the Peoples Republic of China
Allocution du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de son entretien avec Wang Yi, membre du Conseil d’État et Ministre chinois des Affaires étrangères, Moscou, 5 avril 2018
Mesdames et messieurs,
Les pourparlers avec Wang Yi, membre du Conseil d’État et Ministre chinois des Affaires étrangères, se sont déroulés dans une atmosphère d'amitié et de confiance. Notre échange a été très substantiel. Je voudrais profiter de l'occasion pour féliciter de nouveau mon homologue pour sa nomination au poste à responsabilité de membre du Conseil d’État chinois.
Nous avons constaté le niveau sans précédent du partenariat global et de la coopération stratégique sino-russe, auquel une puissante impulsion est apportée par le dialogue régulier et riche entre nos dirigeants. Nous avons évoqué le calendrier des contacts politiques bilatéraux, notamment au sommet. En particulier, nos chefs d’État auront la possibilité de se rencontrer non seulement en Russie et en Chine, mais également en marge des sommets des Brics, de l'APEC et du G20. Le Premier ministre chinois Li Keqiang se rendra en Russie à la fin de l'année pour participer à la 23e réunion des chefs de gouvernement. Cette activité sera précédée par la réunion de quatre commissions spéciales qui contribuent à la préparation des réunions des chefs de gouvernement.
Nous avons accordé une attention particulière aux questions régionales et internationales d'actualité. Nous sommes d'accord sur le fait que dans le contexte de la formation d'un ordre mondial polycentrique stable, notre coordination en politique étrangère joue un rôle de plus en plus stabilisant sur la scène internationale. Nous sommes convenus de renforcer la coopération sur différentes plateformes multilatérales, notamment à l'Onu, au G20, au sein des Brics, de l'OCS, des RIC, de l'APEC, ainsi que dans le cadre du mécanisme des Sommets de l'Asie orientale.
Nous nous sommes prononcés pour la promotion de l'initiative visant à former en Asie-Pacifique une architecture de sécurité non-alignée, égale et indivisible pour tous les pays de cette vaste région.
Nous avons échangé en détail nos avis sur la situation autour de la péninsule coréenne. Nous avons souligné l'importance d'y empêcher un conflit armé. Nous avons noté l'absence d'alternative au règlement politique et diplomatique. Nous sommes convenus de continuer de promouvoir les approches fixées dans la "feuille de route" sino-russe adoptée en juillet 2017. Nous avons constaté avec satisfaction que plusieurs de ses points avaient déjà montré leur utilité, notamment nos appels, adressés à toutes les parties, à faire preuve de retenue mutuelle et à confirmer la disposition au dialogue.
Les questions liées au développement de l'OCS ont été examinées dans le contexte de son élargissement l'an dernier, de la présidence chinoise de l'Organisation et du sommet prévu en juin à Qingdao.
Les perspectives d'ouverture d'un dialogue afghan intérieur et du rôle de la communauté internationale dans ce processus ont été analysées compte tenu des résultats de la récente Conférence internationale sur l'Afghanistan à Tachkent. Nos visions du processus de paix afghan coïncident. Nous sommes convenus de poursuivre la coordination de nos démarches dans ce domaine important.
Nous avons noté la coïncidence de nos approches du processus de paix syrien. De notre côté, nous avons informé en détail nos amis chinois des résultats du sommet des trois pays garants du processus d'Astana qui s'est tenu hier à Ankara et des documents adoptés par les présidents de la Russie, de l'Iran et de la Turquie à cette occasion.
Tout comme la Chine, nous sommes préoccupés par l'aspiration de certaines forces à politiser dans un sens antigouvernemental l'activité sur le dossier syrien dans le cadre de l'Onu et de l'OIAC. Nous pensons qu'une telle approche pourrait nuire sérieusement aux efforts pour le processus de paix intersyrien sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies dans le cadre des négociations que nous voulons relancer à Genève, et perturber la création et le fonctionnement du Comité constitutionnel.
