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Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Saint-Pétersbourg, 26 juin 2024

1219-26-06-2024

Sur la crise ukrainienne

 

Le 22 juin, dans de nombreux pays de l'ex-URSS, une journée de deuil est observée pour marquer le début de la Grande Guerre patriotique. Cette triste date a également été "commémorée" en Ukraine. Cependant, au lieu de cérémonies commémoratives, de processions funèbres, d'expositions, de conférences de presse ou d'interviews, un autre crime de guerre et une série d'attentats ont eu lieu. S'inspirant de leurs prédécesseurs idéologiques du Troisième Reich, les nazis ukrainiens contemporains ont massivement bombardé Donetsk le matin du 22 juin avec des roquettes américaines Himars. Pour la première fois ils ont utilisé un projectile non guidé M26 de calibre 227 mm avec une ogive à fragmentation. Trois personnes ont été tuées. La ville voisine de Gorlovka a également été touchée, avec trois habitants blessés. Selon le chef de la république Denis Pouchiline, six bâtiments résidentiels ont été endommagés dans les districts Kouïbychevski et Boudionnovski, quatre infrastructures civiles dans les districts Petrovski et Boudionnovski de Donetsk, ainsi qu'une ligne électrique dans le district Nikitovski à Gorlovka. Les néonazis ukrainiens ne se sont pas arrêtés là.

Le 23 juin, une des principales fêtes chrétiennes, à savoir la fête de la Sainte Trinité, les forces armées ukrainiennes ont délibérément bombardé Sébastopol avec des missiles ATACMS à sous-munitions. L'objectif de l'attaque était de tuer le plus de civils possible. A été frappée la plage de la ville d'Outchkouïevka, où de nombreux vacanciers, y compris des enfants, étaient présents ce dimanche après-midi. Tout le monde a vu ces images.

Un crime similaire a été commis par le régime de Kiev il y a presque 10 ans, le 13 août 2014, lorsque les forces armées ukrainiennes ont bombardé la ville de Zougres (RPD) depuis les airs et frappé une plage pour enfants locale. Ce jour-là, 13 personnes ont été tuées, dont 3 enfants. 30 autres ont été blessées.

À la suite de l'attentat de Sébastopol le 23 juin, 4 personnes ont été tuées, dont 2 jeunes enfants. 144 civils ont été blessés, dont 82 ont été hospitalisés, y compris 27 enfants. Le 24 juin, 22 blessés graves, dont 12 enfants, ont été transportés par avion spécial du ministère russe des Situations d'urgence à Moscou pour être soignés.

Quelle a été la réaction de la communauté internationale "civilisée" et "éclairée"? Washington, Londres et Bruxelles, sans l'expertise desquels cet attentat aurait été impossible, nient leur implication, se dérobent et font semblant de ne rien savoir. Le porte-parole de l'UE, Peter Stano, est allé jusqu'à qualifier de "non vérifiées" les informations sur l'utilisation de missiles des pays de l'Otan contre Sébastopol. C'est soit un manque de professionnalisme qui a atteint un niveau de folie, soit une politique cynique qui se formule ainsi dans notre langue: "Crache-lui dans les yeux, il dira que c'est la rosée de Dieu". De son côté, le porte-parole du département d'État américain Matthew Miller a cyniquement qualifié la déclaration au ministère russe des Affaires étrangères (contenant une description détaillée des évènements avec une caractérisation des actions irresponsables de ce pays) sur la responsabilité des États-Unis dans l'attaque contre les civils de Sébastopol de "ridicule, hyperbolique" et non étayée par des faits.

Aucune condoléance ou même parole de sympathie pour les victimes n'est exprimée. Cependant, cela n'est pas surprenant. Les représentants des pays de l'Otan continueront jusqu'au bout à protéger le régime criminel de Kiev, fermant les yeux sur ses atrocités contre le peuple russe. Pourquoi? Parce qu'il exécute leurs ordres et remplit une mission pour laquelle il reçoit des sommes d'argent colossales. Cela ne fait qu'accentuer le sentiment d'impunité de Kiev.

