays ne peut pas avoir des alliés éternels ou des ennemis permanents, et que seuls les intérêts peuvent être éternels et permanents. Les relations russo-indiennes réfutent cette approche, en montrant un exemple unique d'amitié séculaire qui repose sur l'équité et le profit mutuel, la prise en compte immuable des intérêts nationaux réciproques.

 

Sur le 40e anniversaire du Traité d'amitié et de coopération avec la Syrie

 

Le 8 octobre marque le 40e anniversaire de la signature du Traité d'amitié et de coopération avec la Syrie. Cet accord, parmi un petit nombre de documents de ce genre signés au nom de l'URSS, reste d'actualité à ce jour parce qu'il est reconnu à la fois par la Fédération de Russie et par la République arabe syrienne.

Nous pouvons affirmer que les relations russo-syriennes ont résisté à l'épreuve du temps, notamment grâce à une approche précautionneuse de leur base juridique lors des tournants historiques. Cela nous permet de regarder avec optimisme vers l'avenir, malgré la situation difficile qui perdure en Syrie et autour, et d'entrevoir de larges perspectives de prolongation et de perfectionnement de notre coopération productive avec ce pays amical dans tous les domaines de notre partenariat intéressé.

 

Sur le 58e anniversaire de la proclamation d'indépendance de la République d'Ouganda

 

Le 9 octobre, la République d'Ouganda célèbre le 58e anniversaire de sa proclamation d'indépendance. Du XVe au XVIIe siècle, sur le territoire de l'Ouganda contemporain sont apparues les premières grandes entités étatiques. Cependant, suite au partage colonial du territoire ougandais, le protectorat britannique a été établi en 1894. C'est seulement en 1962 que le peuple de l'Ouganda a obtenu son indépendance. Les relations diplomatiques entre nos pays ont été établies le 13 octobre 1962.

Nous tenons en grande estime le caractère traditionnellement amical des relations interétatiques russo-ougandaises. Nous notons le développement dynamique du dialogue politique à haut niveau et au sommet. En octobre 2019, le Président ougandais Yoweri Museveni a participé au sommet Russie-Afrique et au forum économique à Sotchi. Le Président russe Vladimir Poutine s'est entretenu avec le dirigeant ougandais. Ces pourparlers ont apporté une puissante impulsion dynamique à l'élargissement de la coopération russo-ougandaise dans différents domaines, notamment l'énergie, le secteur minier, l'agriculture, la médecine et la pharmaceutique, ainsi que la coopération scientifique et éducative.

Le perfectionnement de la base juridique bilatérale se poursuit. Depuis 2015 fonctionne la Commission intergouvernementale russo-ougandaise pour la coopération économique, scientifique et technique.

Nous sommes ravis de féliciter nos amis ougandais à l'occasion de leur fête nationale et sommes certains que les relations traditionnelles d'amitié et la coopération productive entre Moscou et Kampala poursuivront leur développement progressif au profit des peuples de la Russie et de l'Ouganda, pour la paix et la stabilité en Afrique orientale.

 

Sur la Journée de l'indépendance de la République des Fidji

 

Le 10 octobre, la République des Fidji fête le 50e anniversaire de son indépendance. Pendant presque cent ans, ce pays a été une colonie britannique. La libération de la domination étrangère a marqué un tournant dans son histoire, a ouvert la voie à l'établissement de sa propre structure étatique et à la construction nationale.

Nous réaffirmons notre disposition immuable au renforcement des liens diversifiés mutuellement avantageux avec les Fidji, à l'approfondissement de notre coopération dans les affaires régionales et internationales, notamment dans le cadre des rencontres régulières de haut niveau en marge des sessions de l'Assemblée générale des Nations unies au format "Russie - États insulaires émergents du Sud de l'océan Pacifique".

En prévision de cette date anniversaire, nous voulons souhaiter au peuple fidjien amical santé, bonheur et prospérité.

 

Sur le 52e anniversaire de la proclamation d'indépendance de la République de Guinée équatoriale

 

Le 12 octobre, la République de Guinée équatoriale fête le 52e anniversaire de sa proclamation d'indépendance. Au cours de cette période, le pays a obtenu des succès importants dans le progrès sur le chemin du développement démocratique, de la formation d'une économie et d'un système politique durables.

L'acquisition de la liberté n'a pas été facile pour les Équato-guinéens. Le pays se trouvait sous le joug colonial depuis l'apparition au XVIe siècle des premiers colons du Portugal sur son territoire, et à la fin du XVIIIe siècle il est passé sous le contrôle des Espagnols. L'établissement par les Européens de leurs propres règles a rencontré la résistance des tribus locales.

