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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 3 avril 2025

529-03-04-2025

 

Sur la réunion ministérielle Russie-Alliance des États du Sahel

 

Dans les minutes qui viennent se prépare et commencera prochainement la première réunion du Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec ses homologues du Mali, du Burkina Faso et du Niger dans le nouveau format Russie-Alliance des États du Sahel. À l'ordre du jour figure le développement des relations multidimensionnelles de la Russie avec cette alliance, y compris l'approfondissement du dialogue politique et le renforcement de la coopération sectorielle.

Nous confirmons notre volonté de soutenir efficacement l'Alliance dans l'élaboration d'une politique indépendante et dans la formation d'une nouvelle architecture de sécurité régionale s'appuyant sur ses propres forces et basée sur le principe "des solutions africaines aux problèmes africains".

Aujourd'hui à Moscou, l'évènement se déroulera dans plusieurs formats: une réunion conjointe, puis des rencontres bilatérales. Une conférence de presse aura lieu à l'issue de ces rencontres. Suivez ces évènements. Des diffusions en direct seront également disponibles sur le site du Ministère et sur les comptes officiels du Ministère des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Le régime de Kiev, contrairement aux engagements qu'il a pris, comme nous l'avons constaté à plusieurs reprises, continue de frapper les infrastructures énergétiques de notre pays. Selon le Ministère russe de la Défense, du 26 au 31 mars, l'artillerie et les drones des forces armées ukrainiennes ont ciblé des installations de Rosseti Centre dans les régions de Briansk, Belgorod et Koursk, un poste électrique dans la région de Zaporojié, des équipements terrestres du stockage souterrain de gaz de Glebovski en Crimée, la raffinerie de Saratov et d'autres. Parmi ces cibles figure la station de mesure de gaz de Soudja dans la région de Koursk, qui a été pratiquement détruite à la suite d'une attaque de missiles des forces armées ukrainiennes le 28 mars. Nous présentons de manière complète et précise des données factuelles qui témoignent que le régime de Kiev viole ce qu'il a accepté publiquement, à savoir un moratoire sur les frappes contre les infrastructures énergétiques et civiles.

Nous soulignons encore une fois que la terreur continue du régime de Kiev contre l'énergie russe ne fait que confirmer son incapacité à respecter les accords. Kiev manque de volonté politique pour la paix. Ils restent déterminés à escalader le conflit et sont prêts à toute provocation pour entraver les efforts visant à parvenir à un règlement final de la crise ukrainienne.

Dans le contexte de la reprise du dialogue entre Moscou et Washington, le régime de Kiev, avec le soutien de ses "partenaires européens", ne réduit pas l'intensité des frappes contre des installations civiles sur le territoire russe, et le nombre d'attaques contre la population civile ne diminue pas. Du 24 au 30 mars, 118 civils ont été touchés par des attaques: 14 citoyens ont été tués, 104 blessés, dont 3 mineurs. Le plus grand nombre de victimes civiles a été enregistré dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que dans la région de Kherson.

À la suite des actions délibérées des combattants ukrainiens le 31 mars à Gorlovka (RPD), un chauffeur et un caméraman de GTRK Donetsk ont été blessés par une frappe de drone ukrainien lors d'une mission éditoriale.

Dans la RPL, huit civils ont été victimes d'une frappe de missile sur un immeuble résidentiel à Lissitchansk. Un garçon de 14 ans a été blessé lors d'un bombardement par lance-roquettes multiples du village de Mikhaïlovka. Une femme ambulancière et un chauffeur d'ambulance ont été blessés à la suite d'une attaque de drone dans le village de Petrovka.

Dans la RPD, un chauffeur de bus a été tué par une attaque de drone à Gorlovka. Un garçon de 13 ans et quatre autres civils ont été blessés lors du bombardement de Gorlovka avec des munitions à fragmentation. Le matin du 1er avril, les forces armées ukrainiennes ont cyniquement attaqué un car avec des passagers sur la place de la Victoire au centre de Gorlovka. 16 personnes ont été blessées.

Une femme de 86 ans est décédée après une frappe de drone sur une maison résidentielle dans le village de Verkhniaïa Krinitsa dans la région de Zaporojié.

Un chauffeur d'ambulance a été blessé dans le village de Bessonovka dans la région de Belgorod.

Dans la nuit du 2 avril, la région de Rostov a été attaquée par les airs. Des maisons à Taganrog ont été endommagées et une personne a été blessée.

Dans la région de Koursk, les néonazis ukrainiens en retraite, dans une rage impuissante, organisent avec l'aide de drones une véritable chasse aux habitants locaux qui se dirigent vers les magasins pour acheter de la nourriture et de l'eau. De nouveaux faits de minage délibéré des terrains près des localités ont été constatés.

Récemment, il a été révélé que les combattants ukrainiens à Soudja, pour obtenir des reportages photos "spectaculaires", offraient du pain aux habitants locaux, puis les tuaient froidement. Les corps de femmes abattues à bout portant ont été retrouvés dans des puits, des potagers, des maisons et des voitures.

Les néonazis ukrainiens en tirent profit. Alors qu'il semblait impossible d'agir plus bassement, il s'avère qu'ils ont encore du potentiel. Ils organisent sur internet des enchères pour vendre des objets volés aux civils de la région de Koursk. Lors de ces ventes, ils écoulent ce qui a été volé et pillé. En se livrant au pillage dans cette région russe, les combattants des forces armées ukrainiennes n'ont reculé devant rien.

Les militaires ukrainiens ont interdit pendant un mois et demi aux habitants de Kazatchia Loknia (région de Koursk) d'enterrer leurs proches et voisins abattus. Les corps gisaient dans les rues et se décomposaient, jusqu'à ce que l'on apprenne l'arrivée de journalistes occidentaux dans le village. C'est alors que les restes ont été enlevés à la pelle.