Nous nous sommes également focalisés sur la mise en œuvre du Plan d'action global commun pour le programme nucléaire iranien. Nous partons du fait que les tentatives de revoir les conditions de cet accord ne correspondent pas aux termes de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies qui a été adoptée en juillet 2015 et a entièrement approuvé l'accord conclu. Comme je l'ai dit, les tentatives de le modifier ne pourront que saper les efforts déployés par la communauté internationale en ce sens pendant plusieurs années.
Nous sommes satisfaits des résultats de ces pourparlers qui ont confirmé une fois de plus la disposition réciproque à approfondir et à élargir les liens diversifiés entre la Fédération de Russie et la République populaire de Chine.
Question: Le Président américain Donald Trump a récemment déclaré qu'il était temps pour les forces de son pays de quitter la Syrie. Cependant, le surlendemain ou quelques jours plus tard, le gouvernement américain a annoncé que Donald Trump avait accepté de prolonger pour une courte durée le séjour des forces américaines en Syrie. Quelles sont les raisons de cette contradiction? Qu'en pense Moscou?
Sergueï Lavrov: Nous en savons autant que vous. Nous utilisons la même information que vous avez citée en posant votre question. Il nous est difficile de commenter cela. Nous éprouvons des difficultés non seulement à comprendre quels objectifs promeuvent et quelles fonctions remplissent les USA en Syrie, mais également vis-à-vis de bien d'autres questions à l'ordre du jour international. Nous avons notre propre avis et suppositions, mais nous préférerions avoir une explication claire des tâches remplies par les USA dans telle ou telle région du monde, notamment là où se croisent les intérêts de nombreux pays importants - des pays occidentaux, de la Russie, de la Chine et, dans le cas de la Syrie, des pays du Moyen-Orient.
Nous remarquons des contradictions dans la politique des USA sur la scène internationale. Aucun des membres du cabinet responsable des affaires extérieures, si je comprends bien, n'a travaillé plus d'un an à son poste. Un tel changement permanent affecte probablement l'annonce des décisions et la forme sous laquelle elles sont faites.
Nous voudrions apporter des éclaircissements. Pour cela il faut un dialogue régulier. Il a sporadiquement lieu dans certains secteurs, mais pour l'instant nous avons peu de résultats en matière de compréhension mutuelle.
Il est à noter qu'au niveau des militaires a été établi ce qu'on appelle le "deconflicting" - un dialogue afin d'éviter des incidents imprévus. Cela fonctionne, mais la Russie et les USA pourraient faire bien plus pour éradiquer le terrorisme en Syrie, pour répondre aux besoins humanitaires de toute la population syrienne, et pas seulement de son opposition actuellement soutenue par les USA qui préparent manifestement un plan de création d'un pseudo-État sur le territoire syrien. Ils pourraient significativement contribuer au lancement du processus de paix sans conditions préalables, comme l'exige la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais pour l'instant, dans les positions des USA et de leurs alliés occidentaux, nous constatons toujours des conditions préalables. Ils continuent d'estimer que le "régime" du Président syrien Bachar al-Assad doit partir. Je répète que tout cela crée des difficultés pour remplir les décisions que nous avons adoptées à l'unanimité au Conseil de sécurité des Nations unies.
Nous n'évitons pas le contact mais nous essayons d'obtenir des éclaircissements. Il n'existe aucune autre recette que le dialogue.
Question: Les USA ont déclenché une guerre commerciale contre la Chine, ont durci les sanctions contre la Russie. Que pouvez-vous dire de ces circonstances? Comment peut-on défendre l'ordre mondial multilatéral dans ces conditions?
