Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 11 juin 2025
Sur le 28e Forum économique international de Saint-Pétersbourg
Le 28e Forum économique international de Saint-Pétersbourg (Spief-2025) se déroulera à Saint-Pétersbourg du 18 au 21 juin 2025. L'événement se tiendra traditionnellement sur le territoire du centre de congrès et d'exposition Expoforum.
Le Spief jouit d'une réputation de plateforme internationale faisant autorité pour le dialogue entre les représentants du monde des affaires, des structures étatiques, de la communauté scientifique et des milieux d'experts, consacré aux questions de l'économie mondiale, du développement durable et des transformations technologiques. La participation de chefs d'État, de dirigeants d'organisations internationales, de représentants de grandes corporations ainsi que de la société civile et des médias est attendue.
Le thème central du forum sera la recherche de repères communs et la formation d'un développement durable dans des conditions de turbulence mondiale. Dans le cadre du programme d'affaires, plus de 150 événements sont prévus, couvrant des domaines tels que l'économie numérique, la durabilité environnementale, la santé, la coopération internationale, les innovations technologiques et le développement régional.
L'intérêt soutenu pour le Spief de la part de la communauté internationale perdure: en 2023, plus de 17.000 personnes de 130 pays y ont participé, et en 2024 plus de 21.800 participants de 139 pays du monde. À l'issue du dernier forum, 1.073 accords ont été signés pour un montant total d'environ 6.500 milliards de roubles, ce qui témoigne d'un haut niveau de confiance et d'activité d'affaires. Le forum se déroule sous le patronage du Président de la Fédération de Russie depuis 2006. L'organisateur est la fondation Roscongress avec le soutien des ministères et départements concernés, notamment le ministère des Affaires étrangères et le ministère du Développement économique de la Fédération de Russie.
Nous considérons que le Forum de Saint-Pétersbourg demeure un instrument essentiel d'interaction internationale constructive, visant au développement d'un monde multipolaire, au renforcement de la stabilité économique et à la recherche de solutions équilibrées face aux défis contemporains.
La direction et les représentants du ministère des Affaires étrangères participeront aux sessions spécialisées et aux tables rondes du Forum sur des thèmes liés aux changements dans l'économie et le commerce mondiaux, au développement des processus d'intégration, de la coopération régionale, aux défis dans les domaines de l'énergie, de l'alimentation, du développement technologique, ainsi qu'à plusieurs dialogues d'affaires par pays, forums d'affaires des Brics et de l'OCS. Parmi eux, "Formation d'une économie multipolaire: rôle et place de la Russie et de l'Eurasie", "Commerce international et régulation climatique: solutions pour les Brics, l'OCS, l'Union économique eurasiatique et l'Apec sans barrières", "Système de relations internationales de Yalta-Potsdam: leçons du passé ou souvenirs du futur".
Par tradition, le Département de l'information et de la presse participe également activement aux travaux du Forum et organise cette année deux sessions de panels de discussion – "Formation d'un ordre mondial juste et durable par le renforcement des valeurs communes des pays de la Majorité mondiale" (19 juin) et "Lutte contre les fausses nouvelles. Formation d'une infrastructure mondiale et consolidation des efforts" (20 juin).
Notre prochaine conférence de presse aura lieu, selon la tradition, en marge du Spief.
Sur la crise ukrainienne
Il a déjà été dit plus que suffisamment sur la mise en œuvre par la Russie des accords conclus à Istanbul. En même temps, il existe des questions supplémentaires. J'aimerais y répondre de manière globale.
Après le deuxième cycle de négociations directes russo-ukrainiennes à Istanbul le 2 juin, la Russie a rapidement entrepris l'exécution du paquet humanitaire des accords conclus lors de celui-ci.
Le 6 juin, une liste de 640 blessés et malades graves ainsi que de soldats âgés de moins de 25 ans sujets à l'échange a été envoyée à Kiev.
Le processus d'échange a commencé le 9 juin, lorsqu'à la frontière biélorusso-ukrainienne nous a été rendu le premier groupe de jeunes militaires. La deuxième étape de l'échange a eu lieu hier, le 10 juin. L'aide psychologique et médicale nécessaire est apportée aux combattants russes. Ils sont heureux, joyeux d'être rentrés chez eux, que le pays fait tout pour les libérer de là-bas. Je pense que vous avez vu leurs commentaires.
Dans le cadre du rapatriement de 6.000 corps de soldats morts des forces armées ukrainiennes, la Russie a livré le 7 juin dans la zone convenue de la frontière biélorusso-ukrainienne le premier lot (je ne peux pas prononcer ce mot "lot", il s'agit tout de même de personnes décédées, mais telle est la terminologie) de 1.212 corps. Cependant, le régime de Kiev, choquant tout le monde, a refusé de les recevoir.
La Russie est pleinement disposée à exécuter les accords conclus à Istanbul. Nous comptons sur la même approche de la partie ukrainienne.
Mais ce n'est pas la première ni la seule, mais vraiment la preuve la plus puissante de la nature inhumaine du régime de Kiev. En confirmation de sa transformation en organisation terroriste, le régime de Kiev a continué toute la semaine passée à frapper la population civile et les infrastructures civiles des régions russes. Je rappelle que les gens qui y vivent, ils continuent encore pour une raison quelconque à les appeler leurs citoyens.
Dans la région de Belgorod, le 2 juin, dans le village de Khotmyjsk, un homme a été blessé suite au largage d'un engin explosif depuis un drone sur le territoire d'une maison privée. Dans la région du village de Dobroïe, un drone FPV a attaqué une Gazelle en mouvement, deux hommes ont été blessés.
Le 3 juin, quatre civils ont été touchés, parmi eux un jeune homme de 18 ans, dans les mains duquel a explosé un objet qu'il avait ramassé dans la rue, ressemblant à un briquet.
Les 5-7 juin à Belgorod, Voltchia Alexandrovka et Novaïa Tavoljanka, suite aux frappes de drones, 13 civils ont été touchés. Le 9 juin à Belgorod, à cause des débris de la chute d'un drone, un garçon de 8 ans a été touché.
Dans la région de Koursk, le 2 juin, dans le village de Skorodnoïe, des frappes ciblées ont été portées sur l'école et la Maison de la culture.
