Commentaire de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, sur le rapport sur les dépenses militaires des pays membres de l'Otan

Le 17 juin, de nouvelles données sur les dépenses militaires des pays membres de l'Otan ont été publiées. Ce rapport prévoit en 2024 une augmentation à 23 du nombre d'États ayant atteint le niveau de dépenses militaires à hauteur de 2% du PIB, soit au total 1.474 milliards de dollars.

En termes simples, les défenseurs des valeurs démocratiques, comme se considèrent les membres de l'Alliance, ont augmenté leurs ressources financières pour déstabiliser la situation dans le domaine de la sécurité pour la dixième année consécutive. Dans le même temps, les pays membres de l’Otan continuent de tromper leurs propres citoyens, dont les impôts servent à aggraver la situation militaire en Europe et au-delà. Depuis de nombreuses années, ils sont endoctrinés par le mythe des "menaces" qui émaneraient prétendument de la Russie et de la Chine afin de soutirer de grosses sommes de leurs portefeuilles. Sur la base de cette désinformation, les plans militaires de l’Otan sont élaborés et on prépare les unités militaires à une éventuelle confrontation avec un "grand ennemi".

Il est devenu clair depuis longtemps pour de nombreux représentants de la communauté mondiale, y compris notre pays, que les principaux bénéficiaires de ces approches sont les États-Unis et leur complexe militaro-industriel. C’est pour payer ses produits que sera consacré l’essentiel des fonds alloués par d'autres pays membres de l’Atlantique Nord.

Malheureusement, les membres européens de l’Alliance continuent docilement de suivre la voie dictée par Washington, tout en plongeant en même temps leur propre économie et leur sphère sociale dans une crise profonde. Dans ce contexte, il est symbolique que la date de publication du document ait coïncidé avec la rencontre du secrétaire général sortant de l'Otan Jens Stoltenberg avec le président américain Joe Biden. L’objectif est de rendre compte au "seigneur" des résultats du travail effectué dans l’espoir qu’ils seront pris en compte lors de la détermination du futur lieu de travail de Jens Stoltenberg.