Au cours des dernières années, les représentants du régime de Kiev ont fait des milliers de déclarations monstrueuses, cyniques et inhumaines. Mais ce qu'a dit le conseiller du chef du Bureau du président ukrainien, Mikhaïl Podoliak, entre dans une autre catégorie. Cette déclaration ne peut être faite que par une personne mentalement malade ou ayant une vision déformée de notre planète et de notre civilisation. Il a qualifié tous les habitants de Crimée d'"occupants civils", et le territoire de la péninsule de "grand camp militaire et entrepôt avec des centaines de cibles militaires directes", reconnaissant ainsi le caractère planifié de l'attentat. Il a clairement indiqué que pour le régime de Kiev, tout ce qui se trouve sur le territoire de la Crimée et de Sébastopol est une cible militaire. Et les gens qui, selon Vladimir Zelenski lui-même, continuent de se considérer comme des citoyens ukrainiens (même s'ils ne le pensent pas eux-mêmes), sont des occupants pour toute cette bande. C'est soit une dichotomie, un cas psychiatrique, soit une volonté et un désir de brouiller la situation de manière à ce que personne ne comprenne plus rien.

Aucun Occidental n'a même osé réprimander leurs marionnettes "dansant" pour de l'argent et sans amour. La quantité de déclarations monstrueuses qui inondent l'espace public montre qu'il y a en Ukraine des processus globaux de déshumanisation.

Dans ce contexte, nous avons remarqué la déclaration de la congressiste américaine Marjorie Taylor Greene, qui a dit le 23 juin que la réaction américaine serait tout autre si "la Russie, utilisant un satellite russe, lançait des munitions à fragmentation sur une plage en Floride". Peut-être que la congressiste américaine ignore ce que déclaraient ses compatriotes du département d'État américain.

Premièrement, les diplomates américains ont dit que toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ne devaient pas être exécutées. En d'autres termes: ce qui est avantageux pour l'Amérique et ses alliés sera exécuté, et tout ce qui ne l'est pas, ne le sera pas. Si cela profite à quelqu'un d'autre, ce ne sera pas une raison pour que les États-Unis respectent des documents contraignants internationaux.

Deuxièmement, peut-être que le Congrès américain n'est pas au courant des déclarations de leurs responsables concernant les actions de la "Cour pénale internationale". Ils ont clairement formulé la position de Washington envers cette structure: si la CPI prend des décisions contraires aux intérêts des alliés des États-Unis, les Américains prendront des mesures contre cette organisation. Et si la "Cour pénale internationale" ose entreprendre des actions contre les États-Unis, ils lanceront probablement quelques missiles sur elle. Ce ne sont pas des doubles standards. C'est la primauté de la permissivité et le mépris pour toute manifestation de légalité.

Les forces de l'ordre russes consignent minutieusement les crimes des néonazis ukrainiens. Les personnes impliquées sont identifiées et traduites en justice. Les tribunaux de la Fédération de Russie, sur la base des preuves du Comité d'enquête de Russie, continuent de prononcer des condamnations contre les néonazis ukrainiens qui ont commis des crimes graves contre des civils.

A. Korol, un combattant de la garde nationale ukrainienne, a été condamné à 27 ans de prison pour avoir, le 14 mars 2022 à Marioupol, tiré sur une voiture civile avec deux civils. Ils sont morts sur le coup suite à ces actes criminels.

S. Groudnenko, un citoyen ukrainien, a été condamné à 5 ans de prison pour avoir planifié un attentat terroriste dans la localité de Tokmak, dans la région de Zaporojié. L'enquête a révélé qu'au printemps 2023, il recueillait des informations sur la localisation des unités des forces armées russes à Tokmak. En mai 2023, il a reçu les coordonnées d'un engin explosif improvisé caché. Utilisant son expérience militaire, il a identifié trois cibles abritant des militaires pour perpétrer les attentats. Heureusement, grâce aux actions coordonnées des forces de l'ordre russes, il n'a pas pu mener à bien son plan.

Profitant de ma présence au 12e Forum juridique international de Saint-Pétersbourg, je tiens à exprimer ma reconnaissance et mes remerciements à nos forces de l'ordre dans toutes nos structures, départements et ministères, qui accomplissent ce travail difficile. En situation de conflit, ils collectent des preuves, se rendent sur place pour atténuer le sentiment d'impunité et de permissivité, évaluer juridiquement et réagir aux actions du régime de Kiev. Le travail en cours n'est pas seulement destiné à la collecte d'informations pour l'avenir, mais apporte également des résultats juridiques concrets.

