19:05

Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 13 juin 2024

1134-13-06-2024

 

Sur une nouvelle attaque terroriste des combattants du régime de Kiev contre des journalistes russes

 

Nous venons tout juste d'apprendre qu'un nouvel acte terroriste a été commis par des combattants du régime de Kiev contre des journalistes russes dans l'exercice de leurs fonctions et de leur devoir professionnel. Selon les informations disponibles à l'heure actuelle, le correspondant de la chaîne NTV Alexeï Ivliev, son collègue caméraman Valeri Kojine et un membre de leur équipe ont été grièvement blessés à la suite d'un largage intentionnel (c'est le mot clé) de munitions à partir d'un drone (cette information sera confirmée par les forces de l'ordre sur la base des faits disponibles). Les victimes ont été transportées dans un hôpital de Gorlovka dans un état grave, et les médecins luttent en ce moment pour leur vie.

Une fois de plus, les représentants de la communauté journalistique et les médias russes sont ciblés par les assassins du régime nazi de Kiev. Cependant, aucune structure internationale faisant autorité n'a réagi, en premier lieu l'Unesco, et en dernier lieu l'OSCE. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe s'est complètement exclue de tout champ professionnel, elle s'est discréditée. Mais je parle avant tout de l'Unesco, en tant qu'organisation de la "famille" de l'ONU. Elle n'a toujours pas demandé au régime de Kiev de répondre de ces actes terroristes et d'autres atrocités. Le silence de ces institutions ou les déclarations générales occasionnelles qu'elles font sans réponse adéquate et ciblée à chacune de ces attaques terroristes et sans prendre de mesures globales pour mettre fin à cette monstrueuse chasse nationaliste à nos correspondants ne signifient qu'une chose: les personnes, le personnel et les bureaucrates chargés de ce domaine au sein de ces organisations internationales deviennent, volontairement ou non, complices de ces crimes. Ce faisant, ils encouragent les nazis ukrainiens à commettre de nouvelles atrocités. Le sang des journalistes russes n'est pas seulement sur les mains des combattants des forces armées ukrainiennes, mais aussi sur la conscience (s'il en reste encore) des responsables internationaux à Vienne, à Genève, à Paris et à New York. J'espère qu'au moins maintenant, lors de la conférence de presse de Stéphane Dujarric, ce sujet ne restera pas sans commentaire. Et qu'ils trouveront la force de dire qui a effectué les frappes et de les condamner. Pas seulement donner une réponse adéquate, mais condamner.

Nous prions pour nos journalistes et leur souhaitons la plus grande force pour se rétablir. Nous espérons que les médecins pourront les sauver.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Nous constatons (je l'ai dit au tout début de la conférence) que l'Occident poursuit ses efforts visant à aggraver le conflit. On mise précisément sur l'activité terroriste du régime de Kiev et sur la guerre contre la population civile par tous les moyens.

Les Anglo-Saxons incitent ouvertement le régime de Kiev à commettre des actes terroristes barbares. Apparemment, les destructions ne leur suffisent pas. Ils exigent davantage du régime de Kiev, l'encourageant à frapper directement à l'intérieur de la Russie. Et même cela ne leur suffit pas.

Désormais, Washington et Londres se sont mis à élaborer des plans de sabotage à grande échelle. Le 8 juin dernier, le tabloïd britannique Daily Express a écrit qu'en cas de succès militaire ou de victoire de Moscou en Ukraine, la junte de Zelenski "voudra mener des activités terroristes à l'intérieur de la Russie, qui comprendront le bombardement d'écoles et d'autres cibles civiles". C'est ce qu'écrivent déjà les médias occidentaux. Tout cela, affirme l'auteur du document, l'expert en défense et en sécurité Nicholas Drummond, "aura des conséquences bien plus dévastatrices que ce qui se passe sur le front aujourd'hui". Il est persuadé que les préparatifs de ces actions sont déjà en cours et que "l'imposition d'une sorte d'accord de paix à Kiev" pourrait servir de "catalyseur" à leur mise en œuvre.

