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L’intervention et les réponses du ministre des Affaires étrangères de la Russie Sergueï Lavrov aux questions des médias lors de la conférence de presse conjointe à l'issue des négociations avec le ministre des Affaires étrangères de la France L.Fabius, Moscou, le 17 septembre 2013

1762-17-09-2013

Mesdames et Messieurs,

Nous avons eu de bonnes et ouvertes négociations avec le ministre des Affaires étrangères de la République Française L.Fabius. Selon la tradition notre conversation s'est déroulée dans l'atmosphère de confiance.

La partie importante de notre dialogue politique bilatéral a été consacrée à la discussion de toutes les questions sans exceptions; s'agit-il des perspectives de la coopération mutuellement avantageuse ou bien des problèmes où nous avons de différents points de vue pour le moment.

Nous avons été unanimes en donnant l'évaluation positive à l'état et aux perspectives des relations franco-russes. L'agenda des contacts bilatéraux assez chargé, y compris les séances ordinaires du Conseil économique, financier, industriel et commercial (CEFIC), de la Commission franco-russe pour les questions de coopération au niveau des chefs de gouvernement, a été prévu avant la fin de l'année. Ces réunions seront consacrées à l'examen des questions sur la promotion de la coopération économique, comme cela a été entendu entre les présidents, avec un accent sur le partenariat dans les domaines de haute technologie, de l'innovation, de la collaboration industrielle avec la perspective de sortir ensemble sur les marchés des pays tiers.

La séance ordinaire du Conseil sur la sécurité (format «deux plus deux») est attendue à Moscou en novembre prochain avec la participation des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Russie et de la France. Nous comptons que cela sera l'un des événements importants pour le rapprochement de nos positions face aux problèmes clés de la sécurité et des relations internationales.

Les peuples de nos pays se sont toujours intéressés à l'histoire et au patrimoine de l'un l'autre, c'est pourquoi l'aspect culturel et humanitaire de notre collaboration a tellement d'importance. En 2013-2015 les Saisons « croisées » de théâtre, de cinéma et des arts plastiques sont organisées en Russie et en France. Pour l'année prochaine nous préparons des activités complémentaires qui doivent attirer l'attention des Russes et des Français.

Nous sommes satisfaits aux mesures prises par rapport au renforcement des positions de la langue russe en France et nous étudions la possibilité d'ouvrir à Paris l'école maternelle et le lycée franco-russes. Bien sur, nous remercions nos partenaires français pour l'attention qu'ils consacrent au projet de la construction de l'église orthodoxe russe et du centre culturel et spirituel dans la capitale française.

Avec nos partenaires français nous faisons tout le possible pour l'allégement du régime des visas dans nos relations bilatérales. Nous leur remercions pour la position cohérente favorable à l'allégement et, finalement, à l'abandon des exigences des visas entre la Russie et l'UE.

Nous avons aussi le domaine de coopération tel que le Conseil OTAN-Russie et nous y remercions aussi la France pour la position constructive visée à la recherche des possibilités pour réunir les efforts de la Russie et de tous les membres de l'Alliance Atlantique.

Aujourd'hui nous avons discuté en détail la situation au Proche Orient et au nord de l'Afrique avec l'attention particulière pour la Syrie. Nous avons la même vision en ce qui concerne l'issue finale que nous souhaitons tous pour le peuple syrien : il faut cesser l'effusion de sang, rétablir la paix sur la base du respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et du caractère laïc de ce pays tout en garantissant les droits et les libertés de tous les groupes ethniques, confessionnels et autres. Moscou et Paris partagent ces objectifs bien que nous avons certains désaccords pour les atteindre. En même temps nous avons des positions communes en ce qui concerne le problème de la liquidation des armes chimiques à la RAS qui doit être résolu. Nous remercions nos amis français pour leur soutien dans l'initiative russo-américaine qui sera examinée à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), après quoi nous comptons d'adopter la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU au soutien de la décision de l'OIAC. Nous avons aussi la même vision pour la convocation d'urgence de la conférence «Genève-2» ayant pour le but la réalisation des accords de « Genève-1 » y compris l'établissement d'un organe de gouvernement transitoire qui exercera les pouvoirs exécutifs et qui sera formé sur la base d'un consentement mutuel des parties syriennes.

Au centre de notre discussion sur la situation dans la région figurait le problème de non-prolifération des armes de destruction massive auquel nous avons attiré l'attention de nos interlocuteurs. Cela concerne la création au Proche Orient d'une zone exempte d'armes de destruction massive, l'objectif qui a été établi il y a longtemps, mais qui n'est toujours pas réalisé. La résolution d'un problème des armes chimiques en Syrie sera un grand pas à la création de cette zone. Il faut procéder sans attendre à la convocation formelle de la conférence et nous allons plaider en faveur d'une convocation d'urgence de ce forum.