Sergueï Lavrov: Nous avons affaire à l'administration du Président américain Donald Trump, qui prend des décisions révisionnistes sur la scène internationale en réinterprétant pratiquement tous les accords-clés conclus ces derniers temps par la communauté internationale et dont la plupart ont été approuvés par le Conseil de sécurité des Nations unies. Cela concerne notamment le Plan d'action global commun sur le programme nucléaire iranien qui ne convient plus aux USA et dont ces derniers exigent la modification. Les USA exigent également de changer l'accord de Paris sur le climat, les règles de l'Organisation mondiale du Commerce et bien d'autres. Aujourd'hui, pendant la 7e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, j'ai dit que les Américains exigeaient de modifier les Accords de Minsk approuvés par le Conseil de sécurité des Nations unies. Un tel révisionnisme reflète la volonté de mettre davantage l'accent sur l'unilatéralisme dans les affaires mondiales que ce que nous avions vu avec l'administration de l'ex-Président américain Barack Obama. Cela n'aide pas la coopération et déprécie significativement le rôle de la diplomatie dans le monde actuel. Une exigence est avancée et dès que les parties concernées par cette exigence expriment leurs approches de la question, sans aucun effort sérieux de mener des négociations il est immédiatement annoncé que c'est du sabotage on brandit la menace de sanctions. Ce n'est plus de la diplomatie mais une tentative d'imposer ses intérêts unilatéralement tout en ignorant complètement ceux des autres.
Bien sûr, dans certaines situations un espoir de dialogue apparaît. Par exemple, nous avons salué et parlé aujourd'hui de l'intérêt exprimé par les USA d'organiser une réunion au sommet avec les autorités de la Corée du Nord. Pourvu que cette réunion ait lieu - mais pour l'instant ce ne sont que des projets. C'est une exception à la manière dont les USA promeuvent leurs intérêts sur la scène internationale. En Russie, nous voulons toujours que toutes les questions qui surviennent soient discutées directement entre les protagonistes. Nous n'avons jamais évité une conversation concrète sur toutes les accusations avancées de manière infondée contre nous avec ou sans raison: sur l'ingérence dans la présidentielle américaine et sur d'autres ingérences dans la vie intérieure des États occidentaux et bien d'autres. Ce sont nos partenaires américains qui évitaient toute conversation concrète. Par exemple, les présidents de la Russie Vladimir Poutine et des USA Donald Trump, quand ils se sont rencontrés l'été dernier à Hambourg en marge du G20, sont convenus d'établir un dialogue professionnel sur la cybersécurité. La bureaucratie américaine a tenté de désavouer son Président et a commencé à ralentir la mise en œuvre de cet accord. Une réunion des experts en cybersécurité a enfin été organisée le mois dernier. Vous avez peut-être entendu que notre délégation interministérielle était arrivée à Genève et, en sortant de l'avion, avait appris que la délégation américaine avait décidé de ne pas organiser cette activité.
Très récemment, nos partenaires américains ont également annulé la réunion sur l'analyse des perspectives de la coopération socioculturelle entre nos pays. Dans cette situation, quand on tourne le dos au dialogue le plus inoffensif (que peut-il y avoir de plus unificateur que la culture?) en exigeant à titre de remplir des conditions complètement détachées de la réalité et des tâches basées sur des affirmations infondées, nous ne pouvons rien opposer à part la confirmation que nous sommes prêts à discuter et à répondre à toutes les questions tout en comprenant que nos questions aussi, notamment dans le domaine de la stabilité stratégique, feront également l'objet d'un dialogue honnête et franc et ne seront pas utilisées pour déformer les faits réels ou pour des jeux devant son public national.
L'unilatéralisme est toujours négatif, mais quand il n'est plus seulement un slogan utilisé de temps à autre et devient un moyen de toute l'activité en politique étrangère, c'est mal. Avec la Chine, nous sommes unanimes à ce sujet. Nous prônons toujours le dialogue pour s'entendre. La Chine et la Russie ont plusieurs fois montré, dans les faits, leur disposition à des compromis raisonnables s'appuyant sur un équilibre des intérêts de tous les protagonistes.
Question: L'OIAC procède à l'analyse des échantillons prélevés sur les lieux de l'incident à Salisbury. Les résultats seront publiés la semaine prochaine. Est-ce que Moscou attend ces résultats?
