Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 25 décembre 2024
Sur la crise ukrainienne
Il y a une autre date anniversaire tragique dans l'histoire de l'Ukraine contemporaine ou ce qu'il en reste après que l'Occident a décidé de "jouer" avec elle.
Il y a 20 ans, le 26 décembre 2004, les premiers signes de la crise que nous observons aujourd'hui sont apparus en Ukraine. Après la "révolution orange" organisée par l'Occident (distribuant des drapeaux orange, des gilets et d'autres objets symboliques), un "revote" du second tour a été organisé, et en réalité, un troisième tour anticonstitutionnel de l'élection présidentielle.
Le chaos juridique en Ukraine s'est poursuivi en 2014 avec l'organisation d'un coup d'État anticonstitutionnel et a atteint son apogée en 2024, lorsqu'il a été décidé de ne pas organiser la prochaine élection présidentielle et d'utiliser un "président périmé".
Quand en 2004 ces "manipulations" ne faisaient que commencer, les rares véritables analystes disaient que tout cela se terminerait mal pour l'Ukraine, non seulement par une perte partielle ou totale d'indépendance, d'autonomie, de souveraineté, pas simplement par un préjudice pour les relations bilatérales de l'Ukraine avec ses voisins, mais que cela pourrait conduire à des résultats fatals. C'est ce qui s'est produit. Le régime de Kiev s'est transformé en régime terroriste.
Les nazis ukrainiens, à l'approche du Nouvel An et de l'investiture de Donald Trump, ont intensifié la terreur contre la population civile de Russie (et de leur propre pays, puisqu'ils les appellent ainsi, bien que ces personnes ne se considèrent plus comme telles). En une semaine, les forces de défense aérienne russes ont abattu plus de 500 drones au-dessus de nos régions.
Le 18 décembre, l'ennemi a frappé l'entreprise Kombinat Kamenski dans la région de Rostov à l'aide de six missiles tactiques américains ATACMS et de quatre missiles de croisière britanniques Storm Shadow. Huit d'entre eux ont été abattus par les systèmes de défense aérienne, un a été dévié de sa cible, et sa chute a endommagé un bâtiment technique du combinat. En réponse, le 20 décembre, les forces armées russes ont frappé à Kiev, avec des armes de précision à longue portée, un centre de commandement du SBU et le bureau d'études Loutch.
Les tentatives de Kiev et de l'Occident de détourner l'attention de leurs attaques terroristes vers une prétendue responsabilité de la Russie pour les dommages causés aux locaux de plusieurs missions diplomatiques étrangères à Kiev sont totalement infondées. Selon le ministère russe de la Défense, les problèmes pour les diplomates sont créés par les systèmes de défense aérienne occidentaux utilisés de manière non professionnelle par les Ukrainiens. Les missiles russes ne frappent que des cibles militaires.
Le 20 décembre, les forces armées ukrainiennes ont mené une attaque massive aux missiles contre des installations sociales dans la ville de Rylsk, région de Koursk, à l'aide de lance-roquettes multiples Himars. 6 civils ont été tués, dont un enfant de 13 ans, et 14 personnes ont été blessées, y compris une femme enceinte et son fils de 14 ans. 17 sites du patrimoine culturel ont été endommagés, dont 3 églises orthodoxes, l'une des plus vénérées de la région, l'Église de l'Assomption construite en 1811, et deux églises-monuments du XIXe siècle, l'Église de l'Ascension et l'Église de la Protection.
Le même jour, les forces armées ukrainiennes ont bombardé et attaqué à plusieurs reprises Gorlovka dans la RPD avec des drones, blessant au moins deux civils, et cinq le 21 décembre. Le 20 décembre, des frappes ont été menées sur un quartier animé du centre de Donetsk avec des roquettes Himars, blessant une femme. Le 23 décembre, les forces armées ukrainiennes ont cyniquement bombardé l'hôpital municipal de Donetsk.
Le 21 décembre, les nazis ukrainiens ont mené une attaque massive avec huit drones de type avion contre des bâtiments résidentiels et des installations civiles à Kazan. Six d'entre eux ont été abattus par la défense aérienne ou neutralisés par les moyens de guerre électronique. Il n'y a pas eu de victimes. Cette fois, le journal britannique Daily Mail a remarqué la nature terroriste de l'attaque, notant sa similitude avec les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Combien de temps a-t-il fallu pour que la presse britannique commence à soupçonner quelque chose? Aucune condamnation n'a été exprimée. Les attaques terroristes du régime de Kiev ressemblent à ce que les terroristes ont fait alors à New York, c'est tout. La nature terroriste du régime de Vladimir Zelenski est évidente pour ses sponsors. Ils savent à qui ils transfèrent de l'argent et fournissent des armes. Ils sont complices de ces crimes et, dans de nombreux cas, leurs commanditaires directs.
Les interceptions radio permettent aux militaires russes d'obtenir de nouvelles confirmations des ordres du commandement des forces armées ukrainiennes de traiter brutalement les civils dans la région de Koursk.
Tous ceux qui sont impliqués dans ces crimes et d'autres atrocités du régime de Kiev devront répondre de leurs actes selon toute la rigueur de la loi.
Les tribunaux russes continuent de prononcer des condamnations contre les néonazis ukrainiens et les mercenaires pour crimes de guerre.