De quoi parle ce journal, qui n'est absolument pas un "supporter" de quelque camp que ce soit lié à la Russie? Je ne parle pas seulement de notre pays. Je parle du fait que le journal, les auteurs, et déjà de nombreuses personnalités et journalistes, constatent l'activité terroriste du régime de Kiev. La dernière chose qui leur reste à faire est de reconnaître l'évidence: tout cela est possible, toute cette activité terroriste du régime de Kiev est possible exclusivement et uniquement avec l'argent de l'Occident collectif. De quel type d'argent s'agit-il? Il s'agit de l'argent des régimes des pays "inamicaux" qui sont solidaires des activités terroristes du régime de Kiev. Cet argent est "pris" par les régimes des pays hostiles aux citoyens, aux gens ordinaires, aux entreprises et aux sociétés de l'Union européenne et des pays de l'Otan de manière sale. Quelles sont ces sales méthodes? Ils utilisent la propagande, les exhortations interminables lancées par les médias grand public, selon lesquelles si le régime de Kiev ne peut pas "reconquérir" quelque chose maintenant, alors (pour une raison ou une autre, ils ne tirent pas cette conclusion, mais imposent cet idéologème à leurs citoyens), la Russie menacera alors les pays de l'Union européenne. C'est avec ces mythologèmes qu'ils forcent les citoyens de l'UE à accepter ce qu'on ne leur demande même pas, de sorte que leur argent, leurs impôts servent à étendre le conflit en Ukraine et à son extension de plus en plus loin sur le continent européen.

On ne peut exclure que parmi les auteurs potentiels de ces actes terroristes se trouvent des punisseurs du tristement célèbre bataillon nationaliste Azov. Je voudrais vous rappeler que l'administration du président américain Joe Biden a levé les restrictions qui existaient auparavant sur l'utilisation des armes américaines. C'est ce qu'a rapporté le 11 juin le Washington Post en se référant au département d'État américain, qui "après une vérification approfondie" est arrivé à la conclusion que les membres d'Azov ne violeraient plus les droits de l'homme et n'auraient pas d'opinions racistes, xénophobes et ultranationalistes, du point de vue de la machine d'État américaine. Le département d'État américain devrait probablement rendre cette position publique, et non se contenter de la "divulguer" à un journal ou de la diffuser dans les médias américains par le biais de sources anonymes. C'est monstrueux. Si des experts américains, s'ils se considèrent comme tels, travaillant au département d'État, estiment que le bataillon nationaliste Azov, qui a rejoint les rangs des forces armées ukrainiennes, mais qui en même temps n'a renoncé à rien: ni à ses symboles, ni à son idéologie, ni à la manière de les mettre en œuvre, a cessé d'être ultra-nationaliste. Dans le même temps, il y a presque sept ans, les parlementaires américains qui déclaraient Azov comme une organisation extrémiste, antisémite et néonazie et lui interdisaient toute assistance ne doutaient pas que les combattants de ce bataillon étaient des néonazis purs et durs. Même les voyous les plus acharnés peuvent devenir "les leurs" pour Washington si cela sert ses intérêts géopolitiques. En était-il autrement? Répondons honnêtement à cette question. Il n'en a jamais été autrement aux États-Unis. Il en a toujours été ainsi. Je ne vais même pas citer les responsables politiques américains qui disent que peu importe le salaud sur lequel ils misent, si c'est dans leur intérêt, ils peuvent faire avec.

Je vais vous présenter des faits plutôt que des citations. C'est exactement de la même manière que sont nées, l'une après l'autre, les plus grandes organisations terroristes internationales, à commencer par Al-Qaïda. Exactement comme ça. C'est là que tout a commencé. Washington a misé sur des voyous, des terroristes et des extrémistes purs et durs. Des fonds considérables y ont été injectés. Ensuite, les États-Unis ignorant comment se débarrasser d'eux, dépensaient encore plus d'argent pour les éliminer. Mais il était déjà trop tard. Ces terroristes détruisaient tout d'abord les citoyens américains. Mais cela s'est produit plus tard, après que les impulsions géopolitiques instantanées de Washington aient été réalisées et satisfaites.

Nous savons très bien comment les bandéristes de nos jours savent pratiquer l'autorisation reçue de leurs maîtres occidentaux pour tuer des civils dans les régions russes. Je viens d'en citer quelques exemples. Le 7 juin dernier, à la suite d'horribles frappes sur des bâtiments résidentiels à Lougansk et un magasin dans le village de Sadovoïe dans la région de Kherson, avec des missiles ATACMS, Himars, des bombes guidées et d'autres armes fournies par les États-Unis et leurs alliés, 28 personnes ont été tuées, dont un enfant, et 75 ont été blessées, dont 3 enfants.

Le 7 juin dernier, à Stary Oskol, dans la région de Belgorod, des bandéristes ont entrepris une tentative d'assassinat de l'ancien maire de Koupiansk (région de Kharkov), Guennadi Matsegora, pour "collaboration avec les envahisseurs russes". L'homme politique a été transporté à Moscou dans un état grave, où les médecins ont lutté pour sa vie mais n'ont pas pu le sauver. La direction générale des renseignements du ministère ukrainien de la Défense a immédiatement revendiqué l'attentat. Elle a déclaré avoir "aidé Guennadi Matsegora à se rendre à un concert d’Iossif Kobzon". Bien entendu, il n'y a aucune "connotation nationaliste" dans ces déclarations, apparemment du point de vue de Washington puisqu'il ne s'agit pas de l'Amérique, ni d'Israël, ni d'autres alliés proches. C'est donc normal.