Une autre preuve de la participation de mercenaires étrangers aux combats dans la zone frontalière de Koursk a été la découverte dans le village de Gouïevo du corps d'un des bandits portant une veste avec l'emblème de l'école navale britannique Gordonstoun Sail Training. Une publicité monstrueuse pour cet établissement. En règle générale, ces insignes distinctifs sont remis aux diplômés de cet établissement d'enseignement, parmi lesquels figurent le prince Philip et le roi Charles III de Grande-Bretagne.

Les forces de l'ordre russes consignent méticuleusement les témoignages des habitants des territoires libérés concernant les crimes monstrueux commis par les combattants des forces armées ukrainiennes et les mercenaires étrangers. Où sont toutes ces organisations non gouvernementales occidentales qui couraient avec des photos de garçons et de filles dont les droits humains n'étaient pas respectés dans certaines régions éloignées du monde? Où sont les ONG d'Europe occidentale? Où sont-elles? C'est notre continent commun, où les néonazis se livrent à des atrocités aussi monstrueuses contre des personnes. Elles gardent le silence. Mais nos forces de l'ordre poursuivent leur travail.

Les tribunaux russes continuent de prononcer des sentences contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour leurs crimes de guerre. 23 bandits de l'organisation terroriste Azov (interdite en Russie), dont 12 présents au tribunal, ont été condamnés à des peines d'emprisonnement allant de 13 à 24 ans. Six combattants de la 129e brigade territoriale des forces armées ukrainiennes ont été condamnés pour actes terroristes dans la région de Koursk: S. Blachtchenko et S. Bokhonko (15 ans de prison), N. Kononenko, A. Volkov et M. Khadeïev (14 ans), ainsi que V. Tchoupine (13 ans).

Des mercenaires de Grande-Bretagne, de France et de Géorgie – G.F. Owen, A. Trémoulet et N. Tchouradze, qui ont combattu aux côtés des forces armées ukrainiennes, ont été condamnés par contumace à 14 ans de prison chacun. Le "soldat de fortune" américain R.E. Vardaro a été condamné à 7 ans de prison. Tous font l'objet d'un mandat d'arrêt international. L'affaire concernant un "légionnaire" brésilien, N. Cha, a été transmise au tribunal. Ce travail se poursuivra.

De leur côté, les Britanniques et les membres de l'UE ne cessent leurs tentatives de consolider l'Europe en soutien à l'Ukraine. C'est à cette tâche qu'était consacré le "sommet européen" qui s'est tenu à Paris le 27 mars, avec la participation des pays qui ont rejoint la "coalition des volontaires". Celle-ci a été créée par Londres il y a un mois pour former une sorte de "contingent de maintien de la paix" à envoyer en Ukraine. Mais, apparemment, cette initiative est dans l'impasse.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé la création d'une "coalition d'action pour une paix solide et durable", qui vise à rassembler ceux qui "démontrent une aspiration à l'unité dans la construction de la paix par la force". Une question se pose: que feront cette "coalition des volontaires" et cette "coalition de la paix par la force"? On a l'impression qu'il s'agit de noms de groupes au contenu douteux sur les réseaux sociaux pour personnes à la psychologie troublée. Il est évident que ni la "coalition des volontaires" ni la "coalition de la paix par la force" n'ont de rapport avec la paix. Ce sont, sans aucun doute, des sous-groupes proliférants du "parti de la guerre", qui cherchait tant, comme ils le formulaient, à infliger une "défaite stratégique" à la Russie. Maintenant, comprenant qu'ils ont échoué dans cette entreprise, les membres de l'UE tentent de créer un semblant d'action et multiplient les structures correspondantes.

Il est rapporté que le parlement allemand a préparé une base juridique pour augmenter l'aide militaire de Berlin à Kiev en 2025 de 3 milliards d'euros (jusqu'à 7 milliards d'euros). On aimerait demander à Berlin officiel: êtes-vous au courant de ce qui se passe avec votre économie? Combien d'entreprises, de représentants du monde des affaires et des cercles financiers ont quitté, ont fui l'Allemagne, certains vers l'Amérique du Nord, d'autres vers l'Asie, pour échapper à l'effondrement économique? Et vous continuez à financer le régime terroriste et corrompu de Kiev, vous continuez à envoyer de l'argent. Paris prévoit de livrer à l'Ukraine un lot supplémentaire de chasseurs français Mirage 2000-5F et de fournir à Kiev une nouvelle aide militaire de 2 milliards d'euros, qui comprendra des missiles pour les chasseurs Mirage, des missiles antichars Mistral, des véhicules blindés, des chars à roues, etc. Les autorités norvégiennes ont confirmé leurs plans de financer les besoins des forces armées ukrainiennes en 2025 à hauteur de 8 milliards de dollars. Il y a une expression – "mourir en musique". C'est, me semble-t-il, l'argent qui va à la "musique" sur laquelle l'Union européenne meurt collectivement. La Suède ne reste pas en retrait de ses voisins de la péninsule scandinave, ayant annoncé l'allocation à l'Ukraine du plus important paquet d'aide militaire depuis 2022, d'un montant de 1,6 milliard de dollars.