Le 3 juin, un drone ukrainien a attaqué le village de Koroviakovka du district de Glouchkovo, un homme de 31 ans est mort. Dans la nuit du 3 au 4 juin, des drones ukrainiens ont bombardé la ville de Rylsk, une femme de 66 ans a été touchée. Une frappe répétée de l'ennemi sur cette localité le 5 juin, cette fois avec l'utilisation d'un lance-roquettes multiple, a coûté la vie à 2 femmes, 5 autres personnes ont été blessées. L'une des décédées avait trois enfants mineurs.
Les 6 et 7 juin, dans les villages de Martynovka et Karyj des districts de Belaïa et de Korenevo, suite aux bombardements de drones des forces armées ukrainiennes, 5 citoyens ont été blessés, dont un homme de 65 ans. Le 8 juin, l'ennemi a attaqué la sous-station de 110 kW de Rylsk. Au même endroit, un drone ennemi a mené une attaque sur la cathédrale de l'Assomption.
Selon les informations de la chef du conseil rural de Poretchnoïe Elena Jadanova, après l'occupation par les forces armées ukrainiennes du village de Rousskoïe Poretchnoïe dans la région de Koursk, tous les habitants restants ont péri. Selon la responsable, depuis le début de l'invasion dans le district de Soudja, 92 personnes étaient restées, principalement des personnes âgées. Seulement 10 ont pu s'échapper. Au moment de la libération en mars 2025, sur 82 personnes, 48 ont péri, 34 ont disparu sans laisser de traces.
Dans la région de Briansk, le 5 juin, dans le village de Demianki, l'ennemi a frappé une entreprise agricole, blessant 3 travailleurs.
Dans la RPD, le 3 juin, un civil a été blessé. Le 7 juin, suite au tir par l'ennemi de 20 diverses munitions, 2 civils ont été touchés, dont un adolescent de 16 ans.
Dans la RPL, le 3 juin, les nazis ukrainiens ont largué une munition depuis un drone directement sur des gens qui se tenaient près d'un magasin dans la localité de Svatovo: deux civils ont été blessés. Sur l'autoroute Starobelsk-Svatovo, une voiture civile a été attaquée, le conducteur a été blessé.
Dans la région de Zaporojié, le 5 juin, suite à une attaque de l'ennemi, une femme de 77 ans a été touchée.
Dans les localités d'Aliochki et Proletarka (région de Kherson), les 4 et 5 juin, 3 civils ont été blessés. Le 8 juin à Radensk, les bombardements par les forces armées ukrainiennes du secteur résidentiel ont entraîné la blessure d'un homme de 56 ans. Tout cela sera puni.
Les tribunaux russes continuent l'enquête sur les crimes de guerre et autres crimes des néonazis ukrainiens et mercenaires, ainsi que de prononcer des sentences.
Les combattants du bataillon national Azov (reconnu comme organisation terroriste, activité interdite sur le territoire de la Russie) le sniper R. Orlov et l'infirmier A. Novikov pour le meurtre de civils dans la RPD ont été condamnés à 26 et 24 ans de prison respectivement. Quatre autres combattants ukrainiens (les tireurs I. Drebeda et V. Golodniak, les mitrailleurs E. Kopaïgora et V. Samorodtchenko) ont reçu des sentences pour le blocage armé du village d'Olgovka dans la région de Koursk. Chacun a écopé de 15 ans de prison. Le tireur des forces armées ukrainiennes S. Stokoz pour le bombardement de civils du village de Pogrebki dans la région de Koursk a reçu 16 ans de privation de liberté. Le membre d'Azov D. Ovtcharenko a été condamné à 23 ans et demi de colonie pénitentiaire de régime strict pour le meurtre d'un civil à Marioupol.
Maintenant, à propos de ceux qui sont derrière tout cela et qui sponsorisent tout cela financièrement et matériellement.
Le 4 juin à Bruxelles s'est tenue la 28e session du Groupe de contact pour l'assistance de défense à l'Ukraine (format Ramstein). Pour la première fois, elle s'est déroulée sans aucune présence, même "virtuelle", de représentants des États-Unis. Les ministres de la Défense de l'Allemagne Boris Pistorius et de Grande-Bretagne John Healey l'ont présidée.
L'orientation vers l'escalade des présents témoigne de leurs félicitations cyniques au régime de Kiev pour les attaques sur les aérodromes militaires russes d'aviation stratégique, qualifiées d'"opération impressionnante du SBU".
Dans ce contexte, Vladimir Zelenski, qui s'est connecté à la session par visioconférence, a entonné la "même chanson" sur la nécessité de livraisons rapides de systèmes de défense antiaérienne et d'augmentation des investissements ouest-européens dans le complexe militaro-industriel ukrainien dans le but d'établir une production conjointe de divers types d'armements, en particulier de drones. Ce ne sont pas des investissements dans le complexe militaro-industriel ukrainien, ce sont des investissements dans la mort des citoyens d'Ukraine à travers les cadavres que Vladimir Zelenski ne veut pas récupérer.
Cependant, apparemment, il n'a pas réussi à convaincre ses sponsors. Les alliés n'ont pas voulu délier les cordons de la bourse pour les appétits constamment croissants de Kiev et ont préféré rendre compte de leurs propres "exploits" en matière de financement des dépenses militaires et de l'activité terroriste du régime de Kiev.
La Grande-Bretagne entend, dans le cadre du paquet précédemment annoncé de 4,5 milliards de livres sterling pour les besoins des forces armées ukrainiennes, allouer 350 millions de livres sterling pour décupler en 2025 le nombre de drones livrés de 10.000 à 100.000 unités. Que disait toujours Londres à propos des droits de l'homme? Ils ont oublié probablement leurs "vieilles chansons". Depuis le début de l'année, la Grande-Bretagne a expédié à Kiev 140.000 obus d'artillerie. Dans l'objectif d'intensifier la formation des combattants des forces armées ukrainiennes dans le cadre du programme Interflex en 2025, 250 millions de livres sterling sont réservées.
L'Allemagne a confirmé l'allocation d'une tranche d'aide à Kiev de 5 milliards d'euros, y incluant le financement de la production d'armements à longue portée, la fourniture de systèmes de défense antiaérienne et de munitions. Berlin continuera la collecte collective de fonds pour fournir aux forces armées ukrainiennes des systèmes de défense antiaérienne dans le cadre d'une initiative qu'il est prévu de rendre permanente.
