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Briefing du représentant officiel du ministère des Affaires étrangères de la Russie Alexandre Loukachevitch, le 17 octobre 2013

2046-17-10-2013

 

Pour la rencontre du ministre des Affaires étrangères de la Russie avec les participants du Sommet international des Jeunes leadeurs mondiaux

 

Le 21 octobre le ministre des Affaires étrangères de la Russie Sergueï Lavrov rencontrera les participants du Sommet international des Jeunes leadeurs mondiaux qui sera ouvert le 18 octobre.

La Communauté des Jeunes leadeurs mondiaux est un club qui réunit plus de 700 jeunes hommes d'affaires, politiciens, scientifiques et personnalités publiques de 70 pays du monde sous l'égide du Forum économique mondial. Cet événement aura lieu en Russie pour la première fois "en marge" de la session annuelle de Moscou du Forum économique mondial. Les participants à la réunion sous forme d'une "table ronde" échangeront de point de vue sur des questions d'actualité du développement social et économique de la Russie, du rôle de notre pays dans le monde d'aujourd'hui, poseront leurs questions au ministre.

 

Pour des manifestations à l'occasion du 70e anniversaire de la Conférence de Moscou des ministres des Affaires étrangères de l'URSS, des USA et de la Grande-Bretagne

 

Le 23 octobre une cérémonie solennelle consacrée au 70e anniversaire de la Conférence de Moscou (1943) des ministres des Affaires étrangères de l'URSS, des USA et de la Grande-Bretagne sera organisée à l'Hôtel du ministère des Affaires étrangères. L'un des principaux résultats de cette Conférence était la signature de la Déclaration sur la sécurité mondiale, qui était devenue une étape importante vers la création de l'Organisation des Nations Unies.

La réunion se déroulera en présence du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov, chefs de services et départements, des organisations non gouvernementales, des représentants des milieux scientifiques, des vétérans du service diplomatique.

 

Pour la prochaine rencontre entre le ministre des Affaires étrangères de la Russie et le Directeur général de l'ONU pour le développement industriel

 

Le 23 octobre aura lieu une rencontre du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov avec le Directeur général de l'ONU pour le développement industriel (ONUDI) Lee Yuen, qui sera à Moscou avec sa première visite officielle après son élection à ce poste en juin dernier.

Il est prévu qu'au cours de la rencontre les parties examinent les questions de l'amélioration du fonctionnement de l'ONUDI sous la nouvelle direction, le renforcement des positions de cette institution spécialisée du système des Nations Unies, l'intensification de la coopération avec la Russie, y compris les perspectives de la mise en œuvre de projets communs dans le domaine de l'aide au développement dans la CEI.

 

Pour la réunion entre le ministre des Affaires étrangères de la Russie et le vice-président du Conseil des ministres de la République de Cuba

 

Le 23 octobre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov tiendra une réunion avec le vice-président du Conseil des ministres de Cuba Ricardo Cabrisas, qui sera en Fédération de Russie en visite de travail.

Les parties discuteront des questions prioritaires de l'ordre du jour du dialogue politique russo-cubain, ainsi que certaines questions internationales et régionales.

Nous présumons que les prochains contacts de M. Ricardo Cabrisas avec des représentants des autorités russes qui se tiendront lors de sa visite, ainsi que les 24 et 25 octobre à Moscou lors de la 11ème réunion de la Commission intergouvernementale russo-cubaine sur la coopération commerciale, économique, scientifique et technologique, donneront un élan supplémentaire au travail sur des questions pratiques de la coopération bilatérale en ligne avec le développement réussi des relations de partenariat stratégique entre la Russie et le Cuba.

 

Pour la participation du ministre des Affaires étrangères de la Russie au Conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEI

 

Le 24 octobre, à la veille du sommet de la CEI, une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays-membres de la Communauté des Etats indépendants se tiendra à Minsk. L'ordre du jour comprend des questions touchant des domaines clés de la coopération multilatérale dans la CEI.

Les ministres des Affaires étrangères échangeront de vues sur des questions d'actualité de l'agenda international, des aspects pratiques du développement de la coopération multiforme dans la CEI.