Dernièrement, les médias ont de nouveau commencé à rapporter les projets du régime de Kiev d'organiser, avant le sommet de l'Otan à Washington (8-9 juillet), une nouvelle "contre-offensive". La précédente était un échec avec des conséquences évidentes pour le régime de Kiev. Apparemment, l'argent est arrivé. La commande a été acceptée. Les élections approchent aux États-Unis. Les démocrates américains ont besoin de quelques faits pour soutenir leur projet "régime de Kiev" afin de maintenir le sujet à flot.

Kiev ne tient absolument pas compte du fait que les conséquences de cette aventure pourraient être encore plus terribles que les pertes catastrophiques subies par les forces armées ukrainiennes lors de la précédente aventure similaire à l'été 2023. Tout est mis en jeu. Il est crucial de montrer à leurs maîtres outre-Atlantique que la junte est encore capable de résister et qu'elle est prête à envoyer des dizaines, voire des centaines de milliers d'Ukrainiens dans des massacres insensés pour défendre leurs intérêts. Pour la Maison Blanche, il est important d'"incruster" le programme électoral de Joe Biden avec un autre de leurs pseudo-accomplissements. En effet, en politique étrangère, il a misé sur le projet "Ukraine". Que pourrait-il présenter d'autre? L'administration Biden n'a rien à montrer en matière de politique étrangère. Que se passe-t-il au Moyen-Orient? Une catastrophe. Et pour les autres projets? Peut-être que l'Union européenne applaudit-elle debout pour ce que les "alliés" américains ont fait pour elle? Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Partout, c'est un échec de la politique étrangère américaine. À moins qu'ils ne considèrent comme une réussite les vagues successives de chaos. Si c'est cela qu'ils veulent inscrire à leur actif, alors c'est un "succès" total. Le monde est devenu plus chaotique. Pourtant, le président américain de l'époque, Barack Obama, un démocrate libéral, disait il y a sept ans que le monde était devenu plus prévisible et plus sûr. Maintenant, nous voyons le résultat.

Il est à noter également que le 23 juin, le journal américain The Philadelphia Inquirer a publié une interview de Kirill Boudanov, chef du renseignement militaire ukrainien, qui rejette les négociations de paix, appelle à une escalade du conflit et à des actes de terrorisme international. Il a déclaré que Kiev n'avait prétendument pas d'autre choix que de reprendre ce qui a été "occupé".

Tout cela confirme une fois de plus que le régime de Vladimir Zelenski et ses superviseurs occidentaux se moquent du sort de l'Ukraine et de ses habitants. Ils ne se soucient pas des souffrances de leurs citoyens, qui assumeront tout le poids de cette escalade. La structure étatique ukrainienne est détruite, l'économie, l'industrie et la production sont ravagées sur tout le territoire autrefois appelé Ukraine.

Le régime de Kiev commet un acte de génocide contre sa propre population. À cette tragédie s'ajoute une autre. Ce sont les milliards de crédits que Vladimir Zelenski a contractés pour l'avenir de ceux qui vivront en Ukraine. Il faudra les rembourser. Les "centimes" ne sont pas donnés gratuitement. Ils sont soit octroyés en échange de terres, de biens nationaux, d'entreprises industrielles, c'est-à-dire tout ce qui reste de l'Ukraine moderne (il n'y avait pas grand-chose de créé récemment), de son passé soviétique. Soit ils sont donnés avec l'obligation de remboursement. Actuellement, Vladimir Zelenski a imposé des obligations léonines à son peuple, si jamais des gens continuent de vivre et de créer sur ce territoire. Ils n'ont plus d'avenir. Ce ne sont pas des remboursements de prêts, mais un tribut que le peuple devra payer. Pour quoi? Pour un "avenir radieux" qu'on leur a promis? Tout cela afin que quelqu'un à la Maison Blanche puisse s'enrichir davantage et prolonger indéfiniment son séjour. Ou pour le bien-être de l'autoproclamée "élite mondiale occidentale" et leur prétendue appartenance à celle-ci.