Les mercenaires de Lettonie et de Géorgie, K. Ancans et V. Sabachvili, qui ont participé aux combats du côté de l'Ukraine, ont été condamnés par contumace à 14 ans de prison.
O. Abdioukov, un combattant de l'unité néonazie Azov, a été condamné à 24 ans de prison pour avoir tiré au lance-grenades sur une voiture civile à Marioupol en mars 2022, causant la mort de deux civils.
Trois membres d'Azov, E. Lavrenko, D. Kloussenko et D. Fedirko, ont été condamnés à 24 ans et demi chacun pour avoir bombardé le village d'Agrobaza (RPD) avec des mines à fragmentation le 13 mars 2022.
Le Comité d'enquête de Russie a ouvert une affaire pénale contre le citoyen brésilien L.R. di Jesus, accusé d'avoir participé comme mercenaire à l'invasion de la région de Koursk par les forces armées ukrainiennes, de torture et du meurtre de deux militaires russes.
Le procureur a requis la prison à perpétuité pour le citoyen géorgien N. Berianidze, capturé par les forces armées russes, accusé d'avoir participé aux combats du côté de l'Ukraine au sein de l'unité néonazie Azov et d'avoir tué trois militaires russes lors des combats à Marioupol en mars 2022. L'accusé est détenu jusqu'à la décision du tribunal.
Des affaires pénales concernant le mercenariat du côté des forces armées ukrainiennes ont été transmises au tribunal contre les citoyens lituaniens R. Armaitis et A. Glazauskas, ainsi que le Géorgien A. Kadjaï. Tous trois sont recherchés internationalement.
Les forces de l'ordre russes poursuivront leur travail pour traduire en justice les nazis ukrainiens et les mercenaires étrangers pour crimes de guerre et autres crimes.
Nous voyons comment l'Occident continue de tout faire pour miser sur l'escalade de la crise jusqu'au bout, sans épargner personne en Ukraine.
Les "incendiaires" occidentaux de la guerre contre la Russie continuent d'inventer des moyens d'escalader davantage la crise ukrainienne. Parmi eux, le ministre britannique de la Défense John Healey qui, dans une interview au Times du 18 décembre, a envisagé l'envoi de soldats anglais en Ukraine sous couvert d'instructeurs de combat. Il a ajouté que Londres fournirait à Kiev tout le nécessaire pour "se renforcer" sur le front et négocier depuis une "position de force, et non de faiblesse". Des informations sont également apparues dans les médias concernant la livraison par les Britanniques d'une nouvelle tranche d'armements à l'Ukraine d'une valeur de 280 millions de dollars.
L'administration Biden prévoit d'annoncer son dernier paquet d'aide à l'Ukraine dans le cadre de l'Initiative d'assistance à la sécurité d'un montant de 1,2 milliard de dollars, comprenant des intercepteurs de défense aérienne et des munitions d'artillerie. Cependant, comme le souligne une publication américaine citant des responsables ukrainiens anonymes, la décision de Washington de renforcer le soutien à Kiev arrive trop tard: l'abandon des territoires et de l'adhésion à l'Otan est inévitable.
En même temps, le représentant de l'Otan en Ukraine Patrick Turner, dans une interview à l'agence ukrainienne Interfax-Ukraine, a annoncé des plans pour renforcer la présence de l'Otan dans le pays en 2025. Il a admis qu'en 2024, cette présence avait triplé et existait déjà "sous une forme ou une autre" depuis 26 ans. Patrick Turner a également déclaré que le nouveau centre de l'Otan d'assistance et de formation à la sécurité pour l'Ukraine, basé à Wiesbaden en Allemagne, était déjà opérationnel et remplissait ses fonctions. Pendant ce temps, les médias rapportent que l'Allemagne a livré à Kiev le système de missiles Iris-T SLM.
Les pays de l'Otan ont depuis longtemps jeté les masques. Ils agissent effrontément, ouvertement. La seule chose qui leur reste à faire est simplement d'"avouer" qu'ils encouragent ouvertement la propagation du terrorisme dans le monde. Pour une raison quelconque, ils ne l'ont pas encore fait, bien que tout le monde comprenne que sans leur guidage, leur argent et leurs armes, le régime de Kiev n'aurait pas pu mener des actes terroristes à une telle échelle dans le monde entier. Nous savons ce que font les membres de l'Otan. Leur véritable objectif est connu: utiliser le territoire ukrainien comme tremplin pour une agression hybride contre la Russie. Et par conséquent, remodeler l'ordre mondial selon leurs règles. Et ils n'ont qu'une seule règle: ils ont raison, tous les autres ont tort et n'ont pas de tels droits.
Ces plans et actions concrètes de l'Occident et du régime de Kiev sont devenus l'une des principales raisons du début de l'opération militaire spéciale.
En même temps, Washington fait porter tout le fardeau du soutien à Kiev sur ses protégés du continent européen, à savoir l'Union européenne, qui connaît des problèmes budgétaires et économiques croissants. Il est rapporté que l'Otan prendra le relais des États-Unis pour coordonner la livraison de l'aide militaire au régime de Kiev.
