Communiqué du Département de l'information et de la presse du Ministère russe des Affaires étrangères sur l'examen périodique universel de la situation des droits de l'homme aux USA
Le 24 septembre, le Conseil des droits de l'homme a confirmé à Genève les résultats du passage par les États-Unis du second cycle d'examen périodique universel (EPU).
Nous notons que si les USA ont accepté de nombreuses recommandations, ils l'ont fait avec des réserves. Les tentatives de Washington de se justifier concernant les remarques cruciales de la communauté internationale, y compris sur les exécutions extrajudiciaires illégales et l'usage de drones d'attaque contre la population civile, ne tiennent pas debout..
Nous exigeons que les USA prennent au sérieux les recommandations données au cours de l'EPU et entament enfin un travail de bonne foi pour leur mise en œuvre rigoureuse. En particulier, les États-Unis doivent fermer la prison de Guantanamo, suspendre les vastes programmes de surveillance de citoyens étrangers par les renseignements américains, stopper les exécutions et les assassinats extrajudiciaires, prendre des mesures immédiates pour empêcher la discrimination raciale et la violence, éradiquer l'arbitraire de la police, mettre de l'ordre dans le système pénitentiaire, prévenir le trafic d'enfants sous couvert d'adoption, redresser la situation relative au respect des droits de migrants, cesser le kidnapping d'individus à travers le monde, instaurer un moratoire sur la peine de mort et arrêter les violations du droit humanitaire international.
Malheureusement, nous assistons au processus inverse: aux transgressions systémiques actuelles des droits de l'homme aux USA s'ajoutent de nouveaux faits honteux. Par exemple, les États-Unis ont récemment assimilé les journalistes à des "participants non privilégiés aux conflits". Cela signifie que les militaires américains ont reçu l'autorisation de leur commandement d'engager toute démarche contre les journalistes indésirables, allant jusqu'à leur élimination physique. Nous considérons ces actions comme illégales, visant à intimider les journalistes et représentant une sérieuse violation non seulement du droit à la liberté d'expression, mais aussi d'autres droits fondamentaux de l'homme.
Nous ne nourrissons pas d'illusion concernant la disposition de Washington à coopérer avec les mécanismes de contrôle international dans le domaine des droits de l'homme. Le niveau de cette coopération tend vers zéro. Comme en témoigne le mépris des autorités américaines vis-à-vis des recommandations faites par les États au cours du cycle précédent de l'EPU.
Néanmoins, on voudrait croire que Washington acceptera tout de même la critique de la communauté internationale et se chargera enfin d'améliorer la situation des droits de l'homme dont il est responsable. Pour cela, il faut renoncer à son attitude de mentor envers les autres, ainsi que comparer avec la réalité les fausses idées sur sa propre exclusivité et infaillibilité dans le domaine des droits de l'homme.
Le 25 septembre 2015