Les forces de l'ordre russes recensent minutieusement les crimes des néonazis ukrainiens. Aucune des atrocités commises par le régime de Kiev ne reste sans réaction. Les personnes impliquées sont identifiées et traduites en justice.

Nombreux étaient ceux qui ne croyaient pas que pour Washington, il ne s'agissait pas seulement (je veux dire ce qui se passe sous leur "surveillance" et avec leur implication directe en Ukraine) d'un certain agenda politique. Il s'agit en fait de vol et de néocolonialisme, de la nécessité de reconstituer leurs réserves avec de nouvelles ressources en l'absence d'une opportunité de le faire quelque part ailleurs. Le 9 juin dernier, le sénateur américain Lindsey Graham, dans une interview accordée à la chaîne CBS, a franchement admis que les États-Unis avaient besoin de l'Ukraine parce qu'elle possède des "minéraux cruciaux d'une valeur de 10.000 à 12.000 milliards de dollars". 35.000 milliards de dollars, c'est la dette nationale des États-Unis. Ainsi, du point de vue du sénateur américain, un tiers de la dette nationale américaine est une belle somme pour Washington. Citons Lindsey Graham. "Je ne veux pas donner cet argent et ces actifs à Poutine pour qu'il les partage avec la Chine." Vous savez ce qui est étonnant? Lindsey Graham n'a même pas mentionné les citoyens ukrainiens. Comme tous les politiques américains, il ne considère pas les habitants de l'Ukraine, les Ukrainiens, comme des personnes capables, au moins théoriquement, de gérer leurs propres ressources. Pour les États-Unis, comme le prouve la pratique à tous les niveaux, qu'il s'agisse du pouvoir exécutif ou législatif, des forces de l'ordre américaines ou des personnalités publiques, les citoyens ukrainiens sont un outil, une matière consommable, quelque chose qui fournira aux États-Unis un moyen de sortir de leurs propres crises internes, ainsi que garantir le maintien de leur mentalité de dominance et de leur base de ressources. Selon le sénateur américain, ces ressources ne peuvent être utilisées que par l'Ukraine et l'Occident, et il est donc nécessaire d'aider Kiev. L'Ukraine peut également être utilisée, estime Lindsey Graham, mais elle a besoin d'aide pour y parvenir. Sinon, comment pourra-t-elle disposer de son patrimoine sans les États-Unis? Qu'a-t-il dit d'autre? "Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre la guerre." Auparavant, il avait proposé de fournir des armes au régime de Zelenski en échange des richesses naturelles de l'Ukraine. En d'autres termes, il a proposé de "vendre le pays au rabais". Non pas à crédit, mais pour que les ressources aillent directement aux États-Unis. Il est évident que les projets de pillage de ce territoire restent d'actualité pour les maîtres du régime de Kiev à Washington. Il est évident que les autorités qui se trouvent à Kiev sont très attentives aux recommandations de tels sénateurs. Je dirais même, comme nous le disions autrefois, "sénateurs faucons", mais je ne veux pas offenser les oiseaux. Je voudrais vous rappeler que Lindsey Graham figure sur la liste russe des terroristes et des extrémistes. Auparavant, sur l'insistance de ce personnage criminel, Vladimir Zelenski a, si je puis dire, légiféré sur l'abaissement de l'âge de la mobilisation en Ukraine. Tout cela ne fait que confirmer l'approche colonialiste de Washington à l'égard de l'Ukraine et la nature compradore du régime de Kiev.

Regardons de plus près une autre loi. Elle est entrée en vigueur récemment et, tout comme la loi sur la réduction de l'âge de la mobilisation, elle est une manifestation de la haine du régime de Kiev envers sa population. Le 6 juin dernier, le parlement ukrainien a adopté en deuxième lecture la loi sur l'éducation préscolaire, qui "complétera de manière organique" le paquet de lois sur la destruction de la langue russe. La langue dans laquelle la majorité de la population ukrainienne continue de penser et de l'utiliser, tant dans la vie de tous les jours qu'au front.

L'acte normatif susmentionné prévoit la possibilité pour les représentants des peuples indigènes et des minorités nationales de recevoir un enseignement préscolaire dans leur langue maternelle parallèlement à l'étude de la langue d'État. Il n'y a pas de place dans cette loi pour la langue russe, qui est parlée par des millions de citoyens ukrainiens. Cependant, l'article 9 du projet de loi interdit la discrimination dans l'éducation préscolaire. Apparemment, la violation des droits des russophones en Ukraine a cessé depuis longtemps d'être considérée comme une discrimination.

