Question: Le retrait de la Géorgie de la CEI – est-ce le début de la fin de la Communauté ou l'autoépuration ?

Réponse: Le retrait de la Géorgie de la CEI est, avant tout, la décision irresponsable du président géorgien, qui provoque le sentiment de regret et signifie en fait, que pour M.Saakachvili l'essentiel est la pose politique et la lutte pour sa propre survie politique.

Il ne sait pas calculer les intérêts à long terme de son propre peuple, ce qu'a montré avec toute l'évidence l'agression, déclenchée par sa décision contre l'Ossétie du Sud.

Question: Comment évaluez-vous les paroles de M.Saakachvili, que désormais, les pacificateurs russes seront les troupes d'occupation ? Comment en général les dirigeants russes voient-ils l'épate des déclarations du leader géorgien ? Quel serait, selon vous, son avenir politique ? Est-ce que l'entrée en Russie lui est interdite ?

Réponse: Je commencerai par la dernière question. Avant tout, M.Saakachvili, par ses actions contre l'Ossétie du Sud, s'est fermé toute «entrée» en politique sérieuse. Je doute, que quiconque au monde respecte son excentricité politique. Dans tous les cas, il n'est pas digne de confiance.

A propos de nos pacificateurs. La tragédie en Ossétie du Sud a définitivement liquidé les restes de la confiance chez les Sud-Ossètes et les Abkhazes à propos des intentions du dirigeant géorgien actuel. C'est pourquoi, indépendamment des épithètes injurieuses qu'utilise M.Saakachvili à l'adresse de nos pacificateurs, ceux-ci restent la seule force, à laquelle on fait confiance et en laquelle on espère sur le plan de la garantie de la propre sécurité des peuples de l'Abkhazie de l'Ossétie du Sud.

C'est pourquoi les pacificateurs russes y resteront et vont défendre la vie, l'honneur et la dignité de la population multiethnique de ces républiques.

Question: Quel sera l'impact de l'agression contre l'Ossétie du Sud sur le processus de l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN ? Comment la Russie réagira-t-elle en cas de l'adhésion accélérée de la Géorgie à l'OTAN ?

Réponse: L'adhésion de la Géorgie à l'OTAN est le problème qui ne concerne pas que la Géorgie. C'est aussi l'examen de la maturité politique et du sérieux des approches de l'Alliance Nord-Atlantique. Dans la liaison Géorgie-OTAN, l'alliance ne joue pas du tout un rôle passif. Dans ces conditions, nous considérerons toutes les décisions, liées avec la perspective onusarde de la Géorgie, comme le choix délibéré non seulement de Tbilissi, mais aussi de Bruxelles.

Je crois, que le caractère sanglant de l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud et la catastrophe humanitaire qui l'a suivi n'exigent pas d'explications supplémentaires. Les politiques sérieux dans les états membres de l'OTAN sont tout à fait capables de prendre sur cette base les décisions indépendantes. A eux donc de choisir.

Question: Est-ce que le refus de Moscou de reconnaître l'intégrité territoriale de la Géorgie ne provoquera pas la confrontation avec l'Occident ? Votre pronostic ?

Réponse: Le Président de la Russie D.A.Medvédev a clairement déclaré, que la souveraineté et l'intégrité territoriale ne signifient pas le droit d'un état de massacrer sans pitié les peuples, qui vivent sur leur territoire. L'intégrité territoriale suppose le savoir des leaders politiques de respecter les obligations, dont ils sont chargés par la volonté des électeurs.

Question: A Tbilissi, et à l'Occident aussi, on déclare, que maintenant, le processus du règlement sud-ossйto-géorgien doit être internationalisé. Est-ce que Moscou est prête à examiner la question de la présence du contingent international des pacificateurs dans la zone du conflit ? Si oui, duquel ?

Réponse: Je ne peux vous dire qu'une chose. Toute variante du développement de la situation étant, les pacificateurs russes resteront les garants principaux de la sécurité et de la vie tranquille de la population de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Le reste sera à discuter et à régler avec la participation obligatoire et compte tenu des intérêts des Abkhazes et des Sud-Ossètes.

Question: Quel sera l'impact sur les relations russo-ukrainiennes du fait, que V.Youchtchenko, Président de l'Ukraine, est parti en personne pour Tbilissi afin de prêter le soutien moral à M.Saakachvili ? Est-ce que Moscou entend réagir à l'exigence de certains politiques ukrainiens de réviser les dates et les conditions du séjour de la Flotte de la mer Noire de la FR en Crimée ?

Réponse: Nous avons énoncé directement à Kiev notre attitude envers la position de l'Ukraine dans le contexte de la tragédie sud-ossète. En tant que partenaire et voisin proche, nous sommes en droit d'espérer, que le comportement de Kiev sera correct et pondéré. Et ceux qui désirent sous n'importe quel prétexte constituer «l'internationale» antirusse et y entraîner activement l'Ukraine nous sont connus.

Le 13 août 2008