Комментарий Департамента информации и печати МИД России в связи с террористической атакой в Буркина-Фасо

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Les relations bilatérales

Les relations russo-burkinabées

Les relations diplomatiques entre l'URSS et la République de Haute-Volta (nom officiel du Burkina Faso jusqu'au 4 août 1984) ont été établies le 18 février 1967. L'Ambassade de l'URSS/Russie a travaillé à Ouagadougou jusqu'en 1992. L'Ambassade du Burkina Faso à Moscou a été fermée en 1996, puis rouverte en 2013.

Côté russe, la supervision de l'ensemble des relations avec le Burkina Faso est prise en charge par l'Ambassade de Russie en Côte d'Ivoire.

Le 18 février 2017 a marqué le 50^e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre l'ex-URSS et la République de Haute-Volta. A cette occasion, les ministres des Affaires étrangères de la Russie et du Burkina Faso ont échangé des vœux.

Les relations russo-burkinabées sont traditionnellement amicales.

En 2000 a été signé un accord intergouvernemental sur les voyages sans visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. En 2003 a été conclu un accord intergouvernemental sur l'annulation de la dette du Burkina Faso envers la Russie, qui a entièrement effacé la dette burkinabée.

En 2006 a été signé un accord intergouvernemental sur la coopération militaro-technique. Les négociations se poursuivent entre Rosoboronexport et le Burkina Faso sur les fournitures de matériel militaire et d'armements russes.

En 2017 a été signé un mémorandum d'entente entre le Ministère russe de l’Éducation et de la Science et le Ministère burkinabé de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation sur la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur.

Pendant la visite du Ministre burkinabé des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l'Extérieur Alpha Barry à Moscou du 19 au 20 février 2017 a été signé le Mémorandum sur les consultations politiques entre le Ministère russe des Affaires étrangères et le Ministère burkinabé des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l'Extérieur.

Une coopération régulière est entretenue à l'Onu et au sein d'autres organisations internationales pour soutenir les candidatures des deux pays avant tout aux élections au sein des organes spécialisés du système de l'Onu.

La Russie a notamment soutenu la candidature burkinabée de Lassina Zerbo au poste de Secrétaire exécutif du Secrétariat technique provisoire de la Commission préparatoire de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE).

Les approches du Burkina Faso et de la Russie vis-à-vis des problèmes internationaux d'actualité convergent ou coïncident à l'Onu et au sein de ses organes spécialisés. Cela crée une bonne base pour renforcer la coopération avec le Burkina Faso, qui permet de garantir le soutien des initiatives et des projets de résolution russes au sein des organisations internationales.

L'Assemblée nationale du Burkina Faso a créé un groupe de députés d'amitié Russie-Burkina Faso qui compte actuellement 28 membres. Du 14 au 18 octobre 2017, le président de l'Assemblée nationale burkinabée Alassane Bala Sakandé a participé à la 137^e Assemblée de l'Union interparlementaire à Saint-Pétersbourg.

Les opérateurs économiques russes participent à l'exploitation de gisements d'or (les investissements sont estimés à 713 millions de dollars) au Burkina Faso. La compagnie russe Nord-Gold (filiale de Severstal) exploite les mines de Taparko (depuis 2007; 163 millions de dollars d'investissements; près de 650 employés), Bissa (depuis 2015; 410 millions de dollars d'investissements; près de 600 employés), et Bouly (depuis 2016; 140 millions de dollars d'investissements; près de 700 employés).

Les échanges entre la Russie et le Burkina Faso en 2016, selon les statistiques russes, ont atteint 5,6 millions de dollars (5,5 millions de dollars d'exportations russes, 100 000 dollars d'importations).

En 2017, la Russie a accordé au Burkina Faso 3 bourses étatiques (2 sont utilisées).

Le Burkina Faso compte près de 3 500 diplômés des universités russes et soviétiques. L'Association Communauté des étudiants et des stagiaires burkinabés diplômés des universités de l'ex-URSS compte près de 300 diplômés. En 2004 a été signé un accord de coopération entre la Communauté et l'Association des amis de l'Université russe de l'amitié des peuples.

La langue russe est enseignée au lycée Mollo Sanou (Bobo- Dioulasso).

L'Association des femmes russes au Burkina Faso "Radouga" est active dans ce pays.

L'Ambassadeur de Russie en Côte d'Ivoire et concurremment au Burkina Faso est Vladimir Baïkov (remise des lettres de créance le 30 mai 2016).

