21:20

Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 7 juin 2023

1131-07-06-2023

Sur le 26e Forum économique international de Saint-Pétersbourg

 

Du 14 au 17, Saint-Pétersbourg accueillera le 26e Forum économique international (SPIEF). Il attirera un grand nombre de participants étrangers de plus de 120 pays. Les Émirats arabes unis sont le principal pays invité cette année.

L'évènement sera visité par un certain nombre de chefs d'État et de gouvernement, des ministres de différents secteurs, des personnalités publiques et politiques, des leaders parlementaires, des dirigeants d'organisations internationales, de grandes entreprises, des représentants des milieux d'experts et académiques, ainsi que des médias.

Traditionnellement, le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, s'exprimera lors de la séance plénière. Le Ministère russe des Affaires étrangères sera représenté par le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov. Un certain nombre de contacts bilatéraux sont prévus avec des partenaires étrangers.

La devise du SPIEF-2023 est "Développement souverain, la base d'un monde juste. Unissons nos efforts pour les générations futures". Ce concept reflète pleinement la tendance clé dans le développement des relations internationales - la formation d'un ordre mondial multipolaire. Il contient cette charge unifiante qui sera apportée à l'atmosphère du Forum.

Dans le contexte des risques géopolitiques, de la fragmentation de l'économie mondiale, de la confrontation des sanctions, de la destruction des chaînes de transport et logistiques, des problèmes de paiement, le rôle constructif du SPIEF augmente considérablement.

L'architecture du programme d'affaires de l'évènement est regroupée autour de cinq blocs thématiques: Économie mondiale à l'ère d'une fracture mondiale; Économie russe: de l'adaptation à la croissance; Épargne populaire et la qualité de vie: la priorité principale; Marché du travail: réponse aux nouveaux défis.

Une attention particulière sera accordée à l'interaction financière, économique, industrielle et technologique. Les domaines spécifiques de la coopération sectorielle seront évoqués: santé, sécurité alimentaire et énergétique, commerce et investissement, transport, y compris l'utilisation des opportunités des corridors de transport transcontinentaux, numérisation et innovations technologiques.

Une série de sessions nationales et régionales sont prévues sur des questions d'actualité de politique et d'économie mondiales: dialogues d'affaires Russie-Émirats arabes unis, Russie-Inde, Russie-Chine, Russie-Monde arabe, Union économique eurasiatique-Asean, Russie-Amérique latine.

Pour les entreprises et entrepreneurs nationaux et étrangers, un nouveau mécanisme de dialogue sera lancé, à savoir la Journée de la coopération internationale des petites et moyennes entreprises. Il est axé sur l'exploitation du potentiel des PME, la création d'opportunités pour établir des contacts productifs, et il déborde d'outils pratiques pour le développement des entreprises.

Dans le cadre du SPIEF-2023 se tiendront traditionnellement le Forum consultatif régional Business Twenty (B20), le Forum économique international de la jeunesse, le Forum des PME, le Forum des entreprises créatives, le Forum Sécurité médicamenteuse, ainsi que l'exposition SPIEF Investment & Business Expo.

Un riche programme culturel attend les habitants et visiteurs de Saint-Pétersbourg pendant les jours du Forum. J'ai personnellement testé ses possibilités en 2022. Je recommande à tous Saint-Pétersbourg et ses environs. Il convient de remercier notre Ministère de la Culture, qui a réalisé une révolution culturelle ces dernières années pour permettre les visites des musées et des parcs de Saint-Pétersbourg et de ses environs. C'est pratique, intéressant et instructif. Tous ceux qui auront la possibilité en marge du SPIEF (sans nuire au travail) de visiter autant de sites que possible, saisissez-la. Sans oublier le programme sportif. Des compétitions dans 16 disciplines sportives auront lieu. Il y aura également divers évènements: premières de films, expositions, tournées théâtrales, concerts de musique classique et populaire, foire d'art et bien plus encore.

Je voudrais également annoncer qu'une conférence de presse à l'extérieur aura lieu en marge du SPIEF. Nous diffuserons l'annonce. J'y invite les journalistes. Les hôtes de la plateforme s'occupent de l'accréditation en personne. Nous prévoyons de consacrer un débat à part cette année au problème numérique - Dictature numérique versus souveraineté numérique, pour voir à quel point ces sujets se contredisent ou se complètent et sont en développement. À cet égard, nous examinerons les problèmes, les risques et les opportunités. Cela se fera sous la forme d'une table ronde à laquelle participeront des personnalités politiques et publiques russes de premier plan, des représentants de la société civile et de la communauté d'experts, des milieux d'affaires.

 

Sur la destruction du pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa

 

Qu'est-ce qui aurait pu encore se passer après l'attaque terroriste d'hier à la centrale hydroélectrique de Kakhovka (nous en parlerons aujourd'hui plus en détail)? La même chose, mais seulement sur un autre site d'infrastructure civile.

Selon les informations disponibles, le 5 juin 2023 dans le district de Koupiansk de la région de Kharkov, qui est sous le contrôle des forces armées ukrainiennes, il y a eu une explosion du pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa. Il s'agit d'un site d'infrastructure civile, ces derniers mois souvent évoqué dans le cadre de l’accord de la mer Noire. Il s'agit d'un accord global, également appelé accord sur les céréales. L'une des stations de pompage a été mise hors service, les vannes de blocage se sont déclenchées, mais il y avait toujours une fuite de matières premières. Selon des estimations préliminaires, les travaux de réparation et de restauration prendront de 1 à 3 mois. C'est à condition d’avoir accès à l'endroit des dégâts. Il est à noter que presque immédiatement après l'incident, Vladimir Zelenski a déclaré qu'il pouvait résoudre le problème, mais cela ne signifie pas qu'il est prêt à reprendre l’acheminement d'ammoniac.

Nous ferons tout pour clarifier les circonstances de l'incident. Mais même maintenant, on peut affirmer que la seule partie qui n'a jamais été intéressée par la réanimation de l'oléoduc est le régime de Kiev.

Dans un premier temps, les représentants et les complices de cette bande criminelle ont bloqué son redémarrage. Puis ils ont commencé à avancer diverses conditions politiques, par exemple: l'échange de prisonniers de guerre, la centrale nucléaire de Zaporojié, ainsi que des profits commerciaux pour développer leurs exportations par voie maritime. Finalement, face à la pression croissante (après tout, l'approvisionnement en ammoniac russe est prévu par les deux accords d'Istanbul), une décision a été prise apparemment au sein du régime de Kiev ou de ses superviseurs: pas de pipeline d'ammoniac, pas de problème. On peut ignorer les rappels du Secrétariat de l'ONU, on peut ne pas rendre des comptes à la communauté mondiale et ne pas prêter attention aux besoins de ceux qui avaient besoin de ces produits. Ils l'ont pris et l'ont détruit.

Le scénario des actions ultérieures est bien connu. Il a été travaillé sur les gazoducs Nord Stream. Compte tenu de l'effondrement d'hier du mainstream de l’Occident collectif, on voudrait voir s'ils iront de nouveau dans le même sens et pourront trouver une occasion de blâmer la Russie, de rechercher la main du Kremlin? Ou ils auront assez de conscience ou d'instinct de conservation pour comprendre qu'il est temps de chercher des saboteurs à Kiev? Pourquoi est-ce que je parle de l’instinct de conservation? Est-ce que quelqu'un d'autre en Occident doute encore que ces "gens" (selon les signes primaires) à Kiev, ce régime de Kiev s'arrêtera devant quelque chose? Ont-ils vraiment des doutes sur le fait que s'ils font maintenant chanter l'Occident collectif, exigeant de plus en plus d'argent et d'armes (apparemment pas seulement cela, mais aussi des produits stimulants), ils ne passeront pas des paroles aux actes?

Je voudrais vous rappeler que c'était le cas de toutes les organisations terroristes et extrémistes. Au début, l'Occident les "nourrissait à la cuillère", puis les "engraissait avant l'abattoir". Puis il s'est avéré qu'il avait tout fait à ses propres dépens. À un moment donné, ces monstres ont commencé à dévorer leurs créateurs. Si quelqu'un parmi le public, les experts, les politologues, les responsables de la sécurité, a au moins quelques doutes sur le fait que le régime de Kiev ne retournera pas plus tard sa nature terroriste contre ses créateurs, alors il se trompe cruellement. Malheureusement, il sera alors trop tard. Tout sera comme avec Oussama Ben Laden, comme avec Daech, Jabhat al-Nosra (structures interdites). Tout se répètera littéralement dans les détails, mais ça sera plus tard.