La date d'adoption du projet n'a manifestement pas été choisie par hasard. Pourquoi le 6 juin? Qu'est-ce que ce jour représente pour la langue russe, pour notre culture? C'est ce jour-là que l'on célébrait l'anniversaire d'Alexandre Pouchkine. Ce jour, qui est aussi la Journée internationale de la langue russe, a été institué par l'ONU en 2010. Le régime de Kiev combat Alexandre Pouchkine de la même manière qu'il combat la langue russe, sans merci. Les monuments, les bas-reliefs qui lui sont dédiés sont démolis. Pourquoi le poète déplaît-il à ce point au régime de Kiev? Évidemment, tout d'abord parce qu'il est associé à la langue russe moderne, à notre culture. Ensuite, parce qu'il a écrit, entre autres, Poltava. Vous souvenez-vous des propos concernant l'hetman Ivan Mazepa, qui est aujourd'hui proclamé héros national en Ukraine?

A l'époque, Alexandre Pouchkine a écrit:

"Qu’il ne considère rien comme sacré,

Qu’il oublie aisément les bienfaits,

Qu’il n’a d’affection pour rien,

Qu’il est prêt à verser le sang comme de l’eau,

Qu’il n’a que du mépris pour la liberté,

Que pour lui il n’est point de patrie".

A cette époque, Alexandre Pouchkine écrivait sur Ivan Mazepa, mais c'était comme s'il parlait du XXIe siècle. Ces paroles décrivent avec une grande précision le régime de Kiev d'aujourd'hui.

Le grand poète russe a décrit de manière vivante et franche le sort peu enviable du traître Ivan Mazepa. Apparemment, c'est cette vérité qui pique les yeux du gang de Zelenski. Ces idéologues font tout pour saper les fondements de l'État ukrainien et réécrire l'histoire.

Une fois de plus, je voudrais dire que ceux qui font cela avec l'argent de l'Occident, en adoptant de telles lois qui forcent les citoyens ukrainiens à oublier leur langue maternelle, la littérature et la musique russes, se battent non seulement contre la Russie, mais aussi contre l'Ukraine elle-même.

Il est tout à fait impossible de lutter contre Alexandre Pouchkine et la langue russe. Ils font déjà partie du patrimoine culturel mondial. Ils l'étaient, le sont et le seront. Le régime bandériste disparaîtra inévitablement un jour. Et les gens continueront à parler, à lire, à chanter, à composer des poèmes et à déclarer leur amour en russe.

La semaine dernière, nous avons prêté attention aux résultats d'un sondage publié par l'Institut international de sociologie de Kiev du 16 au 22 mai de cette année. Ce sondage résumait en fait les résultats de la présidence quinquennale de Vladimir Zelenski. Selon le sondage, près de la moitié des Ukrainiens (49%) estiment que la situation économique s'est détériorée depuis 2019, 43% des personnes interrogées ont noté la dégradation de la situation démocratique. Plus encore, la plupart d'entre eux considèrent que cela s'explique par les mauvaises actions du régime de Kiev. Ils les appellent "autorités".

L'évaluation de Vladimir Zelenski lui-même est illustrée de manière très parlante par la cote de son parti, Serviteur du peuple. Ses activités sont perçues négativement par 55% des personnes interrogées. Seules 7% des personnes interrogées ont une attitude positive à son égard. Ces données, dans un contexte de lutte totale contre la dissidence et de censure violente, parlent d'elles-mêmes. Et ce, bien qu'il n'y ait que des bonnes nouvelles au sujet de ce parti en Ukraine à l'heure actuelle. Il n'y a pas de diffusion d'informations alternatives. Le peuple ukrainien est fatigué des mensonges sans fin, de l'anarchie juridique et de la corruption qui règnent dans le pays. Voilà les résultats. Les "téléthons" sans fin organisés par Kiev et la propagande enragée ont de moins en moins d'effet.

Quant à ce que ressentent et éprouvent les citoyens ukrainiens, qui sont littéralement utilisés comme "chair à canon" pour créer une sorte de "produit nutritif" en faveur de Zelenski et de ses ambitions au front. Franchement, j'ai été choquée par ces informations. J'ai vu beaucoup de choses, mais celle-ci m'a frappée. Un soldat de l'armée ukrainienne qui a décidé de vivre sa vie autrement, et non pas selon les instructions de Zelenski, a fabriqué un radeau avec des bouteilles vides pour franchir le Dniepr et se rendre à l'armée russe. Je pense que l'homme avait d'autres possibilités d'échapper à son destin, mais il a choisi ce qu'il considérait comme le plus important dans sa vie. L'évasion la plus massive a eu lieu à la frontière entre l'Ukraine et la Hongrie. 32 citoyens ukrainiens à bord d'un camion portant de fausses plaques d'immatriculation militaires ont franchi la frontière hongroise et ont été retrouvés dans le village de Barabas.