Les ministres accorderont les projets de décisions du Conseil des chefs d'Etat de déclarer 2015 comme l'Année des vétérans, sur les décorations jubilaires communes, ainsi que le plan d'action pour préparer et célébrer le 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique.

Les ministres discuteront la mise en œuvre l'année prochaine du programme interétatique «Les Capitales culturelles de la CEI», des projets de la Stratégie pour le développement de l'interaction dans le domaine du tourisme jusqu'au 2020 et le Plan d'action pour 2014-2015 dans le cadre de la Stratégie de la coopération internationale de la jeunesse. Dans le domaine de maintien de l'ordre il est prévue d'examiner des projets d'Accord sur la création du Conseil interétatique pour la lutte contre la corruption et les programmes à moyen terme sur des mesures conjointes de lutte contre la criminalité, le terrorisme, le trafic des êtres humains et de drogue.

 

Pour la réunion ministérielle du sous-comité sur la coopération internationale de la Commission interétatique russo-ukrainienne

 

Le 28 octobre à Rostov-sur-le-Don, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov tiendra des pourparlers avec le ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine Léonid Kojara, ainsi que la 8e réunion du Sous-comité sur la coopération internationale de la Commission interétatique russo-ukrainienne, dirigée par les ministres des Affaires étrangères des deux pays.

Six sous-commissions crées sont fonctionnelles dans le cadre du sous-comité: celles de la coopération dans la lutte contre les nouveaux défis et menaces, le règlement des conflits régionaux, le règlement Azov-Kertch, les questions frontalières et consulaires, et la coopération dans les organisations internationales.

Lors de la réunion à Rostov toutes les questions qui font partie de la compétence de sous-comités mentionnés seront étudiées.

En outre, les ministres des Affaires étrangères discuteront d'autres sujets pertinents de la coopération bilatérale russo-ukrainienne, des grandes questions internationales, en particulier, les questions de la sécurité européenne. Une attention particulière sera accordée au règlement transnistrien.

La future rencontre entre Sergueï Lavrov et Léonid Kojara fait preuve du dialogue politique actif entre les ministères des Affaires étrangères de la Russie et de l'Ukraine.

 

Sur la situation actuelle en Syrie

 

La situation en Syrie se caractérise par la férocité croissante de la lutte armée entre les troupes gouvernementales et les forces de l'opposition. Les affrontements ne sont pas faiblis, même pendant la grande fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

L'armée a pressé l'ennemi à proximité de Damas pour rendre contrôle de la banlieue sud de la capitale. Le 16 octobre, les médias ont rapporté sur la libération de la ville de Buade, située près du sanctuaire chiite - le mausolée de la petite-fille du prophète, Sayeda Zeinab. Les troupes gouvernementales ont forcé le blocus d'Alep, ce qui a permis de rétablir l'alimentation de zones contrôlées par le gouvernement de la ville avec la population de quatre millions et sa garnison. Cependant, selon les informations, l'opposition armée a également pris d'assaut la prison centrale d'Alep.

Citant des sources de l'opposition armée, les médias ont rapporté sur la scission de plus en plus profonde dans ses rangs et des affrontements entre les militants «laïques» de l'Armée syrienne libre et les islamistes, ainsi qu'entre les diverses groupes islamistes dans la lutte pour les sphères d'influence.

Dans le nord-est du pays, les milices kurdes ont continué à repousser les attaques des organisations terroristes « l'Etat islamique d'Irak et du Levant» et «Jabhat Al-Nosra» liées à l'Al-Qaïda, en infligeant de lourdes pertes et en prévenant le pillage des richesses pétrolières syriennes.

Les groupes anti-gouvernementaux recourent activement à des méthodes de terreur : les attentats-suicides, voitures piégées, bombardements aveugles de zones résidentielles de Damas, Homs et Alep, les enlèvements, y compris de ceux qui effectuent en Syrie, déchirée par des conflits internes, une mission humanitaire noble. Nous avons signalé l'enlèvement des membres du personnel du CICR, dont trois ne sont toujours pas libérés, ainsi que le blogueur russe et voyageur K.Zhuravlev. Afin de clarifier son sort et assurer le retour en Russie, nous prenons tous les efforts nécessaires.