Des experts et des journalistes des principales chaînes américaines, canadiennes, britanniques et européennes vont analyser la situation et chercher un moment où ils avaient "raté", pourquoi les forces très "démocratiques" qu'ils "défendaient" tant, croyant qu'elles seront les promoteurs de démocratie en Ukraine, se sont transformées en monstres anti-humains incontrôlables? Ce moment est venu depuis longtemps. Nous en parlions depuis de nombreuses années. Les prémisses étaient évidentes. Ce sont des gens qui ne connaissent pas leur histoire et la nient complètement, la réécrivant à nouveau sous la dictée de ceux qui en tirent profit. Ce sont des gens qui n'ont rien à voir avec la société, le segment politique de l'Ukraine en tant qu'État. En principe, ils ne savent rien gérer et ont été mis au pouvoir pour beaucoup d'argent d'une manière inconstitutionnelle. Puis ils ont "appuyé" sur un  bouton de destruction totale. C'est ainsi qu'ils sont passés des forces d'amour de la liberté aux forces de destruction. Mais ce sera plus tard. Nous allons regarder toutes ces séries, talk-show en Occident, qui vont essayer de trouver une réponse à la question, quand est-ce arrivé et comment ont-ils "tout raté". Pour l'instant, revenons à la routine du régime de Kiev, à la destruction des infrastructures civiles sur le continent européen par Zelenski et ses voyous.

Le pipeline d'ammoniac était l'un des objectifs essentiels dans le cadre des travaux de mise en œuvre des accords conclus à Istanbul le 22 juillet 2022. Ce site avait une importance clé pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. En un an, 2 millions de tonnes de matières premières pour la production d'engrais y ont été fournies, assez pour nourrir 45 millions de personnes. Ainsi, le régime de Kiev n'a pas seulement éliminé la possibilité physique de fournir de l'ammoniac aux marchés mondiaux. Un coup a été porté aux efforts communs de lutte contre la menace de famine et d'assistance aux pays dans le besoin d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine, ainsi qu'aux efforts personnels du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui promouvait une initiative particulière sur le pipeline d'ammoniac et proposait les accords d'Istanbul, dont l’étude humanitaire se déprécie malheureusement sous nos yeux.

Vous souvenez-vous de l'hystérie organisée il y a un an par les médias occidentaux contrôlés par Washington, Bruxelles et Londres, concernant la sécurité alimentaire dans le monde? Il n'y a pas eu un seul jour où une main n'était pas levée quelque part dans un centre de presse et les correspondants des agences de presse occidentales, les chaînes de télévision demandaient à un intervenant ce qui se passe avec l'approvisionnement alimentaire et avec les pays dans le besoin, ce qui se passe là-bas et qui sera responsable si cette nourriture et ces engrais ne seront pas livrés à ces régions du monde qui en ont tant besoin? C'était littéralement tous les jours sur toutes les chaînes, dans tous les journaux et sur tous les sites web.

L'ONU, un grand nombre de structures internationales spécialisées de la famille des Nations unies, des organisations non gouvernementales, la société civile étaient impliquées dans cette campagne mondiale. J'ai une question. La campagne de com' est-elle terminée? Le budget publicitaire est-il épuisé? Plus de sécurité alimentaire dans le monde? Personne ne s'intéresse à qui recevra quoi, et y a-t-il des pays dans le besoin et affamés dans le monde? On a résolu les problèmes en un an? Oui, définitivement. Certes, d'une part, ces problèmes ont été résolus et, d'autre part, de nouveaux problèmes sont apparus sur le territoire des pays de l'UE. Ils se sont tellement "étouffés" avec les céréales qu'ils exportaient pendant toute une année que certains pays ont supplié de fermer leurs marchés même en transit pour les céréales ukrainiennes. Et qu'en est-il de l'Asie, de l'Afrique et d'autres régions du monde? Combien en ont-ils reçu? Nous en reparlerons un peu plus tard.

 

Sur la crise ukrainienne

 

Hier, le 6 juin, à la suite de bombardements ciblés par des forces armées ukrainiennes, le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a été détruit, provoquant un déversement incontrôlé d'eau du réservoir et une inondation à grande échelle de localités et de territoires en aval du Dniepr jusqu'à la mer Noire.

Je voudrais attirer votre attention sur le fait que nos forces de l'ordre enquêtent cette attaque et qu'une affaire pénale a été engagée. L'enquête établira toutes les circonstances de cette affaire. Toutes les qualifications nécessaires seront données. Pour l'instant, tout correspond à la description de cette situation: terrorisme, extrémisme et sabotage. Maintenant, ce dont nous parlons, c'est d'une évaluation politique basée sur les faits disponibles. Je voudrais souligner que la destruction délibérée d'infrastructures civiles pour infliger des dommages à la population civile est un acte terroriste.

Cette action délibérée du régime de Kiev était planifiée d'avance. Au cours du mois dernier, le niveau d'eau dans le réservoir de Kakhovka a été artificiellement relevé de 14 à 17,5 mètres, comme l'indique le portail hydrologique français. Non. Ce n'est pas la "main" du Kremlin, mais des structures de contrôle occidentales auxquelles l'Occident devrait faire confiance. À la veille de l'attaque, les autorités de Kiev ont donné l'ordre de commencer le rejet des eaux supplémentaire de la centrale hydroélectrique du Dniepr, située en amont du fleuve. En conséquence, même 10 heures après la démolition du barrage, le niveau d'eau dans le réservoir ne baisse pas, voire augmente.

Dans ce contexte, les déclarations du général ukrainien Andreï Kovaltchouk, faites dans une interview au Washington Post le 29 décembre 2022, sont révélatrices. Le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, Vassili Nebenzia, l'a déjà évoqué. Ainsi, Andreï Kovaltchouk a déclaré que même à ce moment-là, les forces armées ukrainiennes lançaient une "frappe d'essai du lance-roquettes multiple américain Himars sur l'une des écluses du barrage de Kakhovka afin d'y faire un trou et de voir combien d'eau montera dans le Dniepr. J'ai une question. John Kirby, Karine Jean-Pierre et tous les responsables de la communication à la Maison-Blanche et au département d'État, cela vous concerne directement et vous devez répondre. Le saviez-vous? Saviez-vous comment les armes américaines sont utilisées? Saviez-vous comment sont utilisées les armes fournies à l’Ukraine avec l'argent des contribuables américains? Saviez-vous que des "tests" similaires sont effectués à partir d'armes américaines pour commettre une attaque terroriste contre des infrastructures civiles dans des pays tiers? Il est impossible de ne pas le remarquer. Cela a été publié dans un journal américain il y a six mois. Tous les discours sur le manque d'information à la Maison Blanche soulèvent des questions concernant la santé mentale. Si les journaux et les journalistes américains publient et impriment des articles qui ne sont pas lus à la Maison Blanche et ne peuvent pas être comparés aux faits, alors, en effet, il est temps d'appeler des infirmiers. Telles sont les questions que nous posons directement dans l'espace public à la Maison Blanche. Vous êtes tenus d'y répondre.

L'attaque terroriste actuelle du régime de Kiev a déjà conduit à une catastrophe environnementale et humanitaire. Des dizaines de localités sont inondées, le niveau du réservoir de Kakhovka et du canal de Crimée du Nord, qui alimente en eau la péninsule de Crimée, baisse. D'énormes dégâts seront causés aux terres agricoles, aux réserves naturelles et à l'ensemble de l'écosystème de la région. Maintenant une deuxième question. Est-ce que ça a commencé hier? La Maison Blanche, le département d'État, l'UE, l'Otan, le Conseil de l'Europe, l'OSCE et toutes les autres organisations qui soutiennent le régime de Kiev ne savaient-ils pas que ses représentants sabotaient des infrastructures civiles, notamment en coupant l'eau à la Crimée pendant de nombreuses années? Ne savaient-ils pas que les lignes électriques avaient été minées? Ne saviez-vous pas que l'objectif principal des frappes à long terme contre le Donbass est l'infrastructure civile? Réponse: ils savaient. La question demeure. S'ils le savaient, alors pourquoi non seulement ils gardaient le silence pendant de nombreuses années, mais également encourageaient le régime de Kiev à commettre de tels attentats terroristes?

Le régime de Kiev et ses patrons occidentaux avaient ouvertement l'intention de créer des problèmes pour la centrale nucléaire russe de Zaporojie. Bien joué. Je comprends très bien que le niveau d'éducation de la majeure partie de la population aux États-Unis est si bas qu'ils peuvent également "avaler" cette histoire, comme le font actuellement la Maison Blanche et le département d'État. En principe, l'UE et l'Otan ne sont pas loin derrière, même si elles sont situées sur le continent européen. Il n'y a qu'un petit détail - c'est une centrale nucléaire. Ici, impossible de construire un barrage ou d’installer une couverture de protection. Non. Cela se produira à pleine vitesse (si cela se produira) et impactera tout le monde. Après tout, une baisse du niveau d'eau peut menacer le fonctionnement du système de refroidissement du réacteur de la centrale de Zaporojie. Et, malheureusement, nous le savons tous très bien ce qui se passera ensuite. L'attaque terroriste poursuivait également des objectifs militaires évidents (dont la direction du ministère russe de la Défense a parlé hier): préparer les conditions pour que les forces armées ukrainiennes puissent forcer le Dniepr peu profond afin de frapper en direction d'Azov dans le cadre de la notoire "contre-offensive", qui traîne en longueur malgré l'assistance militaire à grande échelle des États-Unis et de leurs alliés de l'Otan. Je vais accorder une attention particulière à ce sujet. 