Lors du "sommet" mentionné à Paris, l'initiative franco-britannique de déployer en Ukraine, après la conclusion d'un accord de paix, des "forces de garantie", et non plus un "contingent de maintien de la paix", a également été discutée. On a l'impression que c'est fait pour confondre complètement les citoyens de l'Union européenne et de la Grande-Bretagne, qui ne comprennent plus qui soutient qui, qui joue à quoi, qui soutient qui, qui s'appelle comment et qui remplit quelles fonctions. Ces forces ne seront pas déployées sur la ligne de contact des combats et ne remplaceront pas les forces armées ukrainiennes. Leur destination est la couverture des points stratégiques convenus avec les Ukrainiens, par exemple, Odessa ou Lvov, dont on parle ouvertement à Paris et à Londres. On a l'impression que les Européens ont déjà "jeté leur dévolu" sur ces villes et nourrissent des plans à leur égard. D'ailleurs, parmi les objectifs de ces forces figure aussi la dissuasion d'une potentielle "agression russe". Tout cela rappelle l'intervention militaire des troupes de l'Entente pendant la période de la Guerre civile dans notre pays en 1917-1922. Mais ce n'est rien. Nous connaissons bien l'histoire.

Face aux ravages de la corruption et à l'arbitraire dans les activités des bureaux de recrutement militaire, même le médiateur ukrainien Dmitri Loubinets n'a pu fermer les yeux, reconnaissant dans son rapport le caractère massif et systémique des violations des droits de l'homme et des abus de pouvoir. Sont mentionnés des faits d'usage de la force, d'armes et de moyens spéciaux contre les personnes mobilisées, la signature forcée de documents, le refus d'accès des avocats aux victimes de "busification" (néologisme désignant l'embarquement forcé d'hommes capturés dans des bus). Désormais, selon des témoignages apparus sur internet, la place des avocats a été prise par de simples bandits, qui prennent des milliers de dollars pour leurs "services" de "libération" des mobilisés. C'est à cela que serviront les milliards de l'Union européenne. Oui, à cela.

Nous voyons comment "une main lave l'autre". Les parasites du régime de Kiev continuent de boire le sang des Ukrainiens ordinaires et de prospérer à leurs dépens et, non des moindres, aux dépens des membres de l'UE.

Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale, comme l'ont déclaré à plusieurs reprises les autorités russes, seront atteints.

 

Sur les incohérences dans la version euro-ukrainiennes des évènements à Boutcha au printemps 2022

 

Cela va faire trois ans que le régime néonazi de Vladimir Zelenski et ses maîtres ont organisé une provocation monstrueuse visant à accuser la Russie de "crimes de guerre" contre des civils dans la localité de Boutcha, située dans la banlieue de la capitale ukrainienne.

Nous avons répété à maintes reprises, preuves à l'appui, que le "massacre de Boutcha" était une mise en scène cynique de l'Occident et du régime de Kiev. Cependant, Kiev et ses protecteurs persistent dans leurs tentatives de faire porter à la Russie la responsabilité du spectacle sanglant qu'ils ont eux-mêmes organisé, et font tout pour discréditer notre pays dans l'espace médiatique mondial. Mais il me semble que ce n'est même pas leur objectif principal. L'essentiel est de jeter un os à ceux qu'ils continuent d'entraîner dans ces "hachoirs à viande sanglants", ceux qui sont mobilisés de force en Ukraine. C'est pour eux que ce spectacle est nécessaire.

En 1944, les nazis accusaient également l'Armée rouge de "crimes" contre la population civile après l'abandon de la ville de Nemmersdorf, ce qui a été reconnu plus tard par les historiens comme une déformation délibérée des faits, destinée à ternir l'image des soldats soviétiques. Aujourd'hui, exactement de la même manière, selon les mêmes modèles nazis, agissent ceux qui continuent d'accuser l'armée russe d'avoir prétendument commis des "crimes" à Boutcha.

En trois ans, personne n'a transmis à la Russie la liste des "victimes de Boutcha", bien que des demandes d'identification des personnes dont les corps ont été montrés au monde entier aient été adressées à plusieurs reprises par nos soins à diverses instances internationales.

En particulier, depuis 2022, nous nous sommes adressés à plusieurs reprises à diverses structures de l'ONU pour demander qu'elles obtiennent de la partie ukrainienne la fourniture d'une liste. Le 22 septembre 2022, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine, Sergueï Lavrov a adressé un appel correspondant au Secrétaire général de l'ONU. Par la suite, le Ministre russe des Affaires étrangères a régulièrement rappelé sa demande au Secrétaire général Antonio Guterres, lors de rencontres personnelles, de conversations téléphoniques, ainsi que publiquement.

En septembre 2024, via la Mission permanente de la Russie à New York, nous avons transmis aux Nations unies une demande préparée par le Comité d'enquête en coopération avec le Procureur général de la Fédération de Russie concernant l'enquête sur les circonstances de la provocation à Boutcha. Par la suite, nous avons à plusieurs reprises appelé le Secrétariat de l'ONU à accélérer la réponse à cette demande. La dernière fois, c'était le 1er avril 2025. Cependant, nos demandes restent jusqu'à présent sans réponse.

Analysons les incohérences de cette mise en scène de Boutcha pour aider les membres de l'ONU et toutes les personnes raisonnables à comprendre ce qui s'est réellement passé:

1. Comment les "corps de personnes tuées à la fin février et début mars", comme il est prétendu, auraient-ils pu rester intacts dans la rue Iablonskaïa jusqu'au début avril?

La version principale du régime de Kiev est que les prétendus massacres de civils auraient été perpétrés par "les militaires russes" dans les premiers jours après la prise de la ville. Rappelons que Boutcha a été partiellement occupée par l'armée russe fin février 2022, certains quartiers passant sous le contrôle des forces armées russes début mars. Tous les soi-disant "témoignages vidéo" diffusés par les agences occidentales datent d'avril 2022.

Pourtant, on peut constater que les corps ne présentent aucun signe de décomposition: ni signes de putréfaction ni dommages causés notamment par des animaux. Dans ces conditions, les corps n'auraient tout simplement pas pu rester dans cet état dans les rues pendant le doux printemps 2022.