Le Consul honoraire de Russie au Burkina Faso est Anna Ratchina (Coulibaly) (brevet consulaire du 9 juin 2005).

L'Ambassadeur du Burkina Faso en Russie est Antoine Somdah (remise des lettres de créance le 27 juin 2014).

LE BURKINA FASO

LE BURKINA FASO

Informations générales. Le Burkina Faso (BF) portait jusqu'en 1984 le nom de Haute-Volta. Dans la langue du pays, ce nom signifie littéralement "Pays des hommes intègres".

En 1958, il a obtenu le statut de république au sein de la Communauté française. Il a pris son indépendance le 5 août 1960. Membre de l'Onu depuis le 20 septembre 1960.

Territoire – 274 200 km². Frontalier avec le Bénin, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo. Capitale – Ouagadougou (près de 2,5 millions d'habitants avec l'agglomération).

Population – près de 19,1 millions d'habitants, croissance annuelle de 3,04%. Espérance de vie moyenne – 59 ans. Se compose de presque 60 groupes ethniques, le plus nombreux étant celui des Mossis (près de 50% de la population). Près d'un tiers de la population est citadine. Grandes villes: Bobo-Dioulasso (600 000 habitants), Koudougou (116 000 habitants), Banfora (96 000 personnes).

Climat – sec, chaud. Il existe une distinction nette entre la saison des pluies (juillet-octobre, entre 300 et 1 200 mm de précipitations) et la saison sèche (novembre-juin, vent sec et chaud depuis le Sahara dit harmattan qui apporte la chaleur et la poussière de sable). La température annuelle moyenne à Ouagadougou est de +34°C avec une humidité relative de l'air de 12-16%.

Répartition territoriale – 13 régions (comptant 45 provinces).

Fête nationale – 11 décembre, date de proclamation de la République (célébrée depuis 1993).

Monnaie nationale – franc CFA (en novembre 2017 1 dollar américain valait près de 570 francs CFA; le cours de l'euro est fixé à 656 francs CFA).

Religion. Plus de 50% des Burkinabè sont musulmans, sunnites pour la plupart. Ces derniers temps, le nombre de chiites augmente.

Les chrétiens, en grande majorité catholiques, représentent environ 20% de la population. Environ 30% se rattachent à des croyances locales. Au nord, dans les provinces de l'est et de l'ouest du BF, la grande partie de la population est musulmane. Les chrétiens vivent essentiellement dans la partie centrale du pays.

Structure de l’État. L'élection présidentielle de 2015 a été remportée par le leader du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) Roch Marc Christian Kaboré avec 53,5% des suffrages.

Le pouvoir législatif appartient à l'Assemblée nationale du BF (parlement unicaméral, 127 sièges de députés). A l'issue des élections législatives de 2015, le parti pro-présidentiel MPP a reçu 55 sièges, le parti Union pour le progrès et le changement (UPC) 33 sièges (en octobre 2017, 13 députés ont quitté la fraction parlementaire de l'UPC pour rejoindre la fraction parlementaire du Renouveau démocratique), le parti Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) 18 sièges, le parti Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (Unir/MS) 5 sièges, le parti Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) 3 sièges, le parti Nouvelle initiative démocratique (NID) 3 sièges, le parti Nouvelle alliance du Faso (NAFA) 2 sièges, le Parti pour la renaissance nationale (PAREN) 2 sièges. Les partis Organisation pour la démocratie et le travail (ODT), Union pour un Burkina nouveau (UBN), Mouvement pour la démocratie en Afrique (MDA), Le Faso autrement (FA), le Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/METBA) et Rassemblement pour la démocratie et le socialisme ont obtenu un siège chacun.

Depuis septembre 2017, l'Assemblée nationale est présidée par Alassane Bala Sakandé (qui a remplacé Salif Diallo décédé en août 2017).

Le Premier ministre du BF est Paul Kaba Thieba. Le Ministre d’État et Ministre de la Sécurité Simon Compaoré est la deuxième personne la plus influente du gouvernement. Alpha Barry est Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l'extérieur. Jean-Claude Bouda occupe le poste de Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants.

Partis politiques. En 1991, la Constitution du BF a fixé le principe de multipartisme. Le parti CDP était la principale force politique jusqu'à la chute du régime du président Blaise Compaoré en 2014. Les partis les plus influents sont le MPP, l'UPC et le CDP.