Nous appelons la communauté internationale à condamner ce nouveau crime barbare de l'armée ukrainienne et de tous ceux qui la parrainaient pendant de nombreuses années. Tout cela démontre clairement la nature terroriste et extrémiste de Zelenski et de ses superviseurs de Washington. Ils détruisent aussi des monuments et tout ce qui ne rentre pas dans leur vision étroite du monde. Ils ne savent que détruire. C'est la seule chose qu'on leur ait apprise toutes ces années avec l'argent américain.

Ces derniers jours, les tentatives des combattants des forces armées ukrainiennes de passer à des opérations militaires plus actives sont devenues plus fréquentes.

Dans le même temps, on voit des informations que les unités qui attaquent les positions russes sont composées d'un grand nombre de mercenaires étrangers et que le soi-disant corps polonais de maintien de la paix est impliqué dans des provocations. Dans une interview accordée aux médias occidentaux, Vladimir Zelenski a déclaré être prêt à une "contre-offensive", ce que les sources d'information ukrainiennes déclaraient depuis six mois. Dans le même temps, il prévient qu'un grand nombre de soldats ukrainiens vont mourir. Cependant, les patrons occidentaux sont sereins face à la perspective de la mort de milliers d'Ukrainiens et continuent d'exiger de Kiev un retour sur les fonds investis dans le régime. La mort des gens est l'une des objectifs de ceux qui protègent les intérêts du "milliard d'or". Ces gens n'ont aucune valeur pour ce "milliard d'or". Comment Josep Borrell les a-t-il appelés? La "jungle".

A cet égard, je voudrais citer les récentes déclarations du politologue allemand Wolfgang Merkel: "Le problème de Kiev n'est pas l'armement, d'autant plus que le pays reçoit de plus en plus de nous. L'Ukraine manquera de gens." Pensez à ces mots - "les gens vont manquer". Se battre jusqu'au dernier Ukrainien - c'est ce que sont leurs vrais plans. Ils ne cachaient même pas pendant toutes ces années que la réduction de la population mondiale était l'un de leurs objectifs prioritaires. Ils y parvenaient de différentes manières. Ils sont arrivés dans cette région et croient qu'ils s'en sortent très bien: ils détruisent des gens, se remplissent les poches grâce à la production d'armes et aux stratagèmes de corruption, selon lesquels ces armes sont soit fournies ou non, soit même envoyées à d'autres buts et objectifs dans d'autres régions du monde. Combien de temps encore le régime fantoche de Vladimir Zelenski trompera-t-il sa propre population? Déjà assez trompé. Difficile d'en faire plus.

De hauts fonctionnaires de l'UE appellent également à l'escalade. Eux aussi n'en ont "pas assez". Ils n'ont visiblement pas encore "le compte" des citoyens ukrainiens tués. Ce n'est pas l'objectif. Permettez-moi de vous rappeler que ce sont ces institutions euro-atlantiques qui parlent du "milliard d'or". Le 31 mai, lors d'un forum sur la "sécurité mondiale" à Bratislava, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a parlé de la nécessité d'étendre les livraisons de systèmes d'artillerie et d'armement à longue portée à l'Ukraine. Selon elle, les livraisons devraient se poursuivre aussi longtemps que nécessaire.

Nous avons attiré l'attention sur la véritable perception de Vladimir Zelenski par les Occidentaux. C'est révélateur. Si quelqu'un pense qu'ils séparent les citoyens ukrainiens "inutiles" (comme les otaniens ne cessent de le souligner dans leurs thèses idéologiques) et ceux qui combattent dans les rangs de l'armée ukrainienne appartenant à une certaine "élite politique", il ne faut pas s'y tromper. Lors du deuxième sommet de la communauté politique européenne qui s'est tenu le 1er juin en Moldavie, le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a fait un geste au président ukrainien pour lui dire qu'il devrait se taire, que tout le monde en avait assez de ses rodomontades et qu'il commençait à l'agacer. Sachez que c'est ce qui arrivera à tous ceux qui s'est vendu. Peu importe que ce soit pour un centime, un million ou un milliard. Cela ne fait aucune différence. C'est ainsi que seront traités tous ceux qui ont vendu leur pays, leur peuple et leur histoire, même leurs ancêtres. Pas ceux qu'ils n'ont jamais connus dans les temps anciens, mais ceux qui ont élevé Zelenski. Il les a vendus eux aussi. Et c'est ainsi qu'on lui montre sa place historique: on en a marre de toi, tu agaces, ferme-la.

Tel est le véritable "respect" à l'égard des responsables du régime de Kiev, qui font le tour du monde et mendient de l'argent à crédit (ou n'importe comment pour l'obtenir). La question est de savoir qui paiera pour tout cela? Il était dit avant que les futures générations d'Ukrainiens paieraient ces dettes, qui constituent aujourd'hui un lourd fardeau pour l'Ukraine. Il me semble que l'UE, l'Otan et surtout Londres et Washington ont un plan différent. Je ne vois pas que ces institutions euro-atlantiques s'intéressent au fait même que la population ukrainienne ait des générations à venir.

Le 2 juin, nous avons rendu hommage aux victimes de l'attaque aérienne des forces armées ukrainiennes à Lougansk en 2014. Il y a exactement neuf ans, la guerre s'est soudainement abattue sur une ville paisible ne possédant aucune installation militaire. Des bombes aériennes ont été larguées sur des bâtiments résidentiels et administratifs, un jardin public et un parking. Au total, une vingtaine de roquettes aériennes ont été tirées. Le bilan est de 8 morts et 28 blessés graves. Cela a été un choc pour chacun de nous. Beaucoup (la plupart) ne l'ont même pas remarqué. Comme si rien ne s'était passé. "Où? Lougansk?", disait-on en Occident. Beaucoup de ceux qui se qualifiaient de forces libérales n'avaient pas entendu parler de ce qui s'était passé là-bas. Personne en Ukraine n'a été puni pour ce crime. C'est une histoire normale pour l'Ukraine moderne. Odessa, Donbass... Qui et quand était responsable de quoi que ce soit? Que des encouragements. Et ce, bien que la mission spéciale de contrôle de l'OSCE en Ukraine ait confirmé les bombardements.

L'exemple de la ville frontalière de Chebekino, dans la région de Belgorod, nous montre la manière dont les forces armées ukrainiennes agissent. J'insiste sur le fait qu'il n'y a pas la moindre installation militaire dans la ville. Malgré cela, les combattants ukrainiens bombardent massivement les bâtiments résidentiels, les rues et les installations sociales. Ce ne sont pas des dizaines, mais des centaines de bombes qui s'abattent sur la ville. L'intention des néonazis et des néofascistes est de semer la panique et de tuer autant de civils que possible. On peut en conclure que le régime de Kiev est en guerre contre la population civile et qu'il ne cache pas ses objectifs: exterminer le plus grand nombre possible de Russes. Tel est l'objectif. Le sénateur Lindsey Graham et l'ancien président américain George W. Bush en avaient parlé. C'est exactement ce qu'ils ont fait, en donnant des ordres au régime de Kiev, en les exprimant à haute voix, en appelant les choses par leur nom.

Nous recevons également des informations sur d'autres actes terroristes, sur des méthodes et des plans malhonnêtes dont les hauts fonctionnaires ukrainiens n'hésitent pas à parler. En raison de l'absence de succès militaires dans sa confrontation avec la Russie, le régime de Kiev envisage de faire exploser l'installation de stockage de combustible nucléaire usé à Kharkov, puis d'accuser Moscou d'avoir attaqué l'installation nucléaire avec des missiles. La ville abrite plusieurs réacteurs nucléaires, notamment à l'Institut de physique et de technologie de Kharkov, qui pourraient également faire l'objet de provocations de la part des nazis de Kiev.

Il s'agit d'une agonie politique totale du régime de Kiev. C'est évident. Ils se sont mis au bord du gouffre, ils se sont mis dans une impasse d'où ils ne peuvent pas sortir, ils n'ont pas la force d'admettre qu'après avoir vendu leur pays, leur peuple et leur propre histoire, ils se sont vendus eux-mêmes. Ils n'en ont pas la force. Aujourd'hui, ils se lancent dans des actes de terrorisme et de sabotage à grande échelle.

Le régime de Kiev a besoin de ce massacre pour fournir au moins quelque chose à sa propre population désespérée, condamnée à la pauvreté, la honte et l'incrédulité.