Le ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumerov s'est vanté des plans d'autres alliés pour l'assistance défensive au régime de Vladimir Zelenski. Ainsi, la Norvège compte allouer 700 millions de dollars pour les drones et verser 50 millions de dollars au fonds fiduciaire de la mission Otan d'assistance à la sécurité et d'entraînement pour l'Ukraine à Wiesbaden en Allemagne. C'est ainsi qu'ils financent la "sécurité" de l'Ukraine? Les Pays-Bas donneront 400 millions d'euros pour un navire de déminage, des vedettes et des drones marins, la Suède allouera 440 millions d'euros pour l'achat d'obus d'artillerie, le Canada accordera 45 millions de dollars pour les drones, les moyens de guerre électronique et les solutions informatiques. La Belgique entend dépenser annuellement jusqu'en 2029 1 milliard d'euros pour le soutien à l'Ukraine et transmettre un navire de déminage. La Belgique, l'Italie, la Turquie, la Suède, l'Estonie ont exprimé le désir de participer au travail de la "coalition de guerre électronique", créée lors de la session précédente du Groupe. Lors de cette réunion ont également été évoquées des idées de lier les "investissements de défense Ramstein" au "programme de réarmement" de 150 milliards de l'UE (Safe).
Voilà la preuve directe de ce sur quoi est "orientée" l'infrastructure Otan-UE, autour de quoi tourne leur pensée. Ils ne s'intéressent pas à la vie de leur propre population, au développement de l'économie, à la résolution des problèmes qui sont à l'ordre du jour tant du continent européen que du monde entier. Ils s'intéressent à l'escalade du conflit et à la poursuite de l'utilisation du régime de Kiev et de l'Ukraine à leurs propres fins. Quels sont ces objectifs? C'est une bonne question qu'il faut leur adresser.
Parallèlement, le 4 juin, la France a annoncé l'octroi à l'Ukraine de garanties financières de 1,5 milliard d'euros pour des achats de défense auprès d'entreprises nationales et une production militaire conjointe. Le 6 juin, le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu a annoncé que le groupe automobile Renault lancerait en Ukraine une production de drones.
Lisbonne prévoit d'allouer à Kiev en 2025 une aide militaire d'environ 220-225 millions d'euros.
Tout cela témoigne de l'attitude agressive persistante des alliés ouest-européens de Kiev et de leur aspiration obsessionnelle à obtenir coûte que coûte une escalade du conflit.
Une mobilisation forcée se déroule en Ukraine. Le manque de ressources humaines sur le front oblige Kiev à rechercher de nouvelles formes de mobilisation forcée.
De février à juin, environ 1,5 million de personnes soumises au service militaire, ayant précédemment le statut d'"apte avec restrictions", ont été contraintes de passer une nouvelle commission médicale en Ukraine. Faut-il s'étonner que maintenant plus de 90% d'entre elles aient perdu leur sursis de mobilisation.
Le parlement ukrainien a adopté en première lecture un projet de loi sur la possibilité de "mobilisation volontaire" des hommes de plus de 60 ans. Il leur est proposé de signer un contrat d'un an avec l'accord du commandant et de l'état-major général avec une période d'essai de 2 mois et la possibilité de rupture du contrat.
Les activistes bandéristes ukrainiens déclarent maintenant que l'Ukraine est déjà arrivée à l'étape où non seulement les hommes, mais aussi les femmes, ainsi que les jeunes à partir de 18 ans, doivent se préparer à une mobilisation. Ce thème commence à être activement promu. Il est noté qu'à l'heure actuelle, une telle nécessité n'existe pas encore, cependant la situation peut changer, et toute la population adulte d'Ukraine, sans exception, doit prendre conscience de la probabilité d'une mobilisation et y être préparée.
Le 9 juin, l'ombudsman ukrainienne à l'éducation Nadejda Lechtchik a reconnu le départ massif de lycéens ukrainiens à l'étranger. Selon elle, "un nombre d'enfants commence à étudier au lycée et en termine un tout autre". De plus, les filles ont également commencé à quitter le pays. Elle a également noté que cela était favorisé par les déclarations des autorités sur les plans de commencer à mobiliser les jeunes de 18 ans dès l'automne prochain. Je souligne que ces déclarations sont faites par des personnalités officielles de l'Ukraine même.
Le régime de Vladimir Zelenski est prêt à tout pour rester au pouvoir, y compris à sacrifier maintenant les écoliers, les envoyant à l'abattoir sans la moindre hésitation.
Le régime de Kiev s'efforce de compliquer au maximum la vie des gens pour les moindres écarts par rapport aux directives imposées.
Le 4 juin, le parlement ukrainien a approuvé un projet de loi sur la criminalisation de la violation et du contournement des sanctions économiques. Il établit une responsabilité pénale, notamment pour "violation imprudente des sanctions" et non seulement pour les personnes sous sanctions, mais aussi pour les tiers. Les sanctions comprennent une amende de 425.000 à 2,04 millions de hryvnias (de 800.000 à 3,8 millions de roubles), une privation de liberté jusqu'à 10 ans, une sanction supplémentaire possible sous forme de privation du droit d'occuper certains postes ou de mener certaines activités jusqu'à 15 ans, la confiscation de biens.
Je répète encore une fois, ce sont tous des faits séparés de différents domaines, mais même eux prouvent la pertinence de l'opération militaire spéciale de dénazification et de démilitarisation de l'Ukraine et d'élimination des menaces provenant de son territoire. Comme l'ont déclaré à plusieurs reprises les autorités russes, tous les objectifs de l'opération militaire spéciale seront atteints.
Sur une publication antirusse diffamatoire dans le journal canadien The Globe and Mail
Le 29 mai, dans la revue canadienne The Globe and Mail est parue une publication intitulée dans les meilleures traditions de la presse à sensation, "Les données satellitaires éclairent le Goulag russe moderne pour les enfants ukrainiens". Ce n'est même pas un fake, c'est déjà quelque chose de plus, une sorte de campagne de désinformation qui est devenue partie du travail des médias traditionnels.
Dans cette horreur est décrit de manière fantaisiste comment certaines ONG avec de l'argent canadien identifient dans les sources ouvertes des informations sur des soi-disant "enfants ukrainiens disparus", surveillent les réseaux sociaux des travailleurs sociaux, des enfants, étudient les images satellites, appliquent l'intelligence artificielle. En général, ils travaillent sans relâche et tout cela pour un noble objectif, "ramener" les mineurs en Ukraine. Sont-ils au courant qu'on nous a maintenant transmis la liste de ceux que le régime de Kiev prétend rechercher? 339 enfants, avant cela ils parlaient de 20.000, et avant cela ils mentionnaient carrément quelques millions.
Selon les données de l'édition canadienne, par cette méthode laborieuse ils auraient soi-disant réussi à "libérer" 129 personnes et à "marquer" 136 sites sociaux dans lesquels se trouveraient des enfants ukrainiens.