Médias. Les médias sont supervisés par le Conseil supérieur de la communication (CSC).

La Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) compte le plus grand nombre de téléspectateurs et d'auditeurs. Les principales chaînes privées sont BF1, 3Tv et Omega. Les radios les plus connues sont Radio Pulsar, Horizon FM, Omega FM. Le site d'information le plus populaire est http://www.aouaga.com/">www.aouaga.com.

Les principaux journaux du BF sont le quotidien progouvernemental Sidwaya (possède une version en ligne http://www.sidwaya.bf/">www.sidwaya.bf), les journaux privés Le Pays, L'Observateur Paalga et L'Indépendant.

Culture. Ouagadougou organise chaque année le Salon international de l'artisanat, ainsi que deux fois par an le Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO).

La Semaine nationale de la culture se déroule deux fois par an à Bobo-Dioulasso.

Sport. Le BF organise chaque année la course cycliste internationale Tour de Faso, analogue africain du Tour de France.

Éducation. 41% des enfants en âge d'aller à l'école fréquentent des établissements scolaires. Les classes primaires sont fréquentées par 84% des enfants en âge d'aller à l'école. Le niveau d'alphabétisation de la population du BF ne dépasse pas 39%.

Les principaux établissements d'enseignement supérieur – l'Université d’État de Ouagadougou, l'Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, l'Université professionnelle de Koudougou – accueillent chaque année jusqu'à 8 000 étudiants. La France contribue au développement de l'enseignement supérieur. Le gouvernement met en œuvre le programme public ciblé Plan décennal de développement de l'éducation de base. Il est prévu de rendre l'éducation obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans.

Santé. Le BF compte 13 hôpitaux, 64 centres médicaux (dont 44 dotés d'un service chirurgical), 1 718 infirmeries et centres socio-médicaux. Le niveau de formation du personnel médical est insuffisant. Les hôpitaux manquent de médicaments. La mortalité infantile est de 70 cas sur mille nouveau-nés. La part des personnes infectées par le VIH s'élève à 6,5% de la population du BF. Le nombre de personnes atteintes du Sida diminue. En dépit des activités pour la prévention de la méningite, de la fièvre jaune et du choléra, les foyers de ces maladies persistent.

Forces armées. L'armée de terre compte près de 10 500 hommes, l'armée de l'air – 600 hommes, la gendarmerie – 8 000 hommes, la brigade spéciale militarisée de pompiers – 900 hommes. Les militaires suivent une formation dans les écoles militaires du BF, ainsi qu'en France, en Allemagne et au Maroc.

Le chef d’État-major des forces armées du BF est le général de brigade Oumarou Sadou.

Situation politique intérieure. Elle se caractérise par une menace terroriste croissante au nord du BF. Pour l'instant, les autorités ne parviennent pas à contrer efficacement les attaques des terroristes aussi bien dans la capitale qu'en milieu rural.

Les attentats commis à Ouagadougou le 15 janvier 2016 et le 13 août 2017 ont mis en évidence l'état opérationnel insuffisant des structures de force du BF pour faire face aux terroristes. 49 personnes ont été tuées dont des citoyens de la France, du Canada, de l'Ukraine, des Pays-Bas, de la Suisse, de la Turquie, du Sénégal, du Nigeria et du Koweït.

Depuis le territoire du Mali, les djihadistes pénètrent dans les régions du nord-est du BF et commettent des attaques contre les militaires et les policiers. Un "califat" menace d'être créé sous la direction du leader des islamistes locaux Amadou Koufa.

Le procès sur l'activité de l'ex-président Blaise Compaoré se poursuit. L'enquête sur l'affaire de l'ancien chef de son cabinet militaire personnel, général Gilbert Diendéré (organisateur du putsch raté en septembre 2015), n'est pas terminée.

Les conflits sociaux et les grèves pour exiger des augmentations salariales et des prestations sociales perdurent. Les militaires et les policiers sont de plus en plus en colère vis-à-vis de leur situation matérielle et de l'impuissance face à l'activité terroriste grandissante des extrémistes islamiques locaux.

Situation socioéconomique. Le Président Roch Marc Christian Kaboré entreprend des démarches pour stabiliser l'économie, mène une ligne de développement socioéconomique du pays dans le cadre du Plan national de développement socioéconomique pour 2016-2020. L'accent est mis sur l'appel aux investissements directs étrangers et l'industrie minière, l'électricité éolienne, l'économie hydraulique, la construction des routes, le complexe agro-industriel (notamment la production de coton), le développement du réseau mobile (le niveau de couverture de la population du réseau mobile ne dépasse pas 66%), et la sphère des services.