Compte tenu de la poursuite en Syrie du travail important de la mission de désarmement ONU-OIAC dans ces conditions difficiles, il est clair qu'au moins une partie de l'opposition armée s'abstient de contribuer à son succès, et même essaie de saper les efforts déployés pour mettre en œuvre la Résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le rapport de l'organisation des droits humains « Human Rights Watch », publié le 11 octobre, soulève à nouveau la question de la forte multiplication des crimes motivés par l'intolérance religieuse et ethnique dans le contexte du conflit syrien. Il y a de plus en plus de faits de la profanation et la destruction des lieux de culte, des assassinats, des persécutions et de la violence.

L'opposition manifeste ouvertement les provocations et les spéculations publiques, comme c'était le cas autour de l'ancienne église des Saints Constantin et Hélène dans la ville de Yabrud contrôlée par les islamistes et les groupes mafieux. La semaine dernière, certains médias ont répandu le message que le bâtiment de l'église aurait été touché par le projectile d'artillerie tiré depuis la position des troupes gouvernementales. Cependant, les paroissiens y ont découvert quelques explosifs installés par des inconnus, ce qui a été confirmé par le chef de l'Eglise melkite le patriarche Grégoire III. Lors de sa visite au Royaume-Uni, il a évoqué les problèmes des chrétiens sous la domination islamique, rappelant que les rebelles forcent les familles chrétiennes de Yabrud de payer l'impôt médiéval (« jizya »), qui frappait les non-musulmans s'élevant à un montant de 35 000 dollars américains par mois.

A notre avis, la situation dans le théâtre d'opérations militaires, la situation humanitaire qui se détériore et la nécessité d'avancer dans l'aspect de la démilitarisation chimique syrienne exigent d'intensifier les efforts pour le lancement rapide d'une solution politique à la crise syrienne sur la base internationale convenue. La Russie va appeler le côté syrien, et les partenaires dans la région et au-delà, à mettre en œuvre les dispositions du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, et à la convocation d'une Conférence internationale «Genève-2» en novembre de cette année.

 

Sur la participation de la Syrie à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques

 

La Fédération de Russie se félicite de la participation pleine et entière de la République arabe syrienne à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), pour laquelle elle est entrée en vigueur le 14 octobre. Fait en septembre dernier le choix des autorités syriennes en faveur d'une renonciation complète aux armes chimiques a été un événement important et fondamental, qui a permis de réduire les tensions internationales autour de ce pays et d'éviter des scénarios militaires.

Depuis plus d'un mois Damas manifeste la transparence et sa volonté de travailler en étroite collaboration avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et l'ONU. Le gouvernement de Bachar al-Assad assure avec succès les activités internationales d'inspection sur les sites déclarés et a déjà commencé la destruction du matériel clé conformément au programme d'armes chimiques. A cet effet il est nécessaire pour que le côté opposé du conflit intérieur syrien (c'est-à-dire l'opposition) suive strictement les exigences de la résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations Unies en matière d'une assistance complète au personnel de l'OIAC et l'ONU dans l'accomplissement de leur mission conjointe.

Syrie est devenue le 190ème membre de l'OIAC, qui a récemment reçu le prestigieux prix Nobel de la paix pour sa contribution au désarmement chimique. C'est en partie le mérite de la Fédération de Russie, qui est un membre actif de la CIAC, et qui a toujours prôné l'universalisation de cet accord multilatéral, et continue à encourager les pays non-membres à franchir sans tarder cette étape pour libérer l'humanité de la menace des armes chimiques.

 

***

 

Selon la décision du 27 septembre adoptée par le Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sur la destruction des arsenaux chimiques syriens, l'Organisation doit approuver le plan et le calendrier de leur démantèlement avant le 15 novembre 2013.

L'élaboration des détails possibles d'un tel plan se poursuit à La Haye dans le cadre d'un groupe de travail informel afin de planifier la destruction des armes chimiques syriennes avec des représentants de la Russie, la Syrie, les Etats-Unis et le Secrétariat technique de l'OIAC.

Les experts examinent les différentes options et les moyens technologiques de destruction d'armes chimiques syriennes. Compte tenu du fait que ce travail n'est pas encore accompli, il est encore trop tôt pour parler des détails.

En même temps nous nous félicitons de la mise en place le 16 octobre dernier d'une mission conjointe ONU-OIAC en Syrie pour assurer la destruction rapide des armes chimiques syriennes sous la direction de la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies, Mme Sigrid Kaag.

