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Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 13 janvier 2022

26-13-01-2022

Félicitations à l'occasion de la Journée de la presse russe

 

Je voudrais saluer les journalistes russes et étrangers qui se sont joints à nous et les féliciter aujourd'hui à l'occasion de la Journée de la presse russe, célébrée le 13 janvier.

En 1703 a été publié ce jour-là le premier numéro de Vedomosti, journal créé par Pierre le Grand, qui a donné une impulsion à la formation d'une communauté journalistique hautement professionnelle dans notre pays. Aujourd'hui, on dénombre des dizaines de milliers de publications.

Je félicite tous les collaborateurs des médias à l'occasion de leur fête professionnelle. Nous apprécions vivement votre contribution décisive à la formation d'une image objective des événements actuels. Nous vous remercions de vos efforts pour transmettre au grand public une image claire de la position de notre pays sur l'ensemble des problèmes internationaux d'actualité. Malgré le développement des moyens de communication de masse, des nouvelles technologies et des possibilités, rien ne peut remplacer cette contribution professionnelle et journalistique à la formation d'un tableau objectif de la situation. À bien des égards, vous êtes une bouée de sauvetage dans un monde de désinformation et de fakes. La conscience professionnelle, la diligence, la rigueur, le dévouement à la cause et le talent créatif étaient, sont et continueront d'être, plus qu'une image collective, les principaux traits du journaliste professionnel.

De notre côté, nous continuerons de tout faire pour que les droits des médias russes et des collaborateurs de la sphère médiatique à l'étranger soient respectés, les aiderons de toutes les manières possibles dans l'exercice de leurs fonctions et les informerons en temps voulu de l'évolution de la situation internationale.

Je vous souhaite, chers journalistes qui nous ont rejoints, collaborateurs de la presse et des autres médias de masse, de nouveaux accomplissements créatifs, de l'inspiration, de l'attention, des réactions du public et, dans le contexte historique actuel, la santé.

 

Pour les 220 ans du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie

 

L'histoire de notre institution remonte à la création, en 1549, de la Chancellerie de l'ambassadeur, qui a été transformée par Pierre le Grand en 1720 en Collège des affaires étrangères, à mesure que les tâches diplomatiques s'étendaient et se complexifiaient. Une autre étape importante dans le développement de notre service diplomatique a été franchie le 8 septembre 1802 (le 20 septembre selon le calendrier actuel). L'empereur Alexandre Ier a publié un manifeste sur les huit ministères créés dans le cadre de la réforme de l'administration supérieure de l'État, parmi lesquels figurait notre département, qui porte depuis le nom de Ministère des Affaires étrangères. Cela a constitué le point de départ de la formation d'un appareil de politique étrangère moderne, correspondant au nouveau rôle de la Russie sur l'arène internationale.

Notre service diplomatique a une histoire séculaire. Sous sa forme de Ministère, elle fêtera ses 220 ans en 2022.

Le Ministère russe des Affaires étrangères est un organisme vivant. De nouveaux départements apparaissent, des ambassades et des consulats généraux ouvrent leurs portes, et les formes de communication avec les citoyens, principalement les citoyens russes et nos compatriotes à l'étranger, sont améliorées. La diplomatie numérique se développe. À la fin de l'année dernière, nous avons annoncé le lancement de l'application mobile du Ministère sur smartphone et tablette. Cela aussi fait partie de notre travail aujourd'hui. Abonnez-vous et suivez nos comptes afin d'être toujours au courant de l'actualité et d'avoir la possibilité de donner votre avis.

Pour célébrer cette date importante, nous prévoyons une série de commémorations cette année. Nous vous tiendrons informés en temps voulu.

Récemment le Président de notre pays, s'exprimant lors d'une réunion du Collège élargi du Ministère russe des affaires étrangères, nous a conseillé de maintenir nos partenaires (c'est-à-dire les pays occidentaux) "sous une certaine tension". La magie des chiffres semble avoir prédéterminé que la date anniversaire du Ministère des Affaires étrangères cette année coïnciderait avec les 220 volts. Certains partenaires occidentaux devront s'habituer aux nouvelles règles.

 

Sur les pourparlers à venir de Sergueï Lavrov avec Gordan Grlić Radman, Ministre des Affaires étrangères et européennes de la République de Croatie

 

Le 17 janvier à Moscou sont prévus des pourparlers entre Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, et Gordan Grlić Radman, Ministre des Affaires étrangères et européennes de la République de Croatie, qui sera présent en Russie pour une visite de travail du 16 au 19 janvier.

Ces pourparlers donneront l'occasion d'évoquer un large éventail de questions relatives à la coopération bilatérale dans les sphères politique, économique, commerciale, socioculturelle, et dans d'autres domaines. Ils permettront aussi un échange d'avis sur les thèmes régionaux et internationaux à l'ordre du jour, avec un accent sur la situation dans les Balkans occidentaux, ainsi que la problématique du maintien de la paix et de la stabilité en Europe.

 

Sur les pourparlers à venir de Sergueï Lavrov avec Annalena Baerbock, Ministre fédérale des Affaires étrangères de l'Allemagne

 

Le 18 janvier, Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, mènera des pourparlers avec Annalena Baerbock, Ministre fédérale des Affaires étrangères de l'Allemagne, qui se rendra à Moscou pour une visite de travail.

Il s'agira de la première rencontre en tête-à-tête entre les deux ministres depuis la nomination d'Annalena Baerbock à la tête de la diplomatie allemande.

La réunion permettra d'évoquer l'état et les perspectives des relations russo-allemandes, l'élaboration d'un calendrier de contacts politiques, les aspects pratiques de la mise en place d'une coopération dans les domaines commercial et économique, socioculturel, humanitaire et mémoriel, ainsi que les contacts interparlementaires, régionaux et au niveau de la société civile. Une attention particulière sera également accordée à la promotion de la coopération dans les domaines des énergies renouvelables et de l'hydrogène, de la protection du climat et de l'écologie.

Un échange de points de vue approfondi est également attendu sur les questions internationales les plus pressantes, avant tout pour faire avancer nos propositions sur les garanties globales de sécurité en Europe.

 

Sur la rencontre à venir de Sergueï Lavrov avec les ambassadeurs des pays membres de la CEI

 

Le 19 janvier à Moscou se déroulera la rencontre annuelle du Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avec les ambassadeurs des États membres de la Communauté des États indépendants (CEI). Sergueï Lebedev, Président du Comité exécutif et Secrétaire exécutif de la CEI, participera également à cette rencontre.

Dans le cadre de cet événement sera dressé le bilan du travail commun dans le cadre de la Communauté en 2021, année anniversaire de l'organisation, et seront évoqués les principaux axes de la coopération future. Comme à leur habitude, les participants échangeront leurs avis sur les questions d'actualité de l'ordre du jour international et régional.

 

Sur le recours aux forces collectives de maintien de la paix de l'OTSC pour stabiliser la situation en République du Kazakhstan

 

Les premiers jours de la nouvelle année 2022 ont été marqués à bien des égards par les efforts conjoints déployés sous l'égide de l'OTSC pour contribuer à rétablir la stabilité au Kazakhstan, pays ami.

Nous avons commenté ce thème régulièrement et fourni de nombreux matériaux sur le sujet. Il y a eu beaucoup de questions à l'approche de cette conférence de presse également.

Je voudrais attirer votre attention sur le fait que le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a donné aujourd'hui une interview à l'émission "Grand jeu" sur la chaîne Perviy Kanal, où ce thème a été mis en lumière.

 Les conséquences tragiques au Kazakhstan ont été provoquées par une attaque hybride contre ce pays, coordonnée et soutenue de l'extérieur, avec l'implication directe de bandes terroristes armées, manifestement formées dans des camps terroristes à l'étranger et ayant une expérience des opérations de combat dans les points chauds du monde entier.

Le pays a essentiellement été confronté à une agression du terrorisme international, qui menaçait de saper l'ordre constitutionnel, de détruire les institutions de gouvernance et de s'emparer du pouvoir.

En réponse à l'appel du Président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev, le Conseil de sécurité collective de l'OTSC a pris la décision unanime de fournir une assistance militaire à ce pays frère dans le cadre du Traité de sécurité collective. Le Conseil de sécurité des Nations unies et les secrétaires généraux de l'OSCE et de l'OCS ont été informés de cette décision.

Les forces collectives de maintien de la paix de l'OTSC, comprenant des unités de tous les pays alliés, ont été immédiatement envoyées au Kazakhstan. Grâce au déploiement et aux actions rapides des forces de maintien de la paix de l'OTSC, principalement en matière de protection et de défense des infrastructures critiques, les forces de l'ordre du Kazakhstan ont pu concentrer leurs forces et leurs ressources sur le rétablissement de l'ordre public et l'élimination des menaces pour la sécurité du pays.

Il est important de souligner que cette opération de maintien de la paix de l'OTSC a été jugée très efficace et utile par les autorités kazakhes.

À la lumière des résultats du sommet extraordinaire de l'OTSC qui s'est tenu le 10 janvier, un travail systématique se poursuivra afin de mettre en place un système fiable de sécurité collective pour la Russie et ses alliés et de renforcer, notamment, le potentiel de maintien de la paix de l'Organisation.

Anticipant les nombreuses questions sur ce qu'implique la réalisation de cette opération, je vous invite à contacter nos collègues du Ministère russe de la Défense.