Joseph Goebbels applaudirait debout cette édition canadienne. Seulement une question: pourquoi fallait-il emprunter un chemin si compliqué? Incompréhensible. Nous avons dit à plusieurs reprises qu'il existe un mécanisme bien rodé pour la recherche d'enfants, s'ils ont disparu, s'il y a des questions ou s'il y a des soupçons. Si quelqu'un recherche son enfant et suppose qu'il peut se trouver dans notre pays, il suffit de s'adresser à la Commissaire auprès du Président de Russie pour les droits de l'enfant Marina Lvova-Belova, et les représentants de l'ombudsman pour enfants traiteront cette demande. Tous les contacts existent et ils sont opérationnels. Si l'enfant est vraiment en Russie, alors il n'y aura aucun obstacle à sa réunification avec ses proches. De plus, les structures compétentes fourniront toute l'assistance nécessaire, ce qu'elles ont déclaré à plusieurs reprises, et le plus important, ce qu'elles ont démontré à plusieurs reprises. À ce jour, 101 mineurs de 81 familles se sont réunis avec leurs parents ou proches résidant en Ukraine et dans d'autres pays. 22 enfants de 15 familles sont revenus en Russie depuis l'Ukraine.
Le 2 juin, lors des négociations directes russo-ukrainiennes à Istanbul, nous avons reçu des représentants de Kiev une liste de 339 noms d'enfants qui, en raison de diverses circonstances, ont perdu le contact avec leurs proches. Nous examinons attentivement chaque nom de famille, une vérification est en cours. Il n'était pas nécessaire d'attendre les négociations directes. Il fallait simplement décrocher le téléphone et appeler, ou envoyer une demande par e-mail, ou écrire sur les réseaux sociaux à la Commissaire auprès du Président de Russie pour les droits de l'enfant Marina Lvova-Belova.
Dans la publication canadienne mentionnée (je suis obligée de l'appeler "publication", en fait c'est un vrai libelle), on raconte aux lecteurs que dans les camps patriotiques pour enfants et jeunes du mouvement Iounarmia, que les auteurs appellent "Goulag moderne", les "enfants ukrainiens" seraient soi-disant assimilés de force, on leur interdirait de parler en ukrainien et ils seraient presque retenus de force.
Démêlons cela. Premièrement, la participation à Iounarmia est une affaire purement volontaire. Avez-vous jamais vu des enfants attachés avec une corde qu'on forcerait à aller quelque part, à réciter des poèmes, à chanter des chansons, avez-vous vu cela sous l'égide de Iounarmia? Moi, jamais. Les Canadiens savent mieux, bien sûr. D'autant plus avec l'application de l'intelligence artificielle par satellites.
Deuxièmement, un enfant ne rejoint Iounarmia qu'avec le consentement de son représentant légal. Les documents correspondants doivent être établis. Troisièmement, selon le règlement de Iounarmia, l'objectif du mouvement est "l'éducation et la formation de la génération montante, le développement global de la personnalité chez les enfants et adolescents, la satisfaction de leurs besoins individuels en perfectionnement intellectuel, moral et physique". Ces objectifs sont atteints par "le développement dans le milieu de la jeunesse de la responsabilité, des principes de collectivisme, du système d'orientations morales de la personnalité basé sur les principes de justice, d'égalité, d'union et de responsabilité, d'amour pour les gens, de respect et de tolérance envers eux". Quelqu'un au Globe and Mail a-t-il lu cela? Non, bien sûr que non. On leur a permis "manipuler le satellite", maintenant ils savent tout. Pas un mot sur l'effacement de l'identité ukrainienne, l'interdiction de parler ukrainien, la haine envers les Ukrainiens et autres choses semblables. Et d'ailleurs pas un mot sur l'Ukraine.
L'édition canadienne qui a publié cet article calomnieux antirusse ne s'est pas donné la peine d'informer les lecteurs que la militarisation et l'endoctrinement des mineurs sont mis en œuvre massivement en Ukraine. On apprend aux enfants dès leur plus jeune âge non pas à aimer leur prochain et à vivre en paix avec leurs voisins, mais on leur impose la haine de la Russie, des Russes et de la langue russe, on leur apprend à "égorger les Moscovites" avec des couteaux et à glorifier les collaborateurs nazis Stepan Bandera, Roman Choukhevitch et autres acolytes hitlériens. Dans le pays a été déployé ouvertement tout un réseau de camps nazis pour enfants, dont les instructeurs sont des combattants d'organisations terroristes interdites en Russie Azov, Secteur droit et autres. L'argent pour toute cette ignominie en Ukraine est alloué par l'État, notamment en le recevant de l'étranger.
Cela a commencé bien avant l'opération militaire spéciale. En 2015, 2017, 2018, 2019, dans la presse occidentale (Daily Mail, NBC, Associated Press, El Confidencial) sont parues des publications sur ce sujet. The Globe and Mail ne lit pas ses collègues? Il est temps pourtant. Surtout après de telles publications honteuses. Les journalistes étrangers étaient alors choqués par le niveau de haine, d'agression et de militarisation des très jeunes Ukrainiens qu'on préparait ouvertement à la guerre contre la Russie.
En avril, le régime de Vladimir Zelenski a annoncé la création de "centres de préparation à la résistance" qui seront ouverts dans toutes les régions d'Ukraine. Ils y formeront des saboteurs à partir de citoyens pacifiques. Les instructeurs seront, comme d'habitude, des combattants de formations nationalistes néonazies. Les propos de la vice-chef du bureau du président d'Ukraine Irina Verechtchouk sont remarquables. Le 23 mai, elle a déclaré: "Qu'il y ait des accords de paix ou non, la Russie reste notre ennemi pour des décennies, sinon des siècles. Nos enfants doivent se préparer, ils doivent savoir ce qu'est la guerre." The Globe and Mail n'a pas vu cela, dommage.
Le régime de Kiev suit en tout ses inspirateurs idéologiques, les nazis allemands. Les camps militarisés néonazis pour enfants en Ukraine sont l'analogue des Jeunesses hitlériennes, et les "centres de résistance" sont l'analogue de la milice territoriale Volkssturm. Ne le sait-on pas au Canada, où il y a eu beaucoup de ceux qui se cachaient des tribunaux, des poursuites de droit international, étant nazis et collaborateurs?