En décembre 2016 à Paris, les donateurs et les partenaires du BF ont annoncé pendant la réunion sous l'égide de la Banque mondiale leur intention d'investir 11,7 milliards de dollars dans les projets socioéconomiques dans le cadre du Plan mentionné.

En 2016, l'afflux d'investissements directs étrangers était de 167 millions de dollars.

Indices de développement économique. Selon la classification de la Banque mondiale, le BF fait partie de la catégorie des pays émergents à revenus bas. Selon le FMI, la croissance du PIB en 2016 était de 5,2%, ce qui l'a porté à un total de 12 milliards de dollars. Une croissance de 6% du PIB est attendue en 2016. Le PIB par habitant s'élève à 652 dollars (39^e place en Afrique). Le taux d'inflation en 2016 était de 1,8%.

Les investissements directs étrangers accumulés sont estimés à 309 millions de dollars. Le déficit extérieur pour les opérations courantes est à hauteur de 6% du PIB. Le niveau de la dette extérieure atteint 36% du PIB. Le budget du pays dépend directement de l'aide multilatérale et bilatérale au développement.

L'agriculture est la base de l'économie et assure 43% du PIB et 30% des revenus des exportations. 86% de la population active travaille dans ce secteur. La superficie totale des terrains à cultiver représente près de 10 millions d'ha. Les terres arables occupent 3,27 millions d'ha, dont 15 000 ha arrosables. Les principales cultures agricoles sont le coton, les céréales (sorgho, mil, maïs, riz), la noix de cajou, l'arachide, la canne à sucre. Pendant la saison agricole de 2016-2017 ont été cueillies 700 000 tonnes de coton, 4,7 millions de tonnes de céréales, 250 000 tonnes de canne à sucre.

L'élevage des animaux est développé (7,3 millions de têtes de gros bétail et près de 15 millions de têtes d'ovins, 610 000 porcs). L'élevage d'oiseaux se développe (plus de 33 millions d'oiseaux).

L'industrie rapporte 27,5% du PIB. 5,4% de la population active y travaille. Sa base est constituée par les entreprises minières et les entreprises de l'industrie alimentaire et légère.

Le secteur minier rapporte 15% du PIB et 35% des revenus des exportations. La production d'or augmente (en 2016, huit mines ont produit 33,5 tonnes d'or), ainsi que celle de concentré de zinc (137 300 tonnes en 2015) qui rapportent à l’État près de 280 millions de dollars par an. De grands gisements d'or, de manganèse, de zinc, de nickel, de cuivre, de plomb et de bauxites ont été découverts.

L'artisanat joue un rôle notable dans la vie économique du pays.

Énergie. Le niveau d'électrification du BF est très bas. Seulement 20% de la population a accès à l'électricité. Les centrales actuelles développent une puissance de 200 MW.

Avec la participation des investisseurs de l'UE, du Canada, de Taïwan, ainsi que de la Banque de développement islamique sont construites des centrales éoliennes d'une puissance totale de 100 MW (en 2016 a été lancée la construction d'une centrale éolienne de 33 MW). Le BF importe de l'électricité, des produits pétroliers, du gaz de Côte d'Ivoire et du Ghana.

Transport. La majeure partie du transport au BF (près de 87%) est représentée par le transport automobile. La longueur des routes dépasse 15 200 km, près de 3 400 km sont en macadam.

Les aéroports internationaux d'Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso reçoivent des appareils de gabarit moyen. La compagnie aérienne Air Burkina (14% des actions appartiennent à l’État) assure la communication aérienne avec les pays voisins. Les vols internationaux en Europe sont desservis par Air France et d'autres compagnies étrangères. Des projets sont à l'étude pour construire un nouvel aéroport international à Ouagadougou avec la participation d'investisseurs étrangers, ainsi que pour construire la ligne ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement dans le nord-est du pays jusqu'à Tambao (une grande mine de manganèse).

Commerce extérieur. L'or constitue la majeure partie des revenus d'exportation. Une grande partie du volume physique des exportations est représentée par les produits agricoles. Le principal produit exporté est le coton (en 2016 les exportations s'élevaient à 2 milliards de dollars). Les produits d'origine animale (bétail, viande, cuir) rapportent 11% des revenus d'exportation.