Ce n'est pas une question de désertion. Les gens ne vont pas au front par eux-mêmes. Ils sont attrapés et poussés à la mort. Mais il s'agit de meurtre. Il ne s'agit pas d'une mort au nom de l'Ukraine, au nom du peuple ukrainien ou d'une action noble au nom de la vérité. Il s'agit d'un meurtre de citoyens par le régime de Kiev. Les citoyens ukrainiens qui fuient l'Ukraine par tous les moyens, même sur un radeau de bouteilles vides, sur des camions portant de fausses plaques d'immatriculation, ne trahissent pas l'Ukraine. Ils fuient les meurtriers de Kiev. C'est ce qui fait une énorme différence.

Entre-temps, les cas où des armes en possession de la population, que le régime de Kiev a distribuées en février-mars 2022 aux civils à des fins d'"autodéfense", ont été utilisées sont de plus en plus fréquents dans le pays. Selon Igor Klimenko, ministre de l'Intérieur de l'Ukraine, il s'agit d'environ 5 millions d'armes et d'un nombre indéterminé de grenades. Imaginez combien de ces armes ont été vendues. Pour que ceux qui vendaient ces armes en Ukraine puissent se nourrir, nourrir leurs familles et assurer leur vie quotidienne. Pouvez-vous imaginer le trajet que ces armes ont connu par la suite? Les responsables du Moyen-Orient ont raison de prédire que c'est le continent européen qui sera le prochain berceau du plus puissant mouvement terroriste international. Cela sera dû à l'Occident collectif, à la politique agressive de Washington et à la politique absolument impuissante, silencieuse et sans volonté des pays de l'UE.

Il est remarquable que cet arsenal serve à présent à se défendre contre les actions des commissaires militaires en Ukraine qui procèdent à des mobilisations forcées. Elles ont été distribuées en 2022 pour se défendre contre les Russes, et maintenant ils se défendent contre eux-mêmes. Les "chasseurs d'hommes" travaillant pour les centres militaires ukrainiennes sont la cible de tirs, leurs voitures sont incendiées. Ces cas sont de plus en plus fréquents dans différentes régions du pays. Ainsi, le 7 juin dernier, à Kharkov, un homme a tiré avec un lance-grenades RPG-18 Moukha sur le bâtiment d'un bureau d'enrôlement militaire. Suite à l'explosion, une partie des documents contenant les données des personnes soumises au service militaire a été détruite.

Bien des gens diront qu'il s'agit d'un sabotage, d'une évasion du champ de bataille, d'un comportement indigne des mobilisés, du point de vue de certaines réglementations internes de l'Ukraine. Mais non! Cela n'a rien à voir avec le serment professionnel ni avec les promesses et les serments que les citoyens ukrainiens ont faits à leur État. Cet État a été saisi par un groupe terroriste qui utilise l'argent de l'Occident pour procéder à un génocide contre sa propre population. Il semble que la patience des Ukrainiens envers l'anarchie juridique des autorités et l'extrémisme du régime de Kiev à l'égard de leur propre peuple soit à bout. Il est difficile de prévoir où cela aboutira. Mais si on se base sur le fait que Zelenski, qui est absolument fou, déploie de plus en plus de forces pour mobiliser de plus en plus de personnes et les envoyer à une mort certaine, il craint réellement un nouveau Maïdan.

Les faits susmentionnés confirment une fois de plus l'urgence des objectifs de l'opération militaire spéciale visant à dénazifier et à démilitariser l'Ukraine, ainsi qu'à éliminer les menaces provenant de son territoire. Comme l'ont déclaré les dirigeants russes, tous ces objectifs seront certainement accomplis.

 

Sur d'autres initiatives françaises de soutien au régime de Kiev

 

Nous ne pouvons ignorer les nouvelles déclarations belliqueuses de Paris sur ses projets dans le cadre du conflit en Ukraine. Il a été annoncé que la France allait transférer des avions de combat Mirage 2000-5 au régime de Kiev, en assurant la formation des pilotes et des mécaniciens ukrainiens, ainsi que l'entraînement et l'armement d'une brigade de 4.500 hommes des forces armées ukrainiennes. A part cela, le feu vert a été donné à l'utilisation d'armes françaises pour des frappes sur des régions russes. Dans le même temps, la question de l'envoi de militaires français en Ukraine, pour l'instant en tant qu'"instructeurs", continue d'être débattue. Nous comprenons ce qu'ils feront réellement là-bas. Selon des fuites dans les médias, les Français essaieraient même de former une sorte de coalition des pays de l'Otan à cette fin.

