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Déclaration du Ministère russe des Affaires étrangères concernant l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies de la résolution "Intégrité territoriale de l'Ukraine: défense des principes de la Charte de l'ONU"

2128-13-10-2022

Mercredi 12 octobre, la 11e session extraordinaire spéciale de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution "Intégrité territoriale de l'Ukraine: défense des principes de la Charte de l'ONU" condamnant les référendums dans les Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) et dans les régions de Zaporojié et de Kherson.

Cette initiative odieuse reproduit en grande partie le document auquel la Russie a opposé son veto le 30 septembre dernier au Conseil de sécurité des Nations unies. Une nouvelle fois, les délégations occidentales ont transféré l'examen du dossier ukrainien du Conseil de sécurité à l'Assemblée générale, proposant ainsi de confirmer "l'incapacité" du Conseil de remplir son principal objectif de maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Dans un contexte où les États membres ont subi de nouveau une pression colossale allant jusqu'aux menaces de sanctions, la Russie a proposé d'organiser un vote secret sur ce projet. Il est évident que cela aurait permis à de nombreuses délégations d'exprimer leur véritable position sans craindre des conséquences de leurs décisions "erronées", du point de vue de Washington et de ses satellites. Cependant, cette proposition a été rejetée à l'issue des manœuvres procédurales malhonnêtes organisées par nos adversaires en violation de toutes les règles du travail de l'Assemblée générale.

En même temps, en dépit de toutes les ruses et une pression sans précédent (allant jusqu'aux menaces directes de cesser le soutien financier ou l'aide humanitaire en cas de désobéissance), le document antirusse n'a pas reçu un soutien absolu: des dizaines de pays ont refusé de voter en sa faveur. 143 États ont voté pour, les 50 pays restants se sont prononcés contre, se sont abstenus ou n'ont pas participé au vote. Parmi ceux qui n'ont pas cédé à la pression extérieure il y a de grands acteurs influents tels que l'Algérie, l'Inde, la Chine, le Pakistan, l'Afrique du Sud, l'Éthiopie et d'autres. Nous remercions en particulier la Biélorussie, la Corée du Nord, le Nicaragua et la Syrie pour leur position intransigeante et résolue.

Il ne fait aucun doute que cette résolution, malgré son nom, n'a rien à voir avec la défense des principes de la Charte de l'ONU. Les déclarations des États-Unis et d'autres membres de l'Otan concernant l'attachement au droit international ne sont rien d'autre qu'une manifestation de doubles standards, et les exemples en sont nombreux. Ce sont eux qui étaient dans les premiers rangs des partisans de "l'indépendance" du Kosovo insistant sur son droit de se séparer de l'État en dépit d'absence d'une menace réelle pour la population civile. Un autre exemple, c'est la déclaration des États-Unis concernant la disposition à utiliser la force pour défendre Taïwan, qui fait partie intégrante de la Chine.

Les référendums dans les RPD et RPL et dans les régions de Zaporojié et de Kherson ont été organisés en parfaite conformité avec la Charte de l'ONU, avec les normes et les principes du droit international et de la Déclaration de 1970 relative aux principes du droit international qui garantit l'intégrité territoriale seulement aux États où "les gouvernements représentent l'ensemble du peuple appartenant au territoire sans distinction de race, de croyance ou de couleur". Il est parfaitement évident que les autorités de Kiev ne correspondaient et ne correspondent absolument pas à ce critère, en employant des méthodes terroristes contre la population et l'infrastructure civile.

Dans l'ensemble, l'adoption de cette résolution a confirmé une nouvelle fois que l'Occident tente, comme auparavant, d'atteindre ses propres objectifs géopolitiques en faisant contre-poids à la Russie, de retenir le monopole qui lui échappe dans les affaires mondiales, de semer la discorde parmi les États membres de l'Assemblée générale. Il est également évident que cette initiative conflictuelle ne vise pas du tout à trouver des solutions pour un règlement pacifique, mais à faire durer le conflit en Ukraine.


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