Die Republik Irak
INTERVIEW ACCORDÉE À RIA NOVOSTI PAR LE PORTE-PAROLE DU MINISTÈRE RUSSE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, ALEXANDRE YAKOVENKO, À L'OCCASION DE LA VISITE DE TRAVAIL QUE LE CHEF DE LA DIPLOMATIE RUSSE, IGOR IVANOV, EFFECTUERA EN GRANDE-BRETAGNE LES 4 ET 5 MARS
Question: Les 4 et 5 mars le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, sera à Londres en visite de travail. Quels sont les buts poursuivis par ce déplacement?
Réponse: Les pourparlers qu'Igor Ivanov aura avec son homologue britannique, Jack Straw, seront un prolongement du dialogue politique intense caractérisé par un degré élevé de confiance et marqué par la volonté des deux parties de rechercher des solutions réciproquement acceptables aux problèmes débattus, y compris sur la scène internationale.
Le prochain échange d'opinions sur les grands dossiers bilatéraux et internationaux aura pour toile de fond la préparation de la visite d'Etat que le président russe, Vladimir Poutine, effectuera en Grande-Bretagne au mois de juin 2003.
Question: Le problème irakien sera-t-il au centre des négociations?
Réponse: Oui. C'est évident. Une grande attention sera accordée à la crise irakienne. La partie russe estime important de prévenir l'apparition d'un nouveau conflit dans la région du Proche-Orient et elle est disposée à recourir à tous les instruments diplomatiques pour régulariser la situation critique par des moyens pacifiques, politiques. Le fait que sur la problématique irakienne des divergences existent entre Moscou et Londres ne doit pas faire obstacle à la recherche de points de jonction et de voies menant à un rapprochement des positions de nos pays.
Le cercle des thèmes prioritaires du dialogue russo-britannique ne se limite bien sûr pas au problème irakien. Les deux ministres se pencheront sur les rapports de la Russie avec l'Union européenne et l'OTAN. Nous estimons que le développement des relations avec l'UE passe par des résultats concrets visant la formation d'un espace européen uni dans les domaines de l'économie, de la sécurité et du maintien de l'ordre, l'approfondissement du dialogue politique et le passage ultérieur à la levée de l'obligation de visa pour les ressortissants russes voyageant dans les pays de l'UE.
Les parties entendent examiner les moyens à mettre en oeuvre pour utiliser plus pleinement le potentiel du Conseil Russie-OTAN. Dans ce processus, nous espérons que Londres continuera de jouer un rôle actif.
Les deux ministres débattront aussi la thématique de la non-dissémination des armes de destruction massive en Asie, en mettant l'accent sur la situation dans le sous-continent sud-asiatique, notamment dans la péninsule de Corée, y compris dans le cadre de la préparation de la conférence consacrée au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
La lutte contre le terrorisme constitue toujours un sujet important de notre dialogue avec Londres. Ici les positions de la Russie et de la Grande-Bretagne sont proches ou coïncidentes, ce qui autorise une coopération plus étroite des deux pays. Sur le plan pratique, cela s'est traduit par la mise en place d'un groupe de travail en charge de la répression du terrorisme et du trafic de stupéfiants et qui fonctionne de manière efficace. Les parties envisageront les moyens à mettre en oeuvre pour poursuivre la coordination des efforts dans cette direction.
Question: Quels sont, selon vous, les aspects les plus actuels des relations bilatérales dans le domaine de l'économie?
Réponse: Pour moi, les investissements constituent un volet essentiel de la coopération commerciale et économique. Selon un premier bilan établi pour 2002, la Grande-Bretagne est le troisième plus important investisseur étranger dans l'économie russe. Cette position devrait être consolidée suite à la décision récente de la "British Petroleum" de procéder à de substantielles injections de capitaux dans le secteur énergétique russe.