Commentaire de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, sur le meurtre de la rédactrice en chef de Narodnaïa Gazeta, Ioulia Kouznetsova
Le 17 novembre, à la suite d'une attaque ciblée de drones des formations armées du régime de Kiev sur le territoire du village Bolchoïe Soldatskoïe, région de Koursk, Ioulia Kouznetsova, la rédactrice en chef de Narodnaïa Gazeta, est décédée en accomplissant son devoir professionnel. Les nazis ukrainiens ont largué des munitions depuis un drone sur une voiture qui transportait les dossiers éditoriaux. À la suite de l'explosion, l'opérateur de la mise en page électronique de Narodnaïa Gazeta et l'agent des forces de l'ordre qui les accompagnait ont également reçu des blessures de divers degrés de gravité.
Nous exprimons nos sincères condoléances à la famille et aux amis de Ioulia Kouznetsova, décédée en accomplissant son devoir professionnel. Nous souhaitons aux blessés un prompt rétablissement.
Ce meurtre de sang-froid est une autre preuve de la nature horrible et pathologiquement criminelle du régime de Zelenski, de sa volonté d'utiliser des méthodes terroristes sanglantes contre des civils, des représentants des services publiques et des médias. Dans le même temps, les nazis ukrainiens poursuivent des journalistes couvrant les événements de première ligne. Rien que cette année, les correspondants de guerre Semion Ieriomine, Valeri Kojine et Nikita Tsitsagui sont morts, Alexeï Ivliev et Evgueni Poddoubny ont été grièvement blessés.
Une série de représailles brutales contre des journalistes russes et des attentats contre eux sont une conséquence directe de la couverture de ces crimes par les curateurs occidentaux de la clique nazie à Kiev et de leur dissimulation délibérée par les organisations internationales spécialisées et les structures des droits de l'homme. Une autre preuve éloquente d'une telle approche politiquement biaisée et profondément immorale est le projet de rapport récemment publié de la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, sur la sécurité des journalistes et le problème de l'impunité pour 2022-2023, ou les données officiellement présentées par la partie russe sur les journalistes tués pendant la période mentionnée ont été ignorées. Cette publication fera l'objet d'une analyse détaillée lors de la 34ème session du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement de la communication, prévue les 21 et 22 novembre.
Dans la même lignée se trouvent des déclarations cyniques de représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH). Selon eux, l'absence de réaction du Haut-Commissaire et de diverses procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme de l'ONU face à de nombreux faits de crimes contre des journalistes russes est due au fait que la Russie "n'a pas donné accès" pour confirmer ces informations. Nous sommes indignés de voir comment un tel scrupule se combine avec l'implication des mécanismes de défense des droits de l'homme mentionnés et similaires dans des campagnes de désinformation à grande échelle de l'Occident et de ses protégés ukrainiens contre la Russie, alors que des insinuations sont immédiatement diffusées par des militants des droits de l'homme comme jugements de valeur.
Nous jugeons nécessaire de préciser une fois de plus que la formulation même de la question du "manque d'accès" ne tient pas debout, puisque le texte de la demande officielle du HCDH pour que son personnel se rende dans la région de Koursk a été rédigé de manière provocatrice et politiquement biaisée – ils affirment que les violations des droits de l’homme feront l’objet d’une enquête "à la suite de la réponse de l’Ukraine à l’agression armée de la Russie". Autrement dit, aucun signe d’une approche objective et impartiale n’était a priori visible. Sans parler du fait que le HCDH mène ses "enquêtes" selon une méthodologie qu’il a lui-même développée, lorsque les victimes se voient poser des questions qui débouchent sur les réponses "nécessaires" pour le Bureau.
À l’heure actuelle les organismes russes compétents mènent des enquêtes visant à identifier et à traduire en justice tous les représentants des forces armées ukrainiennes impliqués dans l'assassinat de Ioulia Kouznetsova, qualifié d'acte terroriste.
Nous soulignons une fois de plus que tous les responsables de l'assassinat de la journaliste russe subiront un châtiment mérité et inévitable.