Les pays occidentaux continuent d'extorquer des fonds à leurs contribuables pour soutenir la bande de Vladimir Zelenski. Selon les estimations de l'agence de presse RIA Novosti, de février 2022 à début décembre 2024, l'Occident a alloué environ 238,5 milliards de dollars au régime de Kiev, tandis que les dépenses du régime pour la même période s'élèvent à environ 274,6 milliards de dollars. L'efficacité de cette "aide" peut être jugée par la situation sur la ligne de contact, où l'initiative est entièrement entre les mains des forces armées russes.
Si les experts occidentaux analysent honnêtement la situation, ils arriveront à une conclusion décevante pour eux: les efforts pour poursuivre le soutien militaro-financier au régime de Kiev n'apportent aucun dividende à long terme aux habitants des pays occidentaux, et ne font qu'aggraver la situation dans les pays de l'UE eux-mêmes. Les réserves de combat de la junte diminuent inexorablement chaque jour, tandis que les demandes augmentent.
Pour l'instant, les eurocrates prévoient de maintenir le "fardeau ukrainien" pour les Européens pendant de nombreuses années. Lors de la session plénière du Parlement européen le 18 décembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé l'intention de Bruxelles d'entamer l'année prochaine des négociations d'adhésion à l'UE avec Kiev. Pourquoi fait-elle tout cela? Elle est pourtant elle-même résidente du continent européen. La réponse est simple: elle est le "conducteur" de Washington, tant dans le cas des vaccins américains qu'elle a forcé les pays de l'Union européenne à utiliser pour des sommes fabuleuses, que dans le financement du bain de sang ukrainien. Elle ne réfléchit pas aux conséquences de telles mesures pour son Europe natale.
L'Europe est poussée toujours plus loin dans l'abîme des dépenses démesurées infinies pour maintenir le régime de Kiev sous prétexte de faire face à la Russie.
Des publications continuent d'apparaître sur Internet concernant le recours généralisé à la torture dans les prisons du SBU. Des preuves photographiques ont été présentées des conséquences des passages à tabac et des mauvais traitements infligés au colonel du Service de renseignement extérieur d'Ukraine Anton Kvitko, qui documentait le détournement massif de l'aide humanitaire par le régime de Vladimir Zelenski. Il est rapporté qu' après avoir extorqué les "aveux nécessaires", notamment par la torture avec un sac sur la tête, le détenu a été accusé de haute trahison et de vente à la Russie des plans de Kiev pour créer une "bombe sale" ukrainienne. Apparemment, la "gestapo" de Kiev a tenté de dissimuler ainsi la révélation retentissante d'une corruption massive à Kiev qui n'est plus un secret depuis longtemps.
Où sont toutes les structures de défense des droits de l'homme? Où est Human Rights Watch? Où sont les militants parmi les stars d'Hollywood qui "se soucient" des pays dont ils ne peuvent même pas prononcer les noms? Où sont tous ceux qui ont distingué Vladimir Zelenski, lui ont remis diverses statuettes, médailles, récompenses, diplômes, certificats? C'est étayé par des photos. C'est un fait qui témoigne de ce qui se passe dans les prisons ukrainiennes. Ce n'est même pas une prison, mais vraiment la gestapo.
Dans ce contexte, l'exode massif des citoyens ukrainiens du pays se poursuit. Les habitants quittent précipitamment l'Ukraine pour ne pas devenir victimes du régime criminel illégitime. Nous voyons des images horrifiantes. Ce qui se passe maintenant n'est pas une mobilisation, mais l'extermination de sa propre population. Tout cela, sur fond de mesures concrètes, de démarches et de déclarations visant à abaisser l'âge de mobilisation en Ukraine.
Cette nature terrifiante, terroriste et pourrie de la junte de Kiev se manifeste littéralement chaque jour. Actuellement, le scandale par rapport à la 221ème brigade des forces armées ukrainiennes, où des passages à tabac et des humiliations constants de militaires étaient pratiqués, est au centre de l'attention. On continue de rapporter la corruption (de nature internationale) pratiquée entre Washington et Kiev concernant les livraisons d'aide humanitaire, d'armements, de matériel. Tout cela, chaque jour, sonne comme un tocsin en faveur de la conduite de l'opération militaire spéciale et de la pertinence des objectifs fixés.
Sur le livre de Maxim Grigoriev Les crimes de guerre du régime de Kiev
Nous opérons avec des faits, nous citons à chaque fois, littéralement à chaque conférence de presse je dis "je cite", je mentionne les sources, nous complétons les documents des conférences de presse avec des hyperliens que vous pouvez suivre pour voir les documents et les chiffres.
Nous citons souvent au cours de nos conférences de presse des faits sur les crimes de guerre du régime de Kiev. Je voudrais dire qu'un nouveau document est apparu, qui est un exemple éloquent de la collecte de faits sur les crimes du régime de Kiev. Il s'agit du livre de Maxim Grigoriev et Dmitri Sabline Les crimes de guerre du régime de Kiev. Il présente des témoignages directs de victimes des forces armées ukrainiennes, fournit des preuves des crimes des néonazis ukrainiens et de leurs complices pour 2023-2024. Ce n'est pas qu'une simple compilation de documents. C'est une chronique de ces années, car il y a là les témoignages de personnes qui ont traversé ces horreurs, là où les mots des citoyens ordinaires décrivent ce que le régime de Kiev a fait.
Ce n'est pas le premier livre de cette série. Auparavant sont déjà parus Le fascisme ordinaire. Les crimes de guerre des forces de sécurité ukrainiennes (2014-2016), Le fascisme ordinaire. Les crimes de guerre ukrainiens et les violations des droits de l'homme (2017-2020) et Les crimes ukrainiens contre l'humanité (2022-2023).