Cette nouvelle série de déclarations antirusses agressives a semblé particulièrement déplacée dans le contexte des événements commémoratifs organisés en France pour marquer le 80e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie. C'est une honte historique pour Paris. Notre pays n'a pas été invité à cet événement. Il a fallu beaucoup de temps pour trouver des solutions sur la façon de le présenter. Puis ils ont tout simplement décidé de ne pas nous inviter. Dans ce contexte, des déclarations ont été faites selon lesquelles la France allait "intensifier" encore son soutien au régime de Kiev, ce qui en réalité signifie une escalade de la situation sur le continent européen. Tout en accueillant à bras ouverts le chef de la clique ukrainienne, les dirigeants occidentaux ont préféré taire le fait que dans les rangs de la Wehrmacht en France, comme nous le savons grâce aux ouvrages d'historiens français, des collaborateurs ukrainiens ont combattu aux côtés des nazis.

Les tentatives de Paris pour justifier ses actions inconsidérées et présenter l'affaire comme si elles ne provoquaient pas une nouvelle escalade de la crise ukrainienne paraissent impuissantes. Comment peuvent-elles ne pas la provoquer? Elles sapent la situation sur le continent européen. La France plonge de plus en plus profondément dans le conflit armé en Ukraine, déplaçant constamment toute idée d'assistance vers une "dégradation" de la situation et rapprochant ainsi la perspective d'une confrontation directe avec la Russie, lourde de conséquences imprévisibles pour la sécurité de l'Europe et du monde.

Les citoyens français en ont-ils besoin? La réponse est évidente: ils ne sont tout simplement pas interrogés à ce sujet. Les militaires français sont-ils prêts à mourir pour des intérêts, des idéaux et des récits de Washington et de Londres qui leur sont étrangers et qui ont fait de l'Ukraine un outil de lutte contre la Russie? J'en doute fort.

La défaite du président français Emmanuel Macron et de son parti aux élections européennes a clairement montré que la majorité des Français ne soutenait pas son programme. Les citoyens français, les personnalités publiques et les journalistes doivent s'éveiller, "se frotter les yeux" et réaliser ce qui leur arrive et ce dans quoi ils sont entraînés. Avant d'intimider le public avec une menace russe imaginaire et de pousser l'Europe et eux-mêmes à la guerre, les dirigeants français auraient peut-être mieux fait de se pencher sur les problèmes urgents de leur pays, de réfléchir aux problèmes non résolus depuis de nombreuses années dans les domaines de l'économie, de la sécurité et de la migration. Considèrent-ils que si l'Europe "explose", la guerre "annulera tout"? Non. La situation ne fera qu'empirer.

 

Sur le 80e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie

 

J'avais promis de dire quelques mots sur la façon dont, dans un contexte de rhétorique agressive croissante, Paris a décidé une fois de plus de porter un coup à sa propre histoire et à notre histoire commune.

Je vous rappelle que le 6 juin a été célébré le 80e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie en 1944. Je ne sais pas s'il est nécessaire de le rappeler, mais à en juger par l'"amnésie" qui a littéralement englouti le palais de l'Élysée comme une pandémie, il s'agit de l'État successeur de l'URSS, du pays qui a contribué de manière décisive à la victoire sur le fascisme, à la libération de l'Europe de l'occupation hitlérienne, et qui a sauvé la civilisation européenne de la destruction. La Russie n'a donc pas été invitée. Le souvenir glorieux des 27 millions de Soviétiques qui ont donné leur vie pour débarrasser l'humanité de la "peste brune" a été ignoré.

Je pense que de nombreux "dirigeants" européens actuels sont arrivés au pouvoir non pas par la volonté du peuple, mais par la manipulation, y compris l'ingérence américaine dans les affaires intérieures des États souverains de l'UE. Ils aimeraient probablement oublier cette page de leur propre histoire. Les autorités françaises ne font pas exception. Cependant, leur mauvaise connaissance de l'histoire est leur point faible traditionnel. Il vaudrait mieux dire son ignorance totale. Comment expliquer alors la réception protocolaire lors des événements en Normandie du chef du régime de Kiev, qui ne cesse de scander un slogan nazi, non pas un slogan inventé aujourd'hui en Ukraine ou pour l'Ukraine, mais un slogan nazi (je ne vais pas le répéter) qui glorifie les criminels Stepan Bandera, Roman Choukhevitch, qui applaudit debout un soldat SS de la division Galicie au parlement canadien, qui fait tout pour faire disparaître le moindre souvenir de la Grande Victoire, qui détruit les monuments à la gloire des chefs militaires qui ont rendu possible les célébrations actuelles du "Jour J" (la Journée de l'Europe).