La quasi-totalité de l'argent des prêts est utilisée pour couvrir les dépenses militaires. Une grande partie est volée. Il ne s'agit pas de l'avenir financier de l'Ukraine en tant qu'État, mais du puits sans fond dans lequel le régime de Kiev est en train de tomber, tout en entraînant avec lui tous ceux qui sont associés à l'Ukraine actuelle.

Dans ce contexte, les nouvelles concernant l'économie ukrainienne passent inaperçues. Parmi elles, il n'y a aucune tendance encourageante pour la population. La Rada (parlement ukrainien) prévoit d'adopter un certain nombre de projets de loi impopulaires à l'encontre de sa propre population et de ses entreprises cet été. Apparemment, pour les achever définitivement. L'augmentation importante des tarifs de l'électricité, du gaz et du chauffage, des prix des carburants et la réduction des privilèges fiscaux pour les entrepreneurs sont prévues. On s'attend ensuite à un nouvel effondrement du taux de change de la hryvnia.

Cela fait longtemps que le régime de Kiev ne se soucie plus du bien-être de sa propre population. Il n'en est pas question. Ses dirigeants auraient pu éviter tout cela en remplissant simplement leurs obligations internationales. Cependant, il est clair qu'ils ont depuis longtemps renoncé à travailler dans l'intérêt de leur propre population et du pays, qui est gouverné de l'extérieur.

Les manipulateurs occidentaux du régime de Kiev poursuivent leurs propres objectifs stratégiques et les exposent parfois dans l'espace public. J'ai déjà mentionné le sénateur Lindsey Graham et l'ancien président américain George W. Bush.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré l'autre jour que les événements en Ukraine offraient une opportunité d'étendre l'UE jusqu'aux frontières géographiques de l'Europe. Est-ce l'attitude à l'égard de l'Ukraine ou à l'égard de quelqu'un d'autre? Dans ce cas, la Pologne gagnerait en sécurité à ses frontières et l'Europe dans son ensemble gagnerait "des siècles de paix sans la menace russe". En d'autres termes, la Pologne cherche à résoudre avec l'aide de l'Ukraine ses propres problèmes géopolitiques, qui se résument à la destruction de la Russie en tant qu'État indépendant.

Je voudrais souligner qu'il y a des pays au sein de l'UE qui se trouvent en dehors des frontières géographiques de l'Europe. Je suis bien consciente de la défaillance de l'éducation occidentale et du faible niveau de ceux qui arrivent au pouvoir dans ces pays. Ils ne connaissent pas la géographie.

Pendant ce temps, les responsables politiques ukrainiens, en particulier Alexeï Arestovitch, qui a longtemps été conseiller du chef de cabinet de Zelenski, révèlent leur véritable attitude à l'égard des habitants du Donbass et de la Crimée. Ils prévoient d'organiser une terreur de masse, de réprimer 5 millions de personnes, de diviser les gens en catégories et de créer une "zone spéciale". Je cite Arestovitch: "Ceux qui ont collaboré (avec les Russes), nous les sanctionnerons dans leurs droits – 10 ans sans avoir le droit de vote ou quelque chose comme ça." Il a promis d'appliquer des amendes, de procéder à des arrestations et de confisquer des biens. En outre, les civils seraient soumis à une "présomption de culpabilité". Je tiens à dire que ce n'est même pas de la barbarie. Les barbares ne savaient même pas qu'il y avait une "présomption d'innocence". Beaucoup de choses leur étaient inconnues. Mais ceux-ci les connaissaient bien. Ils ont dépassé tous ceux qui sont inscrits sur la page noire des livres d'histoire.

Il est clair que de tels projets ne sont pas propres à un État démocratique normal, mais aux occupants, aux envahisseurs et aux fascistes, terroristes, extrémistes, qui sont les dirigeants actuels de Kiev.

Hier, le 6 juin, a eu lieu la Journée internationale de la langue russe, célébrée le jour de l'anniversaire du grand poète russe Alexandre Pouchkine. Aujourd'hui, les monuments en hommage à ce poète continuent d'être démolis en Ukraine. Bien que l'ONU ait célébré cette journée hier, comme cela a été le cas dans de nombreux pays et sites internationaux, le régime de Kiev s'est livré à une véritable hystérie. Les médias officiels ukrainiens et tous ceux qui s'identifient et s'associent au régime de Kiev ont lancé une bacchanale verbale sur ce sujet. Par ailleurs, ils sont restés timidement silencieux sur le nombre de monuments à la gloire de Pouchkine qui ont été démolis au cours de l'année et demie écoulée. Je voudrais souligner qu'il s'agit d'une journée internationale de la langue russe reconnue par les Nations unies. Elle est célébrée dans de nombreux pays par amour, respect et adoration pour cette grande culture qui a été créée et décrite en langue russe. Lorsqu'hier, le régime de Kiev s'est à nouveau déchaîné et a commencé à lancer des injures et des insultes à l'encontre de la langue russe, il aurait dû déclarer honnêtement à la communauté mondiale, qui apprécie et aime vraiment l'héritage de Pouchkine, combien de monuments en son honneur ont été détruits par ce régime. Je vais combler cette lacune. En un an et demi seulement, une trentaine de monuments à la gloire de Pouchkine ont été détruits par le régime de Kiev sur les territoires qu'il contrôle. Il ne s'agit là que de ce qui a pu être enregistré et de ce qui a fait l'objet d'une couverture médiatique et de preuves factuelles. Personne ne sait combien d'autres monuments ont été profanés et détruits sans que les médias en témoignent. Et ce n'est pas fini. Après tout, c'est ainsi que les choses continueront à se passer sous le régime de Kiev. Pourquoi ont-ils eu honte d'en parler? Ils auraient pu organiser une exposition au Secrétariat de l'ONU. Certains États racontent comment ils préservent les monuments, y compris les monuments à Alexandre Pouchkine, organisent des conférences sur l'influence de cet homme sur la culture mondiale, et le régime de Kiev pourrait organiser une exposition sur la façon dont il détruit les monuments et partage son expérience avec d'autres organisations et structures extrémistes. Daech en Syrie, à Palmyre, détruisait les monuments, et maintenant c'est le régime de Kiev qui le fait. La seule différence est que Daech (organisation interdite) n'a pas détruit ce qu'il a lui-même créé ou ce que ses ancêtres ont fait dans l'histoire récente. Cela ne les excuse en rien. Le régime de Kiev a détruit ce qui avait été créé par les mains des personnes de la génération précédente, littéralement au cours de ces 30, 40, 50, 60, 70 années. Cela ne peut être ni compris, ni accepté, ni expliqué de quelque manière que ce soit. Le régime de Kiev ne doit pas en être gêné et doit en parler en détail, images et vidéos à l'appui. Nous comblerons cette lacune. Il est nécessaire d'organiser de telles expositions éducatives dans des lieux internationaux. Il faut montrer ce à quoi le peuple peut être réduit par des dirigeants qui n'ont jamais été élus par le peuple, mais qui ont été amenés au pouvoir grâce à l'argent des Américains.

Depuis 2014, le régime de Kiev lutte contre tout ce qui est lié à la Russie, et en particulier contre la langue russe. Les récentes déclarations du secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, Alexeï Danilov, sont remarquables. Il a promis de "chasser du pays" le député Maxime Boujanski pour avoir parlé russe à la télévision et l'a qualifié de "vestige" du "monde russe". Dans le même temps, il a menacé d'éradiquer tous les pro-russes et les russophones en les qualifiant de "déchets toxiques". C'est ainsi que le régime de Kiev s'explique vis-à-vis des personnes vivantes. Pour eux, c'est normal.

Les œuvres de Pouchkine ont été exclues des programmes scolaires en Ukraine. En effet, à quoi cela sert-il? Les personnes éduquées causent beaucoup de problèmes. Il est plus facile de contrôler des personnes ignorantes.

Dans ce contexte, un fait intéressant vient à l'esprit. La langue maternelle de Zelenski est le russe. Il a appris l'ukrainien lorsqu'il est devenu président. L'ancien conseiller en chef du Pentagone, Douglas Macgregor, a déclaré cette année dans une interview, mot pour mot, ce qui suit: "Il est amusant de constater que lorsqu'il (Zelenski) est devenu président, il ne pouvait pas prononcer deux mots en ukrainien. C'était un gros mal de tête à notre département d'État. Nous avons dû le pousser pendant des mois pour qu'il commence à parler." Cette citation m'a fait penser au "Cœur de chien" de Boulgakov. Vous souvenez-vous de la façon dont Charikov a été éduqué dans cet œuvre? Je pense que Zelenski a été dressé de la même manière. Un autre point qui attire l'attention est que ce n'est pas l'État ukrainien mais les États-Unis qui ont été si embarrassés par les compétences linguistiques du nouveau président ukrainien. La raison en est évidente: il s'agit de leur projet. La "marionnette d'horlogerie" devrait parler la langue qu'elle "devrait" parler.