2. Quand, par qui et où ont réellement été commis les meurtres des "victimes de Boutcha"?

Les moyens modernes de criminologie et d'expertise médico-légale permettent d'établir avec un haut degré de précision le moment du décès d'une personne grâce à des signes indirects. De plus, il est possible de déterminer le lieu du meurtre grâce aux "artefacts criminologiques": restes de substances sous les ongles, caractéristiques de l'usure des vêtements, traces moléculaires.

Il n'y a aucune information dans l'espace public sur le lieu et le moment où ont été tuées les personnes présentées par le régime de Kiev comme les "victimes de Boutcha". On affirme sans preuve qu'elles ont été "abattues par des militaires russes". C'est tout. Il n'y a rien d'autre pour étayer cette théorie monstrueuse.

3. Cela soulève la question suivante: d'où et dans quel but les corps ont-ils été déplacés?

S'ils sont morts ou ont été tués par les combattants du régime de Kiev plus tôt, où ont-ils été conservés pendant tout ce temps? Une expertise médico-légale permettrait d'établir si les corps des "victimes" ont été congelés ou transportés dans la ville, abandonnée par l'armée russe, quelques heures plus tard. L'absence de traces de sang sous les corps le suggère également.

4. Pourquoi s'est-il écoulé 2 à 3 jours entre les annonces du retrait des troupes russes de Boutcha et l'apparition des premiers "témoignages"?

L'armée russe a quitté Boutcha le 30 mars 2022 (certaines unités le 31 mars). Le même jour, le maire de la ville de Boutcha, Anatoli Fedorouk, a fait une déclaration depuis la ville même. Quelque temps après, le député Jan Beleniouk a également fait une déclaration depuis la ville. Si l'un d'entre eux avait vu dans la rue centrale Iablonskaïa tous ces cadavres, dont les images ont ensuite été diffusées par la presse occidentale, ils n'auraient pas passé ce fait sous silence.

Je rappelle que ce n'est que les 1-2 avril 2022 qu'apparaissent les premiers rapports indiquant que des "crimes de guerre choquants" auraient eu lieu dans la ville. La réponse est évidente. Rien de ce que montraient la presse et la télévision occidentales n'était présent. Dans le cas contraire, ceux qui, parmi les dirigeants de cette ville, faisaient des commentaires après le départ des forces armées russes de la localité, l'auraient décrit de toutes les manières possibles, auraient versé des larmes. Soit dit en passant, ils auraient probablement eu raison, puisqu'il s'agissait de leurs concitoyens, de leurs compatriotes, de personnes qu'ils connaissaient. Puisqu'ils vivent dans cette localité, ils auraient dû connaître ces personnes. Ils auraient cité les messages des proches de ces personnes, ils auraient connu leurs noms, ils auraient raconté leur histoire. Rien de tout cela n'a été fait. Ni pendant l'enregistrement des messages vidéo du maire de Boutcha Anatoli Fedorouk ni après, ils n'ont même pas mentionné quoi que ce soit de ce qui précède.

5. Que faisait la police nationale dans la ville dès le matin du 2 avril?

Selon les déclarations officielles, la police nationale a commencé à Boutcha "le nettoyage de la ville des saboteurs et des complices de la Russie", un fait que les autorités ont ensuite passé sous silence.

6. Pourquoi de nombreuses victimes portaient-elles des brassards blancs aux bras et aux manches?

En mars 2022, de nombreux habitants de la région de Kiev qui accueillaient favorablement l'armée russe ou voulaient démontrer leurs intentions pacifiques portaient précisément des brassards blancs. Le fait que parmi les morts à Boutcha, beaucoup portent des rubans blancs aux manches (certains ayant les mains attachées dans le dos avec ces rubans), suggère qu'ils ont pu être tués par les forces armées ukrainiennes après leur entrée à Boutcha. En raison du retrait rapide des troupes russes, beaucoup n'ont pas eu le temps de les enlever, après quoi les unités de défense territoriale et la police nationale ont simplement abattu ces personnes pour collaboration avec la Russie ou simplement pour leur désir de paix.

7. Pourquoi des photos manifestement mises en scène ont-elles été créées et diffusées sur les réseaux sociaux?

De nombreuses "victimes" se sont avérées par la suite être vivantes, des photos de leurs corps, camouflés pour ressembler à des cadavres, ont été diffusées dans les premiers jours de l'hystérie.

8. Pourquoi n'a-t-on pas évalué la possibilité que certains cadavres, au minimum, soient des victimes de bombardements des forces armées ukrainiennes, menés pendant le retrait des unités des forces armées russes de la ville?

Une telle version ne cadrait pas avec le récit soigneusement construit, et elle n'est pas considérée, bien que même sur les photos qui ont circulé, on puisse voir des cratères d'impact de l'artillerie du régime de Kiev. Cela ne correspond pas non plus au "canevas" occidental.

9. À Boutcha, les militaires russes avaient ouvert des corridors humanitaires pour l'évacuation de la population civile, ce que confirment de nombreux témoignages de citoyens. Pourquoi les "victimes potentielles", si elles se sentaient menacées, ne les ont-elles pas utilisés?

10. Des mercenaires étrangers, notamment le Tchèque Filip Siman, condamné à Prague pour pillage, ont ouvertement admis qu'il avait participé avec ses complices, sous le contrôle des forces armées ukrainiennes, à des crimes contre la population civile en mars-avril 2022. Pourquoi ses témoignages ne sont-ils pas considérés comme une preuve que les forces armées ukrainiennes ont participé aux exécutions à Boutcha, y compris par le biais des étrangers?