Le prix des armes pour le régime de Kiev, devenu leur principal importateur mondial, augmente régulièrement. C'est ce qu'a déclaré le 16 juin dans une interview au Sunday Times l'ancien directeur de l'entreprise publique créée en 2022 par le ministère ukrainien de la Défense, Agence des achats de défense, Vladimir Pikouzo. Avec l'augmentation des besoins des forces armées ukrainiennes, les intermédiaires profitent activement de ce qui reste de l'Ukraine. Cela s'ajoute à la tragédie que subit actuellement la population ukrainienne. Par exemple, le coût d'un tir de lance-roquettes multiple Grad a augmenté au cours des deux dernières années, passant de 900 à 6.000 dollars. Les obus de 125 mm coûtent maintenant environ 7.500 dollars contre 1.200 dollars auparavant. Selon lui, pour inverser le cours du conflit, l'Ukraine devra dépenser une somme "trois ou quatre fois" supérieure au budget de défense de l'un des leaders mondiaux en économie et en finances, à savoir la Chine (200 milliards de dollars).

Renvoyé de son poste de chef de l'Agence suite à un scandale de corruption, Vladimir Pikouzo admet ouvertement que "la corruption est un allié" lors des achats d'armes dans d'autres pays. "Nous faisons parfois des choses interdites par leurs propres lois", a-t-il souligné. Il n'y a pas de mots. La seule explication est qu'ils sont arrivés dans une impasse. Acculés (y compris par eux-mêmes), ils n'ont même plus besoin de masques, ils peuvent parler librement.

On espère que Julian Assange est enfin libre. Cet homme, traqué à travers le monde, à qui il était empêché pendant plusieurs années de quitter l'ambassade d'Équateur à Londres, puis emprisonné pendant cinq ans au Royaume-Uni dans des conditions atroces. Même les rapporteurs spéciaux de l'ONU, engagés par l'Occident, ont reconnu que ces conditions s'apparentaient à de la torture. Pourquoi cet homme a-t-il tant souffert? Parce qu'il a permis au monde de connaître la vérité en publiant des documents authentiques révélant la nature des aventures liées aux livraisons d'armes, aux tortures et à l'occupation par les États-Unis, le Royaume-Uni et leur coalition de l'Irak. Et Julian Assange était poursuivi pendant de nombreuses années par la "justice occidentale".

Le régime de Kiev reconnaît maintenant ouvertement avoir commis des crimes d'envergure mondiale, y compris des manipulations dans le commerce des armes. Un législateur américain, un juge ou un procureur de la "Cour pénale internationale" a-t-il bougé et rassemblé ces faits? Aucun acteur politique ou militaire américain n'a jamais été tenu responsable des manipulations d'armes ou des occupations illégales (notamment en Irak).

Il y a eu des cas locaux où des militaires britanniques ont maltraité leurs camarades ou la population locale, et cela est devenu public (notamment grâce à Julian Assange), ou dans l'enfer des prisons américaines où des personnes amenées du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord ont été torturées.

Mais personne n'a subi de responsabilité matérielle, juridique ou publique pour le changement global de la vie par la destruction d'États souverains et indépendants. Personne ne sait combien de civils ont été tués en Irak. Peut-être plus d'un million. Personne ne les a comptés et personne ne pourra le faire. Les Britanniques ont reconnu une seule fois qu'ils avaient choisi un mauvais prétexte. Soi-disant, ce n'était pas bien.

Aujourd'hui, nous entendons des aveux directs d'un ancien responsable ukrainien selon lesquels cette corruption (y compris dans le domaine des armements) était la norme pour les dirigeants du régime de Kiev. C'était une politique d'État pendant de nombreuses années. Réaction: aucune.

L’Ukraine d’aujourd’hui est depuis longtemps devenue un État toxique, pourri de l’intérieur, qui infecte les autres pays avec la corruption. Il faudrait en parler sur des plateformes spécialisées. Une coopération mutuellement bénéfique avec le régime de Kiev (et les pays de la majorité mondiale devraient le comprendre) ne fera que nuire, car personne ne pourra jamais calculer le nombre de fraudes commises par l’administration présidentielle. Avec leurs promesses, ils sont devenus bons en l’enrichissement des cartels criminels et des trafiquants d'armes dans le monde entier. Et maintenant, ils se sentent maîtres du monde en ce sens.