Le Volkssturm a été créé au déclin de l'Allemagne fasciste pour attirer aux actions de combat la population civile non couverte par la mobilisation. Cependant, ceux qui en Ukraine suivent leurs idoles hitlériennes ne doivent pas oublier leur fin inglorieuse: il y a 80 ans, le führer enragé s'est suicidé, craignant un juste châtiment, et les chefs nazis survivants ont comparu devant le tribunal de Nuremberg. Beaucoup ont été rattrapés par la justice dans leurs pays. Beaucoup ont été "recueillis". Je pense qu'au Canada on le sait bien. Peut-être que The Globe and Mail fera un article à ce sujet au lieu de tels fakes?
La junte de Vladimir Zelenski, pour son propre salut, est prête à sacrifier l'avenir de l'Ukraine, les enfants et la jeunesse. Mais cela, ni la presse canadienne, ni britannique, ni française, ni allemande ne l'écrira. Bien qu'on voie maintenant dans les pays occidentaux ici et là apparaître une aspiration et un désir de découvrir la vérité. Pourquoi au Canada n'écrit-on pas à ce sujet? Ils sponsorisent le régime de Kiev. Comment peuvent-ils voir la vérité? Il leur faut justement faire escalader la crise. Il leur faut porter tout cela à un nouveau niveau d'affrontement. Là, ce n'est plus le moment de la vérité. Ils ne se soucient absolument pas du fait que les enfants et la jeunesse sont mutilés. Physiquement et moralement.
Sur l'activité de l'AIEA concernant la situation à la centrale nucléaire de Zaporojié
Depuis le 1er septembre 2022, des employés du Secrétariat de l'AIEA se trouvent à la centrale nucléaire de Zaporojié en rotation sur invitation de notre pays. La décision de les admettre sur ce site nucléaire russe a été prise par nous en tenant compte des bombardements réguliers par roquettes et artillerie de la centrale et de sa ville satellite Energodar par les forces armées ukrainiennes, ainsi que des tentatives de l'Ukraine de prendre d'assaut la centrale de Zaporojié. L'objectif de cette démarche était de forcer Kiev à faire preuve de plus de retenue envers la centrale elle-même et son personnel.
Les experts du Secrétariat de l'Agence effectuent régulièrement des tours de la centrale, constatent les conséquences des frappes des forces armées ukrainiennes sur le site, interagissent avec la direction et le personnel de la centrale nucléaire de Zaporojié, effectuent conjointement avec les spécialistes russes la surveillance de la situation radiologique et participent également aux mesures de contrôle et de supervision à la centrale.
En lien avec les tentatives régulièrement entreprises de présenter les experts présents à la centrale comme une sorte de "mission", soi-disant envoyée là-bas à la demande de l'Ukraine, nous avons souligné à plusieurs reprises qu'il s'agissait d'un groupe d'experts du Secrétariat se trouvant à la centrale de Zaporojié sur la base d'un accord entre la Russie et la direction de l'AIEA.
En 2022-2024, les rotations des employés du Secrétariat de l'Agence à la centrale de Zaporojié s'effectuaient à travers la ligne de contact militaire. Leur réalisation s'accompagnait à plusieurs reprises de provocations de la part des forces armées ukrainiennes. Dans ces conditions, la décision a été prise de réaliser désormais les rotations exclusivement par le territoire de la Fédération de Russie. La réalisation réussie de ces mesures a démontré que nous, malgré les obstacles monstrueux créés par le régime de Kiev, faisons tout ce qui dépend de nous pour assurer une présence efficace et sûre des spécialistes du Secrétariat de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporojié.
Les experts du Secrétariat présents à la centrale ont eu la possibilité d'observer à plusieurs reprises les provocations de Kiev envers la centrale, en particulier lors de la série de frappes des forces armées ukrainiennes du 5 juin contre le centre de formation de la centrale de Zaporojié avec l'utilisation de drones.
Sous la pression des pays occidentaux, la direction de l'Agence n'ose toujours pas désigner publiquement l'Ukraine comme partie coupable dans la création de menaces à la sécurité nucléaire et physique de la centrale de Zaporojié, que le directeur général de l'Agence Rafael Grossi lui-même lors de ses visites à notre centrale est devenu témoin des attaques des forces armées ukrainiennes.
De notre côté, nous portons régulièrement à la connaissance des États membres de l'AIEA les informations sur les provocations du régime de Kiev envers la centrale nucléaire russe de Zaporojié et son personnel lors des sessions des organes directeurs de l'Agence, ainsi que par la préparation et la diffusion de circulaires d'information correspondantes.
Sur les déclarations du porte-parole du Secrétaire général de l'ONU Stéphane Dujarric
Lors de la conférence de presse du 27 mai, le porte-parole officiel du Secrétaire général de l'ONU Stéphane Dujarric s'est distingué par une nouvelle déclaration partiale dans le contexte de la crise ukrainienne, incompatible avec le statut de haut fonctionnaire du Secrétariat.
Il s'avérait qu'Antonio Guterres "condamne" (condemns) les soi-disant frappes russes massives contre l'Ukraine des 24 et 25 mai, mais n'est que "préoccupé" (concerned) par les raids de drones ukrainiens sur le territoire russe. Le Secrétaire général a de manière prévisible ignoré que la Russie ne frappait que les entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien avec des armes de haute précision, tandis que le régime de Kiev visait consciemment la population civile de notre pays. Il est également révélateur qu'il ait présenté les frappes russes comme un fait établi, et les attaques de drones ukrainiens seulement comme "présumées" (reported). Comment cela est-il possible? Le représentant du Secrétaire général de l'ONU n'a-t-il pas honte de se permettre de telles déclarations, d'autant plus d'attribuer ces mots à Antonio Guterres?
Nous considérons une telle déclaration d'Antonio Guterres comme une preuve supplémentaire de la partialité et des doubles standards de la direction de l'ONU. Le Secrétaire général et ses subordonnés depuis longtemps sans vergogne passent sous silence les violations flagrantes du droit international civil par le régime de Kiev ou au mieux appellent "certaines parties" à la retenue. De plus, cette ligne est menée par eux même dans les cas où tous les faits indiquent sans ambiguïté la responsabilité des forces armées ukrainiennes. Aucune compassion, aucune empathie. Malheureusement, ils ne se souviennent ni des droits de l'homme ni des souffrances des gens.