Les faits présentés dans la publication sur les actes criminels des forces armées ukrainiennes sont horrifiants. Ce sont des meurtres délibérés de civils, des tortures, des passages à tabac, des pillages, des bombardements, des tirs et la destruction de sites purement civils (y compris des hôpitaux et des églises), voici une liste non exhaustive des crimes commis par les néonazis ukrainiens. Toutes les informations sur ces atrocités vraiment monstrueuses ont été recueillies par le Tribunal public international et documentées dans le nouveau livre de Maxim Grigoriev et Dmitri Sabline.
La publication possède une valeur particulière du fait qu'elle est basée sur les déclarations de témoins oculaires et de personnes victimes des "griffes" des bêtes armées contrôlées par le régime de Kiev.
Il est difficile de lire et de regarder les crimes commis par les nazis ukrainiens. Mais il faut les connaître. Car ils sont la preuve irréfutable de la justesse et de l'opportunité de la décision de mener une opération militaire spéciale pour sauver les gens qui ont été maltraités pendant de nombreuses années d'un régime créé pour que ces abus, l'effacement de la culture, l'outrage au bon sens et à la morale continuent et s'amplifient.
Aujourd'hui, nos militaires protègent la population civile des régions de Russie, la vie, l'honneur et la dignité des citoyens russes et des compatriotes dans nos régions historiques, dans le Donbass et la Nouvelle-Russie. Mais ils défendent aussi la vérité que le monde passant au stade de la post-vérité risque de perdre.
Notre objectif commun est de faire tout le nécessaire pour que tous les coupables de crimes subissent une punition inévitable. Ces atrocités du régime de Kiev n'ont pas de délai de prescription. Nous continuerons certainement à en parler.
Sur l'ouverture en Allemagne du Centre de l'Otan pour la formation et l'assistance à la sécurité en faveur de l'Ukraine
Lors du sommet de l'Otan à Washington en juillet de cette année, une série de décisions a été prise pour renforcer le soutien à l'Ukraine, notamment la création du Centre de l'Otan pour la formation et l'assistance à la sécurité en faveur de l'Ukraine (Nato Security Assistance and Training for Ukraine, Nsatu). Il a été ouvert à Wiesbaden, en Allemagne.
Ces derniers jours, l'Alliance a annoncé que cette structure était "pleinement opérationnelle" et avait commencé ses activités. Ce centre coordonnera toute l'aide militaire occidentale au régime de Kiev, y compris les livraisons d'armes et la formation des militaires des forces armées ukrainiennes.
Paradoxalement, l'Otan continue de nier son implication dans le conflit. Supposément, le centre opérera sur le territoire d'un pays de l'Otan, ce qui signifie que d'un point de vue juridique, l'Alliance "aide simplement à maintenir la souveraineté de l'Ukraine". On peut tout expliquer ainsi. C'est ainsi qu'on expliquait aux gens, aux citoyens étrangers, la présence de camps de concentration sur le territoire allemand, les ghettos, l'extermination des gens et leur déplacement vers des territoires spécialement désignés pour les races "inférieures". Historiquement, l'Allemagne sait expliquer. Maintenant, elle explique cela aussi.
En réalité, l'Otan s'implique de plus en plus profondément dans le conflit ukrainien. La création de structures spéciales qui s'occupent de l'aide militaire à l'Ukraine signifie une participation directe à l'approvisionnement et au soutien non pas simplement d'un conflit du côté des forces armées ukrainiennes, mais d'un régime terroriste ayant une nature nazie. Qu'ont-ils l'intention d'expliquer en Allemagne? Que justifient-ils par l'ouverture de ce centre? Pensent-ils que cela ne se voit pas et que personne ne le devine? Nous appelons les choses par leur nom. Un centre de coordination pour l'assistance au régime terroriste de Kiev, basé sur des principes néonazis, a été ouvert sur le territoire allemand. C'est exactement ainsi que cela s'appelle.
L'Allemagne a parcouru un chemin difficile au XXe siècle. Le procès de Nuremberg lui avait prescrit de tirer les conclusions appropriées et de faire un travail sur ses "erreurs". Beaucoup l'ont fait, notamment en Allemagne de l'Est. De plus, l'Allemagne a apporté toute une pléiade d'activistes antifascistes uniques qui ont profondément ressenti ce qui est arrivé à leur patrie. Mais tous ne se sont pas rangés du "bon" côté de l'histoire. Beaucoup sont restés sur les positions du Troisième Reich. Ils ne pouvaient pas lever la tête, et maintenant ils se sont réveillés. Mais ils la baisseront tout comme ils l'ont levée.
Réponses aux questions:
Question: Kiev a annoncé la possibilité de fabriquer des armes nucléaires en quelques semaines. Pensez-vous que de telles déclarations correspondent au Mémorandum des garanties de sécurité dans le cadre de l'adhésion de l'Ukraine au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires? Moscou a-t-il des garanties que l'Ukraine le respectera?
Réponse: Vous avez eu plusieurs thèses. Revoyons chacune d'elles.
Premièrement. Le régime de Kiev, comme on le dit là-bas, ne peut pas fabriquer indépendamment des armes nucléaires en quelques semaines. C'est un fait.