           

Sur l'assistance à la sortie des citoyens russes du Kazakhstan

 

La situation au Kazakhstan a imposé l'adoption de mesures d'urgence, notamment de la part du Ministère russe des Affaires étrangères, de notre Ambassade à Noursoultan et du Consulat général russe à Almaty, afin d'organiser l'évacuation des citoyens de notre pays et des États de l'OTSC, entre autres, par des avions de transport militaire du Ministère russe de la Défense. Cette aide a également été fournie aux étudiants kazakhs des universités russes et à des ressortissants étrangers. Des citoyens de Hongrie (6 personnes), d'Autriche (5 personnes), de Belgique (4 personnes) et de Grèce (2 personnes) ont pu sortir du pays avec notre aide. Au total, grâce aux efforts coordonnés des différents services, plus de 2.200 personnes ont pu rejoindre la Russie. En particulier, le retour de deux groupes d'écoliers et de sportifs russes a été assuré (un groupe de 22 enfants est rentré à Ekaterinbourg via Bishkek le 6 janvier et 14 sportifs de Tcheliabinsk ont repris l'avion pour Ekaterinbourg le 9 janvier).

La ligne d'urgence du centre de crise du Département du Centre de réaction aux situations de crise a fonctionné 24 heures sur 24, et a traité plus de 2 700 appels en très peu de temps.

Dans le cadre du travail de nos services avec les citoyens russes et sur les réseaux sociaux, nous continuons à recommander la vigilance et la retenue, en évitant les visites dans les lieux bondés, et en suivant les rapports du Ministère russe des Affaires étrangères et des établissements consulaires les plus proches.

Les vols commerciaux vers les principaux aéroports du Kazakhstan, dont Almaty, sont en train de reprendre.

Nous continuons de recevoir des lettres de nos citoyens. Il y a même des notes de nos partenaires étrangers exprimant leur gratitude pour notre aide dans ces circonstances difficiles.

Je le souligne encore une fois. C'était une opération conjointe visant à contribuer au retour de citoyens russes du Kazakhstan dans ces circonstances extraordinaires. Elle a été menée par le Ministère russe de la Défense avec l'aide du Ministère des Affaires étrangères.

 

Sur la situation en Ukraine

 

La situation dans ce pays reste inquiétante. Malgré les fêtes de fin d'année, la tension se maintient dans le Sud-Est de l'Ukraine. Le nombre de tirs augmente de nouveau. Les souffrances de la population civile du Donbass ne cessent pas.

Entre juillet 2020 et fin décembre 2021, la Mission spéciale d'observation de l'OSCE a enregistré 128 victimes civiles (la grande majorité - 93 - sur les territoires contrôlés par la DNR et la LNR), 215 endommagements de sites et d'infrastructure civils (encore une fois, la majorité - 119 - dans les régions de Donetsk et de Lougansk).

Cette situation ne semble pas déranger les États-Unis et les autres pays de l'Otan, qui poursuivent l'aménagement militaire du territoire de l'Ukraine, fournissent une aide militaire à Kiev, et encouragent sa rhétorique militariste alarmante. Cette année, ils prévoient plusieurs exercices militaires conjoints d'une ampleur bien plus grande que par le passé.

Comme cela a été rapporté, notamment par les médias, malgré l'aspiration déclarée des États-Unis d'apporter une contribution au règlement pacifique du conflit, fin décembre, Washington a approuvé l'allocation de 200 millions de dollars supplémentaires à Kiev pour livrer en Ukraine des munitions, des moyens de guerre électronique, et des armements létaux. De plus, les républicains ont soumis à la chambre basse du Congrès un projet de loi sur les garanties de l'indépendance de l'Ukraine en renforçant ses capacités de défense, qui prévoit l'attribution à Kiev de 450 millions de dollars supplémentaires, dont 100 millions devraient servir à acheter des moyens de défense antiaérienne et antimissile et des navires de guerre. Il est également prévu d'élargir la liste des armements livrés, de renforcer les efforts pour préparer les militaires et de réformer les forces armées ukrainiennes. Le Sénat américain a publié hier un nouveau train de sanctions contre notre pays.

C'est intéressant. Les législateurs américains débitent des projets de loi, avancent des initiatives. En ce qui concerne l'Ukraine, ils soulignent qu'il s'agit de renforcer ou de garantir son indépendance. Et en même temps ils soumettent des projets consacrés à la Russie. Ils n'ont rien à voir avec l'indépendance de la Russie. Est-ce une approche sélective des États-Unis? Autrement dit, ils reconnaissent l'indépendance dans certains pays, respectent la souveraineté. Mais qu'en est-il des autres? Selon le point de vue des États-Unis notre pays ne serait-il pas souverain et indépendant? Si oui, alors c'est une nouvelle approche contraire à la déclaration faite récemment par le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken dans une interview à plusieurs chaînes américaines, soulignant que les États-Unis défendent les principes fondamentaux du droit international. C'est très intéressant. Alors qu'en est-il de la reconnaissance et du respect de la souveraineté et de l'indépendance de la Fédération de Russie? C'est une question adressée aux partenaires américains. Nous considérons que tout cela s'inscrit dans la continuité de la ligne destructive de Washington visant à soutenir le régime de Kiev.

Au lieu des tentatives de déterminer sérieusement les raisons de la guerre civile qui dure depuis plus de sept ans, au lieu d'une aide pratique, ou même d'une aspiration d'aider à régler le conflit intérieur ukrainien, l'Union européenne adopte une position de plus en plus destructive et antirusse. Du 4 au 6 janvier 2022, le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell s'est rendu en Ukraine et a même visité l'Est du pays. Cependant, il ne s'est pas rendu à Donetsk et à Lougansk. Apparemment, la vérité sur la vie des gens qui souffrent de l'opération punitive de l'armée ukrainienne ne l'intéresse pas. On se demande comment il y parvient. Tant parler de cette situation, appeler à faire quelque chose et ne pas profiter de l'occasion réelle de se faire son propre avis sur les faits réels sur le terrain. Cela arrive. Le courage du Haut représentant a suffi seulement pour qualifier la Russie de "partie au conflit" et exprimer un éventail d'autres clichés russophobes. Cela donne l'impression qu'il existe deux Josep Borrell: celui qui dit et celui qui écrit. Ou un Josep Borrell qui parle, mais d'autres personnes écrivent à sa place. De par le style, la langue et les expressions employées, ces textes ne proviennent pas de la même personne. C'est évident.

Sentant le soutien des pays occidentaux, Kiev continue de saboter la mise en œuvre des Accords de Minsk, d'esquiver un dialogue direct avec Donetsk et Lougansk. C'est une logique intéressante: insister, le décréter en tant que son propre principe, l'imposer aux autres. Le sort de l'Ukraine ne peut pas être décidé sans l'Ukraine, dit le régime de Kiev. Alors pourquoi, de son point de vue, il est possible de décider du sort de Donetsk et de Lougansk sans Donetsk et Lougansk? Ce n'est pas logique, c'est contradictoire. Les tentatives du régime de Kiev de présenter la Russie comme partie au conflit afin de justifier son inaction continuent. Malheureusement, nos partenaires occidentaux, notamment du format Normandie, l'Allemagne et la France, poussent Kiev dans ce sens. C'est à eux qu'il faut demander pourquoi ils le font et quel en est le résultat.

Dans cette optique, la disposition déclarée par le Président Vladimir Zelenski à organiser un sommet du quartet Normandie semble populiste. Nous avons déjà dit plusieurs fois que pour son déroulement Kiev devait "faire ses devoirs" et désormais un "travail sur ses erreurs": mettre en œuvre les recommandations de la rencontre précédente à Paris en décembre 2019 en retirant les projets de loi qui transgressent et tirent un trait sur les Accords de Minsk, et revenir au dialogue direct avec Donetsk et Lougansk. Peut-être simplement lancer un hashtag en Ukraine: le sort de Donetsk et de Lougansk ne peut pas être décidé sans Donetsk et Lougansk? Après tout, c'est un excellent slogan, digne du service diplomatique ukrainien. C'est cadeau, pas besoin de nous remercier.

Pendant ce temps, la situation des droits de l'homme continue de se dégrader rapidement en Ukraine. Les autorités ukrainiennes adoptent de nouvelles initiatives législatives allant à l'encontre des objectifs du processus de paix. La loi sur la "résistance nationale" est entrée en vigueur en Ukraine à partir du 1er janvier 2022. À présent, il est fort probable que des armes se retrouvent entre les mains des nationalistes radicaux non contrôlés par les autorités. Je pense que vous devinez quel peut être le résultat: une déstabilisation supplémentaire de la situation, un massacre, un chaos total.

L'ukrainisation forcée du pays se poursuit - le 16 janvier entre en vigueur une nouvelle norme de la loi odieuse sur la garantie du fonctionnement de la langue ukrainienne en tant que nationale, conformément à laquelle la presse écrite en Ukraine doit être publiée en ukrainien. Les journalistes ukrainiens, qui sont devenus absolument loyaux envers les autorités, hurlent déjà à cause de cette situation. Ils disent qu'il ne s'agit pas simplement d'une atteinte à la liberté d'expression, mais à la liberté d'expression qui a servi le régime de Kiev. À en juger par ces lois, la propagande ukrainienne elle-même est déjà discriminée. Tout cela serait drôle si ce n'était pas aussi triste, car cela ressemble déjà à de véritables répressions.

L'évolution des mouvements néonazis en Ukraine prend des formes de plus en plus effrayantes. Il est logique que ces mesures punitives et les mouvements néonazis soient les maillons d'une même chaîne. Le 1er 2022, à Kiev a été organisée une marche aux flambeaux de néonazis ukrainiens. Les Ministères de Affaires étrangères de l'Allemagne et d'Israël ont condamné cette action.

Nous appelons une nouvelle fois les pays occidentaux et les organisations internationales à cesser d'ignorer les processus destructifs en Ukraine et à faire pression sur Kiev pour qu'il tienne ses engagements en matière de primauté du droit et des droits de l'homme, ainsi qu'à inciter l'Ukraine à remplir les Accords de Minsk.

Je pense qu'il est inutile de parler de l'OSCE. Après les événements au Kazakhstan et la négligence scandaleuse de cette situation de la part de l'OSCE, nous nous demandons s'il existe un secrétariat de cette Organisation, qu'en est-il de la direction, étaient-ils tous aux fêtes de fin d'année ou sont-ils déjà rentrés à Vienne? Où êtes-vous, les collaborateurs du secrétariat de l'OSCE, que vous arrive-t-il? Lisez-vous l'actualité, suivez-vous la situation au Kazakhstan, dans d'autres pays, en Ukraine? Que pensez-vous de ce qui s'y passe en matière de droits de l'homme, de protection de la liberté d'expression et de protection physique des journalistes? Ce sont des thèmes pour une discussion approfondie et désagréable avec la direction de l'OSCE.

 

Sur la situation actuelle en Afghanistan

 

Le début de l'année 2022 a été marqué par une série de catastrophes naturelles en Afghanistan. Les fortes pluies, les chutes de neige et les coulées de boue qui se sont abattues sur les provinces de Helmand, Nimroz, Farah, Nangarhar, Badakhchan, Djozdjan, Takhar et Kandahar ont fait au moins 11 morts et plus de 20 blessés. Les services d'urgence du nouveau gouvernement ont sauvé des dizaines de personnes sous les amoncellements de neige. Nous exprimons notre soutien à l'Afghanistan.

Nous avons pris note des contacts que le Ministre des Affaires étrangères de l'Afghanistan par intérim Amir Mouttaki a eus avec certaines personnalités politiques de l'opposition afghane lors de sa visite à Téhéran les 8 et 10 janvier. Bien que, d'après les informations dont nous disposons, ces contacts n'aient pas abouti à des résultats concrets, nous pensons qu'il s'agit d'un pas dans la bonne direction, qui, nous l'espérons, facilitera le processus de réconciliation nationale et la formation d'un gouvernement équilibré tant sur le plan ethnique que politique en Afghanistan.

 

Sur la situation en République du Soudan

 

Nous continuons de suivre de près l'évolution de la situation dans ce pays. Nous pensons qu'il est important d'empêcher une nouvelle escalade des tensions dans ce pays. Nous appelons les Soudanais à être guidés par les intérêts nationaux les plus élevés, à agir de manière responsable et à s'abstenir de prendre des mesures qui pourraient conduire à une exacerbation de la crise politique intérieure.

Nous comptons sur la formation rapide d'un nouveau gouvernement compétent au Soudan, qui déploiera des efforts vigoureux pour faire face aux tâches transitoires urgentes, notamment dans le domaine social et économique. Nous réitérons le caractère inacceptable de toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures du pays.

De notre côté, nous continuons de fournir une assistance au Soudan, avec lequel la Russie est traditionnellement liée par des liens d'amitié. Je rappelle que le Ministère russe des Situations d'urgence s'apprête à envoyer une cargaison de blé alimentaire sous forme d'aide humanitaire.

 

Sur la situation liée à la proclamation d'un collaborateur de la Mission de l'Onu au Kosovo en tant que persona non grata

 

La situation autour d'Andreï Antonov n'est toujours pas résolue. Je vous rappelle qu'il a été déclaré persona non grata le 31 décembre 2021 par ce qu'ils appellent le "ministère des affaires étrangères" du Kosovo.

Ce coup d'éclat extrémiste de Pristina s'inscrit dans la continuité de la politique provocatrice des autorités du Kosovo, qui vise à écarter de la mission des Nations unies dans la province ceux qui évaluent objectivement les réalités locales. Il s'agit d'une attaque non seulement contre un expert spécifique de la Russie, mais aussi contre l'autorité de l'Organisation mondiale dans son ensemble. De fait, nous parlons de l'imposition par des structures locales, qui n'ont pas, je le souligne, de personnalité juridique internationale, de leurs décisions à la mission des Nations unies au Kosovo, ce qui va à l'encontre de l'esprit et de la lettre de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les Nations unies et leur Secrétariat devraient y accorder une attention accrue.

Nous travaillons avec les dirigeants du Secrétariat des Nations unies à New York et de la MINUK à Belgrade pour faire en sorte que le comportement arbitraire de Pristina fasse l'objet d'une réplique appropriée.

 

Sur les propos du Ministre des Affaires étrangères de la Tchéquie au sujet des relations russo-tchèques

 

Notre attention a été attirée par les déclarations du Ministre tchèque des Affaires étrangères au sujet des relations bilatérales, et nous avons reçu un grand nombre de questions suite à ses propos. Je fais référence au nouveau chef de la diplomatie de la République tchèque, Jan Lipavský, qui a déclaré à la télévision tchèque le 9 janvier qu'il avait l'intention de rechercher des moyens de "dégeler" le dialogue russo-tchèque, et qu'il était nécessaire de construire des "relations substantielles et normales" avec notre pays.

En même temps, nous pensons qu'il est nécessaire de mettre les points sur les "i". La Russie n'a jamais cherché à rompre ses relations avec la République tchèque, et nous n'avons pas été les instigateurs des provocations qui ont effectivement réduit à zéro la coopération bilatérale. Je rappelle que l'inclusion en mai 2021 de la République tchèque dans la liste des États qui mènent des actions inamicales contre la Russie et ses citoyens était une réponse aux actions provocatrices de la partie tchèque. Il s'agissait d'une mesure forcée, car les accusations injustifiées et non fondées portées contre la Russie depuis Prague et diffusées dans les forums internationaux, l'expulsion massive du personnel de notre ambassade avec les membres de leurs familles sans aucune justification, entre autres, ne pouvaient rester sans réponse. Prague en était bien conscient.

Nous sommes d'accord sur le fait que les relations doivent être sorties de l'impasse, à cent pour cent, et nous sommes prêts à le faire en principe. Cependant, en ce qui concerne la formulation d'un ordre du jour positif, voyons comment la déclaration du nouveau Ministre tchèque des Affaires étrangères sera mise en pratique par la partie tchèque. La balle est dans le camp de Prague.

 

Sur le prochain anniversaire de la création de la Coopération de Barents (Conseil euro-arctique de Barents/Conseil régional de Barents)

 

Le 11 janvier a marqué le 29ème anniversaire de la création de la Coopération de Barents (Conseil euro-arctique de Barents/Conseil régional de Barents). Elle a été fondée en 1993 dans la ville norvégienne de Kirkenes. Ses membres sont la Russie, le Danemark, l'Islande, la Norvège, la Finlande, ainsi que l'Union européenne. Au fil des ans, l'organisation s'est imposée comme un format de coopération fructueux dans le Nord de l'Europe, générant en permanence un programme fédérateur. L'organisation a démontré sa capacité à résister aux fluctuations politiques et a contribué à renforcer la confiance, la stabilité et les relations de bon voisinage dans cette région.

Une caractéristique unique de la Coopération de Barents reste sa structure "à deux étages". L'interaction n'a pas seulement lieu entre les gouvernements des pays du Conseil euro-arctique, mais aussi au niveau des entités administratives et territoriales au sein du Conseil régional de Barents. Cela permet d'identifier les projets les plus pertinents et de combiner au mieux les priorités des États avec les intérêts et les besoins des différentes régions. La présidence actuelle du Conseil régional de Barents est assurée par le district autonome de Nenets. Nous considérons le leadership du district autonome de Nenets au sein du Conseil régional de Barents comme une préparation importante à la présidence nationale russe de la Coopération en 2023-2025.

       

Sur les 80 ans de la signature de la Déclaration sur la punition des crimes commis en temps de guerre

 

Le 13 janvier 2022 marque les 80 ans de l'adoption de la Déclaration sur la punition des crimes commis en temps de guerre. Le document a été signé lors d'une conférence interalliée à Londres par les représentants des neuf pays occupés par les nazis (Belgique, Tchécoslovaquie, Comité national de la France libre, Grèce, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne et Yougoslavie). Le Ministre britannique des Affaires étrangères, ainsi que les ambassadeurs de l'URSS (Alexandre Bogomolov), des États-Unis et de la Chine auprès des gouvernements alliés à Londres assistaient à la réunion.

Se référant aux normes reconnues du droit international, en particulier la Convention de La Haye de 1907 concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre, la déclaration a souligné que l'un de ses principaux objectifs était de "punir, au moyen d'une justice organisée, tous les responsables" des crimes de guerre.

Les participants à la conférence se sont dits "déterminés, dans un esprit de solidarité internationale, à faire en sorte que les responsables et les coupables, quelle que soit leur nationalité, soient retrouvés, traduits en justice et jugés et que les peines prononcées soient exécutées".

Les principales dispositions du document étaient totalement conformes à la position de l'URSS sur cette question. Dans la déclaration de Viatcheslav Molotov du 22 juin 1941 figurait déjà l'idée de la responsabilité criminelle des dirigeants du Troisième Reich pour avoir déclenché l'agression. Dans ses notes datées du 25 novembre 1941, du 6 janvier 1941 et du 27 avril 1942, le Commissariat du peuple aux affaires étrangères de l'URSS a informé l'opinion publique internationale des crimes monstrueux commis contre les soldats et les civils capturés, pointant la politique constante de l'Allemagne visant à la destruction massive de la majorité de la population des territoires occupés de l'URSS.

À la demande des États signataires, le gouvernement soviétique a publié une déclaration le 14 octobre 1942, exprimant sa volonté de soutenir les mesures pratiques des puissances alliées concernant les crimes de guerre des nazis. Le document proclame la nécessité de "juger immédiatement par un tribunal international spécial et de punir, dans toute la mesure permise par la loi, tous les dirigeants de l'Allemagne nazie".

Ce sujet a été débattu en détail lors de la Conférence de Moscou (19-30 octobre 1943) au niveau des chefs des Ministères des affaires étrangères de l'URSS, de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Elle a abouti à une déclaration sur la responsabilité d'Hitler pour les atrocités commises et prévoyait la punition des principaux criminels de guerre par une décision commune des Alliés signée par Staline, Roosevelt et Churchill.

Par la suite, les décisions relatives au châtiment des criminels de guerre prises par les Alliés lors des conférences de Moscou, de Téhéran et de Yalta ont jeté les bases du procès de Nuremberg, qui a été l'un des résultats politiques et juridiques les plus importants de la débâcle de l'Allemagne nazie.

 

Sur l'anniversaire du lancement de l'offensive stratégique Vistule-Oder par les troupes soviétiques

 

Le 12 janvier 1945, les troupes soviétiques lançaient l'opération Vistule-Oder, dont l'objectif était de vaincre le groupe d'armées "A" de l'Allemagne, d'achever la libération de la Pologne, et de créer des conditions favorables à une attaque décisive contre Berlin.

Les troupes du 1er front biélorusse (commandant - maréchal de l'Union soviétique Gueorgui Joukov) et du 1er front ukrainien (commandant - maréchal de l'Union soviétique Ivan Koniev), au nombre de plus de deux millions de personnes, ont pris part à l'offensive équipées de 34.000 canons et mortiers, 7.000 chars et canons automoteurs, et environ 5.000 avions.

Les troupes soviétiques faisaient face à plus de 600.000 soldats et officiers de l'ennemi, environ 5.000 canons et mortiers, ainsi que 1.220 chars et canons d'assaut. Leurs actions étaient soutenues par 630 avions de guerre. Le commandement allemand a préparé sept lignes défensives entre la Vistule et l'Oder, échelonnées sur 300-500 kilomètres.

Le début de l'opération sous commandement soviétique avait été fixé le 20 janvier 1945, mais comme les Alliés étaient confrontés à une contre-offensive allemande déterminée dans les Ardennes, les délais ont été avancés au 12 janvier. Les principales frappes ont été lancées depuis le Nord et le Sud de la capitale polonaise afin d'encercler le groupement ennemi à Varsovie.

Dans la matinée du 17 janvier, les soldats de la 1ère armée polonaise, qui était opérationnellement subordonnée au 1er front biélorusse, soutenus par l'Armée rouge, ont pris d'assaut les rues de Varsovie. À la suite de violents combats, la ville a été libérée. Les nazis la destinaient à une destruction totale. Les sapeurs soviétiques ont réussi à désamorcer plus de 5.000 mines antichars, plus de 17.000 mines antipersonnel, 46 mines terrestres, 232 "surprises" explosives, ainsi qu'environ 14.000 obus et bombes aériennes.

Pour stopper l'avancée de l'Armée rouge, le commandement hitlérien a dû redéployer certaines forces du front occidental et de l'intérieur de l'Allemagne vers l'Est, mais les tentatives de rétablir le front brisé n'ont pas abouti, et au début du mois de février, nos troupes ont atteint la ligne de l'Oder - il restait 60-70 kilomètres jusqu'à Berlin.

Pendant la durée de l'opération, les troupes soviétiques ont avancé de 500 kilomètres, libéré une grande partie de la Pologne et atteint les faubourgs de la capitale allemande, résolvant ainsi une tâche militaro-politique importante: aider les troupes anglo-américaines qui avaient subi des défaites dans les Ardennes et en Alsace.

L'opération Vistule-Oder s'est caractérisée par une offensive à rythme élevé, habilement manœuvrée par de grandes formations pour contourner, encercler et détruire les groupes épars de l'ennemi. Au cours de l'opération, 35 divisions allemandes ont été vaincues, et 25 ont perdu de 50 à 75 % de leurs effectifs. Plus de 147.000 personnes ont été retenues prisonnières. Les pertes des armées soviétiques ont dépassé 190.000 personnes, dont environ 45.000 à jamais (les sépultures se trouvent sur le territoire de la Pologne).

Pour leur héroïsme et les compétences militaires, 1192 formations du 1er front biélorusse et du 1er front ukrainien ont reçu des ordres, 481 formations ont reçu des noms honorifiques en l'honneur des villes libérées, 690.000 participants directs aux opérations de combat pour repousser les fascistes de Varsovie ont reçu des médailles "Pour la libération de Varsovie". Pour commémorer la victoire et comme symbole de l'amitié entre les deux armées fraternelles, un monument à la fraternité d'armes soviéto-polonaise a été érigé dans le quartier Prague, à Varsovie.

Malheureusement, Varsovie a depuis longtemps cessé de célébrer le 17 janvier, jour où la capitale polonaise a été libérée de la peste brune par l'Armée rouge et la 1ère armée polonaise. En novembre 2011, sur décision de la partie polonaise, le monument susmentionné a été démantelé. C'est un acte honteux et un affront à la mémoire de ceux qui sont morts en libérant la Pologne.

Dans le même temps, année après année la date du début de la Seconde Guerre mondiale fait l'objet d'une attention croissante. Les efforts colossaux de Varsovie visent à déformer délibérément les prémisses de la guerre. Les véritables faits historiques sont supprimés, y compris les informations concernant non seulement le travail systématique de la diplomatie soviétique dans la seconde moitié des années 1930 pour former une coalition antifasciste unie (d'ailleurs, les autorités polonaises de l'époque s'y étaient activement opposées), mais aussi le rôle de notre pays et du peuple soviétique dans la victoire sur le mal absolu.

Je tiens à rappeler que 477.000 soldats de l'Armée rouge ont donné leur vie pour libérer la Pologne et le peuple polonais des nazis.

La "gratitude" de l'establishment polonais actuel s'exprime d'une manière très particulière: ils ont lancé une véritable guerre contre les monuments dédiés à ces héros, une guerre contre l'histoire et, apparemment, contre le bon sens et la conscience. Contrairement aux engagements internationaux des autorités polonaises, l'héritage des mémoriaux de guerre soviétiques continue d'être démantelé et profané sur leur territoire.

Les tentatives visant à effacer de notre histoire les exploits immortels des centaines de milliers de soldats et d'officiers soviétiques et, soit dit en passant, polonais, ne peuvent être qualifiées que de cynisme historique de premier ordre. Dans le même temps, nous notons les efforts désintéressés des citoyens de ce pays qui préservent la mémoire de cette époque et honorent véritablement les héros de cette guerre, de la libération de Varsovie et de toute la Pologne. A eux, nous sommes reconnaissants.

 

Sur l'anniversaire de l'offensive stratégique de Prusse-Orientale de l'armée soviétique

 

Parallèlement à l'offensive Vistule-Oder, l'Armée rouge a entamé le 13 janvier 1945 une offensive massive en Prusse-Orientale et dans le Nord de la Pologne afin de percer la défense de l'ennemi sur les routes de Königsberg et de Marienburg par les forces du 3e Front biélorusse commandé par le général Ivan Tcherniakhovski et du 2e Front biélorusse commandé par le maréchal Konstantin Rokossovski. L'objectif de l'opération était de couper le groupement des forces allemandes en Prusse-Orientale, de le diviser en plusieurs parties et de l'anéantir.

Elle a réuni 1,67 million de militaires, 25.000 canons et mortiers, 3.859 chars et obusiers, 3.097 avions.

Les Allemands avaient créé en Prusse-Nord un réseau de défense puissant de 150 à 200 km de profondeur, protégé par 780.000 hommes disposant de 8.000 canons et mortiers, de 700 chars et de 775 avions.

Début avril 1945, l'Armée rouge est parvenue - suite à des combats très durs - à prendre Königsberg et à éliminer 42.000 soldats et officiers de l'ennemi.

Mi-avril, les forces soviétiques ont pris la partie principale de la Sambie, pour occuper la forteresse et le port de Pillau le 25 avril.

L'offensive a permis aux troupes soviétiques d'occuper la Prusse-Orientale, de libérer une partie des régions septentrionales de la Pologne et de causer des pertes considérables à l'ennemi. Plus de 220.000 soldats et officiers allemands ont été capturés. La perte de forces considérables et d'une région importante d'un point de vue militaire et économique ont rapproché la défaite complète de l'Allemagne.

L'Armée rouge a subi des pertes dures en Prusse-Orientale: plus de 126.000 soldats et officiers morts ou disparus, plus de 450.000 blessés. Le général Ivan Tcherniakhovski, deux fois héros de l'Union soviétique, a été mortellement blessé le 18 février aux alentours de la ville allemande de Mehlsack (Pieniężno en Pologne moderne).   

Plus d'un millier de groupes et unités ont reçu des décorations pour le courage, l'héroïsme et les faits d'armes dont ils ont fait preuve pendant l'offensive de Prusse-Orientale, tandis que 217 unités ont obtenu des titres honoraires. La présidence du Conseil suprême de l'URSS a créé la médaille "Pour la prise de Königsberg" afin de célébrer cette victoire.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la conférence des pays de la coalition antihitlérienne à Potsdam a transmis la majorité du territoire de la Prusse-Orientale à la Pologne, tandis qu'un tiers de la région englobant la ville de Königsberg est devenu la région soviétique de Kaliningrad.

 

 Sur le décès de Piotr Barouline

 

Je viens d'évoquer les pertes du passé, mais nous perdons toujours des gens aujourd'hui. Piotr Barouline, chef du Centre de l'histoire du service diplomatique russe du Ministère russe des Affaires étrangères, candidat ès science juridiques, courrier diplomatique éminent et président du Conseil des vétérans du Département de communication et de courrier diplomatiques de notre ministère, est décédé le 2 janvier à l'âge de 78 ans.

Il a consacré plus de 55 ans de sa vie au travail du ministère en parcourant le chemin de courrier diplomatique au chef du Département de communications et de courrier diplomatiques. Suite à sa retraite, il s'occupait de l'enseignement et de la formation. Il a fondé le Musée d'enseignement et de pédagogie, conservait les traditions du Service des courriers diplomatiques. Il dirigeait le Centre d'histoire du service diplomatique russe du Ministère des Affaires étrangères.

C'est grâce à lui que le musée du Ministère est devenu une plateforme présentant de manière excellente l'histoire de l'institution depuis l'époque tsariste. Beaucoup de ceux qui ont visité le Centre d'histoire du service diplomatique russe - il s'agit d'un grand nombre de personnes, car il y avait des visites non seulement personnelles, mais aussi virtuelles organisés avec Piotr Barouline pour les médias - ont gardé des souvenirs chaleureux de ses présentations très intéressantes de l'exposition du musée.

Il a reçu des décorations gouvernementales et ministérielles pour son attitude responsable envers son travail.

Piotr Barouline était dévoué à son travail, pour lequel il témoignait d'un fort intérêt. Il avait une approche solide et humaine de la résolution de tout problème, ce qui lui valait de l'amour et du respect. Il était un homme gentil, honnête et juste.

C'est comme ça qu'il restera dans nos cœurs. Il s'agit d'une perte réellement irréparable. Nous ferons tout pour lui octroyer une place, désormais virtuelle, dans l'endroit qu'il a contribué à créer et protéger, dans le musée. Nous ferons également plusieurs publications sur nos pages sur les réseaux sociaux.

 

Sur les livraisons de manuels scolaires russes en Ossétie du Sud

 

Fin décembre 2021, la Russie a gratuitement transmis à l'Ossétie du Sud un grand lot de manuels scolaires russes: 85.000 livres pour plus de 33,5 millions de roubles (plus de 383.000 euros). Les manuels sont actuellement redistribués par le Ministère sud-ossète de l'Éducation et de la Science parmi les bibliothèques des écoles du pays.

Ce projet de grande envergure a été mis en œuvre par la fondation Rousski mir avec le soutien de la maison d'édition Prosvechtchenie. La livraison des livres de la Russie en Ossétie du Sud a été effectué en deux lots, les 26 et 29 décembre 2021. Les livraisons précédentes avaient eu lieu en 2017. Les manuels sont conformes aux standards éducatifs de la république.

Le transfert de manuels a constitué un événement marquant de la vie de l'Ossétie du Sud, a été largement couvert par des médias locaux et russes. Les initiatives entreprises par la fondation Rousski mir ont complété les efforts cohérents de l'agence Rossotroudnitchestvo visant à élargir les réserves bibliothécaires sud-ossètes par des manuels et des livres de fiction ou méthodiques, dans le cadre du programme public "Développement de l'enseignement".

 

Sur la présentation du logo des 125 ans de l'établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Thaïlande

 

À l'occasion des 125 ans des relations diplomatiques entre la Russie et la Thaïlande (le 3 juillet 1987) que nous fêterons en 2022, Bangkok a accueilli fin décembre 2021 une présentation du logo officiel du futur anniversaire. Il a été choisi par un jury conjoint de l'Ambassade de la Russie et du Ministère thaïlandais des Affaires étrangères parmi 106 candidatures. Le vainqueur est le Thaïlandais V. Losong. Son œuvre reflète l'amitié et la proximité traditionnelle entre les deux pays et leurs peuples.

La Thaïlande est la partenaire la plus ancienne de la Russie en Asie du Sud-Est. Les relations bilatérales ont pris la forme d'une coopération étroite en matière de politique et de sécurité. Les deux pays développent une coopération active dans le domaine du commerce, des investissements et des contacts humains. En septembre dernier, le Premier Ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha s'est prononcé par visioconférence au 6e Forum économique oriental, tandis que le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est entretenu avec son homologue thaïlandais Don Pramudwinai en marge de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Le dialogue bilatéral de confiance entre les deux diplomaties se base sur la similitude des positions de nos pays sur les questions-clés de l'actualité globale et régionale.

Cette année, nous envisageons des échanges de délégations et des événements culturels et sportifs à l'occasion de cet anniversaire.

 

Réponses aux questions:

Question: Que pense la Russie de la proposition du Président tadjik Emomali Rakhmon de créer une ceinture de sécurité autour de l'Afghanistan?

Réponse: La situation en Afghanistan est constamment surveillée par l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC). Ce qui s'y passe concerne tous les pays de la région et tous les membres de l'OTSC.

Je rappelle que sur une initiative russe, une session du Conseil de sécurité collective a été réunie d'urgence en août 2021, après le retrait des forces des États-Unis et de leurs alliés du pays, pour évoquer les mesures concrètes primordiales à prendre pour garantir la sécurité dans la zone de responsabilité de l'OTSC. L'une des missions principales de l'Organisation consiste à empêcher l'infiltration de l'islamisme radical sur le territoire des États membres, ainsi qu'à entraver le recrutement de citoyens dans les rangs d'extrémistes, notamment en utilisant les réseaux sociaux et internet.

Les pays de l'OTSC renforceront l'interaction au niveau des organes compétents et des services spéciaux pour identifier et neutraliser les cellules extrémistes et terroristes, qui sont tout aussi dangereuses que leurs émissaires étrangers.

Des mesures efficaces seront prises également pour lutter contre la propagande subversive d'organisations terroristes dans l'espace de l'information.

Selon la proposition de nos partenaires tadjiks sont élaborés des mécanismes de garantie fiable des frontières Sud de l'OTSC, notamment par l'organisation de manœuvres militaires conjointes et l'aide apportée au Tadjikistan pour renforcer les zones montagneuses difficiles d'accès de la frontière tadjiko-afghane.

Je me dois de rappeler que l'une des missions principales de l'OTSC consiste à prévenir le fonctionnement du marché d'armes clandestin en Afghanistan, abandonné par les forces de la coalition, ainsi qu'à lutter contre la production et le trafic de stupéfiants. Ce sont des facteurs qui alimentent la situation criminogène dans la région. Ces questions sont à l'ordre du jour non seulement de l'OTSC, mais également d'autres organisations internationales. Plusieurs pays y travaillent au format unilatéral ou bilatéral.

La situation en Afghanistan nécessite une consolidation des efforts de tous les États membres de l'OTSC. Par cette thèse, je ne tire pas un trait sur les approches concernant la nécessité d'efforts mondiaux sous l'égide de l'Onu, de son Conseil de sécurité et de toutes les organisations régionales et mondiales chargées du dossier afghan. L'OTSC est unanime sur ses objectifs. Sur ordre des chefs d'État, un dialogue permanent est mené sur toutes ces questions au format des structures compétentes de l'OTSC, au niveau des ministres des Affaires étrangères, de la Défense, des secrétaires des conseils de sécurité.

Question: Que pouvez-vous dire de la déclaration du Ministre néerlandais par intérim de la Défense Henk Kamp concernant les menaces pour la sécurité du Royaume qui émaneraient de la Russie. Il a notamment mentionné les cybermenaces et l'activité russe pour militariser l'espace.

Réponse: Il a fait cette déclaration précisément en qualité de Ministre néerlandais de la Défense, une semaine avant son départ de ce poste. Il a parlé de prétendues cybermenaces émanant de la Russie. Nous avons été accusés d'une "mauvaise" activité spatiale.

Nous l'avons déjà commenté. Quand les ministres de la Défense font de telles déclarations, la première chose à laquelle nous pensons et qui se confirme ensuite, c'est qu'ils veulent augmenter le financement de leurs propres ministères et services, de structures commerciales affiliées. Cela sert à justifier les dépenses pour lutter contre une menace russe mythique artificiellement créée.

À cet égard, je voudrais rappeler au Ministère néerlandais de la Défense que les premières consultations interministérielles russo-néerlandaises sur la garantie de la sécurité dans l'usage des technologies de l'information et des communications se sont déroulés les 16 et 17 septembre 2021 à La Haye, avec la participation des représentants du Ministère néerlandais de la Défense. Ces consultations ont posé les bases pour nos contacts bilatéraux mutuellement avantageux (un communiqué de presse sur l'événement a été publié que le fil d'actualité du site du Ministère russe des Affaires étrangères le 17 septembre 2021). Moscou et La Haye poursuivent également leur interaction sur les plateformes internationales compétentes, notamment l'Onu.

En ce qui concerne les déclarations de Henk Kamp sur l'activité spatiale de la Russie, nous considérons que cette attaque antirusse s'inscrit dans la campagne propagandiste des pays de l'Otan visant à discréditer l'activité spatiale russe et nos initiatives pour prévenir une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique. C'est une nouvelle tentative de déformer la situation afin de détourner l'attention de la communauté internationale des menaces réelles dans l'espace.

Les actions de la Russie dans l'espace n'ont pas d'orientation conflictuelle. Et depuis le premier vol de l'homme dans l'espace, Iouri Gagarine, en URSS, cela n'a jamais été le cas. Jusqu'à présent, nous soulignions toujours que l'espace était un secteur de coopération et d'interaction pacifique, de conquête pacifique de l'espace. Nos actions ne créent pas d'interférences ou de difficultés au fonctionnement de vaisseaux spatiaux étrangers et sont parfaitement conformes au droit international, y compris le Traité de l'espace de 1967. Nous accordons une priorité à l'usage et à l'exploration non discriminatoires de l'espace spatial uniquement à des fins pacifiques. Comme le confirment les initiatives avancées par la Russie avec un large soutien des autres États pour prévenir une course aux armements dans l'espace, notamment pour élaborer un instrument juridiquement contraignant prévoyant une interdiction de déployer dans l'espace tout type d'armement ainsi que l'usage de la force ou la menace d'en faire usage dans l'espace, depuis l'espace ou contre l'espace.

Je voudrais encore une fois proposer aux partenaires néerlandais de ne pas inventer un faux ennemi dans le cadre d'une rhétorique agressive dans l'esprit de la guerre froide, mais se concentrer sur le règlement conjoint des problèmes réels en matière de sécurité internationale de l'information, dont la pertinence et la gravité ne font que grandir jour après jour.

Question: Différentes accusations visant la Russie ont été exprimées après les événements au Kazakhstan. En particulier, les Etats turciques ont également exprimé leur mécontentement. Certains estiment que Moscou aurait arraché le Kazakhstan des chaînes du monde turcique. Le conseiller en chef du Président turc Recep Tayyip Erdogan, Ihsan Sener, a accusé la Russie d'occupation du Kazakhstan. Que pense Moscou de telles déclarations? Comment affecteront-elles l'évolution des relations entre les pays?

Réponse: Les gens et les organisations qui emploient de telles expressions comme témoignant d'une prétendue transformation du Kazakhstan d'un état à un autre, sans pour autant être des citoyens, des entités ou des personnes morales du Kazakhstan, ne respectent pas la souveraineté du pays. Ils n'ont pas conscience de l'indépendance de cet État. Il est possible de lui apporter une contribution, de développer les relations, de l'aider. Des expressions comme "sortir", "introduire", etc. de la part de personnes qui ne sont pas des citoyens de ce pays (concrètement du Kazakhstan) sont détachées de la réalité et de la compréhension des fondements du droit international.

J'ai vu les déclarations d'Ihsan Sener. Si je comprends bien, il n'y a pas d'accusations directes contre notre pays d'"occupation du Kazakhstan". Néanmoins, Ihsan Sener décrit le Kazakhstan comme un pays qui s'est d'abord "libéré du joug soviétique", et que désormais certaines forces menaceraient de nouveau de placer sous un "joug inutile". Voilà une déclaration et un style très artistiques, clairement irréalistes.

Une telle interprétation de l'histoire soviétique et contemporaine du Kazakhstan par un représentant turc officiel est pour le moins déroutante. Non pas parce que nous ne comprenions pas quelque chose: simplement, de telles choses ne doivent pas être exprimées par des représentants d'un État. Premièrement, nous pensons que de telles déclarations, notamment à une période aussi sensible pour le Kazakhstan, ne contribuent aucunement à la normalisation de l'atmosphère et au retour à une vie stable dans ce pays. Deuxièmement, s'exprimer irrespectueusement sur le passé soviétique du Kazakhstan est contraire à l'esprit d'amitié russo-turque. C'est également incorrect envers les partenaires kazakhs qui, nous le savons, chérissent notre patrimoine historique commun. Aucun État n'est à l'abri de moments difficiles. La Turquie l'a connu récemment. Ses véritables amis l'ont soutenue, lui ont tendu la main et l'ont aidée au lieu de profiter de cette situation de faiblesse, de ses problèmes et de la tragédie qu'elle connaissait à des fins autres qu'une aide amicale. Pourquoi ne pas s'en rappeler? Pourquoi ne pas appliquer au Kazakhstan ce qui a été fait à l'égard de la Turquie (une contribution amicale)? Cette situation tragique, difficile et extraordinaire pour le Kazakhstan nécessitait d'unir les efforts. Elle ne devait certainement pas être considérée comme une possibilité de nuire, de "pêcher en eaux troubles", de planifier quelque chose d'indécent.

Nous espérons que les représentants turcs officiels s'abstiendront d'exprimer de telles idées irréfléchies à voix haute.

Question: Les talibans et le Front national de résistance afghan qui lui est opposé se sont récemment rencontrés en Iran. La Russie prévoit-elle d'organiser une rencontre sur son propre territoire entre les talibans et les représentants de la résistance?

Réponse: Une telle rencontre n'est pas actuellement prévue en Russie. En principe, si la partie afghane soumettait une telle requête, nous serions prêts à mettre à disposition une plateforme pour organiser des négociations entre les représentants de Kaboul et les forces opposées aux nouvelles autorités afghanes.

Question: En examinant différents scénarios d'évolution des relations interétatiques de la Russie avec les États-Unis et les pays de l'Otan, notamment l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, la Russie élabore-t-elle des contre-mesures? Si oui, lesquelles?

Réponse: Il y a un aspect hypothétique. Nous agirons en fonction de la situation si quelque chose arrivait. Nous nous basons sur le caractère inadmissible, pour nous, de l'élargissement de l'Otan. Nous avons argumenté cette position en nous référant référant aux promesses, à l'expérience historique et aux réalités. Nous avons parlé de la nécessité de mener des négociations. Nous avons fait part de notre position aux États-Unis et aux pays de l'Otan via les canaux diplomatiques. Nous l'avons publiée, avons mené des pourparlers et des consultations à Genève et à Bruxelles. Nous sommes en processus de négociations. Nous faisons tout pour utiliser l'art de la diplomatie et ses possibilités pour régler ces problèmes critiques globaux.

Nous partons du principe que nos positions fondamentales sont connues. Nous nous baserons sur les réalités au fil de l'évolution de la situation.

Question: Vous avez commenté la déclaration du Président ukrainien Vladimir Zelenski sur la disposition à participer au sommet du Quartet Normandie. Le processus d'interaction est-il "gelé" ou peut-on parler d'une certaine activité des participants vers le règlement du problème?

Réponse: On peut parler du "gel" de la mise en œuvre des Accords de Minsk par le régime de Kiev Il faut qu'il le dégèle. On ne voit pas d'autres options réalistes pour régler la crise ukrainienne intérieure. C'est le plus important. Faire des déclarations sur le déroulement de formats, l'élargissement, la réduction, inventer de nouvelles négociations et les mettre au point sans faire des choses de base, sans mettre en œuvre les affirmations écrites et orales - c'est du populisme. Cela détourne l'attention de ce que l'Ukraine doit faire. Kiev a tout pour avancer sur la voie du processus de paix: les Accords de Minsk et la position réaffirmée de la communauté internationale sur l'absence d'alternative. Il manque le plus important: la volonté politique, le courage ou encore quelque chose lié à la volonté du régime de Kiev de le faire.

Question: Outre Rossotroudnitchestvo, quelles fondations et organisations russes travaillent au Kazakhstan? Combien y a-t-il d'écoles dispensant des cours en russe ou en mode mixte (en russe et en kazakh)? Des citoyens ou des compagnies russes ont-ils été touchés par des pogroms?

Réponse: Le système éducatif du Kazakhstan est le suivant. Le nombre d'écoles avec un enseignement en russe dans le pays s'élève à 1.160 (16,6% du nombre total des écoles dans la République) et à 2.047 (29,4%) avec un enseignement mixte en russe et en kazakh. Sachant que le russe est enseigné en tant que matière dans toutes les écoles de la République.

Deux filiales de la fondation Monde russe fonctionnent à Almaty et à Aktioubé. Deux centres d'aide juridique (à Pavlodar et à Semipalatinsk) fonctionnent avec un soutien financier de la Fondation de soutien et de protection des droits des expatriés.

En ce qui concerne les Russes touchés pendant les événements tragiques au Kazakhstan, nous notons que selon les informations reçues de la part des établissements diplomatiques russes, aucun citoyen russe n'a été touché pendant les émeutes (en date du 13 janvier 2022 à 15h00).

Question: Les résultats des négociations avec les États-Unis et l'Otan seront-ils évoqués dans le cadre de l'OTSC, de l'OCS ou au niveau bilatéral?

Réponse: Dans le cadre des relations d'alliance entre les États membres de l'OTSC, il existe depuis plusieurs années une tradition de notification réciproque sur les principaux contacts en politique étrangère. Bien évidemment, cela peut s'appliquer également aux négociations sur les garanties de sécurité qui ont commencé en janvier.

Dans la diplomatie russe existe la pratique de notification des partenaires proches sur les aspects clés de toute notre activité en politique étrangère. Plusieurs pays utilisent également cet inventaire. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déjà partagé ses premières impressions concernant les négociations russo-américaines sur les garanties de sécurité en Europe lors d'un entretien téléphonique avec son homologue chinois Wang Yi le 10 janvier 2022.

Ce thème est présent en permanence à l'ordre du jour de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). La déclaration de Douchanbé adoptée en septembre 2021 à l'occasion des 20 ans de l'OCS confirme l'approche consolidée des États membres en faveur de la mise en place d'une sécurité égale, commune, indivisible, complexe et durable. Les pays de l'OCS adoptent une position active en matière de non-prolifération des armes de destruction massive et de prévention d'une course aux armements, y compris en ce qui concerne le non-déploiement d'armes dans l'espace.

Le thème de la sécurité mondiale et de la stabilité stratégique a objectivement une projection directe sur les intérêts nationaux de chaque État et du monde dans l'ensemble. Et ces questions sont particulièrement d'actualité pour les membres de l'OCS, parmi lesquels comptent de grands acteurs régionaux et mondiaux, y compris des puissances nucléaires.

Question: Que pense la Russie de la provocation militaire des forces armées de l'Azerbaïdjan perpétrée le 11 janvier 2022 à l'Est de la frontière azéro-arménienne et de la violation du cessez-le-feu avec l'usage d'artillerie et de drones? Les provocations des forces armées azerbaïdjanaises ont fait trois morts et deux blessés parmi les militaires arméniens.

Réponse: Nous avons reçu plusieurs questions à ce sujet. À ce que vous avez demandé s'ajoutent des questions globales: comment éviter dans l'ensemble la répétition de telles situations?

Nous sommes sérieusement préoccupés par la nouvelle aggravation à la frontière azéro-arménienne. Nous appelons les parties à s'abstenir de recourir aux méthodes de force, et à régler tous les litiges uniquement par des moyens politiques et diplomatiques.

Sur le long terme, la recette principale de la garantie de la stabilité et de la sécurité dans la région est le lancement au plus vite du processus de délimitation de la frontière azéro-arménienne suivie de sa démarcation, comme cela est fixé dans la déclaration commune des dirigeants des trois pays à Sotchi le 26 novembre 2021. Il est important d'avancer vers la création d'une commission bilatérale. La Russie est prête à lui apporter toute la contribution consultative nécessaire.

Question: Le 10 janvier 2022, l'Azerbaïdjan a commis plusieurs provocations à Artsakh en ouvrant le feu sur les communautés suivantes de l'Artsakh: Karmir Chouka, Taghavard et Nakhidjevanik. La population civile a essuyé des tirs. De cette manière, ainsi qu'avec les incidents qui avaient déjà eu lieu, l'Azerbaïdjan sembler essayer de jeter une ombre sur la mission de maintien de la paix russe à Artsakh. Que pensez-vous de telles actions qui créent une menace directe pour les civils également?

Réponse: Même si quelqu'un veut "jeter une ombre" sur les casques bleus, il n'y arrivera pas. Leur travail est cohérent, précis et dans l'intérêt du règlement de la crise.

Nous préconisons de poser cette question aux représentants du Contingent russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh. Nos casques bleus se trouvent en contact permanent avec les deux camps et, si besoin, mènent une enquête sur les incidents.

Question: Une rencontre des représentants spéciaux de l'Arménie et de la Turquie pour le dialogue est prévue à Moscou le 14 janvier avec une médiation russe. À quels résultats peut-on s'attendre?

Réponse: C'est un dialogue entre deux pays. Nous ne faisons pas partie de ce format. Nous avons exprimé plusieurs fois notre soutien à la normalisation des relations bilatérales, à l'établissement du dialogue et à la normalisation des contacts. Nous y avons contribué en pratique.

Question: La situation au Kazakhstan a prouvé que la Russie avait bien fait d'organiser des négociations au format de Moscou sur l'Afghanistan: certains parlent du rôle des combattants étrangers dans les émeutes. Je pense qu'en l'absence de la diplomatie russe et de la protection de l'OTSC, la situation dans la république aurait pu être encore pire. Maintenant que la menace est devenue si évidente, la Russie prévoit-elle d'inviter à l'OTSC d'autres pays pour protéger leur population?

Réponse: Ce n'est pas tout à fait la procédure. En général, ce n'est pas l'Organisation qui invite de nouveaux membres, mais les pays qui veulent rejoindre des organisations, des alliances ou des associations qui expriment leur disposition ou volonté. Il n'est pas correct de formuler la question ainsi. Je rappelle que c'est également lié à la signature de l'accord qui a été proposé aux pays membres en 1992 et qui est en vigueur depuis 30 ans.

Merci de voir la situation plus largement, de voir précisément la responsabilité collective des pays de la région pour la sécurité commune. C'est une vision rare, malheureusement. Chacun pense à sa propre sécurité et ignore celle des autres. C'est souvent le cas des auteurs d'articles qui tentent de faire une analyse. J'ai commenté aujourd'hui des déclarations fantaisistes sur la réincarnation de l'Union soviétique par l'aide au Kazakhstan. De terribles parallèles ont été tracés avec le fait que soi-disant la Russie entamerait une opération par analogie avec les événements afghans et la participation à la campagne "Afghanistan 2". Cela relève d'une mauvaise propagande et d'une analyse à courte vue. Vous avez raison, il faut voir la situation dans l'ensemble, comprendre, analyser et utiliser des sources vérifiées, des faits. Et comprendre qu'effectivement la situation n'est pas simple. Les États-Unis et l'Otan ont abandonné l'Afghanistan à son sort. Le Pakistan et la population du Pakistan le savent mieux que quiconque, qui accueillent des réfugiés en très grand nombre, en combattant l'extrémisme, en luttant contre le terrorisme, etc. Mais d'autres pays, qui font partie de l'OTSC et de l'OCS, les voisins de l'Afghanistan et les pays de la région le savent également. C'est pourquoi, je le répète, il faut avoir une vision globale de la situation pour empêcher un scénario négatif en comprenant le problème global auquel nous sommes confrontés (lié à l'extrémisme, au terrorisme, à la stabilité et à l'éventualité de son sabotage).

Question: L'Ambassade de Russie à Islamabad a annoncé le 30 décembre 2021 sur son site que les Pakistanais qui voudraient se rendre en Russie grâce à un visa de travail auraient de nouveau la possibilité d'accéder au territoire russe - possibilité qui leur avait été enlevée par le décret du gouvernement russe № 635-r du 16 mars 2020. Pourtant, Moscou n'accepte pas les documents nécessaires pour rédiger une invitation et affirme qu'il n'y a pas d'informations sur la levée des restrictions d'entrée. Quelle est, en réalité, la situation pour les Pakistanais? Peuvent-ils se rendre en Russie à l'aide d'un visa d'affaires ou touristique? Si non, pour quelle raison?

Réponse: L'ordonnance du gouvernement russe № 635-r du 16 mars 2020 établit des restrictions d'entrée sur le territoire de la Russie dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la protection de la santé de la population et de la non-propagation du Covid-19.

Elles prévoient une suspension de l'établissement des invitations et des visas pour toutes les catégories d'étrangers et d'apatrides par les missions diplomatiques et consulaires de la Fédération de Russie.

La liste des personnes exemptes de ces restrictions est citée par l'article 2 de l'ordonnance. Les missions russes à l'étranger peuvent également octroyer des visas s'il existe une autorisation du Centre opérationnel de prévention de l'arrivée et de la propagation du coronavirus sur le territoire de la Fédération de Russie.

Qui plus est, l'Annexe № 1 à l'ordonnance contient une liste des pays étrangers dont les citoyens peuvent entrer en Russie via des points de passage frontaliers aériens. Le Pakistan ne fait pas actuellement partie de cette liste. Les mesures susmentionnées ont été introduites strictement pour des raisons épidémiologiques.

Le Ministère russe des Affaires étrangères n'a pas d'informations supplémentaires concernant la levée éventuelle des restrictions pour les Pakistanais qui veulent se rendre en Russie, notamment à l'aide de visas de travail. Nous suivons nous-mêmes les décisions du Centre opérationnel qui informe le public russe et étranger.

Question: Quelle est la position du Ministère russe des Affaires étrangères sur la nomination d'Askar Oumarov au poste de Ministre kazakh de l'Information? Quelle est l'opinion du Ministère à ce sujet dans le contexte de l'opération de maintien de la paix des militaires russes au Kazakhstan?

Réponse: Pourquoi pensez-vous que cette situation n'a inquiété que les journalistes? Non, elle a agité un public plus large.

Premièrement, la nomination des membres du gouvernement fait partie des prérogatives et des affaires intérieures de tout État souverain et indépendant.

Deuxièmement, les dirigeants kazakhs suivent fermement la politique d'approfondissement global des relations amicales avec la Russie et de protection des droits de tous les citoyens kazakhs sans aucune exception.

Mais notre position contient un troisième point. Nous qualifions d'inacceptables toutes les déclarations nationalistes - cela englobe tout: la xénophobie, l'incitation à la haine etc. - qui ont justement suscité - comme beaucoup de personnes l'ont évoqué - une réaction aiguë des Russes et des Kazakhs.

Ces trois points forment notre réponse à votre question.

Question: Autrement dit, vous considérez ses propos comme inacceptables?

Réponse: Les propos que nous avons constatés dans les médias sont évidemment inacceptables. Tous les propos nationalistes ou xénophobes qui incitent à la haine ou à l'hostilité entre les peuples ou les ethnicités sont inacceptables. C'est notre position de principe. Nous promouvons cette position à l'intérieur de notre pays, aussi bien que dans notre politique étrangère. Nous ne la modifions pas en raison de telle ou telle personnalité. C'est notre position de principe.

Peut-être lui a-t-on imputé des propos qu'il n'a pas tenus, mais je n'ai vu aucun démenti de sa part. Les déclarations citées sont inacceptables. Comment peut-on les interpréter autrement?

Question: Il faut donc que le Kazakhstan formule lui-même sa position concernant cette nomination et ces propos?

Réponse: Je pense que j'ai exprimé notre position de manière assez claire.

Question: Quelle est la position russe sur la déclaration des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation des États turciques en soutien au pouvoir et au peuple kazakhs?

Réponse: Nous constatons que cette déclaration exprime la solidarité vis-à-vis du pouvoir actuel du Kazakhstan et de son opération antiterroriste, ainsi que le soutien à la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce pays.

On peut également ajouter que la Russie et ses alliés au sein de l'OTSC ont accordé une aide énorme aux efforts de Noursoultan en matière de stabilisation de la situation, ce qui a permis de transférer des moyens considérables des militaires et des forces de l'ordre kazakhs à la lutte contre les combattants qui avaient lancé des attaques contre des sites civils et militaires.

Question: Quelle est, selon vous, l'attitude de la délégation américaine aux négociations avec la Russie? Sont-ils prêts à examiner la proposition russe dans son ensemble et pas comme "un menu de restaurant", pour reprendre l'expression de Sergueï Riabkov?

Réponse: Je vais attirer votre attention sur plusieurs éléments. Premièrement, tous nos négociateurs - je parle de deux plateformes, de Genève et de Bruxelles - Sergueï Riabkov et Alexandre Grouchko, ont présenté des commentaires très détaillés sur le bilan des négociations. Ces derniers contiennent des informations sur l'attitude, les sentiments, les émotions et les faits. 

Deuxièmement. Comme je l'ai déjà dit, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a accordé aujourd'hui une interview de 45 minutes à la chaîne de télévision Perviy Kanal dans le cadre de l'émission "Grand jeu". Il a consacré environ 40 minutes de l'entretien aux négociations sur les garanties de sécurité. Il a présenté de manière très détaillée la position russe sur tout l'éventail des négociations, nos attentes de futures initiatives, la sécurité et la stabilité stratégiques.

Troisièmement, nous attendons une réponse des Américains aux questions soulevées par la Russie. Aujourd'hui, nous attendons des choses concrètes au lieu d'examiner leurs relations ou sentiments. Nous attendons une réponse de leur part. Je vous recommande de vous laisser guider par l'interview donnée aujourd'hui par Sergueï Lavrov.

Question: L'Iran a accueilli des négociations entre les représentants des talibans et une délégation du Front national de résistance de l'Afghanistan. Cette rencontre n'a rien donné. Quelle est la position russe à ce sujet?

Réponse: J'ai déjà commenté cet événement. Je ne peux que répéter que Téhéran a accueilli du 8 au 10 janvier des contacts entre le ministre afghan par intérim des Affaires étrangères et certains responsables de l'opposition afghane. Bien que nous n'ayons aucune information sur des ententes éventuelles ou le bilan de la rencontre, elle n'a visiblement débouché sur rien. Dans tous les cas, nous le considérons comme un pas dans la bonne direction, ce que j'ai déjà dit.

Question: Je remercie de tout cœur le Ministère des Affaires étrangères pour son aide au retour des compatriotes du Kazakhstan…

Réponse: J'ai été choquée et déroutée par certaines publications disant que nous ne faisions rien. J'accepte parfaitement toute critique, dans le sens où il faut perfectionner ce travail. Cela ne fait aucun doute. Il faut le perfectionner non seulement pour élaborer des propositions, des concepts, un travail de paperasse. Cela va de soi. Mais également du point de vue de la disposition des collaborateurs à réagir à ce genre de choses. Sauf qu'il y a un détail de taille: on a beau lire des documents, écrire des instructions et des consignes, le faire sur un plan pratique, on ne sait jamais comment concrètement une situation d'urgence évoluera. Elle revêt toujours un très grand nombre de nuances. En effet, il n'y avait pas de communications, il avait des difficultés à cause des activités militaires dans les rues d'Almaty et ailleurs. Tout évoluait très vite et modifiait la situation chaque jour, heure par heure. Cela a également coïncidé avec la période hivernale, etc. Mais il est étrange de ne pas voir l'évidence: le gouvernement et les institutions russes mènent ce travail. Il est tout aussi étrange ne pas voir de résultat concret quand plus de 2.200 personnes ont été évacuées et qu'une aide a été apportée aux enfants, aux familles, aux femmes. Sans oublier nos partenaires étrangers. Nous avons cherché des moyens d'aide optimaux, nous nous sommes mis à leur place. À l'heure actuelle, il est possible de confirmer que cette mission a été bien remplie grâce aux efforts du Ministère de la Défense en interaction avec le Ministère des Affaires étrangères. Merci de le noter et de réagir aux fakes.

Question: La situation dans le monde est très grave, les pires scénarios ne sont pas exclus. Dans de tels cas, nos compatriotes dans les pays impliqués dans un conflit avec la Russie doivent-ils être rapatriés? Y a-t-il des accords entre les États sur la situation et l'attitude envers les citoyens étrangers dans le contexte de conflits armés?

Puisque tout s'est accéléré et les crises internationales peuvent survenir bien plus rapidement, notre Ministère des Affaires étrangères a-t-il des plans pour le rapatriement rapide de nos compatriotes depuis les éventuelles zones dangereuses? Autrement dit, le Ministère des Affaires étrangères se prépare-t-il d'avance aux crises éventuelles sans attendre qu'elles ne surviennent?

Réponse: Vous avez dit "dans le contexte de la situation actuelle", "avec la possibilité que quelque chose se produise", cela pourrait donner l'impression que de tels plans pourraient émerger seulement maintenant. En réalité, ce travail est implémenté dans l'activité, dans les efforts de nos ambassades depuis longtemps, je ne peux même pas dire si à un moment donné les ambassades ne prévoyaient pas des actions en situation d'urgence. Et autant que nous avons d'ambassades, pendant autant de siècles de travail (nos diplomates, ambassades, consulats), autant de situations d'urgence sont survenues et surviennent encore. Ce domaine se perfectionne, se dote de nouvelles possibilités technologiques, acquiert une expérience supplémentaire. Cela fait partie de la vie et du travail de toute ambassade (pas seulement de la nôtre, vous le savez parfaitement).

Je ne vais rien dire sur les accords entre les États étrangers. C'est une question globale mais intéressante. Je demanderai des précisions sur l'histoire de ce problème. Mais je ne peux pas répondre exactement maintenant parce que c'est un thème global.

En ce qui concerne les activités des ambassades dans le domaine de la réaction aux situations de crise et à l'interaction avec les citoyens russes, je peux dire que conformément au décret 1198 du Président de la Fédération de Russie du 21 août 2012, des centres de crise ont été créés auprès des ambassades et des consulats, qui fonctionnent en permanence et dont le travail consiste à surveiller en continu et à analyser la situation dans les pays d'accueil, notamment les risques et les menaces à la sécurité des citoyens russes, à élaborer des mesures de réaction dans des situations de crise et d'urgence, et à apporter une aide rapide aux Russes, y compris en matière de rapatriement.

Il existe le Centre des situations de crise du Ministère russe des Affaires étrangères. Il a été également créé à la même époque. Pendant plusieurs années il se trouvait en phase de développement conceptuel, technologique et de cadres. Il fonctionne depuis assez longtemps à présent, il a accumulé de l'expérience, a élaboré son inventaire. Le principal outil pour garantir une liaison avec les compatriotes à l'étranger et l'enregistrement consulaire des citoyens russes qui y résident à titre permanent et provisoire. C'est une chose utile et pratique.

Plusieurs de nos citoyens se plaignent de ne pas pouvoir joindre par téléphone nos établissements diplomatiques. Je voudrais rappeler qu'à votre arrivée, vous pouvez vous enregistrer au consulat afin qu'il soit possible de vous joindre pour vous informer en cas d'un incident. C'est volontaire et non obligatoire, mais quand une situation d'urgence se produit, cela peut effectivement aider.

L'application spéciale Assistant à l'étranger du Ministère russe des Affaires étrangères (qui fonctionne sur pratiquement tous les supports) est un canal important d'information des citoyens russes et permet en temps réel de tenir au courant les utilisateurs des risques dans les pays étrangers.

Le travail est multidimensionnel, vous connaissez un exemple global - la campagne de rapatriement de 2020. Il existe même une rubrique sur le site de notre Ministère, nous avons publié le livre Nous n'abandonnons pas les nôtres disponible en version numérique. Il parle des situations de crise, des centres, des actions, de la liaison avec les citoyens et de l'aide au rapatriement.

Question: Compte tenu de la situation au Kazakhstan, voici une question sur l'Ouzbékistan qui se trouve au centre des événements en Asie centrale. Compte tenu de la pression qui pourrait avoir lieu sur l'Asie, la Russie prévoit-elle d'accélérer l'adhésion de l'Ouzbékistan à l'Union économique eurasiatique et de renforcer sa position en Asie centrale?

Réponse: Je viens de répondre à une question pour savoir si la Russie inviterait des pays à rejoindre l'OTSC et j'ai dit qu'en général c'étaient les pays qui exprimaient leur volonté de participer à des formats, organisations et alliances. Les États membres apportent une contribution, prennent des décisions, approuvent, soutiennent, parfois fixent des conditions, en fonction de la situation. Mais, bien évidemment, l'initiative vient du pays qui veut potentiellement devenir membre de telle ou telle organisation.

Cette question concerne avant tout à l'Ouzbékistan. Si vous me le permettez, je demanderai des précisions pour savoir si je peux ajouter quelque chose à cette réponse.

***

Nous avons une fête commune, c'est l'Ancien Nouvel an. Le fait est que nous sommes un pays à l'histoire étonnante, nous avons tout: des hauts et des bas, des exploits, des échecs et des victoires. C'est pourquoi il existe chez nous le phénomène de l'Ancien Nouvel an. Il est difficile à expliquer aux étrangers, mais il est apprécié par les citoyens de notre pays, par les compatriotes et par les amis de notre pays qui connaissent sa culture.

Je souhaite à tous un bon Ancien Nouvel an. Je peux dire que nous ferons une vidéo de vœux sur les pages du Ministère russe des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux. Je ne vais pas dévoiler le sujet. Vous verrez vous-mêmes. Santé, bien-être et tout le meilleur. Bon Ancien Nouvel an!

 

 

 

 

 

 

 


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