La nouvelle loi sur les retraites pour mérites spéciaux rendus à l'Ukraine, adoptée par la Rada à la fin du mois de mai de cette année, est un "crachat" sur l'histoire (ou plutôt sur ce qu'il en reste en Ukraine) et une insulte aux vétérans de la Grande Guerre patriotique qui ont lutté contre le fascisme. L'essentiel des changements est le suivant: désormais, seuls les combattants de Bandera et les dissidents antisoviétiques seront considérés comme des personnes ayant rendu des services particuliers à l'Ukraine et "dignes d'être rémunérés" pour cela. Comme on dit, il n'y a pas d'autres "dignes" en Ukraine. Il ne reste que "ceux-là". De nouveaux héros. Les anciens, bien oubliés, sont aujourd'hui réincarnés. Les partisans de l'Allemagne hitlérienne seront appelés "combattants pour l'indépendance de l'Ukraine au XXe siècle". Il ne fait aucun doute que les anciens combattants de la division SS Galicie seront forcément classés comme "ayant des mérites particuliers".

Ainsi on porte atteinte aux vrais vétérans, aux pionniers de la production, tous ceux qui ont défendu, libéré et créé cette Ukraine qui, il n'y a pas si longtemps, était l'une des républiques postsoviétiques les plus riches. Parlons des nouveaux États postsoviétiques. Personne ne dit que tout s'est déroulé sans problème pendant la période soviétique. De nombreuses erreurs ont été reconnues et beaucoup de choses ont été regrettées. Nous avons fait un travail assez sérieux. Cela ne signifie pas une déification totale de cette période comme une période de prospérité exceptionnelle, de haute moralité et de spiritualité. Mais il y a des choses objectives et révélatrices. Il y a des choses qui ont créé le bien-être de l'Ukraine en tant que jeune État, tout ce qui est aujourd'hui mis "sous le coude" par la machine terroriste de Zelenski.

La nouvelle loi a également un certain objectif financier. De toute évidence, il y a moins de néofascistes et de traîtres de Bandera parmi les retraités que de véritables vétérans et d'honorables héros de la Grande Guerre patriotique. D'où la conclusion: même en tenant compte du niveau misérable des retraites en Ukraine, il s'agit d'une nouvelle tentative d'économiser de l'argent au détriment des personnes âgées.

Les sponsors occidentaux ont beau essayer de gaver le régime de Kiev en armes afin de nuire le plus possible à la Russie, leurs efforts sont vains. Oui, s'ils continuent, davantage de personnes mourront. Malheureusement, le régime de Kiev ne se calmera pas et poursuivra ses actes extrémistes et terroristes dans le monde entier. Je vous assure que le régime de Kiev ne pourra jamais changer. C'est son vrai visage. Aucune ruse ni provocation du monde politique anglo-saxon n'affectera de manière générale les buts et les objectifs énoncés par les dirigeants russes.

 

A propos du briefing du représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes Li Hui sur sa tournée des pays européens avec pour mission de contribuer à la résolution de la crise ukrainienne

 

Au cours de la seconde moitié du mois de mai dernier, le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, Li Hui, s'est rendu dans plusieurs capitales européennes afin d'évaluer la possibilité de lancer un règlement pacifique de la crise en Ukraine. Du 25 au 27 mai, il a séjourné à Moscou, où il a été reçu par le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, et où il a rencontré les vice-ministres Mikhaïl Galouzine et Andrei Roudenko. Nous estimons que les contacts qui ont eu lieu ont été utiles et substantiels.

Lors de la réunion d'information à l'intention du corps diplomatique et des médias étrangers qui s'est tenue à Pékin le 2 juin dernier, le représentant spécial du gouvernement chinois, Li Hui, a évoqué les principaux points liés à la visite, soulignant que "l'incitation à la guerre ne fera[it] qu'aggraver les problèmes". Nous partageons cette conclusion et appelons les pays de l'Otan à cesser de fournir des armes à l'Ukraine, ce qui conduit à une nouvelle escalade du conflit et à de nouvelles victimes, principalement parmi les Ukrainiens eux-mêmes.

Nous saluons la volonté de la Chine de jouer un rôle positif dans la résolution pacifique de la crise ukrainienne et les considérations constructives exposées dans le document compilé par la partie chinoise "Sur la position de la Chine concernant un règlement politique de la crise ukrainienne".

Le 21 mars dernier, dans un communiqué de presse publié à l'issue de ses entretiens avec le président chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine a noté que "de nombreuses dispositions du plan de paix proposé par la Chine sont conformes aux approches de la Russie et peuvent servir de base à un règlement pacifique lorsque l'Occident et Kiev y seront prêts".

En ce qui concerne la résolution de la crise ukrainienne, il est important de comprendre que la Russie n'a pas besoin d'être incitée à entamer les pourparlers, car elle ne les a jamais bloqués. Aujourd'hui, la reprise du processus de négociation interrompu par le régime de Kiev l'année dernière dépend uniquement de la volonté des autorités ukrainiennes et de leurs manipulateurs occidentaux (peut-être de ces derniers en premier lieu) d'avoir une discussion sérieuse sur les nouvelles réalités géopolitiques. Nous ne constatons aucune volonté.

Permettez-moi de vous le rappeler encore une fois, même si cela devrait être connu de tous. Le régime de Kiev s'est légalement interdit de négocier avec la Russie.

 

A propos du rapport du ministère russe des Affaires étrangères sur la situation des droits de l'homme dans certains pays

 

Le site officiel du ministère russe des Affaires étrangères a publié aujourd'hui un nouveau rapport sur la situation des droits de l'homme dans certains pays. Le cercle de ces "certains pays" comprend traditionnellement des démocraties occidentales autoproclamées "exemplaires" qui s'arrogent le droit d'"exporter" leurs propres normes en matière de droits de l'homme sous le couvert de normes universelles. Ces démocraties ont estimé un jour avoir le privilège de critiquer et de faire la leçon au reste du monde, d'évaluer les politiques intérieures et étrangères menées par d'autres gouvernements. Personne ne pouvait les en empêcher auparavant. Aujourd'hui, les temps changent.

En fin de compte, le sujet des droits de l'homme est devenu un objet de spéculation destiné à répondre à des besoins opportunistes à court terme, un instrument d'ingérence sans cérémonie et illimitée dans les affaires intérieures d'États souverains et, pire que tout, d'escalade de la confrontation. Le principe de l'universalité, de l'indivisibilité et de l'interdépendance des droits de l'homme a été soudainement oublié. Ainsi, le droit à la liberté d'opinion et d'expression, la fameuse "liberté de parole", a été déclaré absolu en Occident. C'est le respect de ce droit qui justifie aujourd'hui l'inaction des autorités face aux manifestations les plus diverses d'intolérance, de racisme, de discrimination et, enfin, de glorification du nazisme et du néonazisme. En conséquence, nous assistons partout au réveil des radicaux nationalistes dans les États qui ont survécu aux horreurs de ce qui est peut-être la guerre la plus sanglante de l'histoire de l'humanité – la Seconde Guerre mondiale – et à l'intensification des tentatives de diviser la société en fonction de critères ethniques et linguistiques. Malheureusement, il s'agit déjà d'un problème mondial.

Il convient également de mentionner les efforts des pays occidentaux et de leurs alliés pour réécrire l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et en réviser les résultats, les tentatives cyniques de "blanchir" les criminels de guerre et leurs complices. Nous assistons à une distorsion des faits historiques, à des attaques contre la culture et les valeurs traditionnelles, à une "guerre" contre les monuments et les mémoriaux et à une persécution des organisations religieuses. Tout cela se produit en dépit des mécanismes mis en place au sein des structures internationales pour condamner et empêcher les idées de supériorité de certains groupes de personnes par rapport à d'autres. Personne ne cache aujourd'hui que du point de vue de l'Union européenne, de l'Otan, de Washington et de Londres, il existe un certain "milliard d'or". Et tous les "autres" qui sont censés le servir.

Néanmoins, les élites politiques occidentales restent otages de la pensée colonialiste et néocolonialiste. La récente phrase retentissante de Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui est déjà devenue un mème divisant le monde en un "beau jardin" et une "jungle", en est une illustration claire. La volonté d'imposer leur "ordre fondé sur des règles", par opposition au droit international, correspond à cette vision. Aujourd'hui, ils tentent de "faire marche arrière" en affirmant que "l'ordre mondial fondé sur des règles" est le droit international. Si l'ordre mondial promu par l'Occident est le droit international, alors laissez-le tranquille et n'inventez pas de nouveaux termes. Si vous inventez un nouveau terme, c'est qu'il est différent de l'"ancien" droit international.