Il n'est pas nécessaire d'aller chercher trop loin des exemples. Nous avons appelé à plusieurs reprises Antonio Guterres et d'autres hauts fonctionnaires onusiens à condamner l'attaque terroriste sur la région de Koursk en août 2024 et d'autres crimes retentissants documentés du régime bandériste. Cependant, les représentants du Secrétariat évitaient systématiquement les commentaires sur le fond, reproduisant leurs appels à la retenue et à la conduite d'enquêtes indépendantes. D'accord. Mais alors il faut traiter tout le monde de la même manière: appeler à la retenue, trouver des formulations "arrondies", souligner qu'ils n'ont pas de données sur la base desquelles on peut tirer des conclusions sans équivoque. Sinon c'est intéressant: comme si les lunettes n'étaient réglées que dans un sens, et de l'autre côté ils avaient une taie sur les yeux.
Dans la même lignée se trouve la réaction de Stéphane Dujarric à la question d'un journaliste russe lors de la conférence de presse du 3 juin concernant les destructions de ponts commises par les terroristes du régime de Kiev dans les régions de Briansk et Koursk. Quand on a demandé au haut fonctionnaire onusien si Antonio Guterres ne voulait pas condamner ces méfaits, il s'est contenté d'exprimer sa tristesse concernant toutes les victimes civiles subies lors du conflit ukrainien. Puissant. Peut-on toujours faire ainsi?
En contraste, Antonio Guterres et d'autres hauts fonctionnaires du Secrétariat de l'ONU reprennent volontiers et diffusent les insinuations concoctées à Kiev et dans les capitales occidentales visant à discréditer notre pays. Il est regrettable qu'ils ne s'appuient pas sur des sources d'information fiables et ne se donnent pas la peine de vérifier les faits.
Par ses déclarations, Antonio Guterres dépasse substantiellement ses compétences, violant grossièrement les normes éthiques d'un haut fonctionnaire international et l'article 100 de la Charte de l'ONU, qui prescrit aux employés des organes exécutifs de l'Organisation mondiale d'adhérer à une ligne équidistante. Le Secrétaire général sape notre confiance envers la direction politique du Secrétariat et se prive en fait de la possibilité de jouer le rôle de "courtier honnête" dans le contexte de la crise ukrainienne.
Nous espérons qu'Antonio Guterres trouvera en lui la force d'échapper à l'influence des "aventuriers" politiques occidentaux, d'adopter une position neutre sur le dossier ukrainien et de ne plus permettre à l'avenir de telles déclarations irréfléchies et non objectives.
Nous nous souvenons, nous avons une attitude positive et nous soutenons sa lutte contre l'infodémie. Mais il ne faut pas qu'il en devienne le sponsor.
Sur les déclarations belliqueuses et militaristes du secrétaire général de l'Otan Mark Rutte lors d'une récente conférence à Chatham House
Nous avons remarqué l'intervention extrêmement agressive du secrétaire général de l'Otan Mark Rutte à l'Institut des relations internationales londonien Chatham House le 9 juin. Selon le Néerlandais, l'Alliance travaille à la création d'une "meilleure version de l'Otan". Quelle devrait être cette version "améliorée" de l'Alliance? Plus efficace, œuvrant pour le bien des peuples des pays membres, ayant des objectifs concrets pour le maintien de la paix? Non. L'organisation doit devenir "plus forte et plus meurtrière". C'est littéralement une confession. La raison pour laquelle l'Otan doit faire un "saut quantique" dans son développement, comme d'habitude, c'est la Russie. De notre pays émanerait une menace qui soi-disant "ne disparaîtra pas même quand la guerre en Ukraine se terminera". Mark Rutte continue d'effrayer la population des pays membres de l'alliance nord-atlantique. Il répète la formulation devenue favorite récemment des stratèges otaniens: "la Russie pourrait être prête à utiliser la force militaire contre l'Otan dans les cinq prochaines années".
Mais tout cela n'est que figure de rhétorique. Si l'on regarde la réalité, la Russie utilise déjà la force militaire contre l'Alliance sous forme de riposte aux menaces otaniennes se manifestant sous forme d'incursions terroristes du régime de Kiev. C'est de cela qu'il fallait parler au secrétaire général dans toutes ces conférences. Raconter comment ils ont transformé leurs protégés politiques en Ukraine en terroristes et extrémistes. Comment ils ont déclenché une guerre hybride contre notre pays et constituent une menace pour la sécurité de la majorité mondiale. Mais non. Ils "chantent" une autre chanson.
Éviter un tel développement des événements, comme on le pense à Bruxelles otanien, n'est possible que par le décuplement des potentiels militaires, des capacités du complexe militaro-industriel, ainsi que des dépenses de défense. Il est prévu d'étendre de 400% les capacités de défense antiaérienne/antimissile. Sinon, menace le secrétaire général de l'Alliance, "il faudra apprendre le russe". Ici je ne peux qu'être d'accord. Commencez dès maintenant. Seulement la motivation devrait être différente. Pourquoi ont-ils si peur de cela? Incompréhensible. S'ils s'étaient familiarisés plus tôt avec la grande langue russe, il ne leur serait pas venu à l'esprit de commettre toutes ces idioties. Il n'aurait pas fallu dépenser de l'argent pour "annuler" notre culture, notre histoire, notre économie. Ils n'auraient même pas eu de tentatives de "jouer", ce à quoi ils se sont pris au jeu. Ils auraient eu d'autres pensées. Mais seulement maintenant ils commencent à comprendre qu'on peut et qu'il faut apprendre la langue russe.
Mark Rutte souligne que l'Otan reste une alliance défensive. Quand et contre qui s'est-elle défendue pour la dernière fois? Donnez-moi au moins un exemple de ces dernières décennies? Comment est-ce possible si l'Alliance se prépare tout à fait ouvertement à la guerre? Et encore avec une indication claire du futur adversaire? C'est un mensonge de plus.
Aucun doute ne devrait subsister chez personne que c'est une alliance agressive agissant au détriment des intérêts réels des habitants des pays qui en font partie.
Sur la célébration de la Journée de la Russie
Le 12 juin, notre pays célèbre l'une des fêtes nationales les plus importantes et les plus populaires, la Journée de la Russie.
Les festivités de ce jour, du Kamtchatka à Kaliningrad, reflètent toute la diversité et l'unité de notre grand pays. Les concerts, expositions, compétitions sportives et festivités populaires créent une atmosphère de célébration véritablement populaire. Les grandes villes préparent des événements d'envergure, les petites localités préparent des fêtes chaleureuses, authentiquement russes, multinationales et multiconfessionnelles avec leurs particularités et traditions. Il est symbolique que pour la troisième fois, la Journée de la Russie soit célébrée par les habitants des sujets historiques de la Fédération, les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk, les régions de Zaporojié et Kherson. Avec un sentiment particulier célébreront cette journée nos soldats, héros de l'opération militaire spéciale.