Tout ce que nous verrons maintenant est un nouveau "spectacle". Il est mis en scène pour fournir cette information zombifiante aux citoyens ukrainiens qui continuent encore à croire au régime de Kiev. Pour fournir, encore une fois, une information zombifiante aux citoyens de l'Union européenne, dont on continue à soutirer les derniers milliards de leurs poches pour soutenir le régime de Kiev. C'est pour cela que ces "spectacles" sont nécessaires. Et à l'époque, il était nécessaire pour faire échouer les accords de paix et les négociations, et plonger la région dans un abîme de carnage. Et maintenant, les objectifs sont les mêmes, à savoir faire échouer les contacts de paix qui se dessinent et tout faire pour justifier de nouvelles injections budgétaires de plusieurs milliards vers Kiev.

 

Le silence des agneaux: comment l'Europe a choisi d'oublier les explosions du gazoduc Nord Stream

 

Il est intéressant de constater que l'Occident peut, d'une part, susciter un bruit médiatique et, d'autre part, s'engager dans un "silence stratégique". Et ce, dans des circonstances apparemment similaires: actes de sabotage, attaques terroristes, etc. Dans le premier cas de figure, toute l'histoire de Boutcha est inventée, et dans le second cas, il y a un fait réel: les explosions du gazoduc Nord Stream.

Plus de deux ans et demi se sont écoulés depuis les attaques terroristes contre les infrastructures énergétiques européennes critiques. Et trois ans se sont écoulés depuis que le président américain Biden avait annoncé que ce projet d'infrastructure civile serait détruit.

Pensez-vous que des résultats ont été obtenus? Non. Le silence est impénétrable. Parallèlement, les révélations sur Boutcha se poursuivent.

Permettez-moi de rappeler brièvement la chronologie des événements:

- Dans la nuit du 25 au 26 septembre 2022, une chute de pression est détectée dans l'une des deux conduites de Nord Stream 2. Les services côtiers de l'Allemagne, du Danemark, de la Suède, de la Finlande et de la Russie sont immédiatement prévenus. Parallèlement, on apprend qu'une situation d'urgence s'est produite dans la zone économique exclusive du Danemark, au sud-est de l'île de Bornholm. Dans la soirée du même jour, la pression chute également dans la seconde conduite de Nord Stream. Les sismologues suédois enregistrent deux explosions le 26 septembre sur le tracé des gazoducs.

L'Agence danoise de l'énergie signale que de grandes quantités de gaz ont pénétré dans la mer. Par la suite, l'Agence suédoise de protection de l'environnement signale que plus de 5,8 millions de tonnes de substances nocives ont été rejetées dans l'atmosphère.

- Le 28 septembre 2022, le bureau du Procureur général de la Fédération de Russie ouvre une enquête pour acte de terrorisme international (art. 361 par. 1 du Code pénal de la Fédération de Russie).

- Le 30 septembre 2022, le président russe Vladimir Poutine déclare que l'explosion a été un acte de sabotage visant à détruire l'infrastructure énergétique paneuropéenne.

- L'Allemagne, le Danemark et la Suède annoncent leur intention de mener leurs propres enquêtes sur le dynamitage des gazoducs, mais refusent d'impliquer notre pays.

- Mi-octobre 2022, les médias européens publient les premières photos sous-marines du gazoduc endommagé. Un mois après les explosions, des spécialistes de Gazprom et de Nord Stream 2 AG sont autorisés à inspecter les lieux.

- Le 18 novembre 2022, les services de sécurité suédois confirment le sabotage. Des traces d'explosifs sont découvertes sur les sites des explosions.

- Le 8 février 2023, le journaliste américain Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer et spécialiste des enquêtes, affirme dans son article, en citant une source, que des engins explosifs ont été posés sous les gazoducs en juin 2022, sous couvert des exercices Baltops 2022 de l'Otan, par des plongeurs de la marine américaine avec l'appui de spécialistes norvégiens. Selon Seymour Hersh, le président américain Joe Biden aurait pris la décision de mener cette opération après neuf mois de discussions avec les représentants de l'administration chargés des questions de sécurité nationale. Le service de presse de la Commission européenne qualifie les conclusions de l'enquête de Seymour Hersh de "spéculation" et refuse de les commenter. Le coordinateur des communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche de l'époque, John Kirby, déclare qu'il n'y a pas "un grain de vérité" dans l'article de Seymour Hersh et affirme que les États-Unis ne sont pas impliqués dans les attentats à l'explosif. L'endroit où John Kirby a "placé" la déclaration de Joe Biden sur la destruction de cette installation civile et infrastructurelle n'est pas précisé.

- Le 21 février 2023, à la demande de la Russie, le Conseil de sécurité des Nations unies tient une réunion sur le dynamitage des gazoducs. Toutefois, le projet de résolution russe proposant une enquête internationale sous l'égide du Secrétaire général des Nations unies n'est pas adopté lors de la réunion. Il est bloqué par les Occidentaux.

- Les 1er et 2 mars 2023, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 en Inde, les parties russe et chinoise cherchent à inclure un paragraphe sur le dynamitage du gazoduc Nord Stream dans la déclaration finale. Mais cette initiative est rejetée par les pays occidentaux.

- Le 7 mars 2023, le New York Times rapporte, citant des responsables américains, que le sabotage des gazoducs pourrait avoir été commis par un certain "groupe pro-ukrainien" qui aurait agi à l'insu des autorités américaines. (Une fois de plus, où est passée la déclaration du président Biden sur le dynamitage d'une infrastructure civile?) Die Zeit publie également un article indiquant que les enquêteurs allemands ont identifié le navire utilisé par les saboteurs. Ce navire aurait été loué par une société appartenant à des citoyens ukrainiens et enregistrée en Pologne. Nous nous souvenons tous de cette "merveilleuse histoire" à propos d'un yacht de plaisance, qui a été activement promue par les médias occidentaux comme la version principale des événements.