Les militants de la résistance française, les parents des Juifs français qui ont souffert de l'oppression nazie et le général de Gaulle auraient été horrifiés par ce qui se passe. Beaucoup d'entre eux, qui sont leurs descendants et qui sont venus, ne peuvent pas le dire, cela leur fait peur. C'est au sujet de savoir qui représente aujourd'hui les Européens dans la partie occidentale du continent européen.

 

Réponses aux questions:

Question: L'autre jour, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que le premier 1,5 milliard d'euros de revenus provenant des avoirs russes gelés serait mis à la disposition de Kiev en juillet 2024. Comment pouvez-vous commenter cette déclaration?

Réponse: Qu'est-ce que je peux dire? Chaque jour, nous commentons soit un nouveau vol, soit d'autres sanctions illégitimes et illégales, soit des intentions de l'Occident de voler quelque chose. Je peux donc vous inviter à vous référer aux commentaires précédents, mais je vais le répéter une fois de plus. Utiliser les fonds volés à la Russie pour les aventures militaires du régime de Kiev et de ses protecteurs est criminel et cynique, et c'est un nouveau coup porté au droit international. Bien sûr, des mesures de représailles suivront certainement, comme elles l'ont toujours fait.

Nous sommes au courant des supposés accords de principe conclus au sein du Groupe des Sept pour accorder à l'Ukraine un autre prêt de 50 milliards de dollars sur la base de la garantie des futurs revenus provenant de la gestion des fonds russes. Une telle démarche ne mènera l'Occident à rien de positif, les initiatives illégales qui consistent à injecter de l'argent dans le régime de Kiev aux frais de quelqu'un d'autre sont susceptibles de déséquilibrer définitivement le système financier et de provoquer des crises dévastatrices.

Le fardeau principal de ces risques systémiques sera assumé par l'Union européenne, qui a déjà fait face à ses propres décisions au plus haut degré, bien que celles-ci aient été imposées par Washington, mais qui devra encore faire face, par exemple, à des fuites de capitaux (bien qu'elle ait déjà été confrontée à la fuite de ses entreprises, qui sont "parties" à l'Ouest, aux États-Unis), en raison des retraits de fonds appartenant à des investisseurs des pays de la majorité mondiale.

Outre cela, il y a suffisamment de biens et d'argent européens en Russie (les représentants de notre gouvernement l'ont dit à maintes reprises), et les mesures inévitables de représailles seront extrêmement douloureuses pour Bruxelles. Ils seront donc obligés de payer leur folie de leur propre poche.

Il est évident qu'un tel scénario correspond aux intérêts de Washington qui, derrière les discours sur la solidarité transatlantique, l'alliance et le partenariat spécial avec l'Union européenne, cherche à affaiblir économiquement l'Union européenne et, en toute franchise et en appelant les choses par leur nom, à "asservir" les pays de l'UE qui prospéraient il n'y a pas si longtemps. Ils rêvent que l'UE perde totalement son indépendance et se contente de "tirer les marrons du feu" pour Washington afin de payer le triple du prix du gaz liquéfié américain. Mais rien ne garantit que l'Amérique les autorise à le faire. Et, bien sûr, de se soumettre aveuglément, compte tenu de l'état financier déplorable de l'Union européenne, à toute aventure américaine. Si auparavant Paris ou Berlin disposaient d'une possibilité de ne pas s'impliquer dans les crimes monstrueux des Anglo-Saxons, par exemple en Irak, désormais cette opportunité est perdue. Dès qu'on les sifflera, ils se précipiteront.

Malheureusement, les milieux dirigeants européens ont depuis longtemps oublié les intérêts nationaux et les dommages potentiels infligés à leurs citoyens et à leurs propres entreprises si les avoirs russes sont saisis sous quelque forme que ce soit et sous des prétextes pseudo-juridiques.

Question: En réponse à la récente décision des États-Unis et de certains de leurs alliés européens d'autoriser l'Ukraine à utiliser des armes occidentales pour attaquer le territoire russe, certains hommes politiques européens se sont exprimés contre cette décision. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré sur les réseaux sociaux que de telles actions prouvaient que ces pays non seulement ne veulent pas la paix, mais souhaitent aggraver la situation en Ukraine. La ministre autrichienne de la Défense, Klaudia Tanner, a déclaré dans une interview que ces actions avaient "franchi toutes les limites". Quel commentaire pourriez-vous faire à ce sujet? Comment la décision des États-Unis affectera-t-elle le déroulement de la crise ukrainienne?