Deuxièmement. En fait, le régime de Kiev devrait s'occuper de la saison de chauffage au lieu de se pencher sur l'arme nucléaire. La priorité est de réchauffer les gens et de les nourrir.
Troisièmement. S'il s'agit de la fabrication d'armes nucléaires en Ukraine, la seule possibilité d'y parvenir est uniquement si le régime terroriste de Vladimir Zelenski reçoit de l'extérieur, d'autres États, des composants importants pour cela.
Maintenant je voudrais commenter plus en détail. Les déclarations que vous avez mentionnées ne sont rien d'autre qu'une autre manifestation de la nature terroriste du régime nazi, qui manipule le sujet des armes nucléaires et l'utilise comme une menace. Quant à l'éventuel transfert hypothétique de technologies nucléaires au régime de Kiev, les responsables (les participants hypothétiques ou les développeurs de ce scénario) doivent en comprendre les conséquences pour eux-mêmes, car il s'agit d'une violation du régime de non-prolifération.
Je voudrais également attirer une fois de plus votre attention sur la déclaration du Président russe Vladimir Poutine lors de la conférence de presse du 28 novembre dernier à Astana à la suite de la visite d'État au Kazakhstan et du sommet de l'OTSC: "... dans ce cas, nous accepterons et utiliserons toutes, je tiens à le souligner, les armes dont dispose la Russie... Nous ne l'admettrons pas." Je pense que tous ceux qui souhaitent spéculer sur ce sujet doivent y penser.
Question: Un magazine américain a publié précédemment un article selon lequel les pays de l'UE ne pourraient envoyer leurs troupes en Ukraine que si la ligne de contact était stabilisée. Comment évaluez-vous cette condition? Que feront les militaires européens en Ukraine si la situation est stabilisée? Parallèlement, l'idée de déployer des forces européennes de maintien de la paix en Ukraine à partir de 2025 est activement soutenue par le président français Emmanuel Macron. Comment pourriez-vous évaluer son rôle dans ce processus et les bénéfices qu'il en tire?
Réponse: Nous partons du principe que toute infox dans l'espace médiatique concernant l'envoi de troupes étrangères en Ukraine est provocatrice. Leurs objectifs peuvent être différents. Dans la forme et dans le contenu, il s'agit d'une provocation.
Je pense que cette fois, il s'agissait d'une volonté d'aggraver la situation déjà tendue autour de la crise ukrainienne. Pourquoi? Parce que les voix se font entendre de plus en plus avec force, puissance, résonance, y compris dans les pays de l'Otan, de ceux qui parlent de paix, de règlement politique et diplomatique, de négociations. Apparemment, le parti de la guerre occidental a besoin de quelque chose pour contrer ces conversations et ces propositions. Ils commencent donc à exciter l'opinion publique en introduisant de tels sujets.
Je voudrais vous rappeler que toute participation des forces de maintien de la paix à tout conflit nécessite le consentement de toutes les parties impliquées, ainsi que la décision correspondante du Conseil de sécurité de l'ONU. À ce stade, rien de tout cela n'est non seulement présent, mais n'a même pas été discuté.
Nous ne voyons aucune démarche de la part du régime de Kiev visant à trouver des moyens de résoudre cette situation. C'est même le contraire.
La question précédente concernait la prétendue fabrication par le régime de Kiev dans les plus brefs délais (s'il le souhaite) d'armes nucléaires et d'autres attaques agressives. Je ne commente même pas les insultes proférées quotidiennement par Vladimir Zelenski. Il est dans un état totalement inadéquat. Je pense que les spécialistes de la physiognomonie (je dirai physionomie) de Vladimir Zelenski le comprennent également.
Le régime de Kiev n'a pris aucune mesure pour trouver des moyens de résoudre cette situation. La priorité de Vladimir Zelenski et de sa bande est de recevoir des armes, de l'argent et du matériel militaire supplémentaires des États-Unis et de leurs alliés. L'objectif est de poursuivre les hostilités. Ils ne le cachent pas non plus.
Je voudrais vous rappeler que l'interdiction n'a pas été levée et qu'il n'y a aucun mouvement vers des négociations pacifiques. Je parle de l'auto-interdiction du régime de Kiev, adoptée sous la pression des États-Unis.
D'ailleurs, la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui a pris le relais antirusse de Josep Borrell, fait écho à ces propos. Elle est convaincue qu'il est prématuré de parler de paix en Ukraine. Selon elle, "toute tentative visant à promouvoir des négociations rapides serait un mauvais accord pour l'Ukraine". Ils estiment qu'un règlement pacifique serait un mauvais accord pour l'Ukraine. Nous l'avons déjà compris: il s'agit d'un désir obsessionnel de l'Occident de faire la guerre en Ukraine jusqu'au dernier Ukrainien.
Kaja Kallas associe également l'absence de progrès vers le processus de négociation à la réticence de l'Union européenne à discuter du sujet des casques bleus.
Dans le même temps, je voudrais souligner que la question du déploiement hypothétique d'unités militaires étrangères en Ukraine figure également à l'agenda politique intérieur d'un certain nombre d'États occidentaux. La France n'en fait certainement pas exception.