 

Sur la situation autour de l'agression du diplomate russe Dmitri Borodine

 

Après l'incident avec le ministre conseiller de l'ambassade russe à La Haye Dmitri Borodin dans la nuit du 5 au 6 octobre, le côté néerlandais avait mené une enquête suite aux résultats de laquelle le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans a officiellement présenté des excuses à la Fédération de Russie pour la violation de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. La Russie a également reçu un rapport de la police néerlandaise avec leur version des faits.

Les excuses des Pays-Bas ne peuvent pas être considérées comme le point final dans l'incident. Cette situation ne convient pas au côté russe, car il n'y a toujours pas de réaction aux questions principales que nous avons définies. Il s'agit notamment de la mise en accusations des auteurs de violation du droit international et du dédommagement matériel et moral de la famille de Dmitri Borodine. Nous espérons qu'à la réunion qui se tiendra aujourd'hui le 17 octobre à La Haye, l'Ambassadeur de Russie Roman Kolodkine avec le Directeur du Département du protocole du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, nous recevrons des réponses complètes à toutes les questions qui ont été posées par la Russie.

 

Sur la situation autour du navire « Arctic Sunrise »

 

Les autorités russes continuent à enquêter sur les événements avec la participation de militants de Greenpeace, qui a eu lieu le 18 septembre dans la zone économique exclusive de la Fédération de Russie, y compris l'attaque de la plate-forme « Prirazlomnaya ».

Dans le cadre de cette situation les Pays-Bas, agissant en tant qu'État du pavillon, insistent à la libération du navire "Arctic Sunrise" et son équipage. Le 4 octobre la Russie a reçu l'avis d'appel des Pays-Bas à la procédure d'arbitrage pour résoudre les désaccords. Cette possibilité est prévue par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982. Selon la Convention, des mesures provisoires peuvent être prises avant la formation de l'arbitrage afin d'assurer les intérêts des parties lors de l'examen de l'affaire au fond.

La partie russe étudie les matériaux de la demande présentée par les Pays-Bas afin de déterminer sa position sur la question. Il convient de garder à l'esprit que lors de la ratification de la Convention de 1982, la Fédération de Russie a émis une réserve à la non-reconnaissance de la compétence des organes internationaux chargés des différends sur la mise en œuvre des droits souverains et la juridiction.

 

Les extraits des réponses aux questions des médias:

Question: Les négociations entre l'Iran et les «six» médiateurs internationaux sont terminées. Certains experts ont estimé que leurs résultats ne concernent pas le programme nucléaire iranien, mais visent plutôt ​​les questions régionales, en particulier la Syrie. Les résultats positifs de ces négociations peuvent affecter la convocation d'une conférence internationale «Genève-2»? Aujourd'hui, le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil a déterminé les 23-24 novembre 2013 comme les dates pour la convocation d'une conférence.

Réponse: Le ministre adjoint des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Riabkov a parlé du contenu et des résultats du dialogue entre l'Iran et «six» médiateurs internationaux. Vous êtes au courant de ses estimations.

Je ne voudrais pas niveler la valeur de ce round de négociations. Ce n'était pas facile, mais très encourageant du point de vue non seulement de la dynamique du processus de négociation, qui continue à augmenter, mais aussi de l'éventail des problèmes discutés. La partie iranienne a présenté de nouvelles propositions pour régler les principaux aspects de son programme nucléaire. Les propositions de la Russie, ainsi que d'autres participants de ce processus restent sur la table des négociations. Le prochain round de négociations aura lieu les 7-8 novembre à Genève. Avant cette date, doivent se tenir des consultations d'experts sur les questions nucléaires et les activités de sanction. Une telle approche démontre l'intérêt des parties de ne pas tarder à trouver des solutions politiques.

Je ne voudrais pas mettre en relation directe des pourparlers de Genève sur le programme nucléaire iranien et les perspectives de règlement politique en Syrie: ce sont les problèmes de l'ordre différent. Néanmoins, il y a la prise de conscience croissante que Téhéran doit également être invité à la prochaine conférence. Étant donné le rôle et l'influence de ce pays dans la région, il devrait participer à un futur règlement de la crise syrienne. La Russie le prône activement.