Je voudrais vous rappeler que toute cette corruption du régime de Kiev se fait aux dépens des honnêtes contribuables. L'argent est fourni par le gouvernement américain. Mais à qui appartient-il? Aux contribuables américains et européens qui, volontairement ou involontairement, deviennent donateurs. Beaucoup involontairement parce qu’on ne le leur demande pas.

De sérieuses inquiétudes quant à la sécurité de la navigation dans la mer Noire sont suscitées par les actions de Kiev visant à exploiter délibérément ses eaux côtières. Publié le 24 juin 2024 l'article du Wall Street Journal indique que les forces armées ukrainiennes utilisent des mines en plastique pesant environ 180 kg, difficiles à détecter avec les équipements navals. Des drones Sea Baby sont utilisés pour les installer. Dans le même temps, les représentants du régime de Kiev invitent la communauté internationale à mener des affaires, à fournir de la nourriture et à coopérer économiquement dans la mer Noire. Au début de l’opération militaire spéciale, l’Ukraine minait déjà ses ports de la mer Noire. Puis, à cause des tempêtes, de nombreuses mines ont été arrachées de leurs ancres et ont dérivé au large des côtes de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Turquie. Rien ne garantit que quelque chose de similaire ne se produira pas cette fois-ci. Il est peu probable que les alliés de Kiev au sein de l’Otan soient heureux d’un tel "cadeau", surtout en pleine saison touristique.

La mobilisation continue à prendre de l'ampleur en Ukraine. Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi la durcissant, la procédure de mise à jour des données des conscriptibles au service militaire est en cours d'achèvement (le délai expire le 16 juillet). 2,3 millions de personnes l'ont fait. Parmi eux, moins de la moitié (1,1 million) ont été jugés aptes au service militaire.

Personne n'arrive à contester une telle décision. Au cours des huit derniers mois, pas un seul procès contre les centres de recrutement militaires n'a été remporté par des plaignants civils. Selon le ministre ukrainien de la Justice, Denis Maliouska, en l'absence de carte d'identité militaire, les Ukrainiens se verront désormais refuser l'enregistrement d'un mariage et le divorce, ainsi que d'autres actes de l'état civil (naissance, décès et changement de nom), l'enregistrement des droits à l'immobilier, services notariaux et assistance juridique internationale. Tout sera refusé si la personne ne s'est pas inscrite sur les listes "tombales".

La mobilisation arbitraire provoque l’irritation de la population et alimente la haine envers les autorités. Les cas d'attaques contre des commissaires militaires, de passages à tabac des patrouilleurs qui les accompagnent et d'incendies criminels de voitures leur appartenant sont devenus plus fréquents.

Beaucoup peuvent se demander pourquoi nous en parlons avec tristesse. Après tout, ils font tout pour nous nuire, ils commettent des attentats terroristes. Il semble que la confrontation civile interne sur le territoire de l’Ukraine devrait nous réjouir. C'est ce qu'ils pensent en Occident. Leur logique est orientée vers l’incitation à la haine. Nous comprenons que le régime de Kiev ne défend pas les intérêts nationaux de son peuple (même s’ils ne sont pas similaires ou contredisent les nôtres). Le régime de Kiev rentabilise l’argent que l’Occident lui envoie.

Repensez au début de la pandémie de Covid-19. C'était une douleur pour nous. L’apparition du vaccin russe est devenue pour nous l’occasion de le partager, de fournir la technologie et de le proposer en production commune. Pour eux, c’était l’occasion (je cite des personnalités occidentales de premier plan) de réduire la population. Ce que Vladimir Zelenski fait avec l’argent américain s’inscrit dans la conception des démocrates libéraux américains et de tous ceux qui leur ont prêté allégeance pour réduire la population mondiale. Cela semble effrayant, mais le régime de Kiev fait cela à l’égard de son propre peuple. Le Troisième Reich a agi contre ceux qu’il considérait non seulement comme des étrangers, mais aussi ses égaux. Le régime de Kiev est allé encore plus loin. Ils utilisent désormais ces méthodes contre leur population.