Nous avons également une position commune aux autres sujets internationaux. Comme vous le savez, nous avons soutenu l'action de la France au Mali contre la menace terroriste dans les régions du Sahara et du Sahel. Nous attendons la première réunion d'un nouveau mécanisme créé dans le cadre du format « deux plus deux », sous lequel j'entends une équipe commune contre futures provocations et menaces qui nous permettra de coordonner plus étroitement nos actions dans la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la criminalité organisée. Nous avons propose de convoquer la première réunion de cette équipe à Moscou et nous espérons que les dates seront précises dans le plus bref délai.

Notre discussion avec L.Fabius et avec nos partenaires français a été comme toujours intéressante et utile. Nous avons de bonnes perspectives pour nos futures relations, y compris la collaboration dans le conflit syrien. Je vais répéter que malgré nos désaccords dans l'aspect tactique, nous avons la vision commune des objectifs que nous devons atteindre.

Je remercie L.Fabius pour notre collaboration efficace.

Question : Comment pourriez-vous commenter l'évaluation d'un rapport des experts de l'ONU, et surtout la déclaration que ce document prouve la culpabilité du régime de Bachar al-Assad à l'organisation d'une attaque chimique (le 21 août a.c. à Gouta) ?

S. Lavrov : Les inspecteurs de l'ONU n'avaient pas le mandat pour définir les coupables. Ce n'est pas de leur ressort. Le mandat a été signe par le Secrétaire général de l'ONU. Il n'est pas encore pleinement exécuté, et les experts doivent retourner en Syrie pour enquêter sur les incidents qui ont eu lieu sous Alep en mars a.c. et dans les autres régions de la Syrie aux autres périodes. Nous croyons que les informations sur d'autres cas d'utilisation des armes chimiques après le 21 août a.c., et plus précisément le 22, 24 et 25 août, doivent être examinées. Les inspecteurs doivent faire toutes les démarches nécessaires et seulement après présenter le rapport final sur leur mission.

Le rapport d'hier a été consacre à un épisode concret. Plusieurs pays se sont montrés en faveur de l'interruption de la mission et de la préparation d'un rapport qui ne touche que le cas isolé d'utilisation des armes chimiques le 21août. Nous n'étions pas contre cette approche exceptionnelle. Ce rapport nous donne les preuves que l'arme chimique a été utilisée. Nous avons posé les questions au Conseil de sécurité de l'ONU et pour l'instant il n'y a aucune réponse quant au sujet de la production de la munition : était-elle produite de manière artisanale ou dans une usine, on ignore. Nous n'avons également reçu aucunes réponses aux autres questions posées.

Je vais répéter encore une fois que le rapport doit être réalisé sur la base de tous les témoignages qui inondent l'Internet et les medias, et notamment ceux des moniales d'un monastère situé à proximité, de la journaliste qui s'est rendue dans cette région et qui dispose de l'information de la part des rebelles qui, a leur tour, affirment d'avoir reçu des munitions de l'étranger. Il y a aussi la lettre ouverte des anciens collaborateurs de la CIA et du Pentagone destinée au président des Etats-Unis B.Obama où les événements du 21 août et d'autres jours sont caractérisés comme un coup monté.

Nous voulons que les événements (du 21 août) soient étudiés d'une manière objective, professionnelle et sans aucunes émotions. Nous avons de sérieux éléments qui nous permettent de considérer que c'était une provocation. Certains de nos homologues ont déclaré sans appel que c'était le régime qui a pu utiliser l'arme chimique, comme vous l'avez mentionne dans votre question. Mais il faut que la vérité soit établie. Ca va être une véritable épreuve pour le Conseil de sécurité de l'ONU : soit nous saisissons au Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, quand quelqu'un déclare que le régime ou l'opposition ont utilisé des armes chimiques, et jouer avec les émotions, ce qui n'est pas admissible quand on prend des décisions importantes ; soit nous allons compter sur des professionnels qui doivent étudier chaque épisode et chaque information de ce genre d'une manière approfondie et impartiale, et présenter au Conseil de sécurité de l'ONU l'image finale.

Question: Quelles sont les perspectives et le destin de la «Genève-2" si les positions de la Russie et de la France seront différentes?

S. Lavrov (répond après L.Fabius): Tout d'abord, je dirai que la Syrie n'est pas unique dans le fait que, pour une longue période elle n'a pas répondu aux questions sur la présence de l'arme de destruction massive sur son territoire. La chose principale est que Damas a finalement reconnu et, plus important encore, inconditionnellement adhéré à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Même plus encore que inconditionnellement. Conformément à la procédure normale, par rapport à la RAS, en tant que nouveau membre, la Convention doit entrer en vigueur 30 jours après le dépôt de la demande. La Syrie a également demandé de commencer immédiatement à appliquer la Convention et a exprimé sa volonté de mener à bien toutes ses obligations. Nous nous félicitons de ce fait.

