Roumanie
Commentaire du Département de l'Information et de la Presse du Ministère des Affaires étrangères de la Russie sur la résolution du Parlement européen sur la Transnistrie
La résolution sur le droit à l'instruction en Transnistrie, adoptée par le Parlement européen lors de sa session plénière du 6 février dernier, n'est pas passée inaperçu à Moscou. Nous sommes surpris par le fait que ce projet de résolution, préparé par les députés roumains, ait été voté en présence de moins de 10% des membres du Parlement européen. Nous invitons l'Union européenne à adopter à l'avenir une approche plus responsable sur les questions liées au règlement de la situation en Transnistrie.
Nous regrettons le désir arrogant d'un groupe de députés européens qui ont soutenu cette résolution de se faire passer pour des experts en cette matière complexe et délicate. Nous sommes convaincus que la position de la Fédération de Russie est justifiée: il n'y a pas d'alternative au règlement du conflit sur le Dniestr et aux problèmes accumulés depuis 20 que par la restauration minutieuse de confiance entre Chisinau et Tiraspol. La mission des participants au processus de négociation, y compris les observateurs, consiste en une aide constructive à l'avancement de ce processus plutôt qu'en tentatives d'appliquer la pression politisée sur l'une des parties par l'adoption de ces résolutions.
Dans ce contexte, les tentatives de mettre artificiellement des problèmes liés à l'absence de dialogue direct entre les parties sur une certaine «ingérence extérieure» suscite notre embarras. Comme nous l'avons expliqué à de nombreuses reprises dans le cadre des décisions de la Cour européenne des droits de l'homme mentionnées dans la résolution du Parlement européen, la Fédération de Russie n'a pas compétence sur la rive gauche du Dniestr. Quant à la présence militaire russe, Moscou estime que les obligations d'Istanbul sont remplies. L'opération de maintien de la paix conjointe sur le Dniestr, l'interaction de ses organes de gestion politique et militaire, assurent toujours la stabilité dans la zone de sécurité, dans l'intérêt de la poursuite des négociations pour régler le conflit en Transnistrie, mais le mandat des forces de maintien de la paix n'a pas encore pris fin.
Le 12 février 2014