En ce qui concerne les dates exactes, évoquées par M. Qadri Jamil, je ne peux ni les confirmer ni nier. Cette question est de la compétence du Secrétaire général de l'ONU, qui dirigera ce forum international. Attendons l'annonce officielle de la date de la conférence. Je le répète, il est important de ne pas s'en tenir autant au calendrier, mais de préparer pratiquement le forum. Il est impératif que l'opposition syrienne y arrive consolidée, capable et négociable, ce qui, malheureusement, n'est pas le cas étant donné la scission continue de la «Coalition nationale», et le renforcement du rôle des organisations terroristes qui se sont formées autour de l'Al- Qaïda.

Question: Est-il possible de convoquer la « Genève-2 » les 23-24 novembre? Quelles sont les propositions spécifiques formulées par Téhéran à Genève? Est-ce qu'elles conviennent aux «six» médiateurs internationaux?

Réponse: En ce qui concerne la date, je n'ai plus rien à ajouter. Convoquer une telle réunion et préciser les dates convenues avec toutes les parties est la responsabilité du Secrétaire général de l'ONU, et non celle des fonctionnaires syriens. N'anticipons pas.

Comme vous le savez, le gouvernement syrien a confirmé à plusieurs reprises sa volonté de participer à la conférence et a déjà nommé une délégation plénipotentiaire. Pour nous, il n'est pas difficile de définir une date : cela pourrait être demain ou après-demain. Il s'agit d'une étape politique importante, et notamment sur la position des groupes d'opposition syrienne. Tout d'abord, ils doivent formuler une approche commune à l'égard de «la Genève -2» puisque maintenant nous entendons les déclarations menaçantes que le format de la conférence n'est pas acceptable pour l'opposition. Deuxièmement, ils affirment qu'ils sont prêts à aller jusqu'au bout, jusqu'au renversement du régime de Bachar Al-Assad. Cela contredit directement le contenu du communiqué de Genève du 30 juin 2012 et la résolution 2118 du Conseil de sécurité de l'ONU visant à convoquer une conférence internationale sur la Syrie.

En ce qui concerne les propositions concrètes de l'Iran, la logique des négociations (surtout si complexes) ne permet pas de révéler tous les détails. Les diplomates ne partagent pas toutes les nuances avec les médias. Si le côté iranien veut présenter aux médias leur point de vue, il le ferait. Si vous avez écouté attentivement la déclaration conjointe de la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton , et le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran Mohammad Javad Zarif, vous avez probablement noté que le groupe des Six a soigneusement examiné ces propositions, qui, à notre avis peuvent favoriser le processus de négociation et prouvent la volonté de la partie iranienne à rechercher des solutions politiques.

Question: Comment l'incident de l'agression du diplomate néerlandais à Moscou peut affecter l'interaction entre Moscou et La Haye? Qu'est-ce que la Russie peut faire pour éviter une nouvelle détérioration des relations avec les Pays-Bas?

Réponse: Je ne mettrais pas la question dans le plan pareil : les incidents similaires se produisent souvent entre les différents pays. Il est regrettable que cela se soit passé au cours des années «croisées » de nos cultures.

En général, la dynamique de notre dialogue politique avec les Pays-Bas est très élevée. Malgré les contraintes temporaires, nous espérons à maintenir l'élan et parvenir à des solutions qui ne permettront pas aggraver l'atmosphère non seulement dans le domaine de la coopération politique, mais aussi la coopération dans les domaines humanitaires, économiques et autres. Vous êtes conscient du fait que les Pays-Bas est l'un des plus grands investisseur à l'échelle mondiale. Nous sommes intéressés par la préservation de notre niveau de coopération avec notre partenaire néerlandais.