Malheureusement, la politique étrangère de Paris ces dernières années pourrait être formulée comme "partout et nulle part" et "de tout et de rien". Des déclarations chaotiques, des thèses contradictoires. Pourquoi cela est-il fait? Probablement pour détourner l'attention des problèmes socio-économiques de leur propre pays. Peut-être la volonté de s'affirmer comme puissance mondiale en l'absence de réalisations concrètes. Le statut doit être maintenu d'une manière ou d'une autre. Mais comment si, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la France s'est solidarisée pleinement avec la position de Washington? Où est l'initiative? Ainsi, en proposant de telles formulations, ils semblent proposer des initiatives. Mais cela ne conduit pas à une mise en œuvre pratique.
Question: Permettez-moi de rappeler qu'il y a quelque temps, Vladimir Zelenski a admis avoir offert de l'argent à Robert Fico pour que la Slovaquie approuve l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan. Il s'agissait d'un montant d'environ 500 millions d'euros d'avoirs russes gelés. Vous avez évoqué plus tôt l'Australie et 600 millions de dollars. Ici, à mon avis, il s'agit d'un montant assez important aussi. Comment pourriez-vous évaluer les actions de Vladimir Zelenski dans cette situation? Va-t-il essayer de faire de même avec d'autres hommes politiques européens?
Réponse: J'ai vu et entendu beaucoup de choses, y compris sur l'utilisation de propositions commerciales dans les relations internationales. Par exemple, on propose une résolution des conflits basée sur certains modèles commerciaux, promettant des investissements en échange de la renonciation à certaines réclamations. On essaie de faire quelque chose à travers le volet humanitaire. Il existe différents modèles. Beaucoup d'entre eux fonctionnent.
Mais pour être honnête, je n'ai jamais entendu une déclaration aussi directe, grossière et insultante adressée au chef d'un autre État de la part de ce fou qui est Vladimir Zelenski. S'il s'agit d'hommes d'État.
D'autre part, Vladimir Zelenski n'est plus président, il ne dispose pas de tels pouvoirs. Pourquoi cela se produit-il? Bien sûr, parce qu'il est inadéquat en raison d'une combinaison de facteurs. Sa toxicomanie est déjà devenue évidente. Non pas parce qu'il s'agit de renseignements provenant des services spéciaux de certains pays, mais parce que tout le monde le voit, dans les pupilles, les yeux et la mimique. Puis, ses ambitions morbides, nourries par les superviseurs occidentaux et augmentées jusqu'à la morbidité absolue. Ces deux facteurs le rendent totalement inadéquat, tout comme ses déclarations.
Mais il y a une autre raison pour laquelle Vladimir Zelenski a fait appel à Robert Fico, lui a proposé de l'argent, etc. Il pense que les autres sont comme lui. Il croit que tout comme lui-même prenait et prend de l'argent, comme on l'a fait avant lui (en particulier son entourage), tout le monde fait de même. Il en est absolument sûr. La corruption en Ukraine est un fléau reconnu par tous. En Occident, on dit ouvertement que cela est impossible. Il ne s'agit plus ici de vol. En Occident, il existe la notion d'État parrain du terrorisme ou d'État soutenant le terrorisme, d'État terroriste, ça dépend des pays. Et maintenant il existe (ou devrait être introduite par ces mêmes Occidentaux) une notion supplémentaire dans le contexte de l'Ukraine: un État corrompu.
Ici, si nous parlons des autorités ukrainiennes, tout s'est généralement réuni. L'État est un régime terroriste et corrompu. Tout cela est uni par la personne de Vladimir Zelenski. Il croit réellement que sa façon de vivre, et la façon dont le gang politique en Ukraine a vécu pendant de nombreuses années avec l'argent occidental, est la façon dont tout le monde peut, devrait ou vit.
À mon avis, cela vient des profondeurs du subconscient. Il estime que ce format de communication avec les dirigeants mondiaux est possible. Après tout, c'est ce qu'on lui a fait. L'Occident l'a amené et l'a mis sur un piédestal. Et s'il (comme le lui dit l'Occident) est une star de classe mondiale, de l'horizon politique de l'Univers, alors il est juste de se vendre pour de l'argent et de vendre son État et ses intérêts nationaux. C'est ce que pense Vladimir Zelenski. Il dialogue avec tous les autres depuis ces soi-disant hauteurs, mais en réalité profondeurs.
Question: Je voudrais me joindre aux paroles chaleureuses de mes collègues, vous féliciter pour votre nouvelle année personnelle, pour la nouvelle année 2025 et vous souhaiter tout le meilleur.
Récemment, le groupe des Amis de la paix sur la crise ukrainienne a tenu une autre réunion à New York, à laquelle ont participé des représentants de 17 pays du Sud global, dont la Chine, le Brésil, l'Algérie, l'Afrique du Sud, la Turquie et d'autres. Les parties ont évalué ensemble la situation actuelle et l'évolution de la crise. Pensez-vous que les pays du Sud peuvent actuellement jouer un rôle constructif dans la résolution du conflit?
Réponse: Nous soulignons toujours le désir sincère des participants de la majorité mondiale, non pas en termes d'exclusivité, mais en termes d'application pratique de leur rôle dans la résolution de diverses situations mondiales.