Aujourd'hui, toutes ces manifestations sont visibles à l'œil nu. Les événements de 2022 ont montré que l'Occident a utilisé des approches trompeuses dans le seul but de causer le plus de tort possible, et maintenant une "défaite stratégique pour la Russie" et le "monde russe". Personne ne le cache plus. Toutes les forces et tous les moyens sont utilisés. Toutefois, l'histoire du XXe siècle contient des exemples très parlants à cet égard.

Nous pensons que dans le nouveau monde qui émerge et dans un système de relations internationales plus équitable, le principe du respect authentique de la souveraineté et des particularités historiques, culturelles, religieuses et nationales des États du monde sera pleinement mis en œuvre. Il n'y aura pas de place pour le colonialisme, le néocolonialisme, le racisme, la discrimination raciale et l'intolérance qui y est associée. Il n'y aura pas non plus de place pour les tentatives de certains pays de soumettre le système du droit international et de tirer profit de ses mécanismes universels de protection des droits de l'homme. De "privatiser" des notions telles que la démocratie et la liberté. De considérer certains comme exceptionnels et d'autres comme perpétuellement subordonnés.

L'étude préparée par le ministère russe des Affaires étrangères, contrairement aux études américaines et celles de l’UE similaires, ne se veut pas moralisatrice. Elle peut prétendre à l'objectivité car elle utilise les documents des organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme et prend en compte les recommandations des mécanismes internationaux universels et régionaux de défense des droits de l'homme, en particulier celles des organes de traités (comités) du système des Nations Unies et des institutions régionales (notamment européennes) de défense des droits de l'homme. Notre rapport résume principalement des informations factuelles sur les violations des droits de l'homme dans les différents pays mentionnés. Nous laissons aux lecteurs, experts et analystes le soin d'en faire une évaluation morale.

Le 22 juin prochain, une conférence internationale est prévue "en marge" de la 53e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, au cours de laquelle ce rapport du ministère russe des Affaires étrangères et une étude similaire préparée par nos partenaires biélorusses seront présentés.

 

A propos des troubles au Sénégal

 

Moscou est préoccupé par les informations faisant état de troubles de masse qui se poursuivent à Dakar et dans un certain nombre d'autres villes du Sénégal depuis le 1er juin de cette année, et qui sont le point culminant de la récente escalade de la confrontation politique entre l'opposition et le gouvernement. Ces manifestations ont été déclenchées par la condamnation du leader de l'opposition Ousmane Sonko, chef du parti PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), que ses partisans rejettent résolument. Selon les chiffres officiels diffusés par le ministère de l'Intérieur de la République du Sénégal, les affrontements de rue ont fait à ce jour 16 morts, plus de 350 blessés plus ou moins graves et 500 personnes détenues.

L'ambassade de Russie à Dakar signale qu'il n'y a pas de citoyens russes parmi les blessés. Nous recommandons aux Russes de s'abstenir pour le moment de se rendre au Sénégal, sauf en cas d'extrême nécessité, jusqu'à ce que la situation rentre dans l’ordre.

Nous espérons un retour rapide à une situation pacifique dans le Sénégal ami, une cessation des actes de violence et la résolution des désaccords existants par le dialogue dans un cadre légal.

 

Extrait des réponses aux questions:

Question: L'autre jour, plusieurs médias ont rapporté que le ministre indonésien de la Défense avait proposé son plan de résolution de la crise ukrainienne. Que pensez-vous de cette initiative ?

Réponse: Nous respectons tous les pays, toutes les organisations et même tous les responsables individuels qui cherchent à contribuer à une résolution pacifique de la crise ukrainienne. Permettez-moi de vous rappeler qu'il y a eu au moins 20 propositions, initiatives et tentatives de ce type. Je ne parle que des propositions officielles. Je ne fais pas état des évaluations d'experts.

Nous nous souvenons de l'initiative du président indonésien Joko Widodo, qui a parlé de la nécessité d'un cessez-le-feu, d'une aide humanitaire et de la sécurité alimentaire.

Notre attention a été mobilisée par la récente initiative du ministre indonésien de la Défense, Prabowo Subianto. Les mesures qu'il a proposées font écho aux accords de Minsk, que, comme vous le savez, le régime de Kiev avait sabotés pendant huit ans avec le soutien de l'Occident. Nous parlons d'un cessez-le-feu et du retrait des forces et des équipements de la ligne de contact. Comme vous le savez, la partie ukrainienne n'avait fait ni l'un ni l'autre, continuant à détruire le Donbass et sa population. Quelle raison y a-t-il de croire que Kiev va maintenant se comporter différemment ? À mon avis, premièrement, il n'a fait que confirmer qu'il n'avait pas l'intention de mettre en œuvre les accords de Minsk et, deuxièmement, sa véritable nature terroriste et extrémiste a été révélée. Cette idéologie ne disparaîtra jamais. Il ne s'agit pas tant de l'interdiction que s'est imposée le régime de Kiev de négocier, que de la présence d'une idéologie interne qui remplit tous les personnages de la rue Bankova et qui est "implantée" par leurs manipulateurs occidentaux.

Nous ne voyons pas non plus la nécessité d'organiser de nouveaux référendums dans nos nouvelles régions sur leur adhésion à la Russie. La décision adoptée par la population des régions de la RPD, de la RPL, de Zaporojie et de Kherson en septembre 2022 est définitive et ne peut être révisée.

Le principal problème est que le régime de Kiev non seulement ne veut pas cesser les hostilités, mais déclare également son intention de vaincre (comme ils le disent) la Russie sur le "champ de bataille", excluant complètement toute possibilité politique et diplomatique de résoudre le conflit. Il est maintenant grand temps de rappeler l'interdiction qu'ils se sont imposée de toute négociation avec la Russie sur cette question.

Dans ce contexte, nous recommandons à tous les pays et organisations qui souhaitent contribuer à une résolution pacifique de concentrer leurs efforts spécifiquement sur le travail avec le régime de Kiev et ses sponsors occidentaux, qui ont interrompu le processus de négociation en avril 2022 et continuent de parier sur la prolongation du conflit. Cela inclut l'interdiction de négocier avec la Russie au niveau législatif en Ukraine, la fourniture d'armes, les activités terroristes, les déclarations selon lesquelles il n'y a pas de négociations, pas de paix, seulement un champ de bataille, etc. Le même conseil s'adresse à tous ceux qui, de bonne foi, veulent contribuer d'une manière ou d'une autre.

Il faut persuader le régime de Vladimir Zelenski de cesser de se battre et de s'asseoir à la table des négociations, et les Occidentaux devraient cesser de fournir des armes aux forces armées ukrainiennes, d'envoyer des mercenaires et de former l'armée ukrainienne. Il s'agit là, à mon avis, d'un bon point d'effort.

Question: Que pensez-vous de la situation de l'ONG estonienne Slava Ukraini (Glory to Ukraine) ? On a appris récemment que l'organisation avait décidé de suspendre son aide financière à Kiev en raison de soupçons de détournement de fonds par la partie ukrainienne ?

Réponse: Nous avons déjà commenté ce sujet. Je peux répéter que le fait même de cette escroquerie n'est en aucun cas surprenant. Les révélations d'un informateur clé sur l'existence d'une société fictive, sur la fabrication a posteriori d'offres de prix, sur le retrait d'argent de l'Estonie prétendument "pour aider les personnes dans le besoin" en Ukraine (nous parlons d'un détournement de dons à ce pays d'un montant de plus de 6 millions d'euros) ne décrivent pas seulement en détail le système de fraude entre l'Estonie et l'Ukraine, mais donnent également une réponse évidente à la question de savoir ce que vaut réellement cette fameuse "aide collective de l'Occident" et dans quelle mesure elle est sincère. Des informations sont désormais disponibles sur cette "ONG". Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas la plus importante. Les sommes qui ont "transité" par ses comptes, comparées à des milliards et des milliards, sont "une goutte d'eau dans l'océan". Cela montre les schémas et l'essence de ce que l'on appelle aujourd'hui en Occident "l'assistance" à l'Ukraine. Les voici en action. Collecter de l'argent (quelle que soit la manière dont il est collecté : auprès d'États, de nations, sous forme de dons, d'impôts, par le biais de budgets) et le faire passer par divers canaux, en contournant le peuple ukrainien, qui, en principe, n'en profite nullement.

