Commentaire d'A.A.Nestérenko, porte-parole du MAE de la Russie, à propos de la question des médias concernant la situation sur la péninsule Coréenne

Question: Le 9 mars, le représentant de l'Etat-Major de l'Armée populaire coréenne est intervenu avec une assez dure déclaration du fait du début des manoeuvres militaires américano-sud-coréennes «Key resolve» et «Foal eagle». La démonstration du rejet de ces manoeuvres est complétée par les avertissements de la ferme intention de lancer un satellite artificiel de la Terre (SAT) et des menaces de représailles en cas d'éventuelles tentatives des pays de l'abattre. Comment commenteriez-vous cette situation ?

Réponse: Franchement, nous ne pouvons pas rester sans nous préoccuper de l'escalade de la tension sur la péninsule Coréenne et autour, liée aux effets de plusieurs facteurs. La décision de la RPDC de lancer un SAT a été accueillie avec préoccupation par certains pays comme la tentative voilée d'essai du missile balistique longue portée. Dans le même temps, la RPDC réagit de manière aiguë aux manoeuvres militaires américano-sud-coréennes, qui ont commencé récemment. On est en train d'aggraver la rhétorique confrontationniste. On est surtout inquiet par les projets, discutés dans certains pays, de détruire le lanceur nord-coréen immédiatement après son lancement et par l'avertissement de Pyongyang concernant les mesures de châtiment, qui seront prises en réponse à ces actions. Nous croyons, que cette escalade explosive peut avoir des conséquences néfastes.

Compte tenu de cela, nous appelons tous les états concernés à arrêter la rhétorique hostile, à s'abstenir de toute action capable de saper la sécurité dans cette région. Nous sommes persuadés, que tous les problèmes litigieux entre eux doivent être réglés uniquement par les moyens pacifiques, politico-diplomatiques, par voie de consultations et de négociations.

La Russie entend continuer de suivre attentivement l'évolution des événements du fait de la création de la situation compliquée sur la péninsule Coréenne, tout en maintenant les contacts étroits et coordonnant les actions avec tous les pays concernés.

Le 10 mars 2009