- Le 8 mars 2023, le Times rapporte que les services de renseignement européens connaissent le nom du "commanditaire privé" du sabotage. Son identité n'est bien sûr révélée à personne, mais il s'agirait d'un riche Ukrainien sans lien avec Vladimir Zelenski et son régime.

- Le 27 mars 2023, le Conseil de sécurité des Nations unies ne soutient pas la résolution sur l'enquête internationale sur le sabotage du gazoduc Nord Stream, proposée par la Russie et la Chine. Trois pays (Russie, Chine et Brésil) vote "pour", aucun ne vote "contre" et 12 s'abstiennent. La résolution n'obtient donc pas les neuf voix nécessaires à son adoption. Il est clair que les Occidentaux sont derrière cette démarche.

- Le 7 février 2024, le parquet suédois annonce l'abandon de son enquête sur les explosions du gazoduc Nord Stream. "L'enquête préliminaire a atteint un stade où les autorités ont une image claire de l'incident et rien n'indique que la Suède ou des ressortissants suédois aient été impliqués dans l'attaque, qui s'est produite dans les eaux internationales. En conséquence, le procureur a clos l'enquête préliminaire suédoise sur le sabotage du gazoduc Nord Stream. L'enquête a conclu que l'attaque ne relevait pas de la juridiction suédoise et que l'enquête devait donc être close". Nous aimerions ajouter que la Suède n'a expulsé aucun diplomate de pays occidentaux, notamment des États-Unis d'Amérique (or, c'est le président américain Joe Biden qui a annoncé que le projet d'infrastructure Nord Stream serait détruit).

- Le 26 février 2024, la police danoise clôt l'enquête sur les explosions du gazoduc, faute de motifs suffisants pour engager des poursuites pénales.

Un gazoduc longeant le fond de la mer Baltique a été dynamité: en conséquence, des substances nocives ont été libérées dans l'atmosphère, l'écologie d'un espace colossal a été affectée, les investisseurs et les propriétaires ont souffert, l'utilisateur final a également souffert. Rien de grave! Le Danemark ne voit pas de raisons suffisantes pour engager des poursuites pénales.

"Sur la base de l'enquête, les autorités peuvent conclure à un sabotage délibéré des gazoducs. Cependant, il n'y a pas de motifs suffisants pour engager des poursuites pénales au Danemark."

- Le 15 septembre 2024, le chancelier allemand Olaf Scholz déclare: "Nous voulons traduire en justice les auteurs de ces actes en Allemagne, si nous parvenons à les attraper. Vous pouvez compter là-dessus." Il qualifie l'attentat contre les gazoducs d'acte terroriste et demande aux autorités chargées de la sécurité et au procureur général d'enquêter sans tenir compte des "intérêts de qui que ce soit".

Métamorphose surprenante: habitué à s'indigner bruyamment de la "menace pour le climat" que représentent les déchets plastiques (rappelez-vous les nombreux "piquets" de Greta Thunberg), le continent ignore ostensiblement un acte terroriste contre sa propre sécurité énergétique et contre les dommages causés à l'environnement. Où sont les résolutions communes, par exemple, celles du G7? Où sont les réunions urgentes? Où sont les "condamnations unanimes" si chères à Bruxelles lorsqu'il s'agit de ses rivaux géopolitiques? Qu'en est-il du Conseil de l'Europe et de l'APCE?

Au lieu d'une enquête, c'est un silence sépulcral qui domine. Au lieu d'exiger des réponses, on danse rituellement autour de la thèse selon laquelle rien "n'indique qu'un pays européen ou ses citoyens aient été impliqués d'une manière ou d'une autre dans l'attaque". C'est comme si les gazoducs qui approvisionnent régulièrement l'Europe depuis des décennies s'étaient enflammés soudain par excès de patriotisme. C'est pratique. Je n'ai rien à objecter, c'est pratique. Certes, ils devraient avoir honte. Mais apparemment, maintenant ils trouvent qu'avoir honte est pratique.

Un attentat terroriste de grande envergure, qui a coûté si cher au continent européen, peut être rayé de l'"agenda" comme s'il ne s'était rien passé.

Mais les conduites ne sont pas les seuls éléments qui ont été détruits: ce sont les fondements du droit international qui ont été ébranlés. Les efforts de soutien et de protection de l'environnement ont été compromis. La souveraineté des pays du continent européen occidental a été sapée. Mais l'Occident collectif remarquera-t-il seulement cette monstrueuse ironie? Les médias occidentaux sont généralement prêts à passer des heures à diffuser des "horreurs" sur une simple fuite, à inventer des histoires et à fantasmer sur un sous-marin "russe" faisant surface quelque part dans le centre-ville, ou auparavant sur un sous-marin soviétique. À méditer littéralement sur un câble accidentellement rompu au fond de la mer. Or, aujourd'hui, ils tournent simplement le dos à ce qui s'est vraiment passé et qui a eu des conséquences colossales.

Les hommes politiques occidentaux, qui brandissent généralement les "valeurs vertes", les "droits de l'homme", la "tolérance", la diversité et la nouvelle éthique, préfèrent passer sous silence une émission de méthane équivalente aux gaz d'échappement annuels de millions de voitures.

Pourquoi? Peut-être parce que les véritables marionnettistes de ce drame sont ceux qui tirent profit de la transformation de l'Europe en otage éternel d'un gaz naturel liquéfié coûteux? Ou parce qu'en reconnaissant le sabotage, on mettrait à jour une vérité inconvenante: les élites européennes ne sont plus maîtresses de leur maison depuis longtemps?

Tant que nous verrons cette inaction et cette impuissance de la part de l'Europe occidentale, nous exigerons des réponses. Nous sommes conscients que Bruxelles ne nous répond pas et, apparemment, n'a pas l'intention de le faire. Mais nous poursuivrons ce travail.