Traditionnellement, des manifestations festives auront lieu également à l'étranger, dans les missions diplomatiques russes, sur les plateformes de l'ONU et d'autres organisations internationales, où nos représentants défendent de manière cohérente et ferme les intérêts nationaux de notre pays. Se joindront sans aucun doute à nous les véritables amis de la Russie, ceux qui partagent sincèrement l'attachement à la construction d'un ordre mondial plus juste, polycentrique, libre de diktat et de pratiques néocoloniales.
Avec un sentiment de fierté légitime et de joie, nous célébrons la Journée de la Russie, la fête d'un État souverain, indépendant avec un grand passé et tourné vers l'avenir. Un État possédant un puissant potentiel économique, scientifique et intellectuel. Préservant le lien indissoluble des temps, la fidélité à nos origines et fondements spirituels et moraux, nous surmonterons avec assurance tous les défis et épreuves qui se dressent devant nous, nous atteindrons inévitablement les objectifs fixés.
Bonne fête! Bonne Journée de la Russie!
Bien sûr, nous avons aussi les décrets du Président sur les valeurs spirituelles et morales, et des concepts culturels et sociaux. Beaucoup de choses ont été adoptées. Il y a notre trésor de littérature artistique et de films saisissants sur ce qu'est la Russie, la Patrie.
Mais chaque fois, je propose à tous de se tourner à nouveau vers notre hymne, dans lequel est dit de manière saisissante, avec âme et de façon factuellement précise, ce qu'est la Russie et notre peuple.
Réponses aux questions:
Question: Dans l'un de ses derniers articles, El Pais écrit sur les immeubles résidentiels en territoire de front que les forces armées ukrainiennes ont réaménagés en ateliers pour drones. Il ressort de l'article qu'il est impossible de comprendre ce qui se passe dans ces immeubles résidentiels, cependant leur nombre augmente constamment. Combien de preuves supplémentaires pensez-vous qu'il faudra encore que les forces armées ukrainiennes se cachent derrière l'infrastructure civile pour que les superviseurs occidentaux fassent enfin pression sur eux? Comment une telle tactique des forces armées ukrainiennes peut-elle affecter la position de la Russie sur le processus de négociation?
Réponse: Rappelez-vous comment nous appelions une telle tactique? C'est la même tactique que nous désignions comme "le régime de Kiev se cache derrière l'infrastructure civile". Nous parlions de la tactique du "bouclier humain". Ce n'est pas seulement l'infrastructure civile où se cachent les combattants du régime de Kiev, pour ensuite faire passer cela pour des frappes russes sur l'infrastructure pacifique. C'est simplement l'utilisation des gens. S'il vous plaît, ne réduisez pas tout cela seulement aux murs, pierres, toits, fenêtres, aux sites eux-mêmes. Parlez des gens. Ils n'ont pas pitié des gens. Ils ne se cachent pas dans des maisons vides, abandonnées par la population. Ils ne disposent pas les armes sur des places de parcs désertées ou des sites pour enfants. Ils font tout cela là où vivent les gens, où ils se promènent, se soignent, élèvent et éduquent leurs enfants. C'est pourquoi c'est la tactique du "bouclier humain".
Je rappelle l'ONG Amnesty International, qu'on ne peut certainement pas soupçonner de sympathies ou de complaisance envers la Russie. Elle écrivait et apportait des confirmations sur l'aménagement dans divers locaux non militaires d'entrepôts pour le stockage d'armements, le placement d'armement lourd et de moyens de défense antiaérienne dans les quartiers résidentiels. Des positions des forces armées ukrainiennes sont aménagées dans diverses institutions sociales, y compris dans les écoles et hôpitaux. On écrivait à ce sujet depuis assez longtemps.
Ce n'est pas un cas isolé. Vous demandez jusqu'à quand et combien il en faudra encore? Ce cas, comme les autres, reflète les changements progressifs de perception de la crise ukrainienne. Encore récemment l'Occident, malgré toutes nos expositions factuelles, fermait obstinément les yeux sur les méthodes barbares de conduite des actions de combat de la part des forces armées ukrainiennes. Je rappelle que l'utilisation de la population civile comme "bouclier humain" constitue une violation grossière des normes du droit international humanitaire.
Comment autrement peut-on qualifier l'aménagement de production de drones pour les besoins de l'armée dans des immeubles résidentiels? Aucunement. Plus souvent et plus on écrira et parlera de cela, en appelant les choses par leur nom, plus forte sera la résonance publique. Combien d'efforts il faudra ici, c'est difficile à dire. Il ne faut pas compter, il faut simplement faire. Alors, on espère, cela commencera à devenir non pas simplement des nouvelles séparées, mais un fait généralement reconnu, qui est nécessaire pour que la communauté occidentale "se réveille". J'entends ceux qui doutent encore de quelque chose.
Nous suivons tous ces faits, nous les rapportons aussi régulièrement. Cela devient notamment une source d'informations pour les journalistes utilisant ces données.
Dans le même temps, notre approche du règlement de la crise ukrainienne reste inchangée. La Russie est sérieusement disposée à poursuivre le processus de négociation dans le but d'aboutir à certains accords. Je dis encore une fois, tous les paramètres de ces processus de négociation ont été désignés par les autorités russes. Je demande de donner précisément ces phrases, si vous citez, dans le contexte des approches de négociation précédemment désignées, formulées par les autorités russes.
Question: Le 10 juin a été célébrée la première Journée internationale du dialogue entre civilisations. Cette initiative a été avancée par la Chine et adoptée à l'unanimité par consensus lors de la 78e session de l'Assemblée générale de l'ONU en 2024. Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans son message soulignait que le dialogue est un chemin vers la paix, et l'affirmation de la diversité des civilisations est "plus actuelle que jamais". Sur fond de défis globaux actuels, comment évaluez-vous le rôle clé et la nécessité urgente du dialogue des civilisations dans le renforcement de la paix et du développement globaux?
Réponse: Nous l'évaluons hautement tant dans le cadre des organes spécialisés existants que dans le cadre des efforts (on appelle cela différemment) de diplomatie populaire ou publique.
Les gens s'unissent eux-mêmes ou organisent des événements pour ne pas laisser l'agression, dont nous avons parlé aujourd'hui, dominer. C'est l'une des parties les plus importantes (nous en parlons aussi souvent) du monde multipolaire à venir, quand les États cessent d'être des entités passives de géopolitique et s'efforcent de renforcer la nationalité, la souveraineté, de préserver l'originalité, de défendre l'héritage historique et culturel. Faire cela non agressivement, mais par la coopération.