Après la proclamation de l'indépendance de la Guinée équatoriale, notre pays a apporté une aide diversifiée à la mise en place du jeune État de Guinée équatoriale. A l'heure actuelle, les relations bilatérales entre la Fédération de Russie et la République de Guinée équatoriale se distinguent par leur atmosphère d'amitié, de confiance et de respect mutuel. Nous entretenons un dialogue politique dynamique, le partenariat commercial et économique progresse, les contacts humanitaires et culturels s'élargissent. Une puissante impulsion a été apportée au développement des relations entre la Russie et la Guinée équatoriale par la rencontre du Président russe Vladimir Poutine avec le Président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo le 24 octobre 2019 en marge du sommet Russie-Afrique à Sotchi pour déterminer les voies d'élargissement de la coopération mutuellement avantageuse entre Moscou et Malabo.

Nous félicitons sincèrement nos amis guinéens équatoriaux à l'occasion de leur fête nationale et leur souhaitons paix, prospérité et bien-être.

 

Réponses aux questions:

Question: Que pouvez-vous dire de la déclaration du Président américain Donald Trump sur le retrait présumé de la majeure partie du contingent américain d'Afghanistan? Comment cela pourrait-il se refléter sur les négociations interafghanes à Doha?

Réponse: J'ai déjà fait aujourd'hui un commentaire au sujet de la "stagnation" des négociations interafghanes.

En ce qui concerne les déclarations du Président américain Donald Trump sur le retrait du contingent d'Afghanistan, l'envoi de troupes supplémentaires, un remplacement, je pense qu'il ne faut pas évaluer la situation en se basant sur des déclarations, mais sur des faits concrets. Quand le retrait aura lieu, nous le commenterons. Nous sommes habitués depuis des décennies aux déclarations qui sont ensuite changées ou ne sont pas réalisées, ou réalisées différemment. Dès qu'ils entameront des démarches réelles, nous les commenterons.

Question: Le 9 octobre 2020 à Erevan se réunira le Conseil eurasiatique intergouvernemental de l'UEE malgré la loi martiale décrétée dans le pays. Les démarches entreprises par le Ministère des Affaires étrangères pour pacifier le conflit ne compliqueront-elles pas ces efforts de négociations?

Réponse: Je rappelle que la prochaine réunion du Conseil eurasiatique interétatique est planifiée. Il s'agit de la 5e réunion de cet organe important de l'UEE cette année. Y seront évoquées les questions actuelles relatives au fonctionnement de l'Union (ces questions ne peuvent pas être remises à plus tard), ainsi que le développement stratégique de l'Organisation. Le thème du processus de paix dans le Haut-Karabakh n'est pas à l'ordre du jour.

Question: Avec le changement de dirigeants politiques aux États-Unis, au Koweït, la Russie tentera-t-elle avec une nouvelle force de revenir sur l'échange ou la libération des citoyens russes qui se trouvent à l'étranger - Viktor Bout, Maria Lazareva, Konstantin Iarochenko?

Réponse: Je trouve qu'il ne faut pas prédéterminer les résultats de l'élection américaine. Il faut les attendre et ensuite (compte tenu des déclarations faites par les politiques américains, les représentants de différents partis, notamment des représentants officiels) attendre qu'ils acceptent leurs propres résultats. Et, seulement ensuite, s'occuper des relations bilatérales dans la pratique. A mes yeux, il est impossible d'en parler avant le fait accompli.

Question: Compte tenu des activités militaires dans le Haut-Karabakh, qui concernent l'Arménie et l'Azerbaïdjan, ainsi que des protestations au Kirghizistan, est-ce que des citoyens russes résidant dans ces pays ont demandé de l'aide aux ambassades de Russie ou directement au Ministère des Affaires étrangères? Prendra-t-on des mesures à cet égard?

Réponse: En raison de la pandémie, nos ambassades à travers le monde sont depuis six mois en contact permanent avec les citoyens russes de différents pays, contribuent au règlement d'un grand nombre de problèmes: la délivrance de documents, les affaires familiales, les problèmes matériels. Nos établissements diplomatiques à l'étranger sont en contact permanent avec les citoyens russes si nécessaire et en cas de réception de leurs requêtes dans tous les pays du monde. Chaque jour, nous réglons ces problèmes si nécessaire, quelle que soit leur complexité.

Si une personne a besoin de s'adresser à un établissement diplomatique, elle peut le faire. Plusieurs de nos établissements diplomatiques, les ambassades, les consulats et les services consulaires, travaillent pour l'instant en régime des organes publics locaux compte tenu de la pandémie, de la quarantaine et des restrictions. Mais chaque jour nous recevons des lettres, des appels, des requêtes de nos citoyens dans différentes ambassades.

