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SUR LES VIOLATIONS PAR LES ETATS-UNIS DU TRAITÉ START-1

6-04-01-2001

Traduction non-officielle du russe

COMMUNIQUE DE PRESSE

L'année dernière les Etats-Unis ont informé la Fédération de Russie et les autres participants du Traité START-1 du fait, qu'ils arrêtaient la production des missiles balistiques intercontinentaux (MBI) MX, qui constituent un élément important de l'arsenal nucléaire du pays. Mais auparavant, les Etats-Unis ont procédé à une violation flagrante des termes du Traité en ce qui concerne la procédure de liquidation de ces missiles.

En effet les MBI MX sont à liquider selon le chapitre 1 du Protocole sur la reconversion et la liquidation qui fait une partie intégrale du Traité. Les termes de ce Protocole réclament la destruction complète de tels missiles, de tous leurs étages et des autres éléments, qui doit obligatoirement être faite sous contrôle d'inspecteurs de l'autre partie.

Mais les représentants des Etats-Unis déclarent que la liquidation des MBI MX (dйjà engagée par la partie américaine) doit être menée d'une manière différente de celle prévue par le Protocol sur le reconversion et la liquidation, et différente de celle appliquée pour la liquidation des MBI russes. Selon leurs affirmations, il suffit que les Etats-Unis liquident sous contrôle le premier étage des MBI MX, pour que ce missile soit consideré comme détruit. Leur argument est que le compte établi pour le Traité a été celui des premiers étages, et que, selon eux, la liquidation du premier échelon suffit au décomptage.

Mais le Traité ne dit rien d'une méthode aussi "spécifique" appliquable à la liquidation des MBI MX. Le compte des MBI MX selon le Traité est effectivement basé sur celui de leurs premiers étages, parce que ces missiles sont entretenus, conservés et transportés par étages séparés et non pas comme en missiles assemblés. La procédure de comptage de ces missiles n'a cependant, selon le Traité, rien à voir avec les procédures, prévues par le Traité, de leur liquidation.

Tout ce qui précède appelle évidemment une question: quels objectifs visent nos partenaires américains du Traité START-1 qui s'orientent vers sa violation, en évitant le contrôle de la liquidation et en réduisant la liquidation de ce missile à son premier étage tout en préservant les deuxième et troisième étages ?

L'objectif est clair: le premier étage des MBI MX est parfois utilisé aux Etats-Unis comme premier étage de fusée-porteuse spatiale. Pour ce qui concerne le reste, nous pouvons citer les propositions de spécialistes compétents. Selon eux, on ne peut pas exclure le désir des Etats-Unis de se ménager une "marge de repli", c'est à dire de garder la possibilité de déployer rapidement une réserve supplémentaire de MBI en utilisant les deuxièmes et troisièmes étages des MBI MX et des étages "Castors" (qui ont le même gabarit que le premier étage des MBI MX, et qui selon le Traité devraient être comptabilisés comme des MBI MX, même si les Etats-Unis ont déclaré ces étages comme moyens d'accéleration utilisés pour le lancement d'objets dans l'Espace).

Une autre variante est évoquée par les spécialistes. Les Etats-Unis ont dйjà expérimenté, sous l'apparence d'un missile-cible balistique, la création d'un missile balistique terrestre de moyenne portée d'un type nouveau "Gera", sur la base des deuxième et troisième étages des MBI "Minuteman-II", en violation du Traité sur les missiles terrestres de petite et de moyenne portée. Peut-être, s'agit-il d'utiliser les deuxièmes et troisièmes étages des MBI MX de la même façon: pour créer sur leur base des missiles balistiques terrestres du moyenne portée d'un type nouveau? Cela constituerait une violation évidente du Traité sur les missiles de petite et de moyenne portée, comme dans le cas des missiles balistique terrestres "Gera".

La partie russe a, à plusieurs réprises et à des niveaux divers, posé la question sur les violations par les Etas-Unis du Traité START-1 et du Traité sur les missiles de petite et de moyenne portée. Mais aucune réponse satisfaisante n'a été donnée par la partie américaine.

Le 4 janvier 2001


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