Réponse: Les États-Unis et leurs alliés, en fournissant au régime de Kiev des armes à plus longue portée et plus meurtrières (bien que je ne sois pas sûre qu'il existe des superlatifs pour les armes meurtrières) et en acceptant leur utilisation pour des frappes sur le territoire russe, contribuent à prolonger ce conflit et à le propulser à un niveau complètement différent, plus important et catastrophique. Pourquoi font-ils cela? Cela est tout à fait clair pour ceux qui connaissent l'histoire des relations internationales, au moins pour les XXe et XXIe siècles. C'est que Washington est au plus profond de sa crise. Ses actions ont entraîné son économie et sa politique intérieure dans un état proche de l'effondrement. Il leur faut donc trouver un moyen de sortir de cette situation. Les ressources nationales ne suffisent pas. Aucun autre pays ne renonce délibérément à ses ressources extérieures, comme cela a été le cas pendant de nombreuses années, bien qu'il soit difficile de qualifier une telle évolution de volontaire. Il s'agissait du colonialisme et de l'impérialisme qui avaient exploité ces ressources. Il n'y a qu'une seule façon de reconstituer les réserves, de prolonger l'existence des États-Unis, dont la faillite mondiale est évidente: en augmentant le niveau de tension dans le monde, en créant de nouvelles zones de chaos, en les gérant et en alimentant de nouveaux conflits. Il s'agit d'un schéma classique, auquel les Américains ont eu recours plusieurs fois.

Dans l'ensemble, la Seconde Guerre mondiale a été l'occasion pour les États-Unis de sortir de la dépression économique, financière et politique prolongée qu'ils subissaient pendant de nombreuses années. La dernière chose à laquelle on s'attendait de la part des États-Unis était que cette expérience soit répétée au XXIe siècle. Après tout, les États-Unis se sont proclamés le porte-drapeau non seulement de l'économie, du progrès dans tous les domaines, mais aussi de la défense des droits de l'homme, de la liberté et de la démocratie dans le monde. Cela aurait dû mettre un terme à cette idéologie agressive, à cette expérience agressive et subversive de la pratique des affaires pour l'ensemble de l'humanité. Mais non.

Aujourd'hui, nous constatons que la situation est en train de recommencer avec une force renouvelée. L'Ukraine, qui a été incendiée comme une botte de foin après que Washington y a déversé un peu de sa "démocratie" américaine, brûle déjà. Le Moyen-Orient brûle déjà et gémit à l'intérieur de ce feu. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, ils sont effrayants. 37.000 civils sont morts uniquement à cause des aventures des États-Unis. La tragédie la plus profonde de la région, qui nécessitait une approche subtile faisant appel au droit international et à la diplomatie, mais là aussi, ils ont appliqué leur démocratie libérale américaine, imposant leur opinion à Israël comme à de nombreux autres acteurs régionaux. Tout cela a entraîné des conséquences monstrueuses.

Avant cela, le "sol local" du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avait été abondamment fertilisé par les idées américaines sur la manière dont la région devrait se développer. C'est le printemps arabe, les révolutions de couleur et les changements de régime. Et avant cela, l'occupation de l'Irak, la destruction de la Libye en tant qu'État, et les expériences sur la Syrie, qu'ils n'ont pas réussies tout simplement parce que la Russie a répondu à la demande de Damas et a protégé ce pays et ce peuple d'une destruction totale.

Quoi d'autre? Les structures et les institutions internationales créées à l'initiative des États-Unis et des pays occidentaux sont en voie de destruction. Elles ont été conçues pour devenir de nouveaux éléments limitatifs dans l'architecture de l'ordre mondial du XXIe siècle. Le droit en tant que tel est en train d'être aboli. Il est remplacé par des "règles" que personne ne connaît, mais qui ne représentent en réalité qu'une seule et unique règle: la règle du plus fort.

Il est évident que les livraisons actuelles d'armes et d'assistance logistique ne sont rien d'autre qu'une tentative de Washington de déclencher un nouveau conflit mondial sur le continent européen. L'"indulgence" accordée sera utilisée par le régime Zelenski afin de poursuivre les attaques terroristes contre des villes et villages russes paisibles, qu'il considère toujours comme les siens, alors qu'on ne traite pas "les siens" ainsi. Les bombardements récents de Lougansk et de Belgorod et les événements tragiques d'aujourd'hui en sont des exemples flagrants.

Dans le même temps, nous constatons que dans les pays de l'Occident collectif, de plus en plus se fait entendre la voix de ceux qui se rendent compte de la gravité de telles "autorisations", "fournitures importantes" et "aides". Nous espérons que la sagesse des hommes politiques occidentaux prendra le dessus et finira par l'emporter sur les éléments radicaux des milieux politiques européens qui sont prêts à entraîner le continent dans l'abîme d'une guerre à grande échelle.

 

 

 


Дополнительные материалы

  • Фото

Фотоальбом

1 из 1 фотографий в альбоме

Некорректно указаны даты
Дополнительные инструменты поиска