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Sténogramme de l'intervention et des réponses aux questions des médias russes de S.V.Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Russie, à l'issue de la séance informelle du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'organisation du Traité de sécurité collective (CMAE OTSC), Moscou, le 25 mars 2010

379-26-03-2010

Chers collègues,

Nous venons de terminer la réunion informelle sous la présidence russe du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'Organisation de sécurité collective.

Nous avons discuté un large cercle de problèmes de l'ordre du jour international. Nous avons échangé de vues à propos des voies du développement de l'OTSC en conformité avec les principales pistes, qui sont données dans les décisions des chefs des états dans le cadre du Conseil de sécurité collective.

Dans la discussion d'aujourd'hui, nous avons prêté l'attention principale aux problèmes de l'interaction dans l'arène internationale. Nous avons discuté dans le détail les tâches, qui sont à résoudre par nos pays dans le cadre de l'OSCE, compte tenu de ce que cette année, le Kazakhstan est son pays président. Dans le contexte du travail fait à l'OSCE, nous nous sommes entendus de continuer la promotion des initiatives, qui touchent les problèmes de principe de l'activité de l'OTSC, formulées et proposées à cette Organisation Par les pays de l'OTSC. Aujourd'hui nous avons pleinement confirmé leur actualité dans le cadre des discussions faites actuellement à l'OSCE et consacrées à l'approche globale à la sécurité européenne.

Nous avons discuté les relations entre l'OTSC et les autres organisations internationales, surtout à la lumière de la Déclaration conjointe de coopération entre les secrétariats de l'ONU et de l'OTSC, signée récemment. De plus, nous avons examiné les problèmes concernant l'interaction de l'OTSC avec l'EurAsEc. On a échangé de vues à propos de l'augmentation de l'efficacité de l'Organisation dans le règlement des problèmes afférents à la situation en Afghanistan et aux menaces partant de ce pays.

Nous avons approuvé quatre déclarations. C'est, avant tout, la Déclaration consacrée à de la célébration du 65e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique. En outre, ce sont la Déclaration d'interaction dans l'avancement de l'initiative russe d'élaborer le Traité de sécurité européenne, la Déclaration à propos des positions uniques de nos états du fait de la future Conférence d'examen des états membres du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, prévue en mai, et la Déclaration de soutien des actions du Kazakhstan en tant que président de l'OSCE dans la promotion de nos intérêts à cette Organisation.

Je crois que tous les participants de la séance sont satisfaits de ses résultats. Nous avons posé les «briques» supplémentaires dans notre interaction de politique étrangère. J'espère que ce processus profitera à nous tous et permettra de défendre efficacement les intérêts des états membres de l'OTSC dans l'arène internationale.

Question: Va-t-on signer le Traité sur les ASO à Prague ? Si oui, quelle serait l'importance symbolique de ce choix ?

S.V.Lavrov: Prague est discutée comme un endroit éventuel de la signature du Traité sur les armes stratégiques offensives entre la Fédération de Russie et les Etats Unis d'Amérique. Chercher les symboles est une tâche ingrate. C'est la commodité pour les deux présidents qui sera déterminante. C'est partant de cela qu'ils définiront définitivement sous peu l'endroit et la date de la signature du nouveau Traité.

Question: Aujourd'hui nous avons vu l'information en texte défilant, que l'OTAN ne soutient presque catégoriquement pas l'appel de la Russie de détruire les champs du pavot en Afghanistan. Comment commenteriez-vous cette position de l'OTAN ?

S.V.Lavrov: Je n'ai pas vu ce texte défilant. Je sais seulement, que le problème de la lutte efficace et résolue contre la menace de drogue émanant de l'Afghanistan devient toujours plus actuel. Il est constamment présent dans nos discussions avec l'OTAN. A propos, ce problème est aussi présent dans les propositions, que l'OTSC a faites à l'OTAN il y a quelques années, y compris le besoin d'établir l'interaction en temps réel compte tenu de l'opération «Kanal», menée par les membres de l'OTSC sur le périmètre extérieur des frontières afghanes pour intercepter les convois de drogue. Compte tenu de ce que l'OTAN travaille à l'intérieur de l'Afghanistan, constituant l'ossature de la Force internationale d'assistance à la sécurité, dont la tâche comprend l'arrêt de la menace de drogue, cette interaction serait, certes, mutuellement utile. Pour l'instant, nous n'avons réussi qu'à obtenir l'invitation de N.N.Bordiuja à la réunion du Conseil Russie-OTAN, où il a souligné les possibilités pour notre travail conjoint, qui ne sont pas encore mis en pratique, la faute n'y étant pas nôtre.

Nous sommes persuadés, que les méthodes de la lutte contre la menace de drogue doivent être globales. Il faudra détruire les champs, travailler pour les remplacer par d'autres cultures agricoles, détruire les laboratoires, qui fabriquent de l'héroïne sur le territoire de l'Afghanistan et couper court de main ferme à la livraison des précurseurs sur le territoire de l'Afghanistan, puisque sans eux, on ne peut pas fabriquer l'héroïne. Il s'agit aussi de l'interception des convois de drogue, de couper court au itinéraires d'acheminement de drogue en-dehors de la frontière afghane – en Asie Centrale, en Russie, en Europe, aux Etats Unis d'Amérique, etc.

Il serait erroné d'ôter un maillon de cette approche d'ensemble. Nous savons, que quand l'OTAN a commencé à lutter contre la menace de drogue, la principale mise était faite précisément sur la destruction des champs du pavot et leur remplacement par les cultures agricoles. Ces derniers temps, j'ai entendu des doutes émis par les représentants des Etats-Unis à propos de l'actualité de ces mesures. Pour notre part, nous sommes persuadés, que l'on ne peut ôter aucune composante de l'approche globale dans la lutte contre la menace de drogue. Je crois que c'est dans cette clé que nous poursuivrons notre travail avec l'OTAN, y compris quand nous allons une nouvelle fois examiner au Conseil de Sécurité de l'ONU l'efficacité du respect par la Force internationale d'assistance à la sécurité de son mandat, qui comprend la lutte contre la menace de drogue.


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