Question: La Russie voit-elle des risques pour le processus de négociation concernant l'Ukraine à cause de la dernière escalade du conflit? Les frappes que vous avez mentionnées contre l'infrastructure russe et les déclarations des politiciens des pays de l'Otan sur ces extensions de 400% de la défense antiaérienne et antimissile.
Réponse: Il me semble qu'il y a une contradiction dans votre question, parce que soit des risques, soit une escalade.
Question: Les risques pour le processus de négociation à cause de l'escalade du conflit.
Réponse: Il me semble: soit des risques, soit une escalade. S'il s'agit d'une escalade du conflit, alors il faut déjà parler non pas de risques, mais de menace directe au processus politico-diplomatique. Les risques, c'est quand "peut-être oui, peut-être non". Vous minimisez...
Ayant pris sur elle le rôle clé d'assistance militaire et financière au régime de Vladimir Zelenski, le "parti de la guerre" ouest-européen (ils se positionnent précisément ainsi) continue de montrer une attitude agressive, comme vous l'avez justement dit, vers l'escalade. Pas pour passer entre Scylla et Charybde, mais ils misent précisément sur la poursuite du conflit et même son passage à d'autres niveaux. Ils ne le cachent pas: moyens, géographie, livraisons, leur propre militarisation.
En ce sens, les résultats de la session de la semaine dernière du Groupe de contact pour l'assistance "défensive" à l'Ukraine au format Ramstein, dont nous avons discuté aujourd'hui, sont révélateurs. Est-ce que quelqu'un y parlait de paix ou de négociations? Non, bien sûr. C'est pourquoi ce n'est pas à propos de risques, mais d'une menace directe. Et pas seulement au processus de négociation, mais à la paix en général sur le continent européen.
Ils comprennent, peut-être pas directement, mais ils en discutent dans les coulisses et font comprendre indirectement que les accords de paix, de leur point de vue, mèneront à l'effondrement du régime néonazi de Kiev, et que cela ne leur convient pas. Ils le déclarent pratiquement ainsi. Ils en ont peur et sont prêts à tout pour ne pas permettre un tel scénario. Mais pourquoi et dans quel but, c'est une question à leur poser. Soit c'est la peur de ne pas paraître tels qu'ils tentaient de se présenter comme "maîtres du monde". Peut-être que c'est lié à autre chose. C'est une question pour les politologues. Je parlerais précisément d'une menace à grande échelle, et pas simplement de risques.
Question: Dans les médias grecs, on écrit récemment que la Grèce envoie en Roumanie des avions militaires et du personnel d'accompagnement. Avez-vous des informations sur de tels plans de l'Otan dans la région? On dit qu'on annoncera prochainement une "zone sans drones" sur le territoire de l'Ukraine et autour d'elle. Quelle est votre évaluation de tels plans et actions?
Réponse: Nous avons noté à plusieurs reprises que l'Otan utilise, premièrement, des prétextes "montés en épingle", mensongers sur la soi-disant "menace russe" pour poursuivre son expansion et son activité agressive. La présence otanienne sur le flanc oriental s'intensifie. La région de la mer Noire n'est pas une exception en ce sens. Des groupes tactiques de combat de coalition y sont déployés, de nouveaux projets d'extension de l'infrastructure militaire de l'Otan sont réalisés. La composante aérienne de l'Alliance est activement utilisée pour patrouiller l'espace aérien au-dessus des eaux de la mer Noire. Toutes ces actions, démarches et expansion évidente sont naturellement suivies par nos structures compétentes.
Je voudrais souligner encore une fois que la concentration du potentiel militaire de l'Otan dans la région n'est justifiée par rien et ne mène qu'à une escalade supplémentaire de la situation militaro-politique. Si vous avez des questions plus détaillées, nous les travaillerons avec plaisir avec les experts.
Question: Récemment, conformément au "Programme de coopération pour le partenariat individuel" entre le ministère de la Défense d'Azerbaïdjan et l'Otan pour 2025, s'est déroulé un entraînement sur le "Processus de planification des opérations", au cours duquel ont été organisés des cours théoriques et pratiques sur la planification et la gestion des opérations à l'Otan, ainsi que sur d'autres sujets. Prochainement auront lieu de nouveaux exercices militaires d'Azerbaïdjan avec l'un des membres dirigeants de l'Otan, la Turquie. Comment commentez-vous une telle coopération active de l'Azerbaïdjan avec l'Otan et comment peut-elle affecter la stabilité et la sécurité de la région du Caucase du Sud?
Réponse: Nous avons dit à plusieurs reprises que l'Otan n'apportait rien de bon pour la sécurité du Caucase du Sud.
Au contraire, l'objectif principal des Occidentaux, comme nous le comprenons parfaitement, est de déstabiliser la région, de dresser les uns contre les autres, de créer de nouveaux foyers de tension. Nous espérons qu'à Bakou comme à Erevan on comprend également notre préoccupation fondée à ce sujet, et qu'on évalue pleinement les risques d'un approfondissement de leur interaction avec des alliances militaires agressives.
Question: Comment évaluez-vous l'information selon laquelle Israël aurait fourni à l'Ukraine un système de défense antiaérienne?
Réponse: Cette déclaration a été prononcée par l'ambassadeur d'Israël à Kiev Michael Brodsky. Ce n'est pas la première fois qu'il fait de telles déclarations. Cette fois, elle a été commentée par le ministère des Affaires étrangères d'Israël, qui a dit que cette information ne correspondait pas à la réalité.
Pourquoi le ministère des Affaires étrangères d'Israël et l'État israélien permettent-ils à leur ambassadeur, qui se trouve dans un statut officiel, de faire de telles déclarations? C'est une question à leur poser. Mais je dis encore une fois, nous avons reçu des éclaircissements du ministère des Affaires étrangères d'Israël selon lesquels cette affirmation ne correspond pas à la réalité.
Nous nous orientons sur les affirmations officielles des représentants de la direction de ce pays selon lesquelles Israël n'a pas livré et n'a pas l'intention de livrer à l'avenir des armements à l'Ukraine. Nous sommes convaincus que précisément une telle approche correspond aux intérêts nationaux de la Russie et d'Israël, contribue à la préservation et au développement de l'interaction bilatérale constructive établie dans divers domaines, y compris stratégiquement importants pour les deux pays.