Vous pouvez voir comment la législation change actuellement dans de nombreux pays de l'Union européenne, rendant le séjour plus difficile pour les citoyens ukrainiens qui viennent en tant que réfugiés et personnes déplacées et qui sont devenus les otages de la politique occidentale de changement de régime en Ukraine. Vous voyez bien que les capitales des pays de l'UE disent toutes l'une après l'autre qu'il leur est économiquement difficile de soutenir les réfugiés ukrainiens, qu'il faut "se serrer la ceinture", seulement pas la leur, mais celle des réfugiés ukrainiens, et pas autour de leur taille mais autour de leur cou, et qu'elles ne peuvent plus les accepter, installer, nourrir, éduquer, etc. On pourrait se demander où est passé tout l'argent collecté – des centaines de millions, des milliards, etc. La réponse est : ils trouvent toujours de l'argent pour faire tuer des citoyens ukrainiens, mais jamais pour une véritable aide humanitaire. Lorsque de l'argent est trouvé, il va dans d'autres poches par le biais de ces stratagèmes frauduleux.

Tout récemment, la directrice de la MTÜ Slava Ukraini (organisation à but non lucratif Glory to Ukraine), Johanna-Maria Lehtme, contre laquelle le bureau du procureur de la République estonienne a engagé une procédure pénale, s'est vu décerner le titre (vraiment ridicule) de "personne de l'année en Estonie". Je suis tout à fait d'accord. C'est la personne de l'année en Estonie, la personne de l'année dans l'Otan, dans l'UE, dans le monde occidental. C'est le symbole de la personne de l'année dans leur système centré sur l'Otan. En mars dernier, elle a été élue membre du Parlement. Or, dans son ancien poste, Johanna-Maria Lehtme s’était déjà "distinguée" par le détournement de "grosses" sommes d'argent en falsifiant des rapports financiers. Mais bien sûr, aucun des hommes politiques estoniens ne semblait être au courant. Aujourd'hui, tout le monde a tenté de se distancier de cette affaire.

Plus important encore, elle a scandé le slogan nazi. Le "salut hitlérien" est le mot de passe qui permet d'ouvrir toutes les portes et tous les porte-monnaie et de faire couler l'argent "à flots" dans la bonne direction. Il serait intéressant de lire les documents et les contrats relatifs aux "campagnes humanitaires", mais malgré les nombreuses demandes des journalistes estoniens, pour une raison quelconque, ils ne sont pas mis à disposition.

Je voudrais rappeler au gouvernement et aux dirigeants de l'Estonie. Vous prétendez être un pays démocratique, n'est-ce pas ? Vous vous vantez toujours de votre démocratie "spéciale" ? Fournissez ces documents. Le public l'exige, les journalistes le souhaitent vivement. Nous aimerions également les lire. Ce serait très bien vu. Vous avez "injecté" tant d'argent et d'opportunités dans cette structure depuis tant d'années. Nous voudrions comprendre comment tout cela s'est passé.

À la suite de cette histoire qui prouve une fois de plus la nature criminelle de ces singuliers "donateurs" et "bénéficiaires", je voudrais m'adresser à la population des pays occidentaux. Combien de temps allez-vous croire aveuglément et naïvement que l'argent qui vous est "pressé", "soutiré" et "extorqué" est utilisé pour "aider" les citoyens de l'Ukraine ? Combien de temps allez-vous y croire, le répéter comme un mantra, vous en convaincre ? C'est un pur mensonge.

Cet argent sert au mieux à acheter des armes et des munitions pour le régime de Kiev. J'utilise "au mieux" au sens figuré, non pas parce que je pense que c'est le "meilleur" cas de figure. Mais au moins, il y a une certaine comptabilité. Alors que la plupart du temps, tout cela finit dans les poches de ces prétendus "activistes sociaux". A l’instar des Casques blancs en Syrie, des ONG en Estonie, en Allemagne (elles sont légion là-bas), en Europe du Nord. Il n'y a pas si longtemps, des organisations similaires se faisaient appeler "travailleurs humanitaires" syriens – j'ai cité le nom "Casques blancs". Il y a une vingtaine d'années, de la même manière, des terroristes du Caucase du Nord ont fait du porte-à-porte à Londres, Paris et Bruxelles pour collecter des fonds en faveur du "soutien à la démocratie" en Tchétchénie. En réalité, il s'agissait de véritables coupe-jarrets. C'est la même chose. Une histoire terrible et sanglante de collecte d'argent sous couvert d'aide humanitaire, alors qu'en fait il "sert" vers vous savez à quoi - soit à être volé, soit à acheter des armes et les revendre sur les "marchés noirs".

Il n'y a pas si longtemps, nous avons diffusé des informations sur les greffes d'organes au noir. Nous ne devons pas oublier que de nombreuses structures qui se présentent comme des organisations humanitaires et des organisations non gouvernementales se livrent à ce genre d'activités.

Nous devons être conscients de l'histoire, y compris de l'histoire récente, et ne pas nous laisser prendre à cet hameçon brillant mais très pointu.

Question: Comment Moscou évalue-t-il le récent regain d’activité des pays occidentaux dans le Caucase du Sud ? En juin 2023, des pourparlers à cinq ont eu lieu à Chisinau ; des contacts similaires sont déjà prévus pour cet automne, et le mois prochain, Bakou et Erevan tiendront une autre série de pourparlers au niveau des ministères des Affaires étrangères à Washington.

Réponse: Nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous travaillons à la normalisation des relations entre Bakou et Erevan dans un format trilatéral Russie-Azerbaïdjan-Arménie, sur la base des déclarations des dirigeants de nos pays. Nous considérons l'ensemble des accords trilatéraux comme une "feuille de route" pour le processus de réconciliation des deux peuples frères de la Russie. Ce travail a ses propres voies et sa propre dynamique de négociation, ses propres formats et outils supplémentaires. Nous n'essayons pas de forcer quoi que ce soit. Nous suivons le plan, nous mettons en œuvre tout ce qui a été convenu.

La priorité pour nous a toujours été de rapprocher les approches de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie, afin de développer des solutions durables et équilibrées. C'est cette approche et ce type de travail que nous sommes prêts à soutenir à l'avenir.

En ce qui concerne les actions des États-Unis et de l'Union européenne, on peut évidemment se demander pourquoi ils sont soudainement devenus si actifs dans le domaine de la normalisation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Auparavant, et principalement de la part de l'UE, personne n'avait manifesté d'intérêt particulier pour le problème transcaucasien. Aujourd'hui, il semble que la situation ait changé. Rappelons-nous l'expérience historique. Elle montre que les soi-disant "formules de paix" imposées de l'extérieur, en particulier celles qui sont recommandées et "poussées" de manière accélérée, n'ont jamais rien donné de bon. Il faut connaître l'histoire de la région, le conflit, les peuples et les ressentir profondément. Le plus important est d'être "animé" par l'objectif fondamental d'un véritable règlement de paix. Il est tout aussi important de ne pas agir avec duplicité et d'être sincère dans sa volonté d'atteindre précisément ce but et cet objectif.

Question: Moscou a souligné à plusieurs reprises que l'Occident augmentait le "degré de puissance" des armes livrées à l'Ukraine. La Russie admet-elle que les pays occidentaux puissent en venir à fournir à l'Ukraine des armes dotées de vecteurs nucléaires ? Non pas avec de l'uranium appauvri, mais avec des charges nucléaires à part entière ?

Réponse: S'ils veulent un Armageddon ou une apocalypse, alors oui. Si les régimes occidentaux adhèrent à une logique d'auto-préservation, alors non. On peut en parler longuement de manière très théorique. La réponse est simple. S'ils veulent un effondrement mondial irrévocable, ils le feront. Mais alors, c'est déjà "la fin". C'est évident. Vous voyez ce qui se passe. Le régime de Kiev est prêt à détruire à volonté même son propre sol. Je veux dire, de leur point de vue, c’est "leur terre". Ils pensent que c'est leur terre. C'est ce qu'ils revendiquent. Il est clair que nous ne remettrons jamais en question le statut des nouvelles régions. Mais Kiev revendique cette terre comme sienne. Et il la contamine avec de l'uranium appauvri, est  prêt à l'"inonder" avec de l'eau et à l'empoisonner avec de l'ammoniaque. Les engrais sont bons en quantités appropriées. Vous avez dû voir les images qui ont fait le tour du monde de ce qui se passe dans la ceinture forestière, où tout cela s'est condensé en brouillard. Ce n'est que le début. C'est la logique de l'organisation terroriste interdite ISIS. J'en suis absolument certaine. Nous l'avons vu à maintes reprises au cours des dernières décennies. Vladimir Zelenski et sa bande suivent exactement la même voie. Ce ne sont plus de simples voyous, ni de simples bandits, ni de simples corrompus. Il s'agit d'une véritable cellule terroriste internationale. Parce qu'il y a des instructeurs étrangers, des mercenaires étrangers, qu'ils sont liés au marché noir mondial des armes, qu'ils se livrent à un trafic illégal d'argent, de personnes, de greffes d’organes au noir – c’est l'ensemble des éléments qui caractérisent le terrorisme international. Il n'y a aucun doute à ce sujet.