De tels incidents ont eu lieu à Dniepropetrovsk, Odessa, Kiev et dans d'autres villes. Les gens ne veulent pas devenir de la chair à canon et fuient le pays. Pour arrêter les fugitifs dans les zones frontalières de la Moldavie, de la Roumanie, de la Hongrie et de la Slovaquie, le régime de Kiev a fait appel à des unités supplémentaires des forces de sécurité, qui ont carte blanche, y compris l'utilisation d'armes à feu meurtrières. Contre ceux qui attaquent l’Ukraine? Non, contre ceux qui la quittent.

Le temps passera et les citoyens ukrainiens comprendront ce qui leur a été fait. Plus cela se produira rapidement, plus ils sauveront de vies pour eux-mêmes et pour les générations futures. Permettez-moi de citer l'Évangile de Matthieu. Jésus-Christ a dit: "Voyant, ils ne voient pas, et entendant, ils n'entendent pas, et ils ne comprennent pas." Cela a été écrit il y a deux mille ans. Ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine est une mise en œuvre moderne de ces paroles. Tout est évident. Il y a des chiffres. Vous pouvez regarder dehors et voir. Toutes les familles ukrainiennes sont confrontées à des difficultés, mais elles restent dans l'ignorance.

Ceux qui sont partis à l’étranger n’ont pas l’intention de revenir. On a appris récemment que l'Allemagne avait accordé l'asile à l'Orchestre symphonique de Kiev, qui a quitté l'Ukraine en 2022, et dont les 2/3 sont des hommes en âge de mobilisation. 73 personnes, soit 130 personnes en comptant les membres de leur famille, ont obtenu un logement à Monheim am Rhein et resteront en Allemagne pendant les trois prochaines années

Le régime de Kiev ainsi que les administrations de Joe Biden et de Justin Trudeau affirment que la Russie les menace. Qui les gens fuient-ils? Pourquoi les diplomates russes ont-ils été expulsés de Pologne en 2022? Parce qu'une partie importante des habitants du territoire ukrainien ont tenté de se rendre en Russie via la Pologne. Les autorités polonaises ont donné l'ordre de laisser passer toute personne provenant d'Ukraine (même sans passeport ou autre document) uniquement vers les pays de l'Union européenne. Vous ne pouvez pas entrer sur le territoire russe. Néanmoins, les gens ont tenté de venir à travers Kaliningrad et la Biélorussie. Les diplomates russes ont été expulsés pour qu’ils ne puissent pas apporter leur aide. Pour que les personnes qui ont fui le régime de Vladimir Zelenski ne trouvent pas un point d'appui dans les ambassades et les consulats russes. Ils n'ont pas réussi. Nos diplomates étaient toujours en communication à distance, aidant et faisant tout pour aider les gens à entrer sur le territoire russe. Et maintenant, nous en avons la preuve: les citoyens ukrainiens fuient leur gouvernement et leur "président".

Cependant, les mesures répressives de Vladimir Zelenski n’aident pas. Le plan de mobilisation est difficilement mis en œuvre, ce qui provoque un vif mécontentement à l'égard de l’administration présidentielle. Le nombre de déserteurs ne cesse de croître. Selon diverses estimations, il pourrait s'agir d'environ 200.000 personnes. Pour les attraper et rétablir l’ordre dans l’armée, une police militaire aux pouvoirs extrêmement étendus est créée. De quel genre de police s'agit-il? La police agit conformément à la loi. Sa fonction principale est la loi et l'ordre. Ici, les fonctions sont évidentes. Je ne sais pas s'il existe des analogues historiques. C'est ce que décrivent largement les futuristes à propos de l'avenir en cas de déshumanisation.

Même si cette police militaire sera un organe du ministère de la Défense, elle sera entièrement contrôlée par Vladimir Zelenski. La loi sur sa création a été adoptée en première lecture par le parlement ukrainien le 21 juin 2024.

Selon les experts, cette loi a aussi un revers de la médaille. Ils estiment que la véritable raison de la création de la police militaire est différente. Vladimir Zelenski, qui a perdu sa légitimité, ne craint pas que les Ukrainiens fuient en masse la ligne de front et effondrent ainsi le front, mais qu'ils puissent se rendre à Kiev de manière organisée et y perpétrer un nouveau Maïdan. L'histoire des Maïdans a été imposée à l'Ukraine et répétée à plusieurs reprises, ils savent donc de quoi avoir peur. Cette perspective les effraie terriblement. Ils ne lient pas leur avenir à ce pays, sachant très bien ce que les citoyens "reconnaissants" feront avec eux.

Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l'Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Tous ces objectifs seront certainement remplis.

 

Sur les tentatives de l’Ukraine de manipuler le contenu du rapport annuel du secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits armés

 

Le 12 juin 2024, le rapport du secrétaire général de l'ONU sur les enfants et les conflits armés pour 2023 a été diffusé au Conseil de sécurité de l'ONU. Il comporte de nombreuses sections et situations examinées.

Mais il y a aussi une section ukrainienne du rapport. Elle se caractérise par une évolution positive des statistiques générales concernant les enfants (543 victimes sont évoquées contre 1.482 l'année dernière). Dans le même temps, le Secrétaire général de l'ONU note positivement les "mesures préventives pratiques" prises par la Russie pour défendre les mineurs, ainsi que "l'interaction continue du gouvernement de la Fédération de Russie avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflit armés", afin de prévenir les graves violations contre les enfants.

Dans le même temps, il convient de noter un changement dans la structure de la Liste des parties ayant commis de graves violations contre les enfants jointe au rapport. Auparavant, ses sections incluaient "les parties prenant des mesures pour défendre les droits des enfants" (y compris la Russie) et les parties "n’agissant pas" dans ce domaine. La version actuelle implique seulement deux catégories: les acteurs étatiques et non étatiques. La partie russe est donc considérée comme un acteur étatique.

Nous ne sommes pas surpris que le régime de Kiev ait tenté de profiter du changement de la structure du rapport du secrétaire général de l'ONU, en diffusant un commentaire du ministère ukrainien des Affaires étrangères au Conseil de sécurité de l'ONU, qui exprimait "sa satisfaction face à l'absence de la Russie parmi les parties prenant des mesures pour défendre les droits de l'enfant" et imputait sans fondement l'inaction en matière de protection des droits de l'enfant.

Il est important de clarifier les choses. Nos experts ont analysé les documents. Voici ce que nous voulons dire. Premièrement, en raison de changements de la structure du rapport, le document ne contient plus de section indiquant que les parties "prennent des mesures pour défendre les droits des enfants". Si l’on suit la "logique" du régime de Kiev, alors les pays qui prennent des mesures pour défendre les droits des enfants n’existent plus. La diplomatie ukrainienne, comme l’a dit Vladimir Zelenski, est devenue plus arrogante, elle est devenue encore plus stupide. À qui est-ce destiné? Peut-être à sa population. Je ne sais pas.

Deuxièmement, les insinuations ukrainiennes sont réfutées par le secrétaire général Antonio Guterres lui-même, qui a souligné dans le document la coopération dont a fait preuve la partie russe dans ce domaine.

Troisièmement, l’affirmation sur l’inaction de Moscou est également fausse. La Commissaire aux droits de l'enfant auprès du Président de la Fédération de Russie, Maria Lvova-Belova, fait un travail considérable dans ce domaine. Vous pouvez consulter sa conférence de presse qu'elle a donnée au ministère russe des Affaires étrangères. Tout est publié sur les comptes des réseaux sociaux du ministère des Affaires étrangères.

Ce mois-ci, Maria Lvova-Belova a présenté un autre bulletin de synthèse sur les activités de l'institution des médiateurs pour les droits de l'enfant afin de défendre les droits des mineurs lors de l'opération militaire spéciale. Il contient des informations sur les mesures de soutien aux familles avec enfants et aux institutions sociales pour enfants, aux mineurs nécessitant des soins médicaux, à la réadaptation, aux enfants négligés, aux orphelins et aux enfants privés de protection parentale. Le document accorde une attention particulière au travail de la Commissaire pour la réunification des familles séparées à la suite des hostilités et à la réfutation des fausses informations.

Tous les intéressés, y compris apparemment les représentants de la partie ukrainienne, puisqu'ils sont actifs au Conseil de sécurité et au Secrétariat de l'ONU, peuvent se familiariser avec la version du document en anglais. Son texte est en libre accès. (https://deti.gov.ru/Deyatelnost/documents/308)

Nous ne permettrons à personne de manipuler les détails de la manière dont le Secrétariat de l’ONU présente ses données, notamment sur les enfants et le conflit armé.