En ce qui concerne les incidents avec des diplomates russe et néerlandais, nous avons déterminé notre position, en particulier dans le dernier cas regrettable, en vue duquel la partie russe a exprimé ses regrets sincères. Le ministre des Affaires étrangères de la Russe, Sergueï Lavrov, a appelé de sa propre initiative son collègue Frans Timermans, en rapportant sur des mesures qui visent à retrouver les auteurs d'attaques contre le représentant de la mission diplomatique néerlandaise. Certaines questions concernant l'agression du ministre conseiller russe à La Haye restent toujours ouvertes. Nous espérons que cet incident désagréable qui a eu lieu à la veille de la fin des années « croisées » et dans le cadre du dialogue politique intensif avec La Haye, ne laissera aucun déboire négatif sur l'atmosphère globale de notre coopération. Nous notons la réaction très adéquate de la partie hollandaise aux événements récents : il n'y a pas de tentatives à jouer négativement sur ​​ce fait. Nous avons ressenti l'intérêt de nos partenaires de passer par toutes les procédures nécessaires. Bien sûr, ce faisant, nous remplissons pleinement les obligations découlant des accords internationaux sur la garantie de la sécurité du corps diplomatique à Moscou. Vous êtes au courant qu'une enquête criminelle est ouverte sur cet incident, et nous attendons des résultats rapides de la police russe.

Question: Aujourd'hui, le vice-Premier ministre pour les affaires économiques de la Syrie Qadri Jamil a exprimé l'incertitude que la majorité de la société syrienne soutient le régime actuel, ainsi que le fait qu'il faut «s'éloigner de ce régime, mais progressivement ». Avez-vous discuté cette question avec lui au ministère russe des Affaires étrangères? Est-ce qu'un thème du sort de Bachar Al-Assad a été évoqué?

Réponse: Tout d'abord, on ne parle jamais de personnalités. Deuxièmement, lors de la réunion du Représentant spécial du Président russe pour le Proche-Orient et le ministre adjoint des Affaires étrangères de la Russie Mikhaïl Bogdanov avec Qadri Jamil, ils ont eu une conversation franche sur le conflit syrien et les perspectives de son règlement politique. Les questions de l'agenda bilatéral ont été abordées. La Russie a un grand nombre de projets et programmes de coopération avec la Syrie, en dépit de sa situation économique difficile. Nous essayons, autant que possible, de fournir une assistance humanitaire et économique à ce pays.

Nous n'examinerons jamais les questions relatives à des personnalités: c'est l'affaire des Syriens de se mettre d'accord sur les formes pour diriger leur pays dans l'avenir. C'est pour cela que le dialogue politique est attendu entre le Gouvernement de la Syrie et l'ensemble de l'opposition syrienne à la conférence de Genève. Nous prônons cette idée, soutenue par les accords russo-américains, et surtout par la Résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Je ne voudrais pas commenter les déclarations faites par M. Qadri Jamil parce que, en plus du poste de vice-Premier ministre, il dirige le grand groupe d'opposition «Mouvement pour le changement». Sa position est son propre opinion, qu'il a le droit d'exprimer, y compris publiquement.

Question: Quelles sont les perspectives pour la convocation de la conférence « Genève-2 » si la coalition de l'opposition syrienne renonce à y venir?

Réponse: Il ne s'agit pas d'y venir simplement, mais d'y participer pleinement. Si vous avez suivi les déclarations faites par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ces derniers jours, vous avez noté probablement le point important : il ne faut pas tarder à organiser la tenue de ce forum. Plus la perspective de cette réunion s'éloigne, plus de chances ont de groupes islamistes radicaux dans la RAS pour prendre leur revanche de l'absence de perspective politique sur le règlement du conflit syrien. Tout le monde a besoin de « presser » les côtés syriens qui sont appelés à se réunir à Genève, et faire leur choix en faveur du règlement politique des problèmes accumulés. Je répéte, le gouvernement de la RAS y est prêt.