Bien sûr, l'aggravation du conflit mentionné n'a pas réduit le nombre d'appels et de requêtes, au contraire, il a augmenté.

Question: Il a été rapporté que le 7 octobre le dirigeant de l'Artsakh Araïk Aroutiounian avait proposé à l'OSCE de créer une coalition antiterroriste internationale au vu des efforts pour régler le conflit au Haut-Karabakh. La Russie a-t-elle reçu cet appel? En a-t-elle pris connaissance?

Réponse: Si cet appel a été envoyé à l'OSCE, alors cette structure internationale en est le destinataire. Mais je demanderai des précisions à nos experts qui sont en charge de ce thème.

Question: A Berlin commence le procès du citoyen russe accusé du meurtre de Zelimkhan Khangochvili. L'accusation continue d'insister sur le fait que le meurtre aurait été commis sur ordre des autorités russes. Quelle est la position de la Russie à ce sujet?

Réponse: Cela donne l'impression que Berlin a pris une décision politique concernant le verdict qui sera prononcé par le tribunal allemand à l'encontre du citoyen russe Vadim Sokolov, accusé de l'assassinat en 2019 du complice de Chamil Bassaev et de l'un des chefs terroristes dans le Caucase du Nord, Zelimkhan Khangochvili, qui vivait en Allemagne sous un faux nom au su des renseignements allemands. Il est naïf de compter sur l'indépendance et l'objectivité de la justice allemande, qui avait accordé un statut de réfugié à un tel individu. Tous les rôles dans ce procès mis en scène sont définis d'avance. Il ne fait aucun doute que les audiences qui ont commencé déboucheront sur la déclaration de la culpabilité de l'attaque mortelle contre Zelimkhan Khangochvili, homme qui s'est fait de nombreux ennemis au cours de sa carrière criminelle, notamment dans le monde criminel de plusieurs pays, comme cela a déjà été déclaré dans la presse, par des structures publiques russes. Cette thèse est méthodiquement imposée depuis plus d'un an à la société allemande via une campagne médiatique ciblée appuyée par des déclarations régulières de l'élite politique allemande.

Les accusations infondées avancées par l'Allemagne concernant l'implication de structures publiques russes dans le meurtre de Zelimkhan Khangochvili s'appuient, selon les publications des médias allemands, sur de nouvelles pseudo-investigations du fameux site Bellingcat, qui a été pris plusieurs fois en flagrant délit de diffusion d'informations commanditées, notamment fausses et réfutées.

De la politisation initiale de l'affaire Khangochvili témoigne clairement la décision du gouvernement allemand d'expulser en décembre 2019 deux diplomates de l'Ambassade de Russie à Berlin sous le faux prétexte que les forces de l'ordre russes auraient refusé de coopérer dans l'enquête sur le meurtre commis dans la capitale allemande. Je rappelle que les autorités compétentes russes, depuis août 2019, sont en contact étroit avec les collègues allemands, qu'elles réagissent aux requêtes envoyées pour apporter une aide juridique internationale et sont prêtes, malgré la politisation agressive de l'affaire par Berlin, à apporter toute la contribution nécessaire à la police allemande. Des explications exhaustives ont été fournies à ce sujet plusieurs fois via les canaux diplomatiques, ainsi que dans le cadre du dialogue politique, notamment pendant l'entretien du Président russe avec la Chancelière allemande à Paris en marge du sommet du Format Normandie le 9 décembre 2019, ainsi que pendant la conférence de presse de Vladimir Poutine qui avait suivi.

En principe, l'affaire Khangochvili s'inscrit dans la série de grossières provocations antirusses dont fait partie le thème réanimé il y a quelques mois de la prétendue implication de la Russie dans une cyberattaque contre le Bundestag en 2015 (les avis divergeaient à ce sujet, mais nous avons couvert ce thème régulièrement en apportant nos arguments), ainsi que l'histoire du blogueur russe Alexeï Navalny, qui sont initiés intentionnellement par le gouvernement allemand visant la confrontation avec notre pays. L'attachement de Berlin à cette ligne risque de faire s'effondrer l'ensemble des relations russo-allemandes, ainsi que d'aggraver la tension dans les affaires européennes, comme l'a déclaré le gouvernement russe plusieurs fois.

Question: Que pouvez-vous dire de la décision du régulateur antimonopole polonais d'infliger une amende à Gazprom et à cinq autres compagnies qui participent à la construction du gazoduc Nord Stream 2?

Réponse: Ce gazoduc empêche surtout de dormir nos partenaires américains, auxquels Varsovie est si étroitement lié.

