INTERVIEW ACCORDÉE PAR LE PORTE-PAROLE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, ALEXANDRE YAKOVENKO, AU SUJET DES RELATIONS RUSSO-SYRIENNES À L'OCCASION DE LA VISITE QUE LE VICE-PRÉSIDENT SYRIEN, ABDUL HALIM KHADDAM, EFFECTUERA EN RUSSIE DU 14 AU 16 JANVIER
Question : Comment pourriez-vous caractériser les relations qui existent entre la Russie et la Syrie à l'étape actuelle ?
Réponse : La Syrie est l'un des principaux acteurs sur le terrain proche-oriental aussi bien du point de vue de son potentiel économique et humain que compte tenu du rôle qu'elle joue dans cette région. Le monde arabe et musulman prête l'oreille à la voix de Damas. Il est également incontestable que la Syrie est un acteur de premier rang dans le règlement global au Proche-Orient.
Les relations russo-syriennes ont une histoire aussi longue que riche en événements importants. Depuis des dizaines d'années, elles se distinguent par leur caractère amical, leur haut degré de compréhension mutuelle et le respect des intérêts des deux parties qui entretiennent des contacts politiques bilatéraux à tous les niveaux.
Les rapports commerciaux et économiques restent également très fructueux. Notre pays a aidé la Syrie à construire plus de deux cents ouvrages économiques, en premier lieu dans les domaines de l'énergie, du transport, du pétrole et de l'industrie de transformation. En 2001, les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 163 millions de dollars.
Question : Où en est actuellement la coopération russo-syrienne dans l'arène internationale ? Quelles sont ses orientations principales ?
Réponse : La Russie et la Syrie pratiquent un échange de vues sur des questions très variées concernant la situation internationale et régionale en prêtant une attention privilégiée, naturellement, au problème du terrorisme international, à la situation autour de l'Irak et au conflit palestino-israélien. Elles étudient les moyens à mettre en oeuvre pour relancer le processus de négociation sur le volet syro-israélien et sur la partie libano-israélienne, liée à demeure à cette dernière, du règlement au Proche-Orient. Comme la Syrie est un membre amovible du Conseil de sécurité de l'ONU, un rôle non négligeable est réservé dans le dialogue russo-syrien à la problématique onusienne, dont l'activité du Conseil de sécurité. D'autres problèmes internationaux d'actualité présentant un intérêt commun ne sont pas négligés non plus.