Латвийская Республика
COMMENTAIRE DU DÉPARTEMENT DE LA PRESSE ET DE L’INFORMATION DU MAE DE LA RUSSIE À PROPOS DE LA QUESTION DES MÉDIAS CONCERNANT LES PROPOS DE L.FREIVALDS, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA SUÈDE
Traduction non-officielle du russe
Question: Comme on a appris des médias, L.Freivalds, la nouvelle Ministre des affaires étrangères de la Suède, au cours de sa récente visite à Riga, est intervenue avec la critique de l'approche de la Russie au problème de la situation de la population russophone de la Lettonie et de la position de notre pays dans le problème de l'ordre de l'extension sur les pays baltes des effets de l'Accord de partenariat et de coopération Russie-UE. Comment le MAE de la Russie a-t-il perçu ces déclarations?
Commentaire: Les déclarations faites à Riga par L.Freivalds, la nouvelle Ministre des affaires étrangères de la Suède, à propos des sujets que vous avez abordés, ont provoqué plusieurs graves problèmes, et non seulement à Moscou, mais, à en juger d'après les publications, en Lettonie même. Ainsi, on perçoit avec regret le fait qu'avant de faire ces déclarations, le chef de la diplomatie suédois n'ait pas daigné voir en profondeur et en détail le fond des problèmes qui suscitent la préoccupation de la population russophone de la Lettonie. Pour cela, il lui aurait suffi de rencontrer à Riga des représentants des organisations des défenseurs des droits et des groupements de la minorité russophone ou prendre au préalable connaissance des conclusions et recommandations des organisations internationales, dont la Suède est membre. On n'aimerait pas croire que Madame la Ministre connaisse le contenu de ces documents mais, pour des raisons politiques, ait préféré les ignorer.
Concernant les affirmations de la Ministre suédoise que l'Accord de partenariat et de coopération Russie-UE et le problème des droits des minorités dans les pays baltes n'ont rien de commun, ainsi que ces opinions quant à l'ordre de l'extension de l'APC sur les futurs membres de l'UE, force est de lui rappeler que cet accord proclame «l'importance primordiale de la suprématie du droit et du respect des droits de l'homme, avant tout ceux des minorités», et que la définition du dialogue politique entre la Russie et l'UE, fixé par l'APC, prévoit que les parties aspireront «à coopérer sur les problèmes afférents l'application des principes de la démocratie et des droits de l'homme, et tenir au besoin des consultations sur les problèmes liés à leur bonne mise en pratique». C'est pourquoi il est tout naturel que les problèmes de la situation des minorités nationales en Lettonie et en Estonie soient un des éléments importants de l'ordre du jour du dialogue Russie - UE. Ils ont été, â en particulier, discutés en détail au récent sommet à Rome.
Sur le fond des relations d'égalité du partenariat entre la Russie et l'UE, dissone la déclaration catégorique, faite par Mme Freivalds dans son interview accordée au journal letton «Diena» le 14 novembre 2003, que l'UE «ne cédera pas» dans le problème sur l'ordre de l'extension de l'APC sur les nouveaux membres de l'UE, et que la Russie devrait «se le tenir pour dit». La Russie n'a jamais disputé le droit souverain de l'UE de déterminer, qui, quand et à quelles conditions adhère à l'Union Européenne. Cependant, au même titre, la Russie possède le droit souverain de décider elle-même, avec quels états avoir les rapports de partenariat et de coopération.
La partie russe reste ouverte à un dialogue ciblé et objectif avec l'Union Européenne en élargissement dans le problème de la situation de nos compatriotes dans les pays qui adhèrent à l'UE.
Le 21er novembre 2003