Maintenant, le problème principal est que la situation devient de plus en plus difficile dans le camp de l'opposition syrienne, qui prend des formes dangereuses de la lutte armée en Syrie, refusant la perspective d'un règlement politique. Cette tendance devrait être désamorcée dès que possible. Nous espérons que nos collègues américains, qui nous ont assuré de parvenir a l'unification de l'opposition dans le but d'un règlement politique, vont la forcer à venir à Genève pour commencer un dialogue avec le gouvernement. Nous espérons qu'un certain nombre de pays de la région, qui soutiennent ouvertement les groupes d'opposition, vont influencer l'opposition syrienne dans son ensemble de sorte que, conformément aux accords existants, elle assure sa participation pleine et entière. Cela ne doit pas forcement être une délégation unie de l'opposition, sous un «toit» de la « Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution de la Syrie », comme nos collègues occidentaux le veulent. Nous voyons que les dernières tendances ont presque «enterré» cette perspective, puisque la « coalition » n'a jamais été un centre unifié autour duquel a été formée la position de tous les groupes d'opposition. C'est une question pertinente, mais en même temps extrêmement difficile. Cependant, nous et nos partenaires de négociations ne perdons pas de vue la perspective, nous sommes actifs à tous les niveaux pour mettre en œuvre l'idée de la conférence, présente dans des décisions récentes, y compris la résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Question: Pourriez-vous commenter l'interview de l'ambassadeur de l'Azerbaïdjan à Moscou Polad Bulbuloglu en relation avec la détention d'un citoyen de l'Azerbaïdjan à Moscou, soupçonné du meurtre à Birulevo? Pouvez-vous confirmer que l'Azerbaïdjan a envoyé une note sur ce sujet au ministère russe des Affaires étrangères?

Réponse: Nous avons accordé une attention à l'interview du M. P.Bulbuloglu, qu'il a donné hier (le 16 octobre ) à la chaîne « Dojd ». Franchement, ses déclarations nous avons beaucoup surprises.

Comme vous le savez , dans les rapports des médias russes et les déclarations de responsables gouvernementaux en relation avec les événements au quartier «Birulevo Zapadnoe», l'accent n'a jamais été mis sur les aspects nationaux. Nous partons de la primauté du droit et l'inévitabilité de la punition pour le crime commis. À cet égard, nous voudrions noter que les déclarations du représentant de l'Azerbaïdjan sur (citation) « l'amplification en Russie de l'hystérie anti-azerbaïdjanaise » sont tirées par les cheveux et n'ont aucun fondement.

Je confirme la réception de la note de l'Ambassade d'Azerbaïdjan à Moscou avec une demande d'accès consulaire au détenu, soupçonné du meurtre. Toutes les normes, prevues par les conventions internationales, seront appliquées et mises en œuvre, y compris la collaboration consulaire.

Question: Quelle est la réaction de la Fédération de Russie à la demande des chrétiens de la Syrie pour solliciter la nationalité russe?Quelle sera la réponse?

Réponse: Nous avons mis sur le site du ministere russe des Affaires étrangérès le texte intégral de l'adresse de l'une des communautés chrétiennes de Syrie aux dirigeants russes pour démontrer que les questions ethno-religieuses dans la RAS, dans les conditions du conflit émergent, prennent parfois un caractère désespéré. « Le cri du coeur» de la communauté s'est manifesté sous la forme d'une adresse directe et ouverte aux dirigeants de la Fédération de Russie.

Nous ne cessons pas de dire que les actions de l'opposition syrienne, en particulier de la partie extrémiste, sont dangereuses du point de vue des relations ethno-confessionnelles et l'imposition de l'idéologie d'islamistes radicaux à travers le renforcement de la lutte armée, indépendamment de la religion, et malgré la présence en Syrie d'un nombre important de différentes communautés religieuses, notamment les chrétiens. Le problème est plutôt idéologique.

La Russie a pris cette adresse avec toute sympathie. Bien qu'il soit difficile de dire quelle sera la réaction : telles décisions sont prises par les hauts dirigeants du pays. Mais la solidarité morale avec les besoins des communautés religieuses au respect de leurs droits et le respect de l'équilibre ethnino-confessionnelle dans la RAS est une exigence qui confine à la nécessité de respecter le principe de l'intégrité territoriale et la paix dans ce pays arabe en difficulté.

Comme vous le savez, ces derniers temps se produit le durcissement des attaques d'islamistes radicaux sur les différents lieux de culte des communautés syriennes. Ce syndrome de l'invasion islamique extrémiste dans la vie des autres communautés religieuses est très dangereux du point de vue de sa propagation à l'ensemble de la région. Dans la résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations Unies il est clairement indiqué que le futur modèle de règlement en Syrie doit être construit de manière à préserver la diversité des communautés religieuses dans le pays et assurer la paix et l'harmonie. La Russie est un pays multi-confessionnel, et nous comprenons cette situation. Nous sommes très attentifs aux demandes pareilles et non seulement aux celles de communautés religieuses syriennes.


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