the Republic of Latvia
RÉPONSE D'A.V.YAKOVENKO, PORTE-PAROLE DU MAE DE LA RUSSIE, À LA QUESTION DES MÉDIAS RUSSES À PROPOS DE LA SITUATION DE LA POPULATION RUSSOPHONE DANS LES PAYS BALTES
Traduction non-officielle du russe
Question: Est-ce que, lors des contacts Russie UE ces derniers temps, a été abordé le problème de la situation des communautés russophones dans les pays baltes, ou ce sujet, comme l'affirme, par exemple, Riga, est déjà «parti» de notre dialogue avec l'Union Européenne?
Réponse: Nous soulevons aussi le sujet des garanties de la situation de l'égalité en droits de nos compatriotes et, en général, de la population minoritaire des pays baltes, ce qui est une des priorités de la politique étrangère de la Russie sur la piste balte, dans le dialogue avec l'Union Européenne. Notre postulat principal consiste en ce que, bien que comprenant tout le caractère délicat du problème des droits des minorités nationales, les pays européens doivent garantir ces droits en conformité avec les normes uniques, sans doubles normes. Ces normes communes sont fixées dans la Convention cadre du Conseil de l'Europe sur la protection des minorités nationales (CCPMN) et ont reçu, ces derniers temps, leur développement dans l'expérience pratique des pays de l'Europe du Sud, Centrale et Orientale, en particulier, en Macédoine et en Slovaquie, où l'Union Européenne a joué et continue de jouer un important rôle positif.
Concernant directement la position des communautés russophones des pays baltes, la position russe dans ce problème a été plusieurs fois énoncée à la CE et aux autorités des pays-membres de l'UE. En particulier, elle a été discutée en détail les 27-28 octobre derniers à Moscou aux pourparlers avec G.Verheugen, Commissaire de l'UE à l'élargissement, et avec le trio des dirigeants ministériels de l'UE, au cours desquels on a remis aux représentants de l'UE des documents détaillйs qui généralisaient les recommandations connues des organisations internationales à la Lettonie et l'Estonie sur les sujets humanitaires. Un substantiel échange de vues sur ce problème a eu aussi lieu au sommet Russie-UE le 6 novembre à Rome.
Nous partons du fait que les pays-membres de l'UE sont intéressés au maintien des hautes normes dans le domaine des droits de l'homme et des minorités nationales au cours de l'élargissement de l'Union Européenne. A ce propos, l'attention est attirée par les rapports de la CE, spécifiant que la Lettonie et l'Estonie sont prêtes à devenir membres, qui contiennent l'appel à contribuer à l'intégration des minorités russes, avant tout, par voie de l'accélération de la procédure de la naturalisation. Comme il suit de ces documents, l'Union Européenne attend que Riga et Tallinn garantissent une «flexibilité suffisante» dans le problème du passage à l'enseignement bilingue des minorités nationales dans les écoles secondaires, ainsi que, lors de l'application de la Loi sur la langue, observent à tous les niveaux le principe de «l'intérêt social fondé» et les obligations internationales de la Lettonie et de l'Estonie.
L'application de ces recommandations, surtout des obligations correspondantes dans le cadre des conventions internationales, y compris la CCPMN, permettrait d'éviter l'apparition de ces points délicats des relations avec la Lettonie et l'Estonie dans le tissu constructif du partenariat en développement de la Russie avec l'UE et garantirait le succès du règlement du problème sur l'extension sur la Lettonie et l'Estonie des effets de l'Accord de partenariat et de coopération Russie-UE.
Nous espérons que les problèmes qui provoquent le plus de préoccupation de la population minoritaire de la Lettonie et l'Estonie, seront levées bien avant la formalisation de l'adhésion des pays baltes à l'UE ou, au moins, que leur règlement connaisse un progrès substantiel. Cette approche, bien sûr, rencontrera l'écho positif correspondant de la part de la Russie dans les problèmes qui préoccupent nos voisins baltes.
Le 11 novembre 2003