 

Réponses aux questions:

Question: L'Arménie (après l'Ukraine) recevra de la France des obusiers automoteurs Caesar. Le contrat a été signé lors de la visite du chef du ministère arménien de la Défense, Souren Papikian, à Paris, où il a rencontré son homologue français. Sébastien Lecornu a qualifié l'entretien entre les deux ministres de "chaleureux et productif". Comment peut-on caractériser de tels agissements des autorités françaises? Pourquoi arment-elles avec autant d’acharnement non seulement l’Ukraine, mais désormais aussi l’Arménie?

Réponse: Cela fait partie de la politique de Paris: être partout et n’assumer aucune responsabilité. S’ils voulaient régler les conflits de manière responsable, ils disposaient d’un million d’options.

L’une d’elles est celle des accords de Minsk. Ensuite, nous avons découvert qu’il ne s’agissait que d’un écran. Leur véritable manifestation est différente: le soutien inconditionnel au régime de Kiev sur le cap antirusse. En fait, Paris n’était pas intéressé par les accords de Minsk. C'est ainsi que l'ancien président français François Hollande l'a formulé, après l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel.

En ce qui concerne la région du Caucase. Nous comprenons très bien qu'il existe littéralement un plan de paix étape par étape, une feuille de route pour normaliser la situation, ouvrir des opportunités économiques et sociales et construire une logistique de transport dans un but de coopération mutuelle. Tout cela est inscrit dans les accords pertinents conclus entre Bakou, Erevan et Moscou (sous la forme d'un médiateur honnête et ouvert considérant l'Arménie et l'Azerbaïdjan comme des États et des peuples proches). Nous sommes une partie intéressée, notamment dans les avantages que la paix et la stabilité nous apporteront en tant que pays.

Cela suscite une jalousie et une colère folles de la part de l’Occident, qui considère la région comme une zone de ses intérêts. Mais, faute de progrès sur la voie d’un règlement pacifique, il mène les choses vers un nouveau chaos. Peut-être que cela sera considéré comme une revanche pour les efforts de paix déployés par la Russie. Ils ont donné des résultats concrets et tracé la voie à suivre pour sortir de l’impasse à long terme. Il ne restait plus qu'à mettre en œuvre ce qui avait été convenu.

On dit qu’il y a des conseillers sur chaque épaule d’une personne. L’un dit quelque chose de bien, l’autre dit quelque chose de mal. Ceux qui lancent de telles propositions dans la région et commettent de telles actions (comme le fait Paris) sont de mauvais conseillers qui conduisent au désastre. Nous entendons des discours francs selon lesquels il ne faut pas se concentrer sur un règlement pacifique, mais plutôt sur l’attisement du potentiel de conflit. Et c’est ce que disent les responsables français.

Le plus déplorable dans cette situation, c’est qu’ils n’assumeront aucune responsabilité. Les personnes qui souffriront seront obligées de participer au nettoyage des débris du prochain conflit, qui seront une fois de plus jetés dans le fourneau des ambitions et des intérêts étrangers. Malheureusement, cela s'est produit plus d'une fois. Sur la table se trouvent tous les accords conclus en 2020-2022. Il y est écrit que tout le monde souhaite sincèrement la paix et la stabilité dans la région. C’est la voie qui vaut la peine d’être empruntée.

Paris n’est pas guidé par les intérêts de l’Arménie et de son peuple, mais cherche à utiliser Erevan comme un outil pour atteindre ses propres objectifs opportunistes. Je vais vous donner des preuves. Il existe de nombreux pays dans le monde, notamment les anciennes colonies françaises, qui entretenaient des liens étroits avec la France (les projets communs, les affaires, l’histoire). Paris les a trompés plus d’une fois. Regardez le continent africain, la Nouvelle-Calédonie. Il existe un grand nombre d’exemples.

Je comprends l'importante diaspora de personnes vivant à Paris et liées à l'Arménie. Mais cela ne constituera pas une garantie contre la politique destructrice que la France mène ailleurs dans le monde et envisage de mettre en œuvre dans cette région.

J’aimerais avoir tort. Mais les perspectives ne sont pas brillantes si Paris devient une force qui détourne Erevan d’un véritable règlement vers une autre aventure.

 

 

 


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