Réponse de S.V.Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Russie, à la question des médias concernant le programme nucléaire iranien, posée au cours de la conférence de presse à l'issue de la séance du Quatuor du règlement proche-oriental à New York, le 26 septembre 2008

Question: Au début de la semaine, vous avez dit, que le temps n'est pas encore venu pour une résolution de plus concernant les sanctions contre l'Iran. Qu'en est-il de la résolution, que vous proposez et qui, selon vous, va contribuer au processus de la suspension de l'activité nucléaire ?

S.V.Lavrov: Nous avons vraiment estimé et estimons toujours inopportun d'examiner maintenant au niveau des ministres ou à un autre niveau les propositions des nouvelles sanctions contre l'Iran. Cette position n'a nullement changé. Nous sommes persuadés, que sur la base des évaluations que contient le dernier rapport du Directeur général de l'AIEA M. El-Baradei, on peut et il faut poursuivre les efforts de la création des conditions pour commencer les négociations sur la base des propositions, que notre groupe «3+3» ou «5+1» – on l'appelle différemment – a proposé à l'examen de la partie iranienne. Concernant la résolution, qui avait été présentée aujourd'hui au nom des «six» au Conseil de Sécurité, elle poursuit le but principal : confirmer clairement, pour que personne n'ait aucun doute, que les «six» maintiennent leur cohésion autour du même but principal, qui nous réunit. Ce but est d'aider l'AIEA à se persuader de l'absence des aspects militaires dans le programme nucléaire de l'Iran. Ce but reste invariable, malgré les divergences de fait qui se manifestent parfois à propos de la voie à prendre pour l'obtenir. Les «six» aspirent à cette tâche. En confirmant les résolutions existantes du Conseil de Sécurité, en appelant l'Iran à les respecter entièrement, je pense que nous enverrions à tous un signal important de ne faire aucune tentative de mettre en doute la tâche importantissime, afférente au renforcement du régime de non-prolifération.