la República Checa
Commentaire du Département de la presse et de l’information du MAE de la Russie concernant la déclaration des officiels de la Tchéquie et de la Pologne à propos de la NMD
Question: Selon l'information de l'agence «Associated Press», récemment les officiels tchèques et polonais ont noté dans leur déclaration conjointe, que leur pays se prononcent contre la présence permanente russe aux objets américains de la NMD globale, qu'il est prévu de déployer sur le territoire de leurs états. Ils ont aussi souligné ne pouvoir admettre la présence des experts russes que sur la base de réciprocité. Comment pourrait-on commenter cette information ?
Commentaire: Moscou a fait attention à cette déclaration. Nous regrettons, que nos collègues polonais et tchèques, au lieu de dialoguer entre experts pour lever les préoccupations russes, préfèrent communiquer avec nous à travers la presse.
Nous voudrions dire, que nous ne voyons aucun sujet de «marchandage» - admettre ou non la présence des experts russes sur les bases de la NMD américaine, poser ou non des conditions de «réciprocité». Rappelons, que l'idée de la présence russe (soulignons bien - présence, pas visites) aux objets de la NMD américaine de la Tchéquie et de la Pologne appartient à R.Gates, Ministre de la défense des USA. Le but de cette présence, selon l'idée de la partie américaine, est de persuader la Russie, que la soi-disant troisième zone de positionnement (TZP) de la NMD globale des USA n'est vraiment pas utilisée contre l'arsenal russe de dissuasion nucléaire. Et le fait que la TZP soit techniquement capable d'intercepter les missiles balistiques russes (MB) n'est dйjà plus contesté par la partie américaine elle-même.
M.Gates a énoncé son idée il y a tout juste un an à Moscou. Depuis, elle a été plusieurs fois modifiée, prenant des formats toujours plus fantaisistes. L'un d'eux est de recommander à la Russie de s'entendre elle-même avec les Polonais et les Tchèques à propos de sa présence aux objets américains de la TZP. Il est difficile d'inventer une situation plus absurde, d'autant plus que, comme nous ont avoué les négociateurs tchèques et polonais, la partie américaine n'avait pas discuté d'avance avec eux cette variante. Puis, on a proposé de remplacer la présence par un «contrôle technique», par exemple à l'aide des caméras vidéo. Et la toute dernière - l'exigence des parties polonaise et tchèque de respecter la «réciprocité». Son sens est de laisser admettre les officiers tchèques et polonais aux «aires de lancement des missiles russes» ou aux «bases militaires à Kaliningrad», qui «peuvent servir à viser les objets américains de la TZP en Tchéquie et en Pologne». Il arrive, que les bases américaines de la NMD (qui n'ont pas et n'auront pas longtemps encore d'autres objectifs que les MB russes) sont déployées près de nos frontières, cela dit, nous devrons encore ouvrir aux alliés des USA - à la Pologne et à la Tchéquie - nos objets stratégiques. Cela n'a pas de logique la plus élémentaire.
Nous ne voyons qu'une chose dans ces exigences - l'absence du désir de mener un dialogue professionnel, visant un résultat pratique. Il semble que, dans la situation actuelle, nos collègues tchèques et polonais n'en ont pas besoin.
On aimerait confirmer, que si nos partenaires sont prêts au dialogue autour de la table de négociations, nous n'entendons pas l'éluder et allons continuer de travailler avec toutes les parties concernées.
C'est ce qu'a confirmé il y a quelques jours à Varsovie S.V.Lavrov, Ministre des affaires étrangères de la Russie.
Le 26 septembre 2008