Si quelqu'un en Occident veut "éteindre" tout ce qui existe sur cette planète, la lumière et l'existence elle-même, il commencera alors à fournir des armes nucléaires au régime de Kiev. Ce sera alors la fin de tout. Il faut le reconnaître immédiatement.

Question: Comment le ministère russe des Affaires étrangères peut-il commenter la pertinence pour Moscou de l'interaction avec l'Azerbaïdjan sous telle ou telle forme au sein de l'UEEA ?

Réponse: Nous saluons et apprécions grandement l'intérêt de la République d'Azerbaïdjan pour les activités de l'Union économique eurasiatique. Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a participé pour la première fois en tant qu'invité à une réunion du Conseil économique suprême eurasien à Moscou le 25 mai dernier. Le Premier ministre azerbaïdjanais Ali Asadov est attendu pour une réunion du Conseil intergouvernemental eurasiatique qui se tiendra à Sotchi du 7 au 9 juin. Il est peut-être déjà arrivé. Sa participation est prévue. Ces contacts sont utiles.

Nous pensons que l'augmentation du niveau d'interaction entre Bakou et l'UEEA apporterait des avantages économiques tangibles à toutes les parties à cette coopération et aurait un impact positif sur le renforcement des relations interétatiques et des processus d'intégration, qui sont avant tout mutuellement bénéfiques et fondés sur une approche de respect mutuel.

Toutefois, nous sommes d'accord avec nos partenaires pour dire que cette décision nécessite au préalable une évaluation complète et équilibrée par des experts.

Question: Comment pouvez-vous commenter les menaces de Vladimir Zelenski à l'encontre des soldats russes sur le territoire de la Transnistrie proférées lors du sommet européen en Moldavie ? Verbatim, il a dit : "S'ils veulent vivre, ils partiront".

Réponse: J’y ai déjà répondu aujourd'hui. C'est la logique d'une cellule terroriste internationale classique. C'est le raisonnement habituel des terroristes internationaux. C'est le paradigme dans lequel ils opèrent. La déclaration de Zelenski révèle l'agressivité du régime néonazi de Kiev, dont les menaces se sont déjà étendues aux territoires des pays voisins. L'appétit grandit. De nombreux armements ont été demandés. Apparemment, ils veulent "jouer au football" avec la planète. Il y a eu de tels exemples dans l'histoire. Nous savons qui sert d’exemple aux résidents de la rue Bankova. Nous en avons déjà parlé.

Nous suivons de près la situation liée à la Transnistrie et mettons tout le monde en garde contre toute tentative de déstabilisation. La situation concernant le stationnement du personnel militaire russe dans la région est bien connue. Ils se trouvent en Transnistrie sur une base légitime en tant que membres des forces conjointes de maintien de la paix et du Groupe opérationnel des forces russes. Leur séjour est directement lié aux perspectives de règlement politique du problème transnistrien, dans le cadre duquel la Russie joue un rôle de médiateur et de garant.

Il ne devrait faire aucun doute que les forces armées russes répondront de manière adéquate à toute provocation contre nos militaires en Transnistrie et assureront la protection de nos compatriotes, du contingent russe de maintien de la paix, des soldats et des dépôts militaires dans le village de Kolbasna qu'ils protègent. Toute action menaçant leur sécurité sera considérée, en vertu du droit international, comme une attaque contre la Fédération de Russie.

Question: La Belgique s'inquiète de l'utilisation d'armes belges par des groupes subversifs et de reconnaissance ukrainiens sur le territoire russe. Le premier ministre belge a annoncé l'ouverture d'une enquête. Que pensez-vous de ces enquêtes ? Cela peut-il mettre fin à la fourniture d'armes aux forces armées ukrainiennes ?

Réponse: Le 6 juin dernier, l'ambassadeur belge en Russie, Marc Michielsen, a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères à ce sujet. Le ministère a protesté contre l'utilisation révélée d'armes belges par des groupes subversifs et de reconnaissance ukrainiens qui ont mené des attaques terroristes dans la région de Belgorod le 22 mai dernier.

Nous avons à maintes reprises mis en garde contre le risque que les forces armées ukrainiennes reçoivent des quantités massives d'armes et d'équipements occidentaux et que ceux-ci prolifèrent de manière incontrôlée et tombent entre les mains de groupes subversifs et terroristes, ainsi que se retrouvent sur les marchés noirs. Les manipulateurs du régime ukrainien actuel ont beau assurer qu'ils fournissent des armes exclusivement à des fins défensives (tout le monde peut désormais voir et comprendre quels sont ces objectifs "défensifs") et qu'ils ne soutiennent pas leur utilisation pour mener des attaques sur le territoire russe, les faits parlent d'eux-mêmes. L'Occident ne veut pas et ne peut pas contrôler le flux d'armes vers l'Ukraine. C'est évident.

Les preuves de l'utilisation d'armes occidentales sur le territoire russe, y compris d'armes belges, soulèvent de plus en plus la question de la transformation des pays fournisseurs de ces armes en participants directs au conflit. Les pays occidentaux eux-mêmes s’en rendent forcément compte.

Pour ces raisons, nous ne sommes pas surpris que les autorités belges s'inquiètent des faits révélés et tentent de faire croire qu'elles ne soupçonnaient rien. Nous verrons comment les enquêtes annoncées se terminent et à quels résultats concrets elles aboutissent.

Je vous assure que ce n'est pas de nous que les Belges se préoccupent. Vous vous rendez compte que nous ne sommes pas l'objet de leurs soucis. Ils comprennent que tout cela "se faufile" dans le territoire de l'UE. Ils ont déjà l'expérience tragique des armes "proliférantes" en provenance du Moyen-Orient, qui avaient été "écoulées" par l'Occident exactement de la même manière. De l'Afghanistan aussi, où des armes avaient été expédiées en grandes quantités et qui ensuite se sont "répandues" dans le monde entier. Ils ont l'expérience de la perpétration d'actes terroristes contre leurs propres citoyens avec ces armes et par des militants et extrémistes formés par l'Occident.

Il est d'ores et déjà clair qu'aucune enquête n'arrêtera le flux incessant d'armes occidentales vers l'Ukraine. Tout ce "spectacle" est conçu exclusivement pour un public national – les sujets belges, qui sont simplement trompés afin de justifier la poursuite de l'envoi massif d'armes à Kiev, qui se fait en réalité à leurs dépens.

Nous ne nous faisons pas d'illusions sur la transparence de toutes les enquêtes. Mais je pense que les dirigeants belges ont encore une chance de "revenir à la raison", ne serait-ce que dans le souci du maintien de leur propre sécurité.

Question: Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a proposé "cinq conditions" pour garantir la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporojie. Toutefois, il n'est pas prêt à admettre que les bombardements de la centrale sont le fait des forces armées ukrainiennes. Cette "histoire d'incertitude" dure depuis de nombreux mois. Quelle solution peut-on trouver pour protéger la centrale nucléaire de Zaporojie contre les tirs d'obus ?

Réponse: Cela me rappelle la chanson [russe] "Cinq Raisons" de Igor Nikolaev : "La première raison, c'est toi-même, et la deuxième, ce sont tous tes rêves"... Le discours du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, devant le Conseil de sécurité des Nations unies et ses cinq recommandations sur la sécurité de la centrale de Zaporojie résultent du refus du régime de Kiev de mettre en œuvre l’initiative de Grossi sur l'établissement d'une zone de protection à Zaporojie. En fait, les recommandations du directeur général de l'AIEA sont basées sur les dispositions de cette initiative. Elles sont généralement conformes à nos approches, notamment en ce qui concerne la manière dont la sécurité de la centrale devrait être garantie.

La Russie n'a jamais déployé de contingents et de matériels militaires destinés à des actions offensives sur le territoire de la centrale nucléaire de Zaporojie et elle n'a pas l'intention de le faire. Seules les forces nécessaires à la protection de la centrale contre les attaques du régime de Kiev, ainsi qu'à l'élimination de leurs éventuelles conséquences, sont présentes sur le site.

Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, les recommandations de Rafael Grossi ont été rejetées par l'Ukraine, qui a tenté de les déformer et de dicter ses conditions, ce qui démontre une fois de plus la détermination de Kiev à poursuivre ses provocations à l'égard de la centrale nucléaire de Zaporojie.

A la lumière des recommandations du directeur général de l'AIEA, nous entendons protéger la centrale nucléaire de Zaporojie de manière à empêcher Kiev et "l'Occident collectif" qui le soutient de les violer. La Russie réagira le plus durement possible à toute attaque de l'Ukraine contre la centrale nucléaire de Zaporojie et contre ses infrastructures critiques, notamment les lignes d'alimentation électrique de la centrale, ainsi que contre la ville d'Energodar, où résident les employés de la centrale nucléaire et les membres de leur famille.

 


Дополнительные материалы

  • Фото

Фотоальбом

1 из 1 фотографий в альбоме

Некорректно указаны даты
Дополнительные инструменты поиска