Comme je l'ai déjà dit, il faut l'envisager dans le contexte de la création au Proche-Orient d'une zone exempte d'armes de destruction massive, qui a été établie il y a trois ans par la communauté internationale. Je suis convaincu que la dynamique actuelle, née à la suite de cet accord, permettra d'améliorer l'atmosphère pour mettre en œuvre l'initiative de convoquer la Conférence de Genève en vue de l'application intégrale des accords du communiqué de Genève du 30 Juin 2012.

Le 13 septembre à Genève, nous avons eu une réunion avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et l'envoyé spécial de l'ONU / Ligue arabe sur la Syrie, Lakhdar Brahimi. Nous avons une vision commune avec la France sur la convocation d'une telle conférence. Je dirais aussi qu'en juin de cette année au sommet du G8 au Lough Erne en discutant le thème syrien, le président de la République Française F.Hollande a suggéré que le «Groupe des Huit» pourrait prendre l'initiative d'annoncer une date précise pour la conférence et faire pression sur tous les participants potentiels pour qu'ils cessent de s'éloigner de cet événement. Le président russe Vladimir Poutine a soutenu la proposition de F.Hollande, mais d'autres participants du G8 l'ont considérée comme inappropriée.

La partie russe est prête à annoncer la date du jour au lendemain, puisque nous sommes convaincus que le gouvernement syrien a déjà annonce son consentement d'envoyer une délégation et il faut maintenant que l'opposition agisse de la même façon.

Nous apprécions les efforts de nos partenaires américains, les collègues en Europe et dans la région, qui ont une influence décisive sur la «Coalition nationale», qu'ils considèrent comme le seul principal mouvement d'opposition. Mais jusqu'à présent, ces efforts ne sont pas du tout efficaces. La Coalition s'est montrée hostile face à la proposition russo-américaine sur l'élimination des armes chimiques en Syrie, à travers les mécanismes de la Convention, car ils s'attendaient à ce que le problème sera résolu par une intervention militaire. Ils ont été déçus de constater que l'intervention n'a pas eu lieu et l'affaire s'est tournée en plan purement politico-juridique.

Cette position, à notre avis, est contre-productive. Ceux qui influencent la coalition, qui l'ont créé et qui continuent de renforcer ses positions, en sont responsables, comme, d'ailleurs, et pour la participation de l'opposition à la conférence de Genève. Nous avons discuté ce problème avec L.Fabius. Nous avons une convergence de vues sur la nécessité de le faire dès que possible afin d'encourager tous les Syriens à parvenir à un accord général sur la création d'un organe de gouvernement transitoire disposant des pleins pouvoirs exécutifs, tel qu'il est inscrit dans le communiqué de Genève.

Nous avons devant nous un problème de personnalités, comme l'opposition l'a déclaré à maintes reprises. Mais ce sont les Syriens qui doivent négocier eux-mêmes. Plus on a de déclarations de la part de plusieurs capitales, y compris européennes, des pays de la région et de Washington selon lesquelles le président syrien Bachar al-Assad est «criminel» et qu'«il n'y a pas de place pour lui sur cette terre», et «sa place est dans le Tribunal international de la Haye », plus la coalition réclame à représenter les intérêts du peuple syrien et il devient de plus en plus difficile à faire la coalition appliquer le communiqué de Genève par la convocation d'une nouvelle conférence avec les parties syriennes. Je le répète : nous avons des objectifs communs, malgré quelques désaccords sur les méthodes pour les atteindre. Nous devons donc continuer de travailler.

Question: La Russie est-elle prête à voter pour une résolution forcée du Conseil de sécurité en vertu du chapitre VI ou VII de la Charte de l'ONU?

S.Lavrov: C'est une question abstraite. Nous devons parler non pas des résolutions sur le chapitre VI, VII ou tout autre, mais de la tâche qui se pose devant la communauté internationale : c'est, comme nous l'avons déjà dit avec L.Fabius, la convocation de la conférence Genève-2. Une question clé est la mise en œuvre du plan de liquidation des armes chimiques syriennes.

Nous soutenons, pour des raisons évidentes, la mise en œuvre de l'initiative russo-américaine. Nous comprenons que les autres pays n'ont pas participé à cet accord, mais nous nous sommes entendus avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry à promouvoir activement les approches discutées à Genève du 12 au 14 septembre. Nous en avons également parlé aujourd'hui avec L.Fabius. Comme je l'ai senti, la France, comme beaucoup d'autres pays (comme rapporté par nos collègues de l'étranger), est prête à soutenir de telles approches. La proposition est, tout d'abord, que, la Russie et les Etats-Unis vont préparer comme une étape prioritaire un projet de décision du Conseil exécutif de l'OIAC, qui précisera les procédures, les méthodes et les termes des actions visant à éliminer les armes chimiques de la RAS. L'OIAC est l'organisation professionnelle. L'avis des experts russes et américains sur notre vision de cette décision sont décrites dans le document approuvé à Genève. Bien sûr, ces idées doivent être traduites en langage juridique clair et compréhensible. Le projet conforme sera préparé par les experts russes et américains, et par les spécialistes de l'OIAC dans les prochains jours.

