Suisse (la Confédération suisse)
Sur l'entretien téléphonique entre Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, et Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères de la Confédération suisse
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 18 décembre, à l'initiative de la partie suisse, un entretien téléphonique a eu lieu entre le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, et le chef du Département fédéral des Affaires étrangères de la Confédération suisse, Ignazio Cassis.
Les deux chefs de diplomatie ont discuté de la situation dans l'OSCE et des moyens d'empêcher la dégradation de l'Organisation. La partie russe a souligné la nécessité de respecter scrupuleusement la règle fondamentale du consensus si l'OSCE veut persister en tant que forum véritablement paneuropéen.
Les deux interlocuteurs ont échangé leurs points de vue sur le conflit en Ukraine. Le ministre a expliqué en détail la position russe sur le règlement de la situation, en mettant l'accent sur les approches présentées le 14 juin par le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine. L'inadmissibilité de l'expansion de l'Otan vers l'est a été soulignée, ce qui est devenu l'une des causes profondes de la situation actuelle, qui a rendu inévitable la conduite de l'opération militaire spéciale. À cet égard, la volonté de la Russie de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité a été confirmée.
À la lumière des tentatives de Berne de promouvoir l'idée d'un règlement basé sur la "formule Zelenski", la partie russe a souligné l'inutilité de poser des ultimatums à Moscou, convenus en coulisses par l'Occident et Kiev pour résoudre la crise ukrainienne.
Sergueï Lavrov a attiré une attention particulière sur la Déclaration de 1970 sur les principes du droit international, qui stipule que le principe du respect de l'intégrité territoriale est applicable aux États qui respectent le principe d'égalité et d'autodétermination des peuples. Le ministre a également souligné l'impératif de respecter les droits de l'homme linguistiques et religieux inscrits dans la Charte des Nations unies, qui ont été interdits par le régime de Kiev au niveau législatif, cherchant à exterminer la langue russe et l'Église orthodoxe ukrainienne canonique.
C'est une autre cause profonde de la crise ukrainienne, mais toutes les initiatives de paix actuelles l'ignorent avec diligence.
La Suisse, en tant qu'un des pays intéressés par un règlement, pourrait clairement souligner publiquement le caractère inacceptable d'une violation aussi flagrante de la Charte des Nations unies et en même temps citer comme exemple l'expérience particulière de Kiev en matière de coexistence pacifique dans un État des représentants de différentes cultures et langues.
Les deux ministres sont convenus de poursuivre les contacts.