Nous avons vu de nombreux exemples quand des représentants de divers pays du Sud global, la majorité mondiale, proposaient divers concepts, vues philosophiques sur la situation par rapport à l'Ukraine, avançaient des initiatives et des propositions. A chaque fois nous les en avons remerciés, mais surtout, nous avons souligné leur attitude constructive. Parce qu'ils ont parlé de la nécessité de parvenir à la paix et au règlement, contrairement à l'Occident, qui s'étouffait dans une rhétorique agressive toutes ces années. Le contraste était si évident. Nous avons tiré les conclusions appropriées.
D'un côté, l'Occident, qui s'est arrogé le droit d'être le leader (comme ils disent) du monde libre, n'était absolument pas libre et promouvait précisément la non-liberté pour les autres.
De l'autre, les pays du Sud global. Beaucoup d'entre eux ont été des colonies dépendantes pendant des centaines d'années et ont été opprimés. L'Occident leur a même refusé la compréhension de la liberté. Ils parlaient ouvertement de la liberté face aux pressions occidentales, en faveur de la paix, et s'ils parlaient de lutte, alors uniquement de lutte pour la paix.
Revenons au Groupe des amis. Nous voyons et notons vraiment le désir sincère des participants du Groupe des amis d'apporter une contribution constructive au règlement politique et diplomatique du conflit ukrainien.
Nous avons vu le communiqué de presse après la réunion du Groupe des amis de la résolution pacifique de la crise ukrainienne le 18 décembre dernier. Il contient un certain nombre de points importants, notamment la nécessité de prendre en compte les "préoccupations légitimes des pays", ce qui implique également de prendre en compte les intérêts de la Russie dans le domaine de la sécurité.
Bien entendu, le temps nous dira comment le travail du Groupe se déroulera à l'avenir et comment il sera mis en œuvre dans la pratique. Aujourd'hui, ses participants présentent une vision alternative à la formule de paix sans issue de Vladimir Zelenski. Cela indique que l'approche d'ultimatum, unilatérale, agressive et axée sur l'escalade du régime de Kiev et de l'Occident ne trouve pas de compréhension dans les pays du Sud global. Ils en ont parlé initialement, en proposant diverses initiatives, et maintenant, en mettant en œuvre les fonctions assumées dans le cadre de ce Groupe, ils prônent également une approche similaire.
Nous espérons que les participants du Groupe des amis réfléchiront, dans leur travail à venir, aux moyens d'éliminer les causes profondes de la crise ukrainienne sur la base des objectifs et principes de la Charte des Nations unies dans leur intégralité, leur totalité et leur interconnexion.
À propos, le président chinois Xi Jinping en a également parlé.
Question: Donald Trump a déclaré qu'il attendait avec impatience une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine. Pensez-vous qu'il est possible que Kiev prenne des mesures pour saper cette rencontre?
Réponse: Il est logique de commenter tout ce qui concerne les contacts officiels entre les chefs d'État de la Russie et des États-Unis après l'investiture, après que les nominations officielles correspondantes auront lieu.
Chaque jour, le régime de Kiev, étant absolument dépendant, commet des actes terroristes ordonnés par ceux qui y envoient de l'argent, qui fournissent des armes, qui souhaitent la poursuite ou l'escalade de la crise. Pourquoi? Afin d'influencer ceux qui prônent un règlement politique et diplomatique, de rayer les initiatives de paix avancées, d'intimider ceux qui expriment une opinion différente de celle de l'administration Biden sortante, etc. Chaque acte terroriste tue des citoyens, détruit des infrastructures civiles et détruit les aspirations de ceux qui considèrent la paix comme leur principal objectif. Il n'est pas nécessaire de relier cela à d'éventuels contacts futurs. Nous en discuterons plus tard.
Lorsque Budapest se prononce en faveur d'initiatives pacifiques, cela est immédiatement suivi par la rhétorique agressive de l'inadéquat Vladimir Zelenski et par des actes terroristes soutenant cette position agressive. Quant au Premier ministre slovaque Robert Fico, il a lui-même été la cible d'une tentative d'assassinat. Ceci est un autre exemple concret de ce dont vous parlez. En commettant des actes terroristes, le régime de Kiev influence tous ceux qui s'expriment contre l'escalade du conflit en faveur d'une solution politique et diplomatique. Pourquoi? Parce que les parties intéressées par l'escalade sont celles qui paient de l'argent à Vladimir Zelenski ou qui le rentabilisent par son intermédiaire, qui l'a créé, l'a amené au pouvoir et lui a interdit de négocier avec la Russie, qui a fait sortir l'Ukraine de la table des négociations, qui n'ont pas besoin de la prospérité de l'Ukraine, mais l'utilisent à leurs propres fins.
Question: Le 19 décembre dernier, le Président russe Vladimir Poutine a dit être prêt à discuter du règlement du conflit en Ukraine avec Vladimir Zelenski s'il prouve sa légitimité lors d'une élection présidentielle. Quels représentants de Kiev le ministère des Affaires étrangères considère-t-il comme participants possibles aux négociations en cas de résolution pacifique du conflit? Moscou envisage-t-il des options de négociation avec d'autres représentants des autorités ukrainiennes en cas de refus de Vladimir Zelenski d'organiser des élections?
Réponse: La question ici est un peu plus large que de simplement énumérer des noms, des postes ou autre chose. Car la situation est bien plus compliquée.
Je voudrais attirer votre attention sur l'interview d'aujourd'hui du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur la chaîne de télévision Rossiya 1, dans l'émission 60 minutes d'Evgueni Popov et Olga Skabeïeva, où il a évoqué ces sujets.