Le BF est le premier fournisseur mondial de beurre de karité. Le pays importe des produits de grande consommation, de la nourriture, des produits pétroliers, des voitures et des équipements, du ciment, des métaux, des engrais, des produits chimiques et des médicaments.

Les principaux partenaires commerciaux du BF sont la France, l'Allemagne, l'Italie, le Singapour, le Japon, Taïwan et la Côte d'Ivoire. En 2016, le solde du commerce extérieur restait négatif.

Politique étrangère. La direction politique du BF accorde une attention centrale à la sécurité des frontières extérieures et à la diplomatie économique visant à obtenir une aide financière des principaux pays occidentaux et de Taïwan, ainsi qu'à l'appel aux investissements directs étrangers des partenaires traditionnels à cause d'un déficit chronique du budget public et de ses propres moyens insuffisants.

Le BF accorde une attention primordiale au développement des relations avec les pays voisins. Le BF est membre de l'Union africaine, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao ou Ecowas) et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et entretient la ligne de développement de l'intégration régionale.

La diplomatie burkinabée entretient des liens avec les pays de l'UE et cherche à élargir les contacts avec les pays du Moyen-Orient et d'Asie.

Les relations avec la France, en tant qu'ancienne métropole, occupent une place privilégiée dans la politique étrangère du BF. Un contingent militaire français (près de 700 hommes) participant à l'opération antiterroriste Barkhane est déployé sur le territoire du BF. Les compagnies françaises sont largement représentées sur le marché du BF.

Pour les questions de l'ordre du jour international, le BF se réfère aux positions convenues dans le cadre de l'Union africaine et des organisations régionales. Ouagadougou soutient la formation d'un système démocratique multipolaire de relations internationales et soutient le rôle central de l'Onu dans la prise de décisions destinées à maintenir la paix et la stabilité sur le continent africain.

Le BF participe au travail du G5 Sahel (qui regroupe également la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad) pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahara-Sahel. Un contingent commun est en cours de formation (5 000 hommes).

Des unités de l'armée et de la police du BF participent aux opérations de maintien de la paix sous l'égide de l'Onu et de l'Union africaine à Haïti, en RDC, au Mali, au Soudan (province du Darfour), en Centrafrique, et sous l'égide du Cedeao en Guinée-Bissau.

Les relations avec la Fédération de Russie sont traditionnellement amicales.

Le 18 février 2017 a marqué le 50^e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre l'URSS et la Haute-Volta. A cette occasion ont été échangés des messages de vœux entre les ministres des Affaires étrangères de la Russie et du BF.

Le dialogue politique et la coopération au sein des organisations internationales se développent. En 2000 a été signé un accord intergouvernemental sur les voyages sans visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. En 2003 a été signé un accord sur l'effacement de la dette du BF envers la Russie (la dette burkinabée a été entièrement annulée).

En 2006 a été signé un accord intergouvernemental sur la coopération militaro-technique. Les négociations se poursuivent entre l'agence russe Rosoboronexport et les autorités du BF sur les fournitures de matériel militaire et d'armements.

En 2017 a été signé un mémorandum d'entente entre le Ministère russe de l’Éducation et de la Science et le Ministère burkinabé de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation sur la coopération dans le domaine de l'enseignement supérieur.

Le 20 février 2017, pendant la visite à Moscou du Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l'extérieur Alpha Barry a été signé le Mémorandum sur le déroulement des consultations politiques entre le Ministère russe des Affaires étrangères et le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l'extérieur.

Un groupe de députés d'amitié Burkina Faso-Russie (28 députés) a été créé au sein de l'Assemblée nationale du BF.

Du 14 au 18 octobre 2017, le président de l'Assemblée nationale du BF Alassane Bala Sakandé a participé à la 137^e Assemblée de l'Union interparlementaire à Saint-Pétersbourg.

Les opérateurs économiques russes participent à l'exploitation des gisements d'or (les investissements sont évalués à 713 millions de dollars). La compagnie russe Nord-Gold (filiale de Severstal) exploite les mines de Taparko (depuis 2007; 163 millions de dollars d'investissements; près de 650 employés), Bissa (depuis 2015; 410 millions de dollars d'investissements; près de 600 employés), et Bouly (depuis 2016; 140 millions de dollars d'investissements; près de 700 employés).