Il est évident qu'il s'agit d'une nouvelle tentative politisée de faire pression sur l'exportateur gazier russe, qui alimente depuis des années en gaz naturel les consommateurs européens de manière sûre. Nous ne sommes pas du tout surpris par les efforts de Varsovie dans l'usage de méthodes douteuses, notamment de mesures qui ne correspondent pas à la juridiction des institutions polonaises, pour ralentir la construction du gazoduc Nord Stream 2.

La décision de la Direction pour la protection de la concurrence et des consommateurs cache l'intention de réaliser l'idée de créer un hub gazier alternatif pour revendre le GNL américain aux pays d'Europe de l'Est au profit de Washington, grâce aux moyens de l'UE et en faisant pression sur les compagnies d'autres pays.

Il est regrettable que, à l’affût de ses propres objectifs égoïstes, Varsovie (malgré l'appellation de la structure qui a pris cette décision) fait complètement l'impasse sur les principes de concurrence loyale, ainsi que sur les intérêts des consommateurs européens, portant de facto atteinte à la sécurité énergétique et écologique européenne.

Question: En ce qui concerne les négociations à Helsinki entre des représentants russes et américains concernant la stabilité stratégique et la maîtrise des armements: la déclaration américaine parle d'un "progrès important" dans les négociations. Pouvez-vous préciser la nature de ce progrès?

Réponse: Nous avons déjà commenté ce thème. Comme nous l'avons annoncé plus tôt, le 5 octobre à Helsinki s'est déroulée une nouvelle réunion dans le cadre du dialogue stratégique russo-américain. Côté russe y a participé le vice-Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, côté américain l'envoyé spécial du Président américain pour la maîtrise des armements, Marshall Billingslea.

Ils ont poursuivi la discussion sur la situation et les perspectives de la coopération bilatérale en matière de maîtrise des armements. Les représentants russes ont expliqué aux collègues américains notre vision de la nouvelle "équation stratégique" tenant compte des aspects les plus importants de la garantie de la sécurité nationale et de la stabilité stratégique. Le temps d'élaborer cette "équation", nous avons appelé une nouvelle fois les États-Unis à prolonger le Traité START sans conditions préalables. Nous pensons qu'il faut s'orienter sur la durée maximale de cinq ans.

A nos yeux, les approches exprimées par la partie russe à Helsinki sont une base équilibrée pour poursuivre le travail. Nous partons du principe que nos propositions seront étudiées par la partie américaine de manière constructive et mèneront à une réponse affirmative.

Ceci étant dit, il serait anticipé de parler dès à présent d'un progrès conséquent vers un résultat palpable. Beaucoup de choses restent à faire pour rapprocher les positions et chercher des points de convergence éventuels. Nous sommes prêts à un tel travail. Mais je voudrais dire que les partenaires américains comprennent probablement par "progrès important" la présence même d'un dialogue. De ce point de vue, c'est possible.

Question: Le président letton Egils Levits a soumis récemment au Parlement national un projet de loi sur les "territoires historiques lettons", avec notamment un passage sur "la préservation du patrimoine culturel et historique et la mémoire historique de l'ancien district d'Abrene", c'est-à-dire d'une partie du district de Pytalovo de la région de Pskov de la Fédération de Russie. On voudrait entendre un commentaire du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet.

Réponse: Le président letton a effectivement avancé une telle initiative au Parlement. Sachant que le paragraphe 25 de l'annotation à ce projet de loi se référant au Traité de paix russo-letton caduc de 1920 parle de "l'appartenance juridique à l’État letton" de ce territoire et de sa "perte illégale" pendant "l'occupation".

Notre position est bien connue: toutes les questions frontalières sont définitivement et irréversiblement réglées par le Traité entre la Fédération de Russie et la République de Lettonie sur la frontière nationale russo-lettonne entré en vigueur le 18 décembre 2007.

Rappelons que la signature de ce document avait été précédée par l'adoption, par le gouvernement letton, d'une "déclaration explicative" qui se référait précisément au Traité de paix de 1920, ce qui a été perçu comme une désignation factuelle des revendications territoriales envers la Russie concernant les territoires russes mentionnés. Le retrait de cette déclaration par Riga était une condition obligatoire à nos yeux pour la signature du traité sur la frontière nationale.

C'est pourquoi la tentative, dans l'initiative législative du président letton, de remettre en cause les réalités juridiques existantes paraît étrange et provocatrice.

Question: Que pouvez-vous dire de l'idée d'un éventuel appel de l'Arménie à l'OTSC pour demander de l'aide dans le règlement du conflit au Haut-Karabakh?

Réponse: Le gouvernement russe a fourni des commentaires exhaustifs à ce sujet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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