Sergueï Lavrov: Nous avons déjà dit plusieurs fois que nous accepterions les résultats de toute enquête à laquelle nous participerions sur un pied d'égalité, qui serait transparente, s'appuierait sur les procédures fixées dans la CIAC, et qui ne serait pas secrète comme nos collègues britanniques l'imposent actuellement par rapport à l'enquête sur l'"incident de Salisbury" ou l'"affaire Skripal".
Plusieurs fois, je crois plus de dix fois depuis le 12 mars, nous avons demandé officiellement et par des notes de nous laisser participer à cette enquête, notamment d'accéder aux échantillons qui ont été prélevés, à toutes les informations qui ont permis au Royaume-Uni de formuler une affirmation sans appel bien avant que l'enquête britannique sur l'incident ne soit terminée. Cela nous a été catégoriquement refusé.
Les questions transmises à nos collègues britanniques et à l'OIAC, qui étaient très professionnelles, restent sans réponse claire. Par contre, les autorités britanniques exigent de nous de répondre à leurs questions initiales formulées le 12 mars, je crois. Mais ces questions se résument à une formulation très simple: Londres aurait déjà déterminé que la substance "Novitchok" a été utilisée, qu'elle aurait été fabriquée en Russie et saurait que nous sommes coupables. Il nous a été demandé de répondre aux questions de savoir d'où nous avions tiré ce "Novitchok" et comment les Skripal ont été empoisonnés – sur ordre des autorités russes ou à cause de la perte de contrôle, par les autorités russes, des réserves de substances chimiques qui se seraient retrouvées entre les mains de mauvaises personnes qui auraient commis ce crime. Il est très difficile de réagir à ce genre de propagande. Contrairement à cette approche peu sérieuse, nous avons formulé des questions très professionnelles et concrètes pour le Royaume-Uni et la France - qui s'est soudainement retrouvée invitée dans cette enquête, on ignore en raison de quelles règles - ainsi que pour l'OIAC. Nous espérons que les réponses seront tout de même apportées.
En ce qui concerne la fonction de l'OIAC en soi, elle est compétente, conformément à ses documents constitutionnels, pour formuler la composition chimique de la substance qui a été prélevée pour analyse. On nous affirme que les échantillons ont été prélevés en respectant toutes les règles et procédures, et qu'ils n'ont subi aucune exposition pendant leur transport dans un laboratoire certifié. Nous y croyons, mais nous ne pouvons pas préalablement soutenir les résultats d'une enquête à laquelle nous ne participons pas et qui est tenue au secret. Même notre proposition de former un groupe de travail russo-britannique avec la participation d'autres pays intéressés et du Secrétariat technique de l'OIAC est rejetée par nos collègues occidentaux. Londres a déjà déclaré que les résultats des analyses effectuées par l'OIAC ne seraient pas présentés à la Russie, par conséquent pourquoi seraient-ils présentés à qui que ce soit à part aux Britanniques qui ont commandé cette enquête?
Nous avons parlé en détail hier de cette activité au Conseil exécutif de l'OIAC spécialement réuni par la Russie. Nous avons exprimé notre vision, notre avis sur la situation à tous les membres du Conseil exécutif. Nous avons appelé une fois de plus les autorités britanniques à renoncer aux déclarations infondées. Comme je l'ai dit, nous avons proposé de créer un mécanisme d'enquête conjoint, transparent et s'appuyant entièrement sur la Convention. Malheureusement, nos collègues occidentaux ont bloqué cette décision soumise par les coauteurs, dont le représentant de la Chine. Nous sommes d'accord pour dire que les incidents de ce genre ne peuvent pas faire l'objet de spéculations ou de provocations, qu'ils doivent faire l'objet d'une enquête transparente et honnête. Nous avons cessé de croire sur parole depuis longtemps, notamment nos collègues occidentaux (je ne vais même pas mentionner la crise irakienne de 2003). Il y a eu bien d'autres situations dans lesquelles nous avons été induits en erreur. Et je pèse mes mots, je reste diplomatique.