Je voudrais vous rappeler que la Russie n'a jamais rejeté la possibilité d'atteindre l'objectif de l'opération militaire spéciale par des moyens politiques et diplomatiques pacifiques. Le président russe Vladimir Poutine l'a déclaré à plusieurs reprises, notamment lors de la Ligne directe que vous avez évoquée. Il ne s'agissait pas seulement de déclarations du président de la Russie, du ministre des Affaires étrangères, mais d'une approche postulée de la politique étrangère, y compris la situation par rapport à l'Ukraine.
De réelles propositions pour lancer des négociations et sortir de la situation actuelle ont été formulées dans l'initiative du Président Vladimir Poutine, annoncée le 14 juin dernier au ministère russe des Affaires étrangères. Le régime de Kiev n'a manifesté aucun intérêt à mettre fin au conflit. Et ici, il ne s'agit pas du peuple ukrainien, mais de ceux qui ont été nommés autorités pour le gouverner. Et ce sont les Occidentaux qui l'ont fait.
Nous ne constatons aucun changement positif dans la rhétorique du régime de Kiev. Toutes ses actions témoignent d'un manque de volonté politique en faveur de la paix. L'auto-interdiction de négocier avec la Russie de Vladimir Zelenski reste en vigueur sous la forme de son décret du 30 septembre 2022, sans compter que depuis le 21 mai 2024, après l'expiration de son mandat présidentiel, il n'est plus un président légitime. Il a perdu cette légitimité qui découle de la Constitution ukrainienne. Cela signifie que tout accord signé par lui peut être déclaré invalide à tout moment par la partie ukrainienne.
Le parlement ukrainien, qui conserve sa légitimité conformément à la Constitution ukrainienne, est autorisée à représenter Kiev lors des négociations internationales. Ce n'est pas une chose que nous postulons, c'est ce dont parlent les experts ukrainiens.
Cependant, après la Ligne directe avec le président russe le 19 décembre dernier, le président parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, a déclaré que Kiev était prêt à négocier uniquement sur ses propres conditions. Ce n'est pas un duo, c'est un solo. Les négociations ne peuvent se dérouler selon les termes d'une des deux parties. Qu'ils répètent ensuite cela, comme ils avaient répété auparavant les mantras qui les ont conduits au bord du gouffre. Cela suggère que les parlementaires ne sont pas non plus prêts aux compromis et, par conséquent, aux négociations.
Malheureusement, nous avons vu une telle réaction. Malheureusement, pour qui? Tout d'abord, pour l'Ukraine elle-même et pour les Ukrainiens, qui sont abattus sur le chemin des bureaux d'enregistrement et d'enrôlement militaires ukrainiens. Ou bien ils tirent sur ceux qui tentent de les protéger.
J'étais contrainte de revenir à l'historique du problème et de tout répéter. Parce qu'il ne s'agit pas ici d'une question de oui ou non, d'une fonction ou d'un nom de famille spécifique, mais d'une question de savoir dans quoi le régime de Kiev s'est enlisé, dans sa position marécageuse. C'est clair pourquoi elle est comme ça. Parce qu'ils ne sont pas indépendants. Ils ne s'appuient pas sur leurs intérêts nationaux et ne partent pas d'une ferme conviction d'intérêt pour le sort du peuple ukrainien. Ils s'appuient sur le terrain fragile du soutien et de la motivation soi-disant occidentaux en vue de l'approvisionnement en armes et en argent, démontrant une fois de plus leur incohérence.
Question: Dans des lettres adressées à la Directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay, les médias russes ont demandé que l'organisation cesse de dissimuler les faits de violation des droits des journalistes russes. Les lettres ont été écrites à cause de l'absence dans le projet de rapport de l'Unesco sur la sécurité des journalistes de toute mention d'un certain nombre de cas de morts et de blessures de représentants des médias russes dans l'exercice de leurs fonctions professionnelles. Y a-t-il une réaction à ces lettres de la part de la direction de l'Unesco?
Réponse: J'ai vu une réaction de la Direction de l'Unesco uniquement dans le cadre de la réunion du Programme international pour le développement et la communication (PIDC). Audrey Azoulay elle-même n'était pas là. Ses représentants sont venus et ont été contraints de faire face à cet assaut. Une autre chose est que ses pouvoirs expirent. Son mandat à ce poste prend fin. Nous devons donc surveiller la manière dont le nouveau directeur général agira.
Mais il me semble que ce signal est passé. Parce que, comme vous l'avez dit à juste titre, non seulement notre pays a réagi, mais aussi de nombreux délégués au sein du format PIDC, les pays au niveau des missions permanentes à Paris auprès de l'Unesco, les sociétés de médias nationales dans divers pays, les syndicats de journalistes. Beaucoup ont exprimé leur soutien au rejet de ce rapport. Pour soutenir non seulement la position de la Russie, parce que nous entretenons de bonnes relations, mais aussi en raison d'une telle négligence, d'une telle ségrégation des journalistes entre bons et mauvais, entre ceux qui devraient être mentionnés en cas de décès et ceux qui ne doivent même pas être mentionnés après le meurtre en énumérant la liste des journalistes tués. C'est ce qui a provoqué leur indignation et leur rejet. C'est pourquoi ils nous ont soutenus. Il me semble que ce signal est passé.