Permettez-moi de vous rappeler qu'à la fin du mois de janvier dernier, les autorités danoises ont accordé à Nord Stream 2 AG, l'exploitant de Nord Stream 2, un permis pour les travaux de mise hors service du pipeline endommagé. L'exploitant devra également présenter un rapport annuel sur les plans d'actions spécifiques concernant le gazoduc, y compris les fragments de tuyaux sectionnés qui sont censés être déposés sur le fond marin.

L'Agence danoise de l'énergie a souligné que l'objectif des travaux était de minimiser les risques pour l'environnement, c'est-à-dire d'empêcher le gaz d'être expulsé du gazoduc et l'eau de mer oxygénée d'y pénétrer. Pendant les travaux de conservation, des bouchons d'isolation spéciaux seront installés aux deux extrémités du gazoduc, et les parties déformées du pipeline seront coupées avant le début des travaux. Une rapidité de décision étonnante. En effet, pendant les deux ans et demi qui ont suivi l'attaque terroriste (les explosions ayant eu lieu le 26 septembre 2022), personne ne s'est préoccupé des dommages causés à l'environnement. Et puis, soudain, c'est la "révélation". Citant Konstantin Stanislavski: "Nous n'en croyons rien."

Pour notre part, depuis le moment de l'attaque terroriste, nous avons constamment et ouvertement exprimé notre volonté d'établir la vérité dans cette affaire et de traduire en justice les responsables de cet acte de terrorisme à la bombe. Nous avons lancé des appels répétés aux autorités de la République fédérale d'Allemagne, en insistant sur la participation des autorités russes compétentes à l'enquête menée par le bureau du procureur allemand, afin de garantir la transparence et l'objectivité de celle-ci. Toutes nos demandes d'assistance juridique concernant ce crime sont restées sans réponse significative de la part des autorités allemandes, et aucune d'entre elles n'a été exécutée.

Aucun résultat tangible de l'enquête allemande sur les circonstances de l'attentat à la bombe n'a encore été présenté. L'Allemagne et la Pologne n'ont même pas été en mesure d'appréhender le suspect, qui a réussi à prendre la fuite en Ukraine. On ne peut s'empêcher de se poser la question suivante: Quelle est la sincérité des intentions déclarées des autorités allemandes de mener des enquêtes impartiales? L'Allemagne est-elle indépendante dans la prise de décision concernant leur conduite? Les réponses sont évidentes.

Récemment, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a été interrogé lors d'un entretien accordé à la chaîne Pervy Kanal sur l'intérêt de l'Europe à rétablir son approvisionnement en énergie. Il a répondu: "L'Europe et ses entreprises paient aujourd'hui l'énergie plusieurs fois plus cher que les entreprises américaines. Parallèlement, des personnalités telles que Robert Habeck, Ursula von der Leyen et Boris Pistorius affirment tous qu'ils ne permettront jamais que les gazoducs Nord Stream soient réparés. Ils sont soit malades, soit suicidaires." Retenez bien ces caractérisations.

 

Sur les faits nouveaux concernant l'hébergement de criminels nazis par le Canada

 

Nous retraçons l'histoire des tentatives de chercheurs et d'organisations publiques juives pour obtenir la déclassification des archives de la Commission Deschênes qui, dans les années 1980, a enquêté sur les détails des biographies de centaines de collaborateurs allemands nazis accusés d'avoir commis des crimes de guerre pendant la Grande Guerre patriotique.

Récemment, une équipe d'historiens américains dirigée par le professeur Jared McBride a obtenu une liste provisoire des nazis et de leurs collaborateurs ayant trouvé refuge au Canada. Cette liste était conservée au sein du Service canadien des bibliothèques et des archives. Il s'agirait de l'une des dernières versions du registre établi par la Gendarmerie royale du Canada. Bien que le professeur McBride et son équipe n'aient pas publié leur découverte, ils l'ont remise à des journalistes canadiens, qui ont rapporté que la liste contenait 774 noms d'hommes de main d'Hitler. Ils n'ont dévoilé que ceux qui font la "une": l'un des initiateurs de la 14e division SS Galicie, Vladimir Koubiïovitch, et un punisseur de l'Einsatzkommando SS 10a, Helmut Oberländer, coupable de meurtres massifs d'enfants en 1942-1943 dans la région de Krasnodar.

Cette histoire nous rappelle que les autorités canadiennes ont, en fait, encouragé depuis 1948 l'entrée sur leur territoire de criminels nazis, de collaborateurs nazis d'unités collaborationnistes, y compris ceux qui s'étaient rendus coupables de participation à l'Holocauste. Non seulement ils n'ont pas eu à répondre de leurs atrocités, mais ils ont bénéficié de toutes les protections et de tous les patronages.

La glorification flagrante du nazisme et l'intention de réécrire l'histoire se traduisent à nos yeux par l'hommage scandaleux et sacrilège rendu à Yaroslav Hunka, punisseur de la 14e division SS Galicie, par le parlement canadien en septembre 2023. Le gouvernement officiel d'Ottawa n'a pas accepté l'expulsion de ce criminel nazi, tout comme il avait précédemment refusé d'extrader vers la Russie d'autres nazis impliqués dans des crimes sanglants, tels que le "bourreau de Khatyn", Vladimir Katriouk, et Helmut Oberländer.