La deuxième partie des accords russo-américains est que, après l'approbation de cette décision par l'OIAC, le Conseil de sécurité de l'ONU le soutiendrait, et approuverait des mesures supplémentaires sur des questions qui sont hors de la compétence de l'OIAC, notamment en termes de garantie de la sécurité des experts.

Bien sûr, conformément à la pratique commune le pays-maitre (le pays hôte, le Gouvernement de l'État) doit garantir la sécurité du travail des inspecteurs. Par ailleurs, avec John Kerry dans notre déclaration, nous avons mentionné que d'autres côtés syriens – c'est à dire l'opposition - sont responsables pour la sécurité de ceux qui viendront éliminer les armes chimiques. Il est également clair que des mesures supplémentaires sont nécessaires, puisque les dépôts des armes doivent être déterminés à la fin de la première phase des travaux d'experts,et il faudra une certaine présence internationale. J'en suis sûr. La Russie est prête à participer à ces activités afin d'assurer la sécurité des zones périphériques, où les experts effectueront des travaux appropriés.

Voilà tout. La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, appelé à approuver la décision du Conseil exécutif de l'OIAC, ne sera pas en vertu du Chapitre VII. C'est ce que nous avons dit à Genève et il n'a en a pas un seul mot dans le document que nous avons signé. Mais la résolution va effectivement contenir l'engagement du Conseil de sécurité sur une base régulière pour suivre l'évolution des décisions du Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. Si on a des cas de non-coopération, des empêchements au travail des inspecteurs de la part de l'un ou l'autre côté, l'information (que Dieu nous en garde!) sur l'utilisation des armes chimiques par toute autre personne, le Conseil de sécurité de l'ONU examinera une telle situation d'urgence pour établir la vérité et pour vérifier s'il ne s'agit pas d'une simple provocation, qu'on a eu beaucoup ces derniers temps. Ces informations visent à provoquer une intervention étrangère. Mais avec des preuves convaincantes le Conseil de sécurité doit prendre des mesures contre les contrevenants - et ces actions seront surement effectuées.

Je vais mentionner que dans le document russo-américain nous avons mis l'accent sur les possibilités inscrites à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, en particulier, à l'article VIII. Elle suggère que dans les cas où l'OIAC rencontre des difficultés en élimination des armes chimiques dans un pays donné, cette organisation a le droit de s'adresser au Conseil de sécurité de l'ONU. Ainsi, le travail en équipe des inspecteurs professionnels d'un côté, qui vont sentir le déroulement des actions «sur le terrain», et le Conseil de sécurité d'autre côté, qui suivra l'évolution de leur travail et qui recevra l'information régulier et d'urgence (en cas de problème) sur la situation actuelle de leur part, va assurer un mécanisme juridique fiable pour suivre l'ensemble du processus.

Question: Pourriez-vous commenter les informations contenues dans le rapport d'hier des experts de l'ONU qui contient un passage mentionnant que les munitions des armes chimiques utilisées à Gouta le 21 août 2013 ont été livrées par un missile de fabrication soviétique?

S.Lavrov: J'ai vu une photo de la munition où on peut distinguer une partie de l'inscription en cyrillique.

Dans cette région "baladent" une grande quantité d'armes de l'époque soviétique et plus récente. Les armes, qui ont été livrées au cours du conflit en Libye, malgré l'approbation unanime de l'embargo du Conseil de sécurité de l'ONU sur les livraisons d'armes dans ce pays, sont désormais "répandues" à travers l'Afrique du Nord, et peut-être au-delà. Apparemment, elles sont au Mali et en République centrafricaine et au Tchad et en Mauritanie.

Nous privilégions le plus strict contrôle du commerce des armes et nous cherchons à arrêter la production illégale des armes de type soviétique dans de nombreux pays. C'est une tâche difficile, car un certain nombre de pays, y compris certains membres de l'UE et de l'OTAN, en tirent profit et ne veulent pas négocier la cessation de la production illégale des anciennes armes soviétiques. Nous essayerons de changer cette situation.

Dans ce cas précis, au sujet duquel vous avez demandé, nous devons, comme je l'ai déjà dit, examiner tous les éléments, y compris les témoignages des gens qui étaient présents dans la région où tout cela est arrivé.


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