Les pays occidentaux ont bloqué l'adoption de cette décision qui aurait aidé à assurer une enquête honnête. Mais je voudrais noter que deux fois plus de pays n'ont pas soutenu la position de l'Occident soit en soutenant notre projet de décision, soit en s'abstenant de voter. C'est pourquoi il est orgueilleux et hautain de déclarer que la grande majorité de la communauté internationale a rejeté les propositions russes – une nouvelle fois on fait passer ses désirs pour la réalité, une nouvelle fois on induit en erreur tous ceux qui souhaitent établir la vérité pour savoir qui est responsable de l'incident de Salisbury.
Nous poursuivrons ce travail. A notre initiative, le Conseil de sécurité des Nations unies étudiera cette situation aujourd'hui. Nous pensons effectivement qu'elle constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales, pas seulement parce que de toute évidence une arme de destruction massive a été utilisée (même si le fait que le policier est guéri depuis longtemps, que Ioulia Skripal se rétablit et que Sergueï Skripal est de tout évidence en vie nécessite de comprendre quelle était cette arme de destruction massive qui n'a réussi à tuer personne massivement - mais c'est un sujet à part), mais parce que même si une réponse satisfaisante était apportée et permettait d'expliquer pourquoi une telle substance toxique militaire puissante n'a pas atteint sa cible, le problème de la menace pour la paix et la sécurité serait toujours présent. Les actions entreprises sous prétexte de l'incident de Salisbury, notamment par les Anglo-Saxons et ceux à qui ils ont forcé la main, détériorent effectivement la stabilité, avant tout dans la région euro-atlantique mais aussi sur un plan plus large, et créent donc des problèmes pour la paix et la sécurité internationales. En voyant les actions supplémentaires qu'il est prévu d'entreprendre en réaction à cet incident pour gonfler les muscles militaires, y compris en Europe devant nos frontières, on voit un lien direct avec une menace pour la paix et la sécurité.
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit examiner ce problème sous tous les angles, objectivement, j'espère. Mais le caractère infondé de cette histoire est confirmé par plusieurs faits. J'en citerai un seul. Peu de pays parmi ceux qui ont été contraints de voter hier à La Haye contre notre projet de décision, sous l'influence des USA et du Royaume-Uni, ont eu le temps de "répéter" ce qu'ils devaient dire. Certains pays ayant soutenu la position occidentale et bloquant notre projet de décision appelaient assez émotionnellement la Russie à se joindre à l'enquête menée par le Royaume-Uni. Voici un fait très intéressant: nous exigeons exactement la même chose du Royaume-Uni, mais il s'y oppose fortement. A terme, il faudra travailler de manière plus concrète avec ceux sur qui les autorités de Londres comptent pour promouvoir leurs mystifications, pour que leurs collègues ne se perdent pas dans leurs déclarations.
Bien évidemment, nous avons remarqué la déclaration faite par le Directeur général du laboratoire de Porton Down, Gary Aitkenhead, qui affirme que le laboratoire ne pouvait et n'a tiré aucune conclusion sur l'origine de la substance. Les experts ont déterminé la composition chimique de la substance. La question de savoir si ce laboratoire possède un analogue qui a servi, de toute évidence, de marqueur pour déterminer qu'il s'agissait dudit "Novitchok", reste sans réponse. En fait, ce laboratoire soulève des questions quant à la conformité de son activité avec les engagements pris dans le cadre de la CIAC. Néanmoins, un professionnel honnête, un chimiste, a déclaré que Porton Down n'avait jamais certifié une origine russe ou autre de cette substance. Après cela le site du Foreign Office s'est empressé de changer ses formulations stipulant que Porton Down avait confirmé l'origine russe. Je ne vais pas poursuivre, cette histoire prendrait trop de temps. Je vais vous répondre brièvement: nous accepterons les résultats d'une enquête qui sera honnête et pas organisée de manière frauduleuse.