Plus récemment, l'ambassadrice canadienne en Russie, Sarah Taylor, a également marqué les esprits. Elle s'est laissée aller à des commentaires russophobes insultants après avoir déposé des fleurs au monument de la Mère Patrie au cimetière de Piskariovskoïe à Saint-Pétersbourg. Pour cela, une sévère démarche a été faite auprès des Canadiens pour dénoncer les insinuations de Mme Taylor, qui sont absolument inacceptables pour notre peuple et la mémoire des victimes du siège. Elle a tenté de justifier maladroitement les crimes des nazis en prétendant qu'ils étaient une conséquence du traité germano-soviétique (le pacte Molotov-Ribbentrop). Cette déclaration est totalement déplacée et non seulement inappropriée, mais blasphématoire et criminelle à la veille de la célébration du 80e anniversaire de la Victoire et compte tenu de la fraternité de combat entre nos pays au sein de la coalition antihitlérienne. Elle a fait preuve d'une ignorance blasphématoire de l'histoire, non seulement en ce qui concerne notre pays et notre peuple, mais elle a également "craché dans le dos" de ses propres anciens combattants canadiens (dont beaucoup ne sont plus là) et profané leur mémoire. Ils n'ont pas la possibilité de lui répondre, mais nous le ferons pour eux.

Nous sommes convaincus que la liste des criminels nazis ayant trouvé refuge au Canada après la Seconde Guerre mondiale sera bientôt rendue publique. Les noms de ceux qui peuvent être immédiatement identifiés comme ayant des liens de parenté avec certains politiciens et personnalités publiques canadiens actuels éclateront alors au grand jour. Il ne sera pas possible de faire passer tout cela pour de la "désinformation et de la propagande russes".

Apparemment, tout le monde – contrairement à Chrystia Freeland, ancienne vice-première ministre et ministre des Finances du pays, petite-fille du collaborateur nazi Mikhaïl Khomiak (elle a également "tenu les rênes" de la politique étrangère canadienne) – n'est pas prêt à faire étalage de ses ancêtres bandéristes et nazis et à en être fier. De nombreux membres du gouvernement et des structures gouvernementales du Canada frémiront.

Des informations supplémentaires sur ce sujet honteux pour le Canada peuvent être trouvées dans la section pays de la dernière version du rapport du ministère russe des Affaires étrangères concernant la situation relative à la glorification du nazisme et à la propagation du néonazisme et d'autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée.

 

Réponses aux questions:

Question: Le verdict d'un tribunal français à l'encontre de la chef du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui lui interdit de participer aux élections pendant cinq ans, a provoqué une forte résonance non seulement en France, mais aussi dans le monde entier. Beaucoup y ont vu une tentative de la part de Paris de se débarrasser de son principal rival politique avant la prochaine élection présidentielle de 2027. Que pensez-vous de cette décision?

Réponse: Il semble que tout le monde ait déjà fait des commentaires sur tout cela. Il est difficile d'innover.

La thèse principale qui ressort des commentaires de tous les observateurs en France, à l'étranger et dans notre pays est qu'il s'agit d'un assassinat de la démocratie. Nous avons également prêté attention aux propos de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, qui a déclaré que la condamnation de Marine Le Pen avait été une exécution de la démocratie française. Tous les commentaires s'articulent autour de ce point.

Contrairement à la France, nous évitons de commenter les événements politiques internes d'autres pays et les décisions de leurs organes judiciaires. Mais la question ayant été posée et la France ayant constamment commenté notre agenda national auparavant, pourquoi ne pas profiter de cette occasion maintenant? Dans la situation internationale actuelle, on ne peut pas rester indifférent à ce qui se passe dans l'un des principaux pays européens, qui est devenu l'un des leaders du camp antirusse en Occident.

Il semble que les cercles dirigeants européens, qui cherchent à transformer l'Union européenne en une force militaire visant à la confrontation avec la Russie, se soient mis à "nettoyer" leur propre espace politique avec un zèle accru.

Le cas de Marine Le Pen n'est que le maillon d'une longue chaîne de persécutions politiques, de représailles et de répressions qui s'est déroulée ces derniers mois. Il suffit de rappeler la tentative d'assassinat du Premier ministre slovaque Robert Fico, les pressions exercées sur l'opposition en Allemagne et l'annulation sans ménagement des résultats de l'élection présidentielle en Roumanie. Dans le même contexte, nous déplorons l'arrestation de la dirigeante de la Gagaouzie, Evghenia Gutul. L'Union européenne et tous ceux qui lui ont prêté allégeance protègent leur espace politique des politiciens indésirables en lançant des inspections et des affaires pénales sur la base d'accusations farfelues.

Si l'on revient à la France, des hommes politiques de premier plan qui aspirent à occuper des postes élevés se retrouvent soudain confrontés à des problèmes juridiques. Ils sont tout simplement "radiés" de la vie politique et écartés de la "course". Alain Juppé, François Fillon, Dominique Strauss-Kahn et Nicolas Sarkozy peuvent être cités parmi ces personnalités.

Nous supposons que les cours d'appel françaises donneront une appréciation juridique adéquate à la décision prise. Pour notre part, nous voudrions conseiller aux dirigeants français, la prochaine fois qu'ils décideront, avec la grossièreté qui les caractérise, d'adresser à nouveau des remarques et des reproches à notre pays concernant la situation des droits et des libertés politiques, de s'occuper de leurs propres problèmes. Ils n'en manquent pas.

Question: Marta Kos, la commissaire européenne à l'Élargissement, a exprimé son désaccord avec l'inclusion d'Aleksandar Vulin dans le prochain gouvernement serbe en raison de sa proximité avec la Russie. Quel message Moscou voudrait-il faire passer à Bruxelles et à Belgrade à ce sujet?

Réponse: Nous considérons les déclarations de bureaucrates européens (ce n'est pas la première fois) comme une ingérence grossière et éhontée dans les affaires intérieures d'États souverains. Nous pensons que c'est absolument inacceptable et estimons que seul le peuple serbe est habilité à décider du sort de son propre pays, dont le gouvernement est avant tout responsable devant ses électeurs, ses citoyens et son peuple. Les hauts fonctionnaires de Bruxelles n'ont aucun droit légal, et encore moins moral, de dicter à un État quelle politique il doit mener.


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