Швейцарская Конфедерация
LA RÉPONSE DE M. I.IVANOV, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA RUSSIE, À LA QUESTION DU CORRESPONDANT DE ITAR-TASS
Traduction non-officielle du russe
Question: Igor Sergéyevitch, vous allez prochainement se rendre en visite en Suisse, pays neutre. Qu'est-ce que la Russie pense-elle du statut de neutralité ?
Réponse: Comme l'expérience le montre, l'idéologie de la neutralité, c'est à dire, de la refus de la division du monde en blocs, est très actuelle dans les conditions modernes.
Malgré des déclarations qui affirment que dans les conditions actuelles la neutralité a perdu sa vitalité et qu'elle est devenue presque un obstacle sur la voie de l'intégration européenne, l'exemple de la Suisse prouve le contraire. La neutralité garantie, d'une manière sûre, aux pays qui ont ce statut la souveraineté dans les affaires internationales, l'autorité et la particularité militaire et politique.
A notre point de vue, la valeur d'une telle politique consiste en sa capacité de servir non seulement aux intérêts des peuples de ces pays, mais, en plus, d'être un facteur important de la coopération internationale. Car la neutralité est sollicitée dans les situations ou il est question de la pluralité d'intérêts, qui ne sont pas toujours convergents, là ou on a besoin des « services diplomatiques généreux », de la prévention et du règlement des conflits. Nous sommes persuadés que l'utilisation du statut de neutralité dans la pratique internationale, en tant qu'un cap politique et un statut d'Etat, répond aux intérêts durables de la communauté internationale en général. S'opposant à la pensée qui défend des alliances militaires dans la construction de l'Europe moderne, nous pensons que le nouveau système de sécurité paneuropéenne est impensable sans le rôle équilibrant et stimulateur